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Critiques de Barbara (50)
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À coeur qui bat, à coeur battant

L'intégrale des chansons de Barbara, pas toutes écrites ou mises en musiques par la chanteuse, mais qu'importe ? Cet ouvrage collectif présente les textes dans l'ordre où ils ont été chantés. Chacun fait l'objet d'un commentaire revenant sur le contexte, les intentions de Barbara et la construction poétique, et, le cas échéant, présentant les différentes variantes.



Les textes des chansons sont complétés par des extraits de presse revenant sur les grandes étapes de la carrière de la chanteuse.

On parcourt ainsi la vie de Barbara, depuis ses débuts sur scène en 1958 jusqu'à son décès en 1997.



De nombreuses photos et copies de manuscrits illustrent l'ouvrage, en faisant un très beau livre qui est venu enrichir ma bibliothèque.




Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Il était un piano noir...

Lorsqu'on a apprécié l'artiste on ne peut qu'être ému en découvrant les mémoires interrompus de "la longue dame brune". Très beau et poignant témoignage.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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À coeur qui bat, à coeur battant

Personne n'a oublié l'interprète de L'Aigle noir , Dis quand reviendras tu ? ou de Nantes. Le timbre de la voix si particulière de Barbara, la profondeur de sa poésie et la musicalité de ses compositions disent les blessures enfouies, les combats menés et les petites choses toutes simples de l'existence dans lesquelles chacun se retrouve. Vingt ans que Barbara n'est plus … mais la dame en noir est loin d'avoir totalement disparu du paysage, à en croire le nombre d’hommages qui ont proliféré depuis quelques mois.



Parmi ces hommages, on notera cette intégrale de ces chansons convie à une nouvelle rencontre avec Barbara.



Après avoir été englouti en 2017 sur les hommages à Barbara, il est bon de revenir à l'essence même de ses mots et ses textes.



Sont ici rassemblées les quelque cent cinquante textes des chansons qu'elle enregistra entre 1957 et 1996. Barbara en a signé seule le plus grand nombre. Face à face troublant et réconfortant, avec ses mots nus, sans voix ni musique. L’histoire de la chanson française compte peu d’auteurs-compositeurs-interprètes dont l’ensemble des textes rejoint si souvent le chef-d’œuvre. C’est le cas ici, presque à chaque page. Cette lecture donne à entrer dans l’intimité de Barbara, à notre propre rythme, en silence.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Barbara, L'intégrale

Ce livre est une anthologie des textes issus des chansons de Barbara. On y retrouve cent cinquante chansons. Chacun des textes est titré, suivi d’un commentaire concernant sa genèse et/ou d’une analyse de l’écrit, de ce que l’on peut lire sur et entre les lignes, puis viennent les paroles en question.

Parmi ces chansons, certaines sont mes adorées : Dis, quand reviendras-tu? (1962) Pierre (1964) Une petite Cantate (1965).

En début d’ouvrage, un sommaire classe les textes chronologiquement. A la fin, un index les range par ordre alphabétique.

Une préface est écrite par Jacques Attali. Une chronologie de la vie de la chanteuse est exposée à la suite des chansons. Elle est née le 09 juin 1930 à Paris. Son vrai nom est Monique Serf.

Ce recueil est une pépite, une mine d’or. J’ai eu plaisir à le lire, à écouter, à écouter en lisant, à écouter en fredonnant…Je vous conseille ce magnifique opus en hommage à la Grande Chanteuse.
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Il était un piano noir...

Barbara écrit en son nom. Elle revient tout d’abord sur son enfance, décousue, à cause de la guerre et des nombreux déménagements de sa famille. Puis elle expose son envie de chanter, toute jeune, sa volonté de faire du piano malgré ses mains rigides… Elle nous parle de son premier amour, de sa rencontre avec Gérard Depardieu, des tournées qu’elle fait, de l’amour pour son public…



Il était un piano noir révèle des fragments de vie de Barbara, avec sa plume, poétique, tantôt sombre. Une femme qui rêvait de vivre sa vie de chanteuse, qui s’en est donné tous les moyens, pour nous laisser les textes que nous lui connaissons en héritage. Une parenthèse dans le passé, où déjà, on voyait les prémisses d’un monde moderne…
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Il était un piano noir...

