Très bon dessin. Très bon scénario. Très bon, quoi! Bien sûr, il faut aimer la bande dessinée historique, mais Gibrat l'éclectique s'est essayé aussi dans bien d'autres registres avec autant de bonheur. Le succès n'a pas été selon moi à la hauteur de la qualité. Mais c'est ainsi. A noter: les premiers Goudard, avec Jackie Berroyer au scénario: des pépites.
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Merci Excellente série bien documentée et des personnages et situations qui sont l’œuvre d’un artiste hors pair … je parlerai d’ »œuvre dessinée » Bravo
Cette œuvre me fait penser à Mon Traître de Alary d’après le roman de Chalendon … je conseille particulièrement
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Matteo a fuit l'Espagne, dont la république a été vaincu malgré l'ardeur des résistant. Il se retrouve enfermé à la citadelle d'où il a une vue imprenable sur le bleu de la Méditerranée.
Mattéo n'a décidé guère de chance dans les combats qu'il mène et pourtant il a de la veine dans toute cette désillusion. Il est en vie, et même, va vite se retrouver libre. Il se cache à Collioure, chez son ami Paulin. Il retrouve la belle Juliette qui lui parle de son fils sans l'incorporer dans le cercle familial. Alors se développe la fibre paternel chez Matteo, on point de repartie au-devant des ennuis.
Oui car en cette année de 1940, la France n'est pas en bonne posture face à l'armée Allemande. La seconde guerre mondiale entraîne sont lot de misère.
Bien que la série aurait pu continuer, Gibrat a décidé par ce 6e volet de clore les péripéties de Matteo. Un tome que j'ai trouvé plus clair, plus dynamique, plus dans l'émotion. Malgré une fin ouverte, c'est une jolie conclusion faite avec beaucoup de soin, à l'image de ses aquarelles.
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Mattéo, toujours amoureux de Juliette, quiite l'Espagne et revient en France. Il est recherché par la France, mais il veut emmener Juliette en Russie où la révolution bat son plein. Elle reste auprès de Guillaume, fortement diminué et se mouvant en chaise roulante.
A Petrograd, Mattéo et Gervasio découvrent un chaos total. Anarchistes, socialistes, bolchéviques... toutes les factions tirent la couverture à eux. Et il n'est pas rare que certains groupuscules déboulent dans des lieux de rassemblements d'autres factions pour les mitrailler. Mattéo rencontre Léa, bolchévique proche de Lénine, ambitieuse, arriviste.
Blackboulé par la révolution qui part à vau-l'eau, Mattéo s'accroche à l'idée que Juliette va venir. Il retournera cependant à Paris pour récupérer des médicaments pour les bolchéviques. Mais la Russie n'est pas son destin.
Gibrat excelle dans le récit des relations humaines. Son dessin est impeccable, expressif, fort. L'aquarelle donne un côté brut à l'ensemble. Il manie les noirs avec brio. De plus, le scénario est vif, documenté, empathique. On s'attache aux personnages, surtout à Mattéo, torturé et indécis, et Gervasio, jouisseur de la vie.
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