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Spin

Série de 3 livres (Terminée). Écrite par Robert Charles Wilson (3),


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Spin, Tome 3 : Vortex

Caramba. Complètement raté. Quand j’y repense, je me dis que cette fin d’Axis annonçait vraiment bien Vortex. Ce roman pour moi, c'est vraiment le badaboum patatras de la série (mais cela n'engage que moi, parce que j'ai rien pigé à ce roman ! Lisez d'autres retours et vous serez surpris tant les avis divergent, tant sur Axis que sur celui-ci).



Bref, ça commençait pourtant plutôt pas mal. J’ai retrouvé là une structure similaire aux deux tomes précédents. Certes, on est ici dans une temporalité différente, 40 ans après la fin des événements de Spin, avec une deuxième trame intégrée qui raconte un futur potentiel 10 000 ans plus tard. Mais dans le fond, même système : des personnages lambda dans leur vie quotidienne marquée par le spin. Ici, on suit Sandra et Bose, qui s’associent pour sauver un gamin d’un établissement de santé/assistance sociale, Orrin.



Et franchement, pour moi ce schéma arrive en bout de souffle. Toute l’épaisseur, la consistance et la passion des personnages du premier tome s’est évaporée. Déjà Axis m’avait semblé plus faible sur ce plan. Mais Vortex encore plus. Sandra et Bose sont d’une banalité et d’un inintérêt assez flagrants. Si l’enquête de Lise dans Axis ne m’a pas passionnée outre mesure, celle menée par Bose et Sandra m’a semblé encore moins captivante. Beaucoup moins de personnages secondaires, bref : la richesse sur ce plan de Spin est loin.



D'autre part, j'ai eu la sensation de me trouver entre Retour vers le futur et Interstellar : ça commence à devenir un peu rude pour moi.

L’intérêt de Vortex est de lier étroitement deux trames temporelles. Sandra et Bose mettent la main sur les carnet d’Orrin, qui raconte un potentiel futur, autour d’un dénommé Turk (oui, le même Turk d’Axis, qu’on a laissé dans un tableau surréaliste à la fin d’Axis et dont on ne savait pas trop ce qu’il advenait de lui). Là, ça commence à devenir compliqué pour moi. Revenir en arrière, OK. Aller plus loin dans le futur, OK. Mais j’ai du mal à me séparer de l’image du temps comme d’une frise : aussi, quand futur et passé se superposent, se mélangent et se chevauchent pour se modifier mutuellement, là je n’y arrive plus.



En revanche, on explore de nouvelles choses, plus novatrices que l’était Equatoria. 10 000 ans plus tard, nous voici donc sur Vox, un archipel d’îles flottantes, et construit sur des démocraties très différentes, reliant les individus via un réseau implanté dans la nuque de chacun. C’est plutôt intéressant et le roman aborde la question de faire cité ensemble, de manière plutôt intelligente. Idéal pour glisser quelques propos et réflexions philosophico-politiques. Même si je me suis sentie un peu paumée là-dedans. J’ai bien aimé aussi le personnage d’Allison, jouant là encore sur une temporalité double. Malgré tout, j’ai gardé quand même une impression de ne pas totalement capter ce qui se jouait là, à part peut-être la question de la survie de l’Homme et de l’Humanité.



Et la fin c’est un scandale.

Le roman s’étale, quand PAF ! C’est la fin. Un dernier chapitre que je ne comprends pas, à plusieurs points de vue. D’abord, s’il apporte toutes les réponses qu’on attendait, il le fait de manière très abrupte. Ce dernier chapitre, on dirait un addendum au roman, écrit par l’auteur pour se débarrasser enfin de son truc, comme s’il ne voyait pas comment faire ça de manière romanesque. Ça pue l’artifice.

D’autre part, c’est franchement incompréhensible. Moi en tout cas, je n’ai rien, mais alors rien compris. J’ai rarement lu un tel tissu de trucs inintelligibles pendant 50 pages. Pendant 1150 pages, on a quelque chose de construit, pierre par pierre, avec pédagogie, dialogues, petit pas par petit pas, émotion… et là Wilson nous balance un parpaing dans la tronche, du style « tiens, démerde-toi avec ça ». Mais quel gâchis ! Inutile de dire que de ce fait, je n’ai pas saisi les réponses, hein. C’est ballot. Quelle frustration, en plus.