Je savais que je lirai un jour un livre sur Barbara ou encore mieux de Barbara… et voilà, c’est fait ! Et j’en suis heureuse et émue. J’en sais un peu plus sur cette grande dame, bien que ses mémoires soient interrompus par un départ trop précoce…

J’ai connu Barbara un peu par hasard… en allant voir son spectacle « Lilly Passion » qu’elle a monté avec Gérard Dépardieu. A l’époque j’étais jeune et j’aimais bien encore Depardieu, j’y suis donc allée pour lui, sans la connaître plus que ça, à part son nom et peut être l’Aigle noir. Résultat, je n’ai pas du tout aimé la prestation de Depardieu mais j’ai eu un vrai coup de cœur pour Barbara… complètement sous le charme de sa voix, si belle et si fragile en même temps… et depuis je l’ai aimé beaucoup et j’ai eu la chance de la revoir sur scène avec son dernier spectacle qui parlait du Sida à Grenoble. Je dis bien la chance car elle avait une telle présence ! Une vraie grande dame.

Dans ce livre, elle nous dévoile un peu ce que fut son enfance, ses douleurs, ses manques, ses traumatismes, mais sans se plaindre, non avec pudeur…

Et elle nous parle avec force de sa volonté de chanter, depuis toute petite, pas du tout entendue et comprise par sa famille… mais cette envie, ce besoin l’habitent et elle fera tout pour y arriver. Enfin c’est chanter mais aussi et surtout jouer du piano… quitte à jouer sur la table sur un piano imaginaire !!!! Mais une grosse opération de la main lui fera perdre les tendons de l’un de ses doigts et donc normalement adieu au piano… mais à force de volonté, elle arrivera des années après à jouer….

Elle nous raconte ses galères, ses voyages, tous ses combats pour arriver à son but… chanter ! Au prix souvent de sa vie personnelle ou en tout cas, amoureuse.

Mais au final, c’est une femme heureuse. Car derrière ce personnage de femme en noir, on découvre que c’est quelqu’un de très gai, de rieur et qui a le goût du bonheur… malgré tout !

Bref si on aime Barbara, on prend un vrai plaisir à la lire ! Et puis on la réécoute avec une oreille « neuve » car on sait dans quelles conditions elle a écrit ou chanté telle ou telle chanson… émouvant !



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Il était un piano noir...

Ces souvenirs viennent en contrepoint de l'oeuvre de Barbara, que j'admire depuis mon enfance. Je ne suis pas sûre qu'ils contiennent la vérité de sa personne qui serait plutôt je pense à situer dans son art. On est ému par la détresse de l'enfant face à l'indicible. On admire comment de ces blessures sont nées tant de chansons belles et tristes comme Barbara, ou encore drôles à pleurer, humaines comme elle et cependant si seule, parce qu'unique? Barbara est aussi une voix, qu'y a-t-il de plus intime qu'une voix? Ses textes s'en nourrissent et y prennent toute leur signification et leur ampleur. Barbara, il était une voix...
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Il était un piano noir...

Ces chansons si mélancoliques, si profondes "L'Aigle noir", "Dis, quand reviendras-tu", "Nantes" ne m'avaient jamais laissé supposer ce que j'ai découvert sur le parcours de Barbara que j'ai toujours adorée depuis mon enfance, dont j'ai fredonné les chansons, chantées à tue-tête parce que son timbre de voix avait une résonance dramatique qui me plaisait tant à l'adolescence. Ca, c'est le passé, mais alors, lorsque j'ai ouvert le livre et que j'ai découvert son parcours dont je ne connaissais pas le dénouement, j'ai été prise d'une frénésie de lecture, d'une volonté de savoir comment elle avait vécu une vie aussi difficile tout en sauvant son talent et sa volonté de chanter, elle qui a ému tant et tant de grands artistes et tant de public qui était à ses pieds, ému par sa présence, ému par la charge émotive de ses textes mis en musiques et chantés pour nous comme un rituel, un mythe que nous avons admiré tant et tant de fois. Pour avoir connu de près des personnes terrassées par cette forme de souffrance neurologique et paralysante, j'ai été très touchée, émue par ses récits, et ma sympathie n'en est que plus grande. Merci Barbara, merci pour tant de talent, tant de volonté d'exprimer cette noirceur, tant d'acharnement à vouloir sortir de ces ténèbres de l'enfance.
Lien : http://kimberlite10.over-blo..
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Barbara. L'intégrale des chansons

