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Professeur Alexandre Lacassagne

Série de 2 livres (En cours). Écrite par Coline Gatel (2),


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Le labyrinthe des femmes

Quel plaisir de retrouver les principaux personnages, protagonistes du précédent roman 'Les suppliciées du Rhône" ! Félicien, Bernard, Irina, ce sympathique trio va vivre de nouvelles aventures sous le regard quasi paternel du professeur Lacassagne.

Une nouvelle affaire des plus sordides requiert les compétences médico-légales de nos héros, mais aussi leurs capacités d'enquêteurs occasionnels, afin d'apporter leur aide à la police.

Parallèlement Irina, en recherche d'un bon article journalistique va s'immerger dans un milieu terrible et vivre une expérience qui aurait pu avoir des conséquences infiniment dramatiques pour sa santé physique et son équilibre mental.

Ce polar "historique", permet au lecteur de s'immiscer en cette fin du 19ème siècle, (1898) pour y découvrir certains rouages effroyables, où les femmes sont les victimes de la haine viscérale de certains hommes, voulant les asservir dans un état de soumission que ne renierait pas un fanatique islamiste de nos jours (une idéologie mortifère qui m'a fait penser plusieurs fois aux émules de l'entité Daesh).

De plus, l'auteure nous fait visiter l'univers impitoyable d'un asile psychiatrique (en l'occurrence le Vinatier dont tout lyonnais a entendu parler), et la facilité administrative avec laquelle on enfermait les femmes pour tout un tas de raisons édifiantes (mari voulant se débarrasser d'une épouse encombrante, prostituées, lesbiennes, jeunes femmes accusées de la pratique de la masturbation, sans compter les vraies "folles" atteintes de problèmes psychiatriques réels).

Comme le précédent ouvrage, j'ai littéralement dévoré celui-ci, car l'auteure d'une plume fluide, nous entraîne sur les pas de ses personnages, dans une enquête haletante où l'impatience de découvrir le coupable des meurtres, se mêle au désir de refermer momentanément le livre, car la souffrance vécue tant par Irina que par ses femmes martyrisées par leur(s) bourreau(x), nous prend à la gorge, nous noue le ventre, presque avec l'envie de pleurer sur cette humanité décadente où des humains sont capables de faire subir de telles horreurs à leurs congénères hommes ou femmes.

Au fil des pages, on s'imprègne aussi du combat de ces premières femmes, ces suffragettes qui se sont battues pour être reconnues en tant qu'égales des hommes avec les mêmes droits, et bien sûr les mêmes devoirs, ce qui est une évidence, pour toute féministe d'antan, ne réclamant qu'un statut social, familial et professionnel, égalitaire, sans chercher à castrer les hommes.

Vu la longueur et la teneur de ma critique, vous devez vous douter que cette lecture m'a "emballée".

Avant de la terminer, je tiens juste à rajouter une petite remarque. L'auteure est ligérienne tout comme moi, je ne sais pas si elle a vécu à Lyon, mais moi si, pendant 15 ans et une chose est sûre, je n'ai jamais vu un lyonnais savoir ce qu'était un "baraban" (expression typiquement ligérienne pour le pissenlit) et chaque fois que j'employais ce terme à Lyon et notamment à la Croix-Rousse où je vivais, je devais l'expliquer, alors j'ai été surprise d'entendre ce mot dans la bouche d'une vieille tisseuse de la Croix-Rousse, une "canut" car rien n'indique dans l'ouvrage qu'elle était issue de la Loire, ce qui aurait pu justifier l'emploi de ce mot.

C'est une simple anecdote car j'ai tout aimé dans ce livre et j'attends avec impatience une suite, si l'auteure en a prévu une.

Dans le cas contraire, je vais bien évidemment me procurer ces nouveaux ouvrages et les lire avec intérêt.




