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Critiques de Barjy L. (85)
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À la croisée des destins

A la croisée des destins, Barjy L.

J’ai découvert cette auteure grâce à la masse critique de Babelio, et franchement quelle aventure livresque !!!!

Tout d’abord, Raiden Killigan, 30 ans, sa vie n’est que survie, un bloc de colère qu’il exprime en participant a des combats sauvages. Une enfance entre un père alcoolique et très violent, une mère indifférente, un petit frère qu’il adore et protège….. Jusqu’au drame.

Puis Kian, surnommé l’enfant du grenier, découvert à 30 ans, martyrisé, faible, muré dans un silence dont personne n’arrive à le sortir.

Ces deux là n‘auraient pas du se rencontrer, et pourtant, le destin, en la personne du procureur Franck Milegraw, va changer la donne. Raiden doit aller travailler quelques mois dans un hôpital psychiatrique afin d’éviter la prison. Une dernière chance de quitter toute cette violence ?

Et voila que dans cet hôpital le regard de Raiden, va croiser celui de Kian, , et Raiden ne songe plus qu’à aider Kian car leurs regards expriment les mêmes souffrances.

Et cette magnifique histoire commence.

Ce roman se déroule lentement, comme la remontée des enfers de nos deux cabossés, comme les progrès qu’ils font, jour après jour, pas après pas. Ne cherchez pas d’action, par contre il y a du noir, du très noir, la vie de nos deux amis a été juste horrible. Mais des personnages de l’histoire vont permettre de beaux moments aussi (le procureur, l’équipe médicale)

Les regards sont importants dans ce récit, ils expriment, la souffrance, la colère, la frustration, c’est le seul moyen de communication avec Kian, quand il veut bien lever les yeux vers vous (ce qui est rare) .

J’ai aimé l’écriture de ce roman, on revient souvent sur le passé de nos deux amis, on passe de l’un à l’autre sans s y attendre, un peu déstabilisant au départ, mais on s y fait très vite et la lecture est très fluide. De la poésie même parfois dans tout ce noir.

Ce roman est une magnifique histoire d’amitié, d’amour même, de souffrance aussi, un hommage à tous ces enfants martyrisés, un plaidoyer contre l’indifférence face à tous les enfants maltraités.

C’est noir oui, mais j’ai trouvé cela très touchant, et finalement très beau…

Merci Barjy L. d’avoir écrit cette histoire très touchante.

Raiden et Kian, deux personnages que l’on n’oublie pas en refermant ce livre.



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À la croisée des destins

Difficile d’écrire une chronique lorsqu'on est encore secoué par une lecture qui vous a tordu les tripes, serré le cœur et remué jusqu’à l’âme ! Quand on se trouve encore au seuil de cette chambre 14 qui aura laissé une trace indélébile dans votre esprit ! J’en ai encore des frissons et les larmes aux yeux…



Mon dieu, mais quelle histoire !! Je pleurais déjà à la première page (ou la deuxième mais ça ne fait guère de différence, me direz-vous !) Il faut avouer que le récit déchirant et bouleversant de ces enfances déchiquetées ne laisse pas indifférent. Et l’auteur a su manier sa plume à la perfection, nous plongeant dans les orbes bleues ou vertes, afin que nous puissions lire au fond d’abysses criant leur douleur ou leur rage. Une douleur qui explose à coups de poings ou à coups de silences. Une rage qui brûle et dévaste tout. Et au milieu de ce tourbillon, une lumière qui en entraîne d’autres, jusqu’à ce que le bleu percute le vert, réunissant deux âmes et deux cœurs. Deux souffrances indicibles qui allument une étincelle d’espoir… Deux âmes sœurs à la force inouïe, unies pour essayer de se reconstruire ou, comme le dit si bien l’auteur dans son résumé, se construire autrement.



Ce roman traite d’un sujet grave et terriblement dur. Un récit qui hurle comme autant de cris de tous ces enfants qui souffrent derrière les murs de silence.

Il y a Raiden, Noah, Kian et les autres… Ces enfants du malheur, nés dans une prison de violence. Ces adultes qui, malgré la mort de leurs bourreaux, restent emmurés derrière les horreurs qu’ils ont vécues. Et je dois dire que Barjy a admirablement construit cette histoire intense, qui oscille entre passé et présent, ombre et lumière, désolation et espoir, dégoût et confiance. Une histoire dans laquelle les personnages secondaires, nombreux, ont une place essentielle et un vrai rôle à jouer. C’est ce qui en fait sa force, je crois. Comme si chacun mettait prudemment sa petite pierre à l’édifice pour essayer d’apaiser ces âmes détruites.