Ce livre propose d'approfondir l'art de Barbara, directement à partir de ses textes, écrits au cours de sa longue carrière.

La présentation qui en est faite préserve l'émotion qu'elle y exprime, grâce à une présentation de chaque chanson toute en finesse et en retenue.

Emotions de toutes natures, douleur, humour, tendresse, colère, parfois dans le même texte.

Ce livre est à garder sur le piano, avec les grilles de sa musique (grande compositrice également) pour les parcourir en musique..

J'ai eu la chance de rencontrer une chanteuse amatrice, capable de chanter Barbara sans la trahir... et certaines chansons vous laisse les larmes aux yeux et le coeur serré !

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Il était un piano noir...

beaucoup aimé me retrouver avec Barbara, cette personnalité si attachante et toute en élégance ... qui traînait une souffrance intime
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Il était un piano noir...

J’éprouve une véritable fascination pour Barbara… Ses chansons ont accompagné ma vie…

J’ai eu l’immense bonheur de la voir sur scène à la Halle aux grains de Toulouse…

Sa mort a laissé une absence…



Ce livre est très court, même pas deux cents pages dans sa version « poche », un condensé de vie.

Au moins, ce sont les mots de Barbara, une biographie revendiquée et assumée d’une femme qui chante.

Selon moi, ce travail d’écriture inachevée a été pour la longue dame brune une façon de ne pas quitter son public, de continuer par-delà la mort et le vide de l’absence, une tentative de se raconter avec sincérité, de faire voler en éclat les fausses idées que l’on pouvait se faire sur elle, de révéler sa joie de vivre, ses mondes imaginaires, sa ténacité, sa proximité avec les gens, ses amours tumultueuses, ses rencontres de hasard, son rapport au monde et aux choses, ses fêlures... Une vie de femme, qui chantait l’amour et aimait le noir.



France Culture lui a consacré un feuilleton radiophonique adapté de ses mémoires interrompus.

Chacun des dix épisodes commence par la même déclaration : « Plus jamais je ne rentrerai en scène. Je ne chanterai jamais plus. Plus jamais ces heures passées dans la loge à souligner l’œil et à dessiner les lèvres avec toute cette scintillance de poudre et de lumière. Plus jamais revêtir le strass, le pailleté du velours noir. Plus jamais cette attente dans les coulisses, le cœur à se rompre. Plus jamais descendre vers vous, venir à vous pour enfin nous retrouver. Écrire, aujourd’hui, est un moyen de continuer le dialogue ».

Et puis, ce sont les propres mots de Barbara, ses chansons remises en perspective par rapport au contexte de leur écriture, de leur composition ou de leur première interprétation… Un dialogue intime et solitaire avec son piano…

Cette adaptation de Sophie Lemp est une vraie réussite, sensible et fidèle, avec les voix de Sophie Daull et Claude Aufaure.



Lien vers "Il était un piano noir…d’après les Mémoires interrompus" de Barbara

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-le-feuilleton/il-etait-un-piano-noirdapres-les-memoires-interrompus-de-barbara



#lesglosesdelapiratedespal


Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Ma plus belle histoire d'amour : L'oeuvre i..

