Que justifie ce vague à l'âme , cette attirance soudaine pour des romans " fleur bleue " ?
Est-ce cette passion qui subsiste toujours , même à la fleur de l'âge ?
Encore une fois , j'ai puisé dans ces livres " reçus , à donner "
A la lecture de la quatrième de couverture , je me suis emballée et j'ai couru vers ces merveilleux étalons .
D'emblée , on rentre dans les préoccupations de Maud , propriétaire d'un haras français . Elle doit lutter pour imposer une nouvelle race de chevaux : les Akhel-teke , d'origine turkmène , achetés en Russie . Mais elle est surtout tenue de sauver son élevage de la faillite , en sachant qu'une femme trouve difficilement sa place dans un monde d'hommes .
" Haras des Baumugnes .
Il avait appris son existence par une petite annonce , déchiffrée à Paris , dans un journal spécialisé .
Haras des Baumugnes .
Poste de palefrenier à temps plein .
Expérience exigée .
Logé , nourri .
Salaire à négocier .
Avec son expérience des criollos ( petits chevaux que montent les poloïstes et les Gauchos ) , Pablo, le bel hidalgo vient prêter main forte au personnel du domaine .
Il est loin d'être gauche l'ancien " domador " ( dresseur ) .
Il va le prouver .
Gentleman , soigneur expert , il intrigue car il est très secret , et forcément , on le jalouse . Spécialement , le futur mari de Maud ainsi que son beau-père qui sentent l'amour naître entre les deux jeunes gens et veulent la fin du haras .
Ils fabriquent de fausses preuves de malversations et impliquent Pablo .
Emprisonné , celui-ci avoue son amour à sa belle . Il confirme qu'il est un enfant volé ; qu'il a bénéficié d'une vie dorée dans l'immense estancia paternelle ; qu'il est obligé de retourner en Argentine pour faire valoir son vrai nom .
Les mois passent .
Reviendra-t-il ?
L'auteure nous décrit , certes , une belle histoire d'amour avec des personnages au caractère fort mais , bien que le vocabulaire soit précis , son style est assez pauvre , sans aucune fioriture .
N'empêche que
Marie Guillem apporte des informations précieuses à travers ce récit :
_découverte de races de chevaux : les Criollos et les Akhel-Teke ( vifs et équilibrés )
_ le difficulté d'une femme propriétaire d'un haras face au monde des hommes .
Charlotte Degien témoigne :
" Face à la concurrence , les négociations sont rudes : D'autant que c'est un milieu effectivement assez masculin , et qu'en tant que femme , au départ , rien n'est acquis " avance Charlotte Degien , à demi-mots . " ça n'est pas facile de se faire une place , de gagner la confiance de ces fédérations d'hommes " ( Marie Courvasier - 29/12/2017-Ouest France à Charlotte Degien , chef du haras de Cordenais )
_ Et surtout cet épisode de la dictature militaire / 1976 - 1983 ) : l'affaire des enfants volés sous cette dictature , organisation des Grands-mères de la place de Mai qui évalue au moins à 500 le nombre de bébés volés puis adoptés sous une fausse identité .