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Citations sur Ali Baba et les quarante voleurs - Histoire du cheval.. (22)

Le lendemain, la première chose que fit la princesse quand elle fut levée fut de se mettre à sa toilette. Jusqu'alors elle n'avait pas encore pris autant de peine qu'elle en prit ce jour-là pour se coiffer et s'ajuster, en consultant son miroir. Jamais ses femmes n'avaient eu besoin de plus de patience pour faire et défaire plusieurs fois la même chose, jusqu'à ce qu'elle fût contente.
"Je n'ai pas déplu au prince de Perse ne déshabillé, je m'en suis bien aperçue, disait-elle en elle-même : il verra autre chose quand je serai dans mes atours."
Elle s'orna la tête des diamants les plus gros et les plus brillants, avec un collier, des bracelets et une ceinture de pierreries semblables, le tout d'un prix inestimable ; et l'habit qu'elle prit était d'une étoffe la plus riche de toutes les Indes, qu'on ne travaillait que pur les rois, les princes et les princesses, et d'une couleur qui achevait de la parer avec tous ses avantages. Après qu'elle eut encore consulté on miroir plusieurs fois, et qu'elle eut demander à ses femmes, l'une après l'autre, s'il manquait quelque chose à son ajustement, elle envoya savoir si le prince de Perse était éveillé, et au cas qu'il le fût, et habillé, comme elle ne doutait pas qu'il ne demandât de venir se présenter devant elle, de lui marquer qu'elle allait venir elle-même et qu'elle avait se"s raisons pour en user de la sorte.
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Le roi de Perse, qui fut témoin avec non moins d'admiration que d'étonnement, du spectacle inouï que l'Indien venait de lui donner, conçut en même temps une forte envie de posséder le cheval ; et, comme il se persuadait qu'il ne trouverait pas de difficultés à en traiter avec l'Indien, quelque somme qu'il lui en demandât, résolu de la lui accorder, il le regardait déjà comme la pièce le plus précieuse qu'il aurait dans son trésor, dont il comptait de l'enrichir.
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Ensuite, recueilli en lui-même, les yeux baissées et les mains appliquées sur la poitrine, il tourna trois fois autour du cheval, en faisant semblant de prononcer certaines paroles ; et, dans le moment que les cassolettes exhalait à la fois une fumée épaisse, d'une odeur très suave, et que la princesse en était évidemment de manière qu'on avait de la peine à la voir, ainsi que le cheval, il prit son temps, il se jeta légèrement en croupe derrière la princesse, porta la main à la cheville du départ, qu'il tourna ; et, dans le moment que le cheval les enlevait en l'air, lui et la princesse, il prononça ces paroles à haute voix, si distinctement que le sultan lui-même les entendit : Sultan de Cachemire, quand tu voudras épouser des princesses qui imploreront ta protection, apprend auparavant à avoir leur consentement.
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Ali Baba, qui connut la nouvelle obligation qu'il avait à Morgiane de lui avoir conservé la vie une seconde fois, l'embrassa. "Morgiane, dit-il, je t'ai donné la liberté, et alors je t'ai promis que ma reconnaissance n'en demeurerait pas là et que bientôt j'y mettrait le comble. Ce temps est venu, et je te fais ma belle-fille." Et, en s'adressant à son fils : "Mon fils, ajouta Ali Baba, je vous crois asse bon fils pour ne pas trouver étrange que je vous donne Morgiane pour femme sans vous consulter. Vous ne lui avez pas moins d'obligation que moi. Vous voyez que Cogia Houssain n'avait recherché votre amitié que dans le dessein de mieux réussir à m'arracher la vie par sa trahison ; et, s'il y eût réussi, vous ne devez pas douter qu'il vous eût sacrifié aussi à sa vengeance. Considérez de plus qu'en épousant Morgiane vous épousez le soutien de ma famille tant que je vivrais, et l'appui de la vôtre jusqu'à la fin de vos jours."
Le fils, bien loin de témoigner aucun mécontentement marqua qu'il consentait à ce mariage, non seulement parce qu'il ne voulait pas désobéir à son père, mais même parce qu'il y était porté par sa propre inclination.
