Le siècle des lumières
Sur le thème du siècle des lumières,
Bernard PIVOT a réuni sur le plateau d'Apostrophes, plusieurs auteurs d'ouvrages sur ce thème :-
Elisabeth BADINTER pour la préface du livre des Goncourt : "La femme au 18eme siècle" ; elle évoque la
passion des frères Goncourt pour le XVIII et leur aversion pour le 19e.-
Fanny DESCHAMPS,
journaliste et auteur du
roman historique : "
La Bougainvillée"...
[...] il n'est pas sûr que rire bêtement soit moins bon pour la santé que rire avec esprit.
Tout disparu laisse derrière lui une vie inachevée.
L'homme est un rêveur incorrigible ; même en se proclamant veuf endurci, il espère une Pénélope.
"Et tout pour la tripe !" soupira la baronne avec ironie, une fois de plus. On était sous Louis XV, mais la devise de Rabelais valait toujours, au moins en pays de Dombes.
Nous sortirons de la sottise, Marianne. En France ou ailleurs le monde de demain n'appartiendra plus aux philosophes et à leurs affidés, il appartiendra aux savants. Et les hommes de la Science nous feront un monde magique, un monde facile, bon pour tous. Hier, au Jardin du Roi, j'ai rencontré Adanson. Il vient de réussir un épi de blé monstrueux, gonflé des grains énormes ! Marianne, le blé d'Adanson, c'est la fin de la misère humaine ! Au siècle prochain, quelle que soit la mode politique, plus un être humain n'aura faim. Pain à volonté ! acheva-t-il en posant la main sur le sien.
Un proverbe espagnol dit aussi : Ne t'inquiète pas de savoir si le paradis existe ou non ; va sur le chemin qui y mène, car c'est lui-même le paradis.
Le cœur est un oiseau rebelle à la raison.
Les Français sont d'abord un peuple de spectateurs. Je n'ai jamais vu public aussi sensible. Il est naturel qu'il aime les comédiens, même à l'Assemblée, même au gouvernement.
Un amant douloureux ne sait qu'inventer pour se faire toujours plus de mal [...]. Monsieur, croyez-moi, le plus grand malheur d'un amant malheureux est de perdre la vue de ce qui le fait souffrir [...].
La France n'aura jamais d'empire colonial utile. Même si ses marins lui en reconquièrent un immense, elle n'en fera rien, ou elle le reperdra, parce qu'elle n'aura pas su en faire des morceaux de France heureux. Choiseul pense à nos terres lointaines en seigneur féodal. Il y enverra des soldats, des gouverneurs, des chercheurs d'or et des faiseurs d'or, alors qu'il faudrait y envoyer des ouvriers aux mains douces, des observateurs patients, des amoureux de l'inconnu.