Il y a Raiden, Kian, Noah et les autres… Et il y a un procureur, des infirmiers, des médecins, des techniciens de surface… autant de personnages qui apportent de la lumière là où plus un seul rayon n’arrivait à percer. Et c’est magnifique. Émouvant, dramatique et bouleversant. Un sublime et douloureux hommage à toutes les victimes des monstres. Pas ceux dans le placard, non ! Les vrais. Ceux du quotidien. Un père, une mère et tous ceux qui ont fait semblant de ne rien voir…



Il y a Raiden, Kian, Noah et les autres… Et il y a ce récit qui ébauche pas à pas un avenir meilleur. La démarche n’est pas assurée et parfois les personnages trébuchent ou se trompent de chemin. C’est ce qui en fait un récit réaliste, tout en prudence et délicatesse, à la manière de cette magnifique auteure. Mais c’est aussi ce qui le rend si bouleversant et tragique.



Nous sommes le jour d’après et je ressens encore dans mes tripes cet amour infini et pur, cette amitié hors du temps qui s’est épanouie par delà les coups et les traumatismes, portée par un regard infiniment bleu dans lequel s’envolent des nuées d’oiseaux…



Il y avait Raiden, Kian, Noah et les autres… et grâce cette plume merveilleuse, ils resteront à jamais gravés dans mon cœur.

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À la croisée des destins

Raiden Killingan bouillonne de rage et de colère, il en veut à la terre entière et il tente de se défaire de tout ça dans des combats clandestins d'une violence inouïe, dans la Cage, ou il enchaine les victoires et encaisse les gains en s'en fichant, comme il se fiche de tout. Quand il se retrouve une énième fois face au procureur Milegraw, il est furieux de ce que lui impose le magistrat : un stage rémunéré obligatoire de 6 mois à St Gerry Hall, l'hopital psychiatrique de la ville. Ce stage, c'est pour Milegraw une façon d'offrir une dernière chance à Raiden de surmonter les traumatismes qu'il a vécu durant ses 30 premières années, une dernière chance avant de partir à la retraite. Raiden n'a pas vraiment le choix, il ne sait pas encore que ce qui l'attend derrière les portes de l'institut va bouleverser une nouvelle fois sa vie.



St Gerry Hall, aile est, 3ème étage, chambre 14.



Bien qu'il soit adulte, l'occupant de cette chambre est le tristement célèbre enfant du grenier. Quelques mois plus tôt, il a été découvert dans le grenier d'une maison dont l'occupante venait de mourir. Il était affamé, effrayé, traumatisé, muet, plein de cicatrices. Après un passage traumatisant à l’hôpital, pour les blessures physiques les plus visibles, il a fini dans cet institut, où il passe ses journées à regarder par la fenêtre, sans parler, en pyjama, où le personnel le nourrit et s'occupe de lui avec dévotion et beaucoup de patience. Cet homme a passé les 30 dernières années de sa vie, brutalisé, affamé, enfermé dans un grenier, sans mettre un pied dehors... Le personnel l'a nommé Kian, personne ne sait d'où il vient, personne ne sait son nom, son histoire, ce qu'il a vécu.



Et quand Raiden fait un remplacement dans l'aile est de l'institut, qu'il entre dans la chambre 14, c'est un petit miracle qui semble se produire. Les regards des deux hommes se croisent, se percutent, semblent trouver une résonance à la douleur, au traumatisme, à l'horreur. Et cette connexion va permettre non seulement à l'équipe un peu atypique de l'institut de trouver un début d'espoir de thérapie pour Kian, mais finalement aussi pour Raiden. Kian qui va petit à petit dévoiler les horreurs qu'il a vécues et qui l'ont fait s'enfermer dans son monde et Raiden qui va devoir faire face à Noah, son jeune frère, à sa culpabilité, à la promesse qu'il lui a faite.



Le roman permet de suivre le très lent éveil de Raiden et de Kian, mais aussi, avec de nombreux flash-backs, de plonger dans l'horreur de leurs passés respectifs. J'ai le cœur serré en pensant à eux, à Noah, à ces années de souffrance, d'indifférence, de silence.



C'est assez paradoxal en fait d'avouer que j'ai adoré ce roman qui montre ce que l'humanité peut avoir de plus ignoble et de plus abject. Mais en même temps, la relation entre Raiden et Kian est tellement belle, tellement forte, tellement magique, tellement porteuse d'espoir. Ils sont entourés d'une équipe absolument formidable, dévouée, pleine de bon sens, prête à faire passer l'instinct avant les protocoles.



Ce roman n'est pas une romance, avec une fin où par miracle tout se répare et où les deux protagonistes partent main dans la main dans le soleil couchant. Ce roman est une histoire d'amour au sens le plus noble et le plus fort du terme et il m'a littéralement retournée. C'est le premier roman de Barjy L. que je lis et ce n'est certainement pas le dernier.
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À la croisée des destins

Quand j'ai commencé ce roman et que j'ai vu qu'il abordait le thème de la psychiatrie, j'ai eu un peu peur. Je me suis demandé comment le sujet allait être traité, si j'allais encore tomber sur de la pure psychophobie...



