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3.64/5 (sur 119 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tournay (Hautes-Pyrénées) , le 02/12/1868
Mort(e) à : Hasparren , le 01/11/1938
Biographie :

Francis Jammes est un poète français, également romancier, dramaturge et critique.

Il passa la majeure partie de son existence dans le Béarn et le Pays basque, principales sources de son inspiration.

En 1898, il publie son premier vrai recueil poétique (son meilleur selon certains), De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir, rencontre Claudel en 1900 et publie l'année suivante Le Deuil des Primevères.

À 35 ans, il vit très mal l'échec d'une histoire d'amour qui lui inspire le groupe de poèmes intitulé Tristesses (publié en 1906 dans son recueil Clairières dans le ciel).

En 1905 se situe sa "conversion" au catholicisme (en fait, son retour à une pratique religieuse exigeante) : à Labastide-Clairance, le 7 juillet, Claudel, de retour de Chine, sert la messe qui marque l'évènement. Sa poésie devient plus religieuse et dogmatique.

Début octobre 1907, à 39 ans, il se fiance (à Lourdes) et épouse une fervente admiratrice avec laquelle il a correspondu pendant quelques semaines, Geneviève Goedorp. Le poète séjournera volontiers dans l'Aisne dans les années qui ont suivi son mariage. Le couple aura sept enfants, le premier, Paul, à cause de Claudel, le second, Bernadette, à cause de Lourdes.

En 1912 paraissent les Géorgiques chrétiennes.

Jusqu'à sa mort, sa production poétique mais aussi romanesque et dramatique demeurera importante.
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Source : Wikipédia
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Le Sommet de la route et l'ombre de la croix : six poètes chrétiens du XXe siècle : Charles Péguy, Paul Claudel, Francis Jammes, Marie Noël, Patrice de la Tour du Pin, Jean Grosjean Jean-Pierre Lemaire Éditions Gallimard Collection Poésie Une anthologie rassemblant des poèmes de Charles Peguy, de Paul Claudel, de Francis Jammes, de Marie Noël, de Patrice de la Tour du Pin et de Jean Grosjean, qui évoquent la foi chrétienne. ©Electre 2021 https://www.laprocure.com/ommet-route-ombre-croix-six-poetes-chretiens-xxe-siecle-charles-peguy-paul-claudel-francis-jammes/9782072854323.html

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Citations et extraits (180) Voir plus Ajouter une citation
Francis Jammes
" Il va neiger dans quelques jours. Je me souviens
de l’an dernier. Je me souviens de mes tristesses
au coin du feu. Si l’on m’avait demandé : qu’est-ce?
J’aurais dit : laissez-moi tranquille. Ce n’est rien."
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Francis Jammes
Pourquoi donc pensons-nous et parlons-nous ? c’est drôle ;
nos larmes et nos baisers, eux, ne parlent pas,
et cependant nous les comprenons, et les pas
d’un ami sont plus doux que de douces paroles.

Extrait du poème IL VA NEIGER
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Une goutte de pluie frappe une feuille sèche,
lentement, longuement, et c’est toujours la même
goutte, et au même endroit, qui frappe et s’y entête…

Une larme de toi frappe mon pauvre cœur,
lentement, longuement, et la même douleur
résonne, au même endroit, obstinée comme l’heure.

La feuille aura raison de la goutte de pluie.
Le cœur aura raison de ta larme qui vrille :
car sous la feuille et sous le cœur, il y a le vide.
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Ne me console pas. Cela est inutile.
Si mes rêves qui étaient ma seule fortune
quittent mon seuil obscur où s’accroupit la brume
je saurai me résoudre et saurai ne rien dire.

Un jour, tout simplement (ne me console pas !)
devant ma porte ensoleillée je m’étendrai.
On dira aux enfants qu’il faut parler plus bas.
Et, délaissé de ma tristesse, je mourrai.
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Francis Jammes
TU T'ENNUIES ?

Tu t’ennuies ? —
— Elle dure
cette pluie
qui est dure.

Je prends ma
pipe en glaise
que j’allume à
une braise.

Tu es loin
et tu penses
dans un coin
aux vacances.

Les pavés
par la pluie
sont lavés.
Je m’ennuie.

Aux carreaux
blancs, j’écoute
tomber l’eau
froide en gouttes.

Tu ne vien-
dras pas, puisque
tu es loin :
pas de risque.