Les vedettes de music-hall, il y en a de deux sortes : les uniques et les interchangeables. En général les uniques durent plus longtemps. On les reconnaît bien sûr à la qualité de leurs textes, à l’excellence de leurs musiques, à la justesse de leur interprétation… et chez certains à une apparence qui leur est propre et qu’ils cultivent comme une deuxième peau : imaginez Brassens sans sa moustache, sans sa guitare et sans son Pierre Nicolas à la contrebasse, c’est pas Brassens ! Imaginez Juliette Gréco sans ses grands yeux, sans son fourreau noir, sans ses mains qui montent dans le ciel comme une fumée de cigarette, c’est pas Juliette ! Imaginez Barbara sans son piano… Non, ça, c’est pas possible. Il n’y a qu’un Brassens, qu’une Piaf, qu’un Brel, qu’un Ferré… et il n’y qu’une Barbara.

Barbara c’est notre histoire d’amour à nous (une de nos histoires d’amour). Pour ma part, c’est assez récent : à mon grand dam (parce que j’ai aussi un grand dam) je reconnais que je ne me suis intéressé de près à son œuvre que quelques années avant sa disparition. J’étais sans doute impressionné par ce personnage tout en longueur et tout en langueur, cette étrangère vêtue de noir qui me ressemblait comme une sœur (vous avez le bonjour d’Alfred… de Musset). Impressionnante pour tout dire. Et pourtant, toute sa personne était un non-dit : ce regard qui passait pour être fier parce qu’il cherchait quelque chose ou quelqu’un par-dessus les spectateurs, cette gestuelle de liane lente et élégante, cette voix si particulière, ces textes « au cordeau », ces musiques enchanteresses, cette facilité à passer de la gouaille à la tendresse, de la gaudriole à la Mayol à une émotion profonde, oui, tout ça n’était qu’une façade, tout ça c’était une chanteuse nommée Barbara, née en 1952 au cabaret du Cheval-Blanc. Mais derrière Barbara il y avait Monique Serf, née en 1930, Monique, qui traînait une enfance pourrie (petite juive dans la France occupée, exode, viol par son père à l’âge de 10 ans, galères sans fin), et des années de vache enragée avant de rencontrer le succès. Et cette Monique de temps à autre traversait le masque de Barbara et se révélait…

Quand j’ai découvert les textes de Barbara (et ce fut la même chose avec Anne Sylvestre) j’ai compris qu’il y avait là une autrice capable de rivaliser avec les meilleurs, et même occasionnellement de les battre sur leur propre terrain. Les chansons de Barbara sont des poèmes mis en musique :

Le mal de vivre



Ça ne prévient pas ça arrive

Ça vient de loin

Ça s’est traîné de rive en rive

La gueule en coin

Et puis un matin au réveil

C’est presque rien

Mais c’est là, ça vous ensommeille

Au creux des reins

Le mal de vivre

Le mal de vivre

Qu’il faut bien vivre

Vaille que vivre



Les musiques également sont dignes d’éloges. Barbara a eu une formation classique, cela se sent, et la pratique du piano (une prolongation de son corps, comme le violon, le violoncelle ou la guitare pour d’autres) n’a aucun secret pour elle.



Ce qui nous séduit chez Barbara, c’est sans doute ce mélange entre l’eau et le feu, les blessures jamais refermées (les anciennes comme les actuelles, la maladie par exemple) et la volonté d’aller de l’avant « J’ai peur mais j’avance » (« Lily-passion ») avec ces palliatifs que sont la musique, l’amour et même l’humour, malgré tout :



Elle écrivait, en marge de « Femme piano » (1996) : « Femme-piano doit refléter l’amour de chanter avec la folie tournoyante que ça comporte. Les émotions, l’humour et la peine sont au bout du souffle ».



Madame Barbara, nous vous aimons. Et nous vous saluons. Chapeau bas.









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Il était un piano noir...

Mémoires interrompus.



Barbara meurt 6 mois après les avoir commencés, après avoir renoncé à sa vie de chanteuse, ses cordes vocales, usées par des années de dépendance à un médicament à base de cortisone.



Barbara nous raconte son enfance, sa grand mère originaire de Moldavie, la pauvreté, la visite des huissiers, la guerre, son père, mobilisé, démobilisé, blessant, humiliant, le pire n’est que suggéré, la dénonciation par un voisin en 1942, St Marcellin, sa mère.