Heureusement, ça n'a pas été le cas. Le roman est écrit du point de vue d'un personnage valide et neurotypique et ça se ressent, ça a parfois son lot d'incompréhensions et de réflexions, mais ça reste très réaliste. En ayant le point de vue d'un personnage si peu éduqué à la question et avec un vécu si particulier de ce côté-là, ça permet de mettre en avant son évolution. De faire comprendre des tas de choses à la fois au lectorat et au personnage et j'ai trouvé cette façon de faire très pédagogique, très ingénieuse.

Au final, la psychiatrie et la maladie mentale sont des sujets qui sont abordés avec bienveillance et, pour une fois, les malades mentaux sont montrés comme des être humains. Des êtres humains avec leur personnalité, leurs envies et leur droit d'être aimés. Ayant souvent lu des livres qui ne montrent pas les personnes malades mentales de cette façon, c'est quelque chose que je n'ai pas pu m'empêcher de noter et d'aimer. Ça m'a fait du bien d'enfin voir un livre qui ne diabolise pas les problèmes mentaux.



Après l'appréhension est venu l'amour. Je suis tombé amoureux du livre petit à petit. Amoureux des personnages, particulièrement. J'ai un faible pour les relations fraternelles et la relation qui naît entre les deux personnages principaux en plus du passif de Raiden m'a comblé. J'ai trouvé ça beau, fort, juste. Comme le reste du livre. Chaque personnage avait une puissance particulière. Ses qualités, ses défauts. Tout ce qui faisait que je les adorais ou que je les détestais. Ils étaient tellement humains que je suis persuadé qu'aucun d'eux ne peut laisser de marbre. Je les trouve complexes, profonds, travaillés... leurs émotions sont extrêmement bien retransmises.



On pourrait croire que c'est parce que les sujets abordés sont difficiles, presque insoutenables, que le livre est si bouleversant. En réalité, c'est surtout la plume si particulière de l'autrice qui joue avec nos sentiments. Elle n'a pas peur des mots, elle n'a pas peur de nous les envoyer à la figure quand il faut, mais elle sait aussi manipuler la poésie, et ce mélange de vérités brutes et de beauté délicate est captivant. Ça nous permet de ressentir autant de choses dans les moments tragiques que dans les moments de douceur. J'ai vécu chaque instant avec Raiden et Kian. Je me suis beaucoup insurgé contre l'humanité, évidemment, mais j'ai aussi beaucoup souri face à la pureté de certains cœurs, de certains liens.



Cette insurrection que j'ai ressenti fait également partie des détails que j'ai préférés dans ce roman. Parce que c'est un roman engagé. Un roman qui nous montre la crasse du monde, la cruauté de l'être infâme que peut devenir l'humain. J'ai beaucoup aimé l'intelligence et les nuances des critiques de l'autrice sur le monde. Aveugle, psychophobe, agiste, violent, ce monde dans lequel nous vivons n'est pas pris en pitié. Il est disséqué et nous oblige à ouvrir les yeux sur ce que la plupart des gens refusent de voir. C'est fait avec beaucoup de justesse, même si j'y ai décelé un cri de colère. Un cri du cœur de la part de l'autrice. Comme si elle tentait de faire entendre à l'univers toutes les voix qu'il n'écoute pas.

Et ça, ça m'a beaucoup ému. Parce que malgré ses blessures déchirantes, ce texte est pour moi une ode à l'espoir et à la solidarité. Comme une lumière au bout du tunnel, un petit "je vous vois", "je vous entends", "je vous écoute" envoyé à toutes les victimes. Un rappel qu'elles ne sont pas seules et que, parfois, il ne suffit que d'une main tendue pour que tout devienne plus supportable. Une main tendue méritée par chacun.e d'entre nous. Peu importe qui on est, peu importe nos failles, peu importe le nombre d'erreurs qu'on a faites. Ce livre est pour moi un message d'acceptation de soi, des autres et une exhortation à aller de l'avant et à pardonner au passé. À l'accepter. C'est beau, c'est touchant, et je suis ressorti de cette lecture en me sentant protégé. Écouté. Peut-être même moins fataliste.



Ce roman ne changera pas le monde, mais je suis convaincu qu'il peut aider les personnes qui en ont vécu les pires cauchemars. Et si chacun.e le lisait et en comprenait les messages, cette planète serait sans aucun doute un peu moins sombre.



Je recommande chaudement, attention cependant aux âmes sensibles et aux jeunes lecteurices.
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À la croisée des destins

On suit Raiden qui risque de retourner en prison à cause de son tempérament destructeur. La seule solution pour retrouver le droit chemin est de passer 6 mois dans un institut psychiatrique en tant que technicien de surface. L’auteure a su raconter son terrible vécu avec dureté mais aussi, à contrario, montrer une belle évolution psychologique et une rédemption tellement à la hauteur de ce personnage au grand cœur. J’ai trop aimé son entourage qui le fera tirer vers le haut et lui montrer tout l’amour qui le mérite.



