J'ai pendant longtemps boudé les shojo, parce que j'en avais une idée assez négative et toute faite d'histoires très nian nian, faciles et d'amour toxiques auxquels je ne m'identifiais pas. Je m'y suis mise depuis un ou deux ans et j'ai eu beaucoup d'agréables surprises ; je ne sais pas si mes précédents essais étaient des échecs au vue des titres que j'ai lu ou parce que je n'avais pas assez de compréhension littéraire / de vécu pour comprendre le message derrière. Je ne dirais pas que Cat Street est un manga parmi les meilleurs, mais les propos avancés, les émotions ressenties et la façon de faire évoluer ses personnages (lentement mais d'une manière souvent juste au vu du passif des personnages – illettrisme, confiance en soi, confiance en les autres, regard personnel) est vraiment très bien jouée. Evidemment, tout va bien qui fini bien, le positif est au mieux et tout s'emboîte parfaitement, mais je pense que c'est ce qui fait la force de ce genre d'oeuvres ; on sait que ça va bien se finir, même si ça y va cahin-caha. Je ne sais pas pourquoi Cat Street m'a plus touché que d'autres mangas, mais j'y ai trouvé des réflexions et des enjeux qui ont résonné en moi, sans que je ne sois pourtant concerné par ceux-ci.

Keito est devenue actrice dans sa jeunesse, mais suite à un blanc sur la scène elle n’est plus la même, elle ne va plus du tout à l’école et sort à peine de chez elle. Jusqu’au jour où le directeur d’El Liston l’interpelle dans la rue et lui parle d’une école active. C’est là-bas qu’elle va y rencontrer Koichi, Rei et Momiji, qui vont devenir bien plus que de simples amis.

Ce manga parle de harcèlement, de santé mentale. On y observe une amitié très forte se construire entre les personnages qui ont chacun vécu des difficultés, ils vont se soutenir, s’entraider, être là les uns pour les autres, jusqu’au jour où ils tiendront debout par eux-même et pourront faire face aux épreuves.