Lien : https://www.sherryyanne.com/..
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Les suppliciées du Rhône

C'est vraiment le hasard qui m'a fait lire ce livre dont je ne connaissais pas plus le titre que le nom de l'auteure. Je feuilletais le rayon des "polars" à la médiathèque de mon village lorsque le titre m'a interpellée vu la proximité géographique locale. Je me suis attardée sur le résumé et mon intérêt s'en est trouvé décuplé.

En effet, intrigue policière fin du 19eme siècle, Lyon ou j'ai vécu pendant une quinzaine d'années, Lacassagne et les premiers pas de la médecine légale, ne pouvaient que tenter ma curiosité de lectrice.

Je n'ai pas été déçue.

J'ai lu ce livre en même pas trois jours (l'ouvrage est assez conséquent), oubliant même mes séries télévisées préférées.

L'auteure a fait preuve de recherches pointues, aussi bien dans le domaine de la médecine légale de cette fin de siècle, que dans le langage argotique des Canuts ou des prostituées exerçant leur métier dans les rues lyonnaises ou dans des bouges, et non pas dans des maisons de tolérance plus selectes.

L'intrigue policière est bien ficelée, parfois déroutante.

La complexité des personnages principaux est subtilement amenée au fur et à mesure de la progression de l'enquête.

Le thème de la folie amenant à la criminalité, n'est jamais abordé mais cette prédisposition est sous-jacente au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture de ce roman.

La fiction des protagonistes côtoie la réalité d'une époque, de lieux, (les noms des rues évoquant en moi des souvenirs lointains), d'un personnage (Lacassagne) et de progrès scientifiques (médecine légale, empreintes digitales), dessins (d'Irina) annonçant les futurs portraits-robots utilisés par les enquêteurs (voire le Bertillonage qui deviendra la référence pour établir le profil physique des suspects).

Du début à la fin de l'ouvrage, le scénario est maîtrisé avec brio, démontrant un talent de cette auteure, aussi bien littéraire que linguistique, et une parfaite connaissance des sujets évoqués.

Je ne vais pas relater l'intrigue puisque le résumé en 4eme de couverture est suffisant pour se faire une idée du thème principal.

A mon niveau, ce fut un bon moment de lecture, et un bon moment de plaisir.
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Les suppliciées du Rhône

L'histoire nous plonge à Lyon en 1897. De très jeunes filles sont retrouvées dans différents quartiers de la ville, vidées de leur sang. Leur point commun, elles étaient toutes enceintes et avaient fait appel à une "faiseuse d'ange".

Le police n'a aucune piste, entre, alors, en scène Alexandre Lacassagne, premier anthropologue criminel de France. Il charge deux de ses étudiants Félicien Perrier et Bernard Lecuyer de résoudre cette affaire. Pour cela, il leur demande d'arriver les premiers avant la police sur les lieux des crimes pour relever les indices, analyser les corps et étudier les environnements.

Ils seront aidés par la belle Irina, journaliste pseudo-polonaise pendant leur investigation.



Ce trio va s'aventurer dans une enquête sombre et un brin gore et ils vont se rendre compte assez rapidement que chacun à quelque chose à cacher ce qui fera naître des soupçons dans les esprits des autres.



C'est un ouvrage intéressant qui combine polar, roman historique et place de la femme dans la société de 1897.

J'aurais juste aimé que le personnage de Irina soit plus développé.



L'autrice Coline Gatel nous tient en haleine jusqu'à la fin, c'est un roman passionnant.
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Les suppliciées du Rhône

Impression mitigée en fin de lecture. Cela partait bien pourtant : 1897, Lyon en pleine transformation, les mentalités de l'époque, une série de meurtres similaires mais dans des milieux sociaux différents, une équipe jeune et disparate qui se forme pour en résoudre le mystère en s'appuyant sur des techniques de médecine légale prometteuses mais encore balbutiantes ... Mais la fin est assez invraisemblable et la dissipation des doutes sur les uns et les autres est opérée trop brutalement. Beaucoup de potentiel donc, mais des regrets vis-à-vis du très bon roman que cela aurait pu être avec un dénouement plus retenu.
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