J'ai aussi adoré la construction du personnage de Kian. Je ne suis pas resté insensible à la maltraitance subie et qu’on ne peut imaginer toute l’horreur. On a souvent ses pensées qui m’ont serré le cœur tout du long et les détails de son parcours affreux. Comme les protagonistes, j’étais en apnée et pleine d’espoir sur son avancée tout du long de l’histoire. Je regrette un peu que la fin du livre ait été rapide à son sujet. Il m’a manqué des détails sur l’avenir de Kian que j’aurai aimé en voir plus, même si les messages sur celui-ci et la conclusion reste parfaite en soit.



J’ai beaucoup aimé toute la beauté qui se dégage de cette histoire qui malgré les multiples thèmes très difficiles qui sont exposés, on a de magnifiques émotions qui sont au rendez-vous avec des protagonistes hauts en couleurs qui se mélangent aux héros et font la force de récit. Mon seul reproche c’est la redondance de certaines situations que j’ai ressenti en milieu de ma lecture. Parfois, il y a aussi des chapitres décousus avec des scènes flashbacks et de celles aux présents mélangeaient de façon assez curieusement.



C'est un livre dans le milieu psychiatrique, presque un huis clos car l’action se situe en grande partie là-bas, qui rend magnifiquement justice a ses victimes qui méritent tellement de pouvoir se reconstruire dignement. Malgré quelques petites choses que j’aurai aimé différentes, j’ai apprécié ma lecture de cette belle histoire d’amitiés et de reconstruction.
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À la croisée des destins

Tout d’abord j’aimerais remercier Mix-Editions pour sa confiance en me confiant ce service-presse.



Cette histoire est un condensé de réalité auxquels beaucoup de personnes sont confrontés, plus encore que nous le pensons.



Avec des mots emprunts de vérité, d’émotions, Barjy L nous raconte l’historie de Raiden et Kian, ainsi que de Noah aléatoirement. Si vous vous entendez à une romance, il n’en est rien. Il s’agit plutôt de deux hommes qui veulent surmonter l’enfer qu’ils ont vécu par la présence de l’autre, ce lien magique qui les lie dès leur première rencontre.



Raiden est seul depuis la mort de son frère, complètement seul. Il ne connait que la violence, depuis toujours et le moyen qu’il a trouvé pour assouvir sa rage suite à l’enfer qu’il a subit, est dans les combats illégaux. C’est ce qui le sauve, qui lui permet de rester en vie. Mais une personne va lui offrir une dernière chance de se reprendre, d’apprendre à vivre, de surmonter son passé. Dernière chance avant la case prison. Sa chance est un stage dans un hôpital psychiatrique. Y allant à reculons, il va vite se rendre compte que sa vie mérite d’être vécue. Qu’accepter les mains tendue n’est pas une mauvaise chose. Et surtout, il va le rencontrer lui, Kian.



Kian a vécu l’horreur. L’inimaginable. Les abus d’un monstre, car pour moi « mère » est un monstre et encore, le mot est bien trop faible pour parler de cette « femme ». On ne peut pas rester insensible à son enfer. J’ai pleuré beaucoup pour ce qu’il a subit, de même que j’ai eu des larmes pour le frère de Raiden. Kian est brisé, reclus à l’intérieur de lui, par protection. Il est hermétique au monde qui l’entoure. La seule personne qui peut l’approcher est une infirmière. Mais tout ça change dès sa première rencontre avec Raiden. Au contact de lui, il va essayer de se réapproprier sa vie, le monde réel. Avec bien des difficultés. Même si on se doute qu’il ne pourra jamais avoir une vie normale.



À travers des flash-back très bien intégrés au récits, on va connaitre le passé de Raiden et Kian. Un passé lourd même si bien différent l’un de l’autre. Certains passages sont émouvants aux larmes et j’ai tellement eu mal pour Kian. J’aurai aimé le prendre dans mes bras et lui dire que ça ira mieux pour lui, qu’il mérite de vivre, que tout n’est pas que violence et abus, qu’il existe des gens extraordinaires autour de lui. Comment disparaît le monstre est bien trop doux à mon gout. Pour Raiden, on connait son passé avec ses parents et son frère qu’il aime plus que tout, pour qui il ferait tout. Ils sont le pilier de l’autre pour traverser les coups et insultes.



La plume de Barjy L fait excellemment ressentir les diverses émotions que suscite la lecture. La mise en forme du texte peut surprendre au début mais l’histoire est tellement prenante que je m’y suis habitué et je suis passé outre. Ça surprend au début et c’est tout. La couverture est tout simplement sublime et reflète bien l’histoire et la signification des différents symboles dessus.



N’hésitez pas à lire À la croisée des destins. Malgré les horreurs subies par Kian et Raiden, le roman est une vraie ode à l’espoir, à la seconde chance. Il montre qu’on peut tout surmonter ou presque, qu’en acceptant l’aide qu’on nous propose on ne peut qu’essayer d’aller mieux. Que les bonnes personnes existent et qu’elles peuvent nous aimer chacune à leur manière. Que l’on peut surmonter un passé horrible pour continuer vers un avenir plus serein.
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À la croisée des destins

TW : viol, violence physique et mentale, abus, abandon familial, maltraitances



Merci à Mix !