Tu es loin :
je m’ennuie :
je n’entends rien
dans la pluie :

C’est de l’eau
fine ou dure,
passant tôt
ou qui dure.

Je n’y vois
rien. — Entendre
là des voix
en deuil, tendres ?...

Je ne puis :
c’est la pluie
d’un jour gris
qui essuie.
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Francis Jammes
Il va neiger dans quelques jours...

Il va neiger dans quelques jours. Je me souviens
de l’an dernier. Je me souviens de mes tristesses
au coin du feu. Si l’on m’avait demandé : qu’est-ce?
J’aurais dit : laissez-moi tranquille. Ce n’est rien.

J’ai bien réfléchi, l’année avant, dans ma chambre,
pendant que la neige lourde tombait dehors.
J’ai réfléchi pour rien. À présent comme alors
je fume une pipe en bois avec un bout d’ambre.

Ma vieille commode en chêne sent toujours bon.
Mais moi j’étais bête parce que ces choses
ne pouvaient pas changer et que c’est une pose
de vouloir chasser les choses que nous savons.

Pourquoi donc pensons-nous et parlons-nous? C’est drôle;
nos larmes et nos baisers, eux, ne parlent pas
et cependant nous les comprenons, et les pas
d’un ami sont plus doux que de douces paroles.

On a baptisé les étoiles sans penser
qu’elles n’avaient pas besoin de nom, et les nombres
qui prouvent que les belles comètes dans l’ombre
passeront, ne les forceront pas à passer.

Et maintenant même, où sont mes vieilles tristesses
de l’an dernier? À peine si je m’en souviens.
Je dirais : laissez-moi tranquille, ce n’est rien,
si dans ma chambre on venait me demander : qu’est-ce?
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Vous m’avez regardé avec toute votre âme.
Vous m’avez regardé longtemps comme un ciel bleu.
J’ai mis votre regard à l’ombre de mes yeux…
Que ce regard était passionné et calme…
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Les dimanches, les bois sont aux vêpres.
Dansera-t-on sous les hêtres ?
Je ne sais… Qu’est-ce que je sais ?
Une feuille tombe de la croisée…
C’est tout ce que je sais ..

L’église. On chante. Une poule.
La paysanne a chanté, c’est la fête.
Le vent dans l’azur se roule.
Dansera-t-on sous les hêtres ?
Je ne sais pas. Je ne sais.

Mon cœur est triste et doux
Dansera-t-on sous les hêtres ?
Mais tu sais bien que, les dimanches, les bois sont aux vêpres.

Penser cela, est-ce être poète ?
Je ne sais pas. Qu’est-ce que je sais ?
Est-ce que je vis ? Est-ce que je rêve ?

Oh ! ce soleil et ce bon, doux, triste chien…
Et la petite paysanne
à qui j’ai dit : vous chantez bien…

Dansera-t-elle sous les hêtres ?
Je voudrais être, voudrais être
celui qui lentement laisse tomber,
comme un arbre ses baies,
ca tristesse pareille, sa tristesse
pareille aux bois qui sont aux vêpres.
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C'est un repas frugal que l'on mange à l'abri,
c'est un pain virginal divinement amer,
C'est le Pain qui est Dieu, par l'Esprit et la Chair,
qui nourrit, et guérit du mal de cette vie.

Ne crois pas, ô toi qui t'assieds à cet abri,
près de ces travailleurs et de ces travailleuses
dont la face est noircie par l'ombre besogneuse,
ne crois pas que ton Dieu en toi pousse un grand cri.

Car, assis au milieu des siens, à cette Cène,
le Christ parle si bas qu'à peine on peut l'entendre.
Mais bientôt je ne sais quoi d'indicible et tendre
nourrit d'encens divin l'âme et la rassérène.

Mon frère, va donc voir, toujours renouvelée,
s'arrêter un moment l'Humanité en marche,
manger le Pain de Vie multiplié dans l'Arche,
et repartir vers les Terres d'Eternité.

(1905)
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Francis Jammes
Voici des abricots sucrés comme sa bouche,
voici sur les platanes le cri aigre des cigales,
et voici la colline où, après les averses douces,
l'arc-en-ciel fleurit comme un grand verger pâle.

( extrait de " Voici le grand azur" in " De l'Angelus de l'aube à l'Angelus du soir")
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