Mon enfance

« Il ne faut jamais revenir aux temps cachés des souvenirs

Du temps béni de son enfance

Car parmi tous les souvenirs, ceux de l'enfance sont les pires

Ceux de l'enfance nous déchirent

Oh ma très chérie, oh ma mère, où êtes-vous donc aujourd'hui?

Vous dormez au chaud de la terre

Et moi je suis venue ici

Pour y retrouver votre rire

Vos colères et votre jeunesse

Et je reste seule avec ma détresse

Hélas

Pourquoi suis-je donc revenue et seule au détour de ces rues

J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche

Pourquoi suis-je venue ici, où mon passé me crucifie

Et ne dort jamais mon enfance ? »



Le piano, les cours, mais elle abandonne. Elle veut « faire du « miousic-hall » . « Seule à mon piano, je voulais dire, murmurer, raconter, dialoguer, colérer, dnoncer, « violencere, « humourer », parler d’amour enfin ! »



Les premières scènes.

Le piano, enlevé, elle ne pouvait payer les mensualités.

Les mains tendues, qu'elle n'a pas oubliées.



Nantes

Le temps des Lilas

Gottingen

Tant de titres, qu’elle cite.



Les hommes.

« H. Jaloux. Possessif. Terrible ».



« Dans ma vie de femme j’ai échoué

Dans ma vie de mère j’ai échoué »



DEPARDIEU

LILY PASSION

« J'ai caressé le merveilleux

J'ai déchiré comme un rideau

La brume, l'espace et le vent

À chacun sa révolution

Et à chacun son dérisoire

Je n'ai combattu qu'en chansons

Je n'entrerai pas dans l'histoire »



L’émotion, à chaque page.



Et l’essentiel



« J’ai peur mais j’avance quand même » (LILY PASSION)



Merci BARBARA,

Grâce à toi

(Le tutoiement s’impose, Jacques Prévert l’a bien fait, pour une autre Barbara « Rappelle-toi cela Barbara Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu à tous ceux que j'aime »)

Nous avançons

En chanson





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Il était un piano noir...

Dis, quand reviendras-tu ? En écoutant Barbara nous raconter un bout de sa vie, on se remet à l'aimer, simplement, comme on aime ses chansons, simples, qui touchent là où ou ça touche, à l'être. Une retenue, une pudeur, une passion, une faiblesse (une force) et un amour intarissable dans les mots d'une vie dure, un père horrible à qui Barbara donne, car Barbara donne, elle ne fait que donner, son pardon dans sa plus grande chanson, sommet de finesse, et tendresse, de désespoir et d'émotion pure que l'on n'entend pas sans un pincement là où ça pince, un peu partout.



Barbara parle de ses débuts, de son obsession, chanter, qui la pousse au bord de la prostitution. Elle n'y tombe pas. Elle rencontre des hommes qui la sauvent. Elle achète enfin un piano, noir, bien entendu, tout est noir chez Barbara mais d'un noir lumineux, d'un noir de joie. Elle tricote, passionnément. Elle aime des hommes mais ne leur sacrifie rien, ni sa voix, ni la scène, ni le tabouret réglé à soixante et un centimètres de hauteur, ni le public, sa plus belle histoire d'amour, qu'elle respecte au point d'être tyrannique avec ses collaborateurs.



Barbara ou la chanson anoblie, après qui fredonner devient le premier des arts, celui de tous les jours, de cette femme qui, sous la pluie, attend, joyeuse, que revienne son bonheur, son Pierre, de cette dame en noir qui, digne, alors qu'elle sait que plus jamais elle ne chantera, nous donne un dernier cadeau, une écriture fine, encore et toujours, tant la finesse est la marque de noblesse de madame Barbara. Mais cessons d'écrire. Elle chante Nantes.

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Il était un piano noir...