Dans À la croisée des destins, nous allons suivre deux personnages : Raiden et Kian. L’un et autre ont eu des vies extrêmement dures et traumatisantes, que ce soit le premier avec sa vie familiale remplie d’abus et de coups ; ou le deuxième qui a passé trente ans de sa vie enfermés dans un grenier, à subir maltraitances et sévices de toutes sortes.

Ils vont se rencontrer dans un hôpital psychiatrique, où Kian est un patient et où Raiden est nouvellement embauché en tant que technicien de surface. Dès le départ, il y a un lien entre les deux hommes. Ténu, délicat, mais quand même bien présent. Au-delà de ces deux hommes bien cabossés, il y a tout un tas de personnages secondaires, tous intéressants, soudés autour de Raiden et Kian. Ils vont tous évoluer au fur et à mesure de l’intrigue. Une intrigue bien ficelée et intéressante : par contre, ne vous attendez pas à des fleurs, des arcs-en-ciel ! Même si il y a des victoires, des réussites, le tout est quand même sombre, et un vécu comme celui de Raiden ou de Kian ne s’efface pas à coup de bons sentiments ou d’un coup de cuillère à pot.

À la croisée des destins est un livre souvent dur mais également très touchant. Je ne le recommande pas aux personnes souhaitant se changer les idées avec une histoire légère. Par contre, si vous voulez un livre qui remue et qui prend aux tripes, foncez !
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À la croisée des destins

C’est le troisième roman de Barjy L. que je lis et j’aime définitivement cette plume unique avec laquelle elle nous partage des romans qui débordent d’émotion.



« À la croisée des destins » évoque des sujets sombres, je crois que c’est le plus difficile de ses romans, et c’est pour ça qu’il a un peu traîné dans ma PAL.

Mais je n’aurais pas eu besoin de tant attendre.



Comme souvent (toujours) avec Laurence ; aussi sombre que puisse être le sujet de son roman, elle sait y insuffler l’espoir, cette lumière qui donne le sourire, et évite ici qu’on se perde dans la noirceur qui tapisse malheureusement le passé des personnages.



Dans ces pages, on suit Raiden, et Noah…

Noah qui n’est plus là, mais qui hante Raiden…

Raiden crève de rage, une rage de vivre, qu’il la laisse exploser dans des combats illégaux.

Puis il y a Kian.

Silencieux, on le croit absent, alors qu’il ne souhaite que découvrir une réalité qu’il n’a jamais connue.

Lui se bat avec son regard.



Raiden s’efforcera de lui montrer qu’il y a un monde au-delà de son cauchemar, au-delà de la fenêtre, quitte à en prendre conscience aussi, car lui non plus, ne connaît pas ce monde tel qu’il souhaite le faire découvrir à Kian. C’est une découverte à deux ; alors que Raiden offre un peu de bonheur à Kian, il prend conscience qu’il lui est aussi possible de saisir ce bonheur.



C’est une relation douce, fusionnelle et pourtant totalement platonique qui se met lentement en place entre les deux hommes. Tout comme l’évolution de Kian qui, loin d’être une rémission miraculeuse, reste très réaliste et crédible, logique.



Bref, une belle histoire, touchante, aux sujets graves car malheureusement réels, mais traités ici avec espoir.
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À la croisée des destins

Je remercie la maison d'éditions ainsi que Babelio pour cette lecture.



C'est lors d'une masse critique que j'ai eu la chance de pouvoir découvrir ce titre, qui d'ailleurs était le seul que j'avais noté. le résumé me semblait assez fort pour donner un récit qui devait l'être tout autant. en fait, il est plus que cela, mais vous comprendrez en lisant ma chronique en entier. Déjà le livre en lui-même est un beau pavé, avec une couverture à la fois douce et qui représente très bien la majeure partie du livre. Une couverture douce qui montre ce qu'elle veut, mais en faisant défiler les pages, c'est bien autre chose. Comme la façade d'une maison qui parait belle et on peut imaginer le bonheur à l'intérieur, mais la réalité est bien différente. Lorsque la porte est refermée, personne ne peut vraiment savoir ce qui se passe, à l'intérieur. Il suffit parfois de prendre le temps de regarder les gens pour voir que quelque chose ne va pas, mais le nombril est bien trop important pour la majeure partie des personnes et voir la peur, la tristesse ou la violence n'est pas ce qui les intéressent.