Et pour finir, c’est indigeste. Non seulement on n’y comprend rien, mais en plus c’est mal écrit. Maladroit, avec plein de concepts fumés, de vocabulaire d’initiés… Je n’ai jamais autant peiné à finir un bouquin.



Bon, certes, je n’ai pas capté le fond du truc. C’est frustrant, parce que ma connaissance des Hypothétiques reste limitée, je n’ai pas les réponses au pourquoi ni au comment. Et je pense être passée à côté du message au cœur de Vortex.



Malgré tout, je m’en fous un peu. Parce que j’ai véritablement adoré le premier tome et vraiment beaucoup le second. Et comme je pense que Spin se suffit à lui-même, on n’a pas besoin des réponses. Je pense que l’enjeu de la trilogie ne réside pas dans la connaissance du comment et du pourquoi mais dans comment on fait, comment on s’adapte, comment on vit avec, comment on fait autrement. La trilogie pose la question de qui on est, évoque le fait qu’on construit notre vie et notre fonctionnement sur notre connaissance présupposée de notre environnement, et qu’on pense immuable ce qui ne l’est pas.





Pour conclure sur cette série, je garderai un très bon souvenir de cette trilogie et de ce qu’elle aura généré comme émotions chez moi. certes, Vortex m'aura bien fait suer. Mais bon, je préfère ça qu‘un bouquin qui ne me laisse aucun souvenir.

Plus sérieusement, je vous recommande chaudement la lecture de Spin. Ce premier tome est brillant, captivant, plein de souffle, crédible, beau et émouvant, provoque émerveillement et vertige en même temps, aborde plein de choses avec intelligence… Un excellentissime bouquin de SF que je ne suis pas prête d’oublier !
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Spin, Tome 2 : Axis

J’ai lu pas mal de retours sur la série, et je me demandais, pendant que je lisais le premier volume, Spin, si j’allais lire la suite. Souvent jugée moins bonne, optionnelle. De fait, j'ai tout lu d'un coup :) Et si je rejoins cette idée, d'un autre côté je ne suis pas trop d'accord non plus.



C’est vrai qu’il y a une continuité. Toujours ce quotidien dans la vie de personnages lambda, cette pratique des flashbacks, et ces discussions entre ceux qui savent et les autres. On peut avoir l’impression qu’on est dans une sorte de redite avec de nouveaux personnages et qu’on n’avance pas d’un pouce. Comme Spin, peu de scènes d’action : hormis les pluies de cendres et la fin du roman, ça blablate beaucoup.





Mais je trouve qu’Axis va plus loin et qu’il est une fort bonne extension de Spin. C'est vrai qu'il n'invente plus rien (encore que, mais oui, les bases de la trilogie et de l'univers sont posées dans Spin).

D’abord, il explore d’autres contrées. Ici, on est sur Equatoria, un nouveau continent relié à la terre par un arc. J’avoue que j’ai été bluffée par les scènes de passage, à la fois par le côté grandiose de ces constructions, et en même temps l’absence total de ressenti physique pendant la traversée. Là encore, quelle relativité ! Mais il est vrai que ce continent n’offre pas grand-chose de différent avec la Terre. D’un autre côté, il semble habitable, comment ce lieu pourrait-il être si différent qu’une réplique de la Terre, avec des humains qui répètent les mêmes erreurs ?



D’autre part, je suis assez en désaccord avec celles et ceux qui trouvent qu’on n’en apprend pas grand-chose sur les Hypothétiques. Certes, on n’a pas le fin mot de l’histoire, mais quand même, on en sait un peu plus sur leur structuration, leur cycle de vie. Notamment par le biais de Sulean, qui sait, et par le biais des pluies de cendres qui apportent des réponses. Isaac me semble aussi être le double parfait de Jason, et le fait de poursuivre ce personnage autrement apporte aussi des réponses intéressantes, prolongeant et expliquant davantage l’expérience que Jason a vécue. Et j’ai trouvé ces idées géniales.



J’ai vraiment beaucoup aimé Axis, qui selon moi poursuit, prolonge parfaitement Spin, et va un peu plus loin encore. Mais déjà, quelques cailloux dans la chaussure sont venus m’embêter.