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Alors en ouvrant la robe de Cogia Houssain et en montrant à Ali Baba le poignard dont il était armé : "Voyez, dit-elle, à quel fier ennemi vous aviez affaire, et regardez-le ben au visage : vous y reconnaîtrez le faux marchand d'huile et le capitaine des quarante voleurs. Ne considérez-vous pas aussi qu'il n'a pas voulu manger de sel avec vous ? En voulez-vous davantage pour vous persuader de son dessein pernicieux ? Avant que je l'eusse vu, le soupçon m'en était venu du moment que vous m'avez fait connaître que vous aviez un tel convive. Je l'ai vu, et vous voyez que mon soupçon n'était pas mal fondé."
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Les choses ainsi disposées, quand les mulets furent chargés des trente-sept voleurs, sans y comprendre le capitaine, chacun caché dans un des vases, et du vase qui était plein d'huile, leur capitaine, comme conducteur, prit le chemin de la ville, dans le temps qu'il avait résolu, et y arriva à la brune, environ une heure après le coucher du soleil, comme il se l'était proposé. Il y entra, et il alla droit à la maison d'Ali Baba, dans le dessein de frapper à la porte et de demander à y passer la nuit avec ses mulets, sous le bon plaisir du maître. Il n'eut pas la peine de frapper : il trouva Ali Baba à la porte, qui prenait le frais après le souper. Il fit arrêter ses mulets, et, en s'adressant à Ali Baba : "Seigneur, dit-il, j'amène l'huile que vous voyez, de bien loin, pour la vendre demain au marché ; et, à l'heure qu'il est, je ne sais où aller loger. Si cela ne vous incommode pas, faites-moi le plaisir de me recevoir chez vous pour y passer la nuit : je vous en aurai obligation."
Quoique Ali Baba eût vu dans le forêt celui qui lui parlait, et même entendu sa voix, comment eût-il pu le reconnaître pour le capitaine des quarante voleurs , sous le déguisement d'un marchand d'huile ?
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Ali Baba s'était attendu de voir un lieu de ténèbres et d'obscurité ; mais il fut surpris d'en voir un bien éclairé, vaste et spacieux, creusé en voûte fort élevée à main d'homme, qui recevait la lumière du haut du rocher par une ouverture pratiquée de même. Il vit de grandes provisions de bouche, des ballots de riches marchandises en piles, des étoffes de soie et de brocart, des tapis de grand prix, et surtout de l'or et de l'argent monnayé par tas, et dans des sacs ou grandes bourses de cuir les unes sur les autres ; et, à voir toutes ces choses, il lui parut qu'il y avait non pas de longues années, mais des siècles que cette grotte servait de retraite à des voleurs qui avaient succédé les uns aux autres.
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Il s'approcha de son lit sans l'éveiller, ni pas une de ses femmes. Quand il fut assez près, il vit une beauté si extraordinaire et si surprenante qu'il en fut charmé et enflammé d'amour dès la première vue. "Ciel ! s'écria-t-il en lui-même, ma destinée m'a-t-elle amené en ce lieu pour me faire perdre ma liberté, que j'ai conservée entière jusqu'à présent ? Ne dois-je pas m'attendre à un esclavage certain dès qu'elle aura ouvert les yeux, si ces yeux, comme je dois m'y attendre, achèvent de donner le lustre et la perfection à un assemblage d'attraits et de charmes si merveilleux ? Il faut bien m'y résoudre, puisque je ne puis reculer sans me rendre homicide de moi-même, et que la nécessité l'ordonne ainsi."
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A ces paroles de l'Indien : "Quoi qu'il en soit, répliqua le roi de Perse, comme je ne puis me fier à l'assurance que tu me donnes, ta tête me répondra de la vie de mon fils, si dans trois mois je ne le vois revenir sain et sauf, ou que je n'apprenne certainement qu'il soit vivant."
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Le plus apparent, chargé de sa valise comme les autres, qu'Ali Baba prit pour le capitaine des voleurs, s'approcha du rocher, fort près du gros arbre où il s'était réfugié ; et, après qu'il se fut fait chemin au travers de quelques arbrisseaux, il prononça ces paroles si distinctement : Sésame, ouvre-toi, qu'Ali Baba les entendit. Dès que le capitaine des voleurs les eut prononcées, une porte s'ouvrit ; et, après qu'il eut fait passer tous ses gens devant lui et qu'ils furent tous entrés, il entra aussi, et la porte se ferma.
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