Voici donc les mémoires de Barbara, commencés en avril 1997, et que sa mort au mois de novembre suivant interrompra et laissera inachevés. Il y a donc probablement là-dedans des choses sur lesquelles elle voulait revenir, approfondir. On ne sait pas vraiment. L'enfance et le déroulé de sa carrière jusqu'au succès qui arrive dans les années 50, 60 sont le plus détaillés, et ça se finit aussi par une série de fragments manifestement jetés rapidement sur le papier, plus pour elle que pour nous. Au total, forcément, c'est un peu comme ses chansons, direct, aérien, avec une certaine apparence de simplicité qui arrive pourtant à laisser des traces très profondes. C'est notamment le livre, on le sait, où elle lève le voile sur les souffrances de son enfance. Là aussi c'est fait avec une élégance qui détonne : elle évoque juste ce qu'il faut et ça suffit. Elle s'arrête là où elle considère qu'on n'a pas à en savoir plus. On n'a peut-être pas tous les tenants et les aboutissants, probablement parce que ce n'est pas nos oignons, et c'est comme ça. Elle s'explique beaucoup plus sur ses exigences, son professionnalisme, et ce qui a servi de boussole absolue à tout ça : satisfaire, servir le public, pouvoir partager avec lui amour et émotions. Il y a aussi plusieurs histoires de genèses de ses grandes chansons, à commencer par "Nantes" avec ce passage déchirant où cette enfant-femme abusée puis abandonnée par son père parle de la douleur qui la transperce à la mort de celui-ci. le livre commence par "Plus jamais je ne rentrerai en scène. Je ne chanterai jamais plus." et se termine par : "... j'étais une femme heureuse". Si vous aimez déjà Barbara, je vous garantis votre lot de frissons. Si vous ne l'aimez pas encore, vous tenez là l'occasion de vous y mettre.
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Il était un piano noir...

L'exposition installée à la Philharmonie de Paris jusqu'au 28 janvier 2018 est magnifique et très riche. Plus encore l'est le récital Depardieu Chante Barbara au Cirque d'hiver, un instant unique de communion ... A compléter par la lecture de très beaux livres en hommage à la Grand dame pour les 20 ans de sa disparition.

Mais, rien ne vaut "Il était un piano noir", écrit par Barbara peu de temps avant son départ pour l'éternité.
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Il était un piano noir...

Une biographie que je devais lire depuis longtemps

J'habite près de la station de métro Barbara

J'ai découvert la vie de cette grande dame

J'ai fait des recherches sur internet en résumé une très belle découverte

Comme je l'ai déjà écrit à maintes occasions "il y a des personnes qui ont ou ont eu une vie digne d'un roman"
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Il était un piano noir...

Lire ces mémoires interrompues, c'est comme écouter Barbara. L'entendre, l'écouter, la comprendre passionnément.



Touchante, lucide, et un vrai désir de partager avec son public, puisque sa plus belle histoire d'amour, c'est nous.



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Il était un piano noir...

Un beau jour ou peut-être une nuit, j’ai entendu une chanson, une voix, une intonation… pour ne jamais les oublier. Mais si je connaissais le talent vocal de Barbara, de sa vie je ne savais rien.



L’émotion nous prend en découvrant ce texte autobiographique inachevé. Barbara s’y raconte : son cheminement, ses difficultés, ses rencontres, sa passion immuable. Et pour se raconter, l’artiste parle des autres, de celles et ceux de tous horizons qui ont évolué avec elle sur le chemin escarpé de son existence et qui ont eu un impact sur sa vie. Intransigeante mais généreuse, on ressent tout le respect qu’elle avait pour autrui. Et une part de dureté, aussi, qui ne va jamais jusqu’à l’amertume.



La voix de Barbara résonne derrière les mots, pensées, sentiments ainsi couchés sur le papier. Entre récit construit tel qu’elle l’a voulu et retravaillé, et fragments de ce qu’elle avait l’intention d’évoquer et dévoiler sans qu’elle n’en ait eu le temps, nous percevons un bout d’âme empli de notes de musique.



De ce texte, il se dégage une certaine pudeur, faisant de cette confession une lecture tout en authenticité qui saura impacter quiconque la lira.
Lien : https://bessiesbazaar.wordpr..
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Il était un piano noir...

Des confidences profondément émouvantes, d'une grande délicatesse et d'une grande profondeur...insondable et indicible
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