Trop d'exaspération a marqué pour moi la lecture de la "Bougainvillée"...dommage ! l'auteure est bien documentée d'un point de vue historique, et le thème de l'oeuvre est passionnant. Mais je trouve que le traitement de l'histoire est très "collection Harlequin", mièvre, une héroïne à la beauté parfaite, et un roman en grande partie encombré de ses émotions amoureuses éternellement adolescentes. On aurait espéré plus intéressant et plus intelligent. Mais le plus agaçant pour moi furent les nombreuses "coquilles" de français, et surtout ses tics d'écriture : on ne peut supporter longtemps l'obsession de l'auteure pour le mot "mousseline", utilisé pour décrire les vêtements. Même les hommes sont vêtus de "mousseline". Beaucoup d'auteurs font cette grossière erreur, séduits par la jolie sonorité du mot, sans se donner la peine de vérifier ce qu'est réellement ce tissu. le résultat est grotesque. Sans parler des tout aussi grotesques naïvetés de l'intrigue. Bref.... presque un livre pour enfant.

Lu en 2016. J'avais lu le premier tome vers 16-17 ans. J'avais préféré ce second volume, car un peu moins "fleur bleue" et plus aventureux.

Le XVIIIème siècle, les voyages de découvertes, la marine royale et marchande, le commerce triangulaire, les brigands et les corsaires. Et une jeune femme intelligente et intrépide, partagée entre deux amours...

Nous retrouvons Jeanne dans de nouvelles aventures qui l'emmène en "Isle de France" ( l'actuelle île Maurice) . Elle nous fait partager des saveurs, des parfums exotiques.



L'autrice nous emmène à Port-Louis où nous enivrent les parfums des épices.



Quel dépaysement !

Orpheline, Jeanne a été recueillie par l'aimable baronne Marie-Françoise de Bouhey et vit dans son château du pays de Dombes.

L'autrice décrit parfaitement bien les scènes de la vie parisienne - la vie quotidienne, les rues, les odeurs, le bruit, les spectacles - sous le règne de Louis XV.

J'ai lu ce roman à sa sortie, en 1981 ou 1982, et je l'ai très souvent relu. Il y a des aspects que j'ai adorés, les descriptions, extrêmement littéraires, le château en Dombes, la Baronne de Bouhey, la description de la chasse, le Jardin du roi. Presque tout. Un bal à l'opéra, une robe... la boutique du Temple. Et le Café de la Régence.



Peut-être que mon amour des jardins médicinaux vient en partie de ce roman. Naturellement, jeune, j'ai eu un faible pour le chevalier Vincent. Et j'ai trouvé Jeanne stupide de lui préférer le vieil Aubriot...



Pourtant, l'histoire de Jeanne s'inspire de celle, véridique, de la secrétaire de Philppe Commerson, botaniste du Roy, jeune femme déguisée en homme, qui a navigué avec Commerson et terminé son œuvre. Elle a d'ailleurs été félicitée par Louis XVI.



Un bien beau roman. Un de ses meilleurs. Les héroïnes des autres romans de Fanny Deschamps sont moins sympathiques que la belle Tisanière du temple. Certains personnages sont peu recommabdables, comme le duc de Richelieu, la Favart, la Mauconseil, bref des mondains, oisifs inutiles typiques de cette époque.



J'ai même recopié un extrait, particulièrement riche en adjectifs de couleur, que je donnais en dictée à mes élèves. Autant leur donner des choses bien écrites à lire... c'était la description d'un salon, dans la maison de Vaugirard du corsaire...



Une Folie !