Raiden est lié à la Cage, un lieu qui l'aide à expulser sa RAGE, ce qui est également son surnom. Il en a besoin depuis des années de se battre, de donner des coups, de se venger, de tenter le tout pour le tout pour ne plus ressentir cette colère qui ne le lâche plus depuis des années. Son passé n'est pas reluisant, un père qui ne voulait pas d'enfant et qui n'a cessé de le reprocher à sa mère qui a osé avoir Raiden et Noah son petit frère. Alcool pour les parents, drogue au passage, la violence des coups est aussi forte que celle des mots. Les os brisés, les arcades en sang, les bleus, la privation de nourriture, les mots qui n'ont cessés d'entrer dans la tête des deux frères et tout le reste... Des années à survivre dans une "famille" ou plutôt sous un toit qui n'en porte que le nom, des années pour Noah et Raiden à ne compter que sur eux-même. Et puis tout a basculé : oui il y a eu pire en un sens, menant à un choix, un but, un avenir qui a rendu Raiden encore plus amer et surtout plus solitaire que jamais. Si TJ, celui qui l'a mené à la Cage et Milegraw le procureur bientôt à la retraite n'avait pas mis leur nez dans son histoire, où serait-il réellement ?



Suivre ce personnage, c'est entrer dans sa vie, dans ce qu'il a vécu, dans ce qui est son présent peuplé de cauchemars et d'avenir qu'il ne voit pas. Il n'a plus qu'une chance avant de se retrouver en prison et va devoir accepter un poste dans un asile. Lui qui se sait tout sauf fou, va devoir les côtoyer, mais au final il a connu pire, pas vrai ? Et puis la rencontre, celle qui va bouleverser la vie de nombreux personnages en plus de Raiden. Il n'y a pas que lui qui est dans la partie, même s'il est le personnage principal, tous ceux qui l'entourent et avec qui il a un semblant de relation vont voir leur vie changer. Lorsque je dis semblant de relation, je dois bien avouer que l'auteur a su rester dans la logique et ne pas faire devenir Raiden qui a vécu un enfer devenir un bisounours qui adore tout le monde. Il reste avec ses peurs même s'il avance, il ne connait pas l'amour et ne va pas plonger les deux pieds dans une relation amoureuse passionnelle, vu qu'il ne connait pas, ce n'est pas possible. Les étapes ne sont pas brûlées pour lui comme pour les autres et cela fait du bien de ne pas avoir des événements qui seraient de trop.



Bref, revenons à cette rencontre qui va tout chambouler. Un regard, un seul et le lien se fait. Voir l'enfer dans le regard de l'autre, se reconnaitre dans les cauchemars de l'autre, c'est tel un coup de foudre pour un frère, celui qu'il a perdu ou n'a pas connu. Kian ne parle pas/plus depuis des années. C'est un homme/enfant qui a été retrouvé des jours après que son bourreau est décédé. Je n'en dirais pas plus sur son histoire, elle est dure à lire, avec les poings qui se serrent lorsque nous comprenons ce qu'il a subit depuis tout petit jusqu'à maintenant. La manipulation, la folie humaine qui est mise en avant nous montre des êtres totalement prêts à tout pour pervertir et faire subir tout ce qu'ils désirent. Kian qui ne réagit qu'un minimum avec une seule personne du personnel de cet institut. Kian qui est "intrigué" par Raiden lorsqu'il le voit du haut de sa fenêtre. Perçoit-il la colère qui émane de son corps ? La violence qu'il a reçu également ? Peu importe, le lien se fait sans le vouloir et il devient impossible de ne pas plonger dans son désarroi, son traumatisme afin de vouloir l'en sortir. Oui, mais comment ? C'est la question que se pose Raiden une fois qu'il a compris comment fonctionne Kian d'une certaine façon.



C'est une rencontre qui va bouleverser aussi bien Kian qui va sortir de sa bulle, de son univers à son rythme et comprenez bien que ce n'est pas en une journée qu'il va pouvoir accepter certains gestes, que Raiden qui va retrouver son frère en quelque sorte. Ange gardien ou non, il va être celui qui réussira à ouvrir une voie qui semblait perdue pour tous. Les personnages gravitent autour d'eux : ceux qui veulent changer le quotidien de Kian et ceux qui préfèreraient laisser comme avant par peur de le perdre encore plus. Être capable d'aider un autre c'est voir plus loin que son nombril, c'est chercher à comprendre ce qui peut aider l'autre en s'oubliant. L'auteur nous entraine dans un monde qui ne devrait pas exister et pourtant, pourtant cela arrive malheureusement et nous ne le voyons pas toujours, ou trop tard. Les personnages sont bien construits autant par leur mentalité que par leur physique. J'ai adoré suivre le présent de ces protagonistes avec à leurs côtés Lynn, Andy, Lorena, Phil, Suzanne, Melvin, Noah et Lorena et tous les autres qui ont permis l'évolution de chacun d'entre eux.