J’ai eu le plaisir de retrouver un personnage du premier tome, ce qui permet là encore d’assurer la continuité entre les deux tomes et les événements qui se déroulent. En revanche, je n’ai pas été captivée par les nouveaux personnages. L’enquête personnelle de Lise ne m’a pas passionnée outre mesure, et Turk n’est pas le plus captivant du monde. D’un autre côté, c’est ce qu’il recherche aussi, d’être inodore et sans saveur; se faire oublier. Mais j’ai trouvé les personnages moins épais, moins travaillés, moins développés. Ils manquent de souffle, de foi et de corps.

D’autre part, le personnage d’Isaac, sorte de miroir-prolongement de Jason, ne m’a pas captivée non plus. Enfin, son évolution, plutôt. Il m’a sérieusement fait penser à Leto II dans L’Empereur Dieu de Dune (personnage que j’ai détesté, dans un bouquin que je n’ai que moyennement apprécié). L’archétype de l’enfant qui en fait est un adulte ayant la conscience et la connaissance de tout par-delà les limites de l’intelligible et du palpable et qui débite des phrases auxquelles on ne comprend rien parce que nous on est juste des terriens limités = pfffff.



Enfin, la fin m’a semblé très surréaliste. J’avais vraiment l’impression d’être dans un tableau à la fois surréaliste et horrifique. Là j’ai commencé à perdre un peu pied, et à ressentir une cassure dans l’approche et le style. Si jusque-là tout ce qui avait été mis en place me paraissait crédible, faisable et envisageable, là mon esprit a dit non. De ce fait, j’ai fini Axis avec pas mal de perplexité, en me disant que bon, Vortex allait revenir sur quelque chose de solide. En tout cas, difficile d’en rester là, car pour le coup, on finit un peu avec une envie de savoir ce qu’il s’est passé pour les personnages.



En bref, Axis a conservé intact mon émerveillement après Spin, et l'a même cajolé encore un peu, même si j'ai bien senti qu'on commençait à prendre pas mal de distance avec les débuts et qu'on s'orientait vers la fin vers qqch qui n'allait plus forcément me plaire totalement...
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Spin, tome 1

Spin, c’est le récit de trois trajectoires. Trois personnages qui se perdent, se croisent, se reperdent, se retrouvent. Pour moi, Spin raconte le passage de l’enfance à la vie adulte, et ce de manière abrupte. Une enfance qui se termine un soir, sur une pelouse, lorsque les étoiles disparaissent. Ces trois enfants vont grandir trop vite, catapultés dans un monde qui devient incertain.

Ce roman me fait un peu penser à l'expérience des madeleines de Proust. Un roman jonché de flashbacks, d’échos, de réminiscences et de souvenirs, de scènes qui reviennent (celle de la pelouse, celle du vélo sur la pente…) et qui prennent un sens très symbolique dans la série. C’est ce qui forge la vie de ces trois personnages, qui s’accrochent à cela, comme à une bouée en pleine mer agitée.



J’ai adoré les personnages, qui vivent ce qu’il se passe. Seul un est pleinement acteur des enjeux en place, Jason. Tyler se contente de vivre comme il peut, un peu en retrait, glissant. Et Diane se tourne vers la foi sectaire. Trois façons de vivre l’incompréhensible et la perte de repères. A côté de cela, Wilson apporte toute une tripotée de personnages secondaires intéressants qui ajoutent de l’intimité au récit (intrigues familiales, relations sociales et amoureuses, sexualité etc.) et l’ancrent aussi dans une époque. Surtout, cela ajoute une palette de réactions humaines face à ce qui se vit : le déni, le sectarisme, le scientifique fou, le politique… Mais sans vision archétypale non plus.



Évidemment, la SF n’est jamais loin, elle enveloppe tout le roman comme le spin recouvre la Terre de sa membrane. Le roman est assez long à se mettre en place avec des temps plus mous. Mais j’ai trouvé que cela représentait bien la vie, dans le fond. Et j’ai aimé qu’on ne sache pas, pendant longtemps, ce qu’il se passait réellement. Le tâtonnement des personnages, la remise en question de tout, la terrible période des incertitudes, et les efforts déployés pour justement, comprendre.

