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Citations sur Et moi, je vis toujours (95)

Beaucoup de définitions ont été données du bourgeois. Il est réservé et il a des réserves. Il ne s'engage jamais tout entier. Il a plus d'intérêts que d'idéal. Il aime le confort et il est conformiste. Il est prudent, sûr de lui, parfois chafouin, affolé de culture, près de ses sous. Il se réclame d'un passé d'ailleurs plutôt récent, d'un art souvent moderne pour essayer de donner le change, de la tradition, de la beauté. Il tente toujours de passer pour audacieux, mais il craint l'avenir, les artistes et l'amour. Il est plus familier des banques et des assurance que de l'agriculture et de la pêche en haute mer. Tout tient en seul mot : l'argent.
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Il meurt en pleine gloire à quatre-vingt-quatre ans. S'il avait vécu plus vieux encore ou s'il était né plus tard, il aurait été adulé en 1789 - et guillotiné en 1793. Mais avisé comme il l'était, il n'aurait pas, lui, le philosophe des Lumières, raté sa fuite à Varennes. Je l'aurais rencontré, toujours vif et subtil, aux côtés de Talleyrand, en Louisiane ou à Londres.
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Au nom de l'espèce humaine, qui est la vôtre autant que la mienne, allez donc à Vérone. Vous y prendrez un repas de rêve aux Dodici Apostoli, vous irez voir les portes de bronze de l'église San Zeno, vous admirerez dans l'église Sant Anastasia le tableau de Pisanello - Saint Georges délivrant la princesse de Tréhizonde - où brille la croupe d'un cheval blanc. Et vous vous promènerez sur le Ponte Pietra où flotte encore au-dessus de l'Adige, le souvenir de Dietrich von Bern.
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J'ai aimé les livres plus que tout.
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Les départs en mer sont toujours un enchantement. C'est après que les choses se gâtent.
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Mes vies se sont confondues avec les livres. Les bibliothèques et les librairies ont été mon destin. Vivre, pour moi, pour tous les moi où je me suis glissée les uns après les autres, c'était d'abord lire un livre.
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Deux hommes, à trois cents ans de distance, auront révolutionné votre savoir, rabaissé l’orgueil des hommes, changé ce que vous appelez mon cours : Nicolas Copernic et Charles Darwin.
(le cours de l'Histoire)
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Les institutions ne valent rien pour les écrivains qui ont presque toujours avantage à n'être de rien ni à rien - et peut-être rien.
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Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur,
Emouvoir, étonner, ravir un spectateur !
Jamais Iphigénie en Aulide immolée
N'a coulé tant de pleurs à la Grèce assemblée,
Que dans l'heureux spectacle à nos yeux étalé
En a fait sous son nom couler la Champmeslé.
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L'imprimerie donne le départ à une catégorie d'objets culturels nomades d'une utilisation aisée: les livres. Dans mes jeunesses innombrables et successives, j'ai lu des livres dans des couvents, sur des plages, sur des bateaux, dans des trains, dans de vastes fauteuils, dans des bibliothèques qui étaient leurs cathédrales, à l'ombre des tilleuls, dans des lits où je n'étais pas toujours seule, à l'école, dans le travail et pour le plaisir. Mes vies se sont confondues avec les livres. Les bibliothèques et les librairies ont été mon destin. Vivre, pour moi, pour tous les moi où je me suis glissée les uns après les autres, c'était d'abord lire un livre.
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