C'est un récit poignant qui ne m'a absolument pas laissé indifférente. le passé se mêle au présent sans avoir besoin de prévenir "attention nous revenons en arrière", c'est la logique même de comprendre vite et bien tout ce que ces deux-là ont vécu. Les enfers sont différents, mais ils sont bien présents dans leur corps, dans leur mémoire. Si Raiden a réussi à trouver une solution qui n'est pas idéale, Kian a choisi de ne plus apparaitre dans ce monde qui l'a oublié. Une indifférence qui lui a fait énormément de mal, n'étant qu'un objet que l'on prend et que l'on jette à outrance. Des regards détournés, des non-dits, tout ce qui peut exister pour laisser de côté la souffrance dans la douleur sans chercher à comprendre. Un peu de Nora, de Gardini ou de musique pour échapper à son quotidien, tandis que d'autres n'avaient rien de tout cela. La musique est importante dans le récit, elle apaise les douleurs, ces souffrances qui sont dans la tête des patients. Un son, une mélodie, quelques murmures chantonnés, une main qui gratte une guitare, il suffit de peu pour réveiller ce qui est de bon en chacun. Les mots choisis sont poignants apportant le ton mélancolique, ou au contraire l'espoir dans chacun des gestes des acteurs. Pas besoin de rebondissements impensables dans ce récit qui a déjà tout pour lui.



En conclusion, l'histoire est bouleversante. Je ne m'attendais pas à ça, à cette force de l'un pour l'autre, ce partage des enfers pour essayer d'en ressortir plus fort, plus ouvert sans pour autant oublier. Gagner va devenir un but à atteindre, celui de pouvoir redevenir un être humain d'une certaine manière, de laisser les cauchemars dans une boite loin de soi. Se réapproprier son corps, son esprit... Être comme tout le monde ne sera pas possible, cela reviendrait du miracle, mais réussir à enterrer les bourreaux tout en restant dans le cadre de l'institut et de petits à-côté vis-à-vis de Raiden. Une amitié que rien ne pourra balayer au vu du caractère de notre boxeur et c'est tant mieux. Merci pour cette lecture !



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/a-la-croisee-des-destins-barjy-l-a210769326


Lien : http://chroniqueslivresques...
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À la croisée des destins

Alerte coup de cœur émotionnel 2024 ❤



Cette chronique elle est pour mon Noah, cet être que j'aime et couve d'un regard sincère, attendrissant et puissant. Mais elle est également pour tous ces Noah, Kian et Raiden qui se sont battus, qui se battent et qui se battrons encore et toujours contre les diables humains.



Comme pour chaque lecture qui me prends aux tripes il m'est difficile de rédiger une chronique. Toujours peur d'oublier quelque chose de primordial, de ne pas trouver les mots justes et donc de ne pas rendre justice à ces merveilleux titres. Qui méritent de voir la lumière qu'ils méritent.



La peur qui m'habite, elle a été la faucheuse, un père, une mère, un grenier et plus précisément un démon aux mille visages pour 3 être hors du commun qui ont bouleversés mon monde. Des êtres, que j'ai suivie avec passion, douleur, fébrilité, rage et espoirs. Ces panels d'émotions aux différents antipodes m'ont fait frissonner et surtout pleurer tant la douleur était intense ! Mais j'en suis ressorti grandi avec une nouvelle lueur dans le regard, celle de l'espoir.



En ouvrant cette histoire, vous laisser tomber les œillères, les mensonges et vous laissez place à la vérité et aux douleurs intenses mais au final une même flamme brillera au fond de vos yeux, l'espoir.



Cette histoire, ce n'est pas une romance. Oui c'est vrai. Et alors ? Ouvrez ce titre, lisez-le et osez me dire droit dans les yeux que cela a manqué à votre expérience.



Car oui, entre ces pages il est question d'une incroyable et puissante histoire d'amour ! Celle de deux frères, de deux inconnus, d'enfants, d'un procureur, d'infirmiers et d'infirmières. Un amour si intense et si pur qu'il n'a pas d'adjectifs ou de barème pour le décrire ou le noter.



Laurence a comme toujours se pouvoir de manier les mots, de percuter ses lecteurs par sa vision du monde et pour sa faculté de mettre en lumière tout ces oubliers qui nous entourent. Merci Laurence !



Vous parler plus en détails de l'intrigue ? Mais je l'ai déjà fait. Avez-vous jetés vos œillères ? Peu importe, vous trouverez toutes vos réponses coucher sur les pages encrées de ce livre.



Raiden, cet homme a la rage qui dévore tout sur son passage. Cet homme désorienté qui a déjà tellement perdu.

Kian, cet enfant ? Cet homme ? Cet être humain sans âge ni passé qui nous parle au travers de son regard. Noah, ce petit garçon a l'existence brisée qui avait le plus beau des sourires et qui voulait devenir médecin, celui qui a eu la force de reprendre son destin.



En conclusion, c'est une lecture qui se ressent, qui se vie et qui s'ancre en nous par la douleur, les perspectives d'un avenir et par l'amour dans tous ses aspects. Impossible donc pour moi de vous en dire plus, c'est à vous maintenant, de vivre aux travers de ses yeux et de ses destins croisés.
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À la croisée des destins

❤ Coup au coeur ❤



Raiden, presque 30 ans, a fait une promesse à son frère : il vivrait. Mais vit-il ? Non, il survit et pour ça, il a décidé de le faire selon ses règles.