Car peu à peu, on y voit plus clair, même si, ce faisant, les choses se compliquent, des réponses appelant d’autres questions. Les horizons s’ouvrent, mais de manière incertaine. C’est un cheminement pas à pas vers l’inconnu et cette sorte d’émerveillement-panique, à travers l’expérience et la vie des personnages. J’ai pris énormément de plaisir à avancer petit à petit dans ce roman, à trouver assez géniales toutes les trouvailles de Wilson, que j’ai trouvées vraiment abordables et évidentes, ainsi que l’humanité qu’il met dans ses personnages.



Et puis il y a surtout toute cette relativité du temps qui m’a beaucoup plu. L’arrivée du Quatrième Âge, les souvenirs qui s’effacent, le sentiment d’être autre, la connexion avec d’autres « organismes » ailleurs et plus loin (ou plus tôt, ou plutôt plus vieux)… Autant d’éléments qui cassent la linéarité des trajectoires, ce que la structure du récit met en valeur avec ses nombreux retours en arrière etc.



J’aurai un plaisir énorme à relire Spin. Juste Spin. Et je ne peux m’empêcher de vous en recommander la lecture. Si j'ai beaucoup aimé Axis, je dois dire que Vortex a été un moment de lecture très très laborieux. Mais j'en parlerai dans les romans correspondants :)

En attendant, sur le blog vous trouverez également une petite analyse de thématiques récurrentes dans la trilogie, de sa structure et des choix narratifs effectués par l'auteur.
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Spin, tome 1

Poussif. J'ai l'impression va au rythme des personnages au debut du livre, a velo. L'action est constamment ralentie par des flashbacks ou des descriptions que je trouve inutiles. C'est dommage car le theme de l'enfermement aurait pu etre interessant. La partie scientifique est globalement absente ou confidentielle ce qui est, je pense, la cause de ma deception.
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Spin, tome 1

(Roman) Style: Drame / Science-fiction



Le coté Science-fiction de l’œuvre est discutable. Je dirais que le style est plus un drame paranormale.



On me l'a fortement recommandé. Malheureusement je dois avouer que j'ai été déçu par Spin. C'est pas un mauvais livre mais...



L'idée de base très intéressante laissait effectivement présager que peut-être... Cependant malheureusement, je ne fais pas parti de la bonne clientèle cible.



J'avoue même que j'ai failli fermer le livre plusieurs fois, tant les intrigues et les vies des protagonistes m'ennuyaient, mais j'ai continué en me persuadant que si c'était LE livre de SF du moment(2005).



Il devait se passer quelque chose par la suite. Deux amis me l'ont fortement recommandé.



J'ai donc poursuivi "Spin", dans l'envie de savoir comment tout cela finissait, et qu'il devait bien y avoir un rebondissement vers la fin, quelque chose qui vous met une baffe, comme on s'y attend avec toute c'est commentaire positif.



Mais les pages défilent, et toujours rien. Et c'est la fin du livre.



C'est pas si mauvais, mais j'ai pas envie de lire la suite... des deux autres romans. Peut-être que pour apprécier l’œuvre il faut lire toute les livres.



Mais je ne suis pas plus motiver que ça.
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Spin, tome 1

Spin raconte la vie de Tyler Dupree, inextricablement lié aux jumeaux Diane Lawton et Jason Lawton depuis son enfance, alors que la Terre se trouve bientôt entourée d'une membrane spin au delà de laquelle le temps s'écoule infiniment plus vite.



Malgré les 600 pages, le roman se lit très vite, bien aidé par la narration à la première personne du point du vue du personnage Tyler Dupree. J'ai adoré l'atmosphère et les liens de ces trois personnages et de leurs parents, tout en pudeur. Leur histoire sert de fil conducteur aux événements relatés par le roman. On a presque l'impression de les avoir cotoyés toute notre vie. L'intrigue est pleine de rebondissements et ne nous perd jamais. La progression dans l'élucidation du mystère posé par le spin ne souffre d'aucun temps mort. Sans être de la hard SF, on sent un vrai souci de plausibilité de la part de l'auteur, ce qui embarque encore davantage le lecteur.

Que dire de plus ? L'écriture de Robert Charles Wilson correspond à ce qu'en tant qu'auteur j'aime lire et écrire.



Mon seul regret : que ce tome ne soit qu'un prélude aux deux suivants, même s'il a son existence propre.



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