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Citations sur Poésies complètes. Regards et jeux dans l'espace. Les sol.. (33)

Saules.

Les saules au bord de l’onde
La tête penchée
Le vent peigne leurs chevelures longues
Les agite au-dessus de l’eau
Pendant qu’ils songent
Et se plaisent indéfiniment
Aux jeux du soleil dans leur feuillage froid
Ou quand la nuit emmêle ses ruissellements.
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Flûte.

Tous les champs ont soupiré par une flûte
Tous les champs à perte de vue ondulés sur les buttes
Tendus verts sur la respiration calme des buttes

Toute la respiration des champs a trouvé ce petit
ruisseau vert de son pour sortir
À découvert
Cette voix verte presque marine
Et soupiré un son tout frais
Par une flûte.
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L'Aquarelle.

Est-il rien de meilleur pour vous chanter les champs
Et vous les arbres transparents
Les feuilles
Et pour ne pas cacher la moindre des lumières

Que l’aquarelle cette claire
Claire tulle ce voile clair sur le papier.
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III ESQUISSES EN PLEIN AIR.

La Voix Des Feuilles.

La voix des feuilles
Une chanson
Plus claire un froissement
De robes plus claires aux plus transparentes couleurs.
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Portrait.

C’est un drôle d’enfant
C’est un oiseau
Il n’est plus là

Il s’agit de le trouver
De le chercher
Quand il est là

Il s’agit de ne pas lui faire peur
C’est un oiseau
C’est un colimaçon.

Il ne regarde que pour vous embrasser
Autrement il ne sait pas quoi faire avec ses yeux

Où les poser
Il les tracasse comme un paysan sa casquette

Il lui faut aller vers vous
Et quand il s’arrête
Et s’il arrive
Il n’est plus là

Alors il faut le voir venir
Et l’aimer durant son voyage.
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II ENFANTS.

Les Enfants.

Les enfants
Ah! Les petits monstres

Ils vous ont sauté dessus
Comme ils grimpent après les trembles
Pour les fléchir
Et les faire pencher sur eux

Ils ont un piège
Avec une incroyable obstination

Ils ne vous ont pas laissés
Avant de vous avoir gagnés

Alors ils vous ont laissés
Les perfides
vous ont abandonnés
Se sont enfuis en riant.

Il y en a qui sont restés
Quand les autres sont partis jouer
Ils sont restés assis gravement.

Il en est qui sont allés
Jusqu’au bout de la grande allée

Leur rire s’est suspendu

Pendant qu’ils se retournaient
Pour vous voir qui les regardiez

Un remords et un regret

Mais il n’était pas perdu
Il a repris sa fusée
Qu’on entend courir en l’air
Cependant qu’eux sont disparus
Quand l’allée a descendu.
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Rivière De Mes Yeux.

Ô mes yeux ce matin grands comme des rivières
Ô l’onde de mes yeux prêts à tout refléter
Et cette fraîcheur sous mes paupières
Extraordinaire
Tout alentour des images que je vois

Comme un ruisseau rafraîchit l’île
Et comme l’onde fluante entoure
La baigneuse ensoleillée
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Spectacle De La Danse.

Mes enfants vous dansez mal
Il faut dire qu’il est difficile de danser ici
Dans ce manque d’air
Ici sans espace qui est toute la danse.

Vous ne savez pas jouer avec l’espace
Et vous y jouez
Sans chaînes
Pauvres enfants qui ne pouvez pas jouer.

Comment voulez-vous danser j’ai vu les murs
La ville coupe le regard au début
Coupe à l’épaule le regard manchot
Avant même une inflexion rythmique
Avant, sa course et repos au loin
Son épanouissement au loin du paysage
Avant la fleur du regard alliage au ciel
Mariage au ciel du regard
Infinis rencontrés heurt
Des merveilleux.

La danse est seconde mesure et second départ
Elle prend possession du monde
Après la première victoire
Du regard

Qui lui ne laisse pas de trace en l’espace
- Moins que l’oiseau même et son sillage
Que même la chanson et son invisible passage
Remuement imperceptible de l’air -
Accolade, lui, par l’immatériel

Au plus près de l’immuable transparence
Comme un reflet dans l’onde au paysage
Qu’on n’a pas vu tomber dans la rivière

Or la danse est paraphrase de la vision
Le chemin retrouvé qu’ont perdu les yeux dans le but
Un attardement arabesque à reconstruire
Depuis sa source l’enveloppement de la séduction.
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Nous ne sommes pas...

Nous ne sommes pas des comptables

Tout le monde peut voir une piastre de papier vert
Mais qui peut voir au travers si ce n’est un enfant
Qui peut comme lui voir au travers en toute liberté
Sans que du tout la piastre l’empêche ni ses limites
Ni sa valeur d’une seule piastre

Mais il voit par cette vitrine des milliers de jouets merveilleux

Et n’a pas envie de choisir parmi ces trésors
Ni désir ni nécessité
Lui
Mais ses yeux sont grands pour tout prendre.
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Le Jeu.

Ne me dérangez pas je suis profondément occupé

Un enfant est en train de bâtir un village
C’est une ville, un comté
Et qui sait
Tantôt l’univers.

Il joue

Ces cubes de bois sont des maisons qu’il déplace et des châteaux
Cette planche fait signe d’un toit qui penche ça n’est pas mal à
voir
Ce n’est pas peu de savoir où va tourner la route de cartes
Cela pourrait changer complètement le cours de la rivière
À cause du pont qui fait un si beau mirage dans l’eau du tapis
C’est facile d’avoir un grand arbre
Et de mettre au-dessous une montagne pour qu’il soit en haut.

Joie de jouer! paradis des libertés!
Et surtout n’allez pas mettre un pied dans la chambre
On ne sait jamais ce qui peut être dans ce coin
Et si vous n’allez pas écraser la plus chère des fleurs invisibles

Voilà ma boite à jouets
Pleine de mots pour faire de merveilleux enlacements
Les allier séparer marier,
Déroulements tantôt de danse
Et tout à l’heure le clair éclat du rire
Qu’on croyait perdu

Une tendre chiquenaude
Et l’étoile
Qui se balançait sans prendre garde
Au bout d’un fil trop ténu de lumière
Tombe dans l’eau et fait des ronds.

De l’amour de la tendresse qui donc oserait en douter
Mais pas deux sous de respect pour l’ordre établi
Et la politesse et cette chère discipline
Une légèreté et des manières à scandaliser les grandes personnes

Il vous arrange les mots comme si c’étaient de simples chansons
Et dans ses yeux on peut lire son espiègle plaisir
À voir que sous les mots il déplace toutes choses
Et qu’il en agit avec les montagnes
Comme s’il les possédait en propre.
Il met la chambre à l’envers et vraiment l’on ne s’y reconnaît
plus
Comme si c’était un plaisir de berner les gens.

Et pourtant dans son oeil gauche quand le droit rit
Une gravité de l’autre monde s’attache à la feuille d’un arbre
Comme si cela pouvait avoir une grande importance
Avait autant de poids dans sa balance
Que la guerre d’Éthiopie
Dans celle de l’Angleterre.
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