La Cage lui permet d'évacuer sa colère et les combats clandestins lui offre la possibilité de libérer le venin en lui par la brutalité.



Quand il rentre dans La Cage, il devient Rage.

Quand il rentre dans La Cage, il imagine punir son bourreau.

Quand il rentre dans La Cage, il veut mourir.



Mais ce n'est jamais le cas...

Une énième descente de flics et arrestations puis le voilà de nouveau dans le bureau du procureur. Celui-ci s'est pris d'affection pour lui et espère lui offrir une porte de sortie, s'il n'accepte pas il risque la prison. Sa proposition de la dernière chance est de travailler six mois dans un centre psychiatrique. Cette punition pourrait bien être une sorte de rédemption.

St Gerry Hall est un hôpital psychiatrique pour les personnes qui n'ont plus personne, abandonnés, qui n'intéressent personne, des Oubliés quoi.

S'il y a peu de subventions, ce n'est pas le travail qui manque mais tout est fait avec bienveillance et douceur le tout chapeauté par Lynn, une directrice douce et pleine de compassion.



Un des derniers arrivants est Kian, installé dans la Chambre 14, un jeune homme d'une trentaine d'années qui ne parle pas, vit dans son monde. Un monde qu'il s'est créé pour s'évader et se protéger des douleurs et de la faim. Battu et séquestré par sa mère, il est devenu un fantôme dans le grenier qui lui a servi de prison durant toute sa vie.



Raiden est empli de colère et se noie dans la solitude qu'il a décidé de garder comme couverture de survie.

Kian s'est muré dans le silence et rêve de voler pour goûter à la liberté.

Chacun à sa propre Cage.



Rien ne pouvait les sortir de ce cercle infernal hormis le Destin.

Destins brisés par ceux qui devaient les protéger.

Un seul regard et leur Destin se sont liés.

Et si la vie leur a donné des coups, ce fameux Destin a adouci leur vie...



J'aime la façon qu'a Laurence de donner voix ou pensées à chaque personnage même les secondaires. Dans "Les Invisibles", elle nous offrait la possibilité d'ouvrir les yeux sur les oubliés de l'armée, une fois encore elle a ouvert une fenêtre sur ceux qu'on oublie et qui pourtant mérite qu'on soit là pour eux après ce qu'ils ont subi.



Cette histoire ne serre pas seulement le cœur, elle vous le brise. Elle prend aux tripes, on veut juste ouvrir les bras et dire à ces personnes de venir prendre un peu de douceur pour oublier les traumatismes qu'ils ont vécus. Ce roman n'est pas une romance cependant c'est une histoire d'amitié, une reconnaissance, des âmes liées pas la souffrance qui s'appellent.



Y'a toujours des thèmes forts ou douloureux sous les mots de Laurence, mais y'a toujours la lumière qui traverse les nuages.

C'est prenant, ça nous aspire aussi entre présent et souvenirs, on découvre la vie douloureuse des deux hommes et ça nous amoche. L'auteure a toujours su me prendre les émotions avec ses mots, la gorge se serre et les larmes coulent, y'a des plumes comme ça qui nous font tomber amoureux de chaque histoire et encore une fois celle-ci n'y coupe pas...

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À la croisée des destins

J'ai acheté ce livre pour la qualité de la plume de son autrice et avec le souvenir de ses deux autres romans. Je n'avais gardé en mémoire que la beauté de ses textes et son maniement subtile des sentiments mais j'avais oublié à quel point cela pouvait faire mal. Je suis ressorti de ce livre le cœur en lambeaux. La souffrance des personnages est décrite avec une telle force que je n'ai pu que souffrir moi aussi, le moral vacillant...



Dès les premières pages, nous partageons la cruelle (sur)vie de Raiden, jeune homme ayant perdu son petit frère et ses géniteurs (on ne peut décemment pas les appeler ses parents). La perte de son cadet sera à jamais pour lui une plaie suppureuse, dont il s'accaparera la faute. Mais... Ce niveau de malheur n'est que peu de chose face à l'indicible, à l'ignominie qu'un monstre a fait subir au jeune Kian. Il n'aura connu que le plus mauvais de la nature humaine et de la vie. Peut-on encore appeler ça comme ça puisqu'un bourreau s'est acharné jusqu'à lui enlever la moindre parcelle de dignité, d'amour et d'espoir ?



La rencontre de ces deux âmes broyées et déchiquetées permettra-t-elle de faire scintiller leurs poussières d'âme pour, petit à petit leur redonner vie ? Raiden et Kian arriveront-ils à tisser un lien fraternel suffisamment solide pour s'y accrocher ?



Si vous avez la banane et que vous ne craignez pas de vous faire secouer, ce livre est fait pour vous ! Il est beau, cruellement beau.

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À la croisée des destins

À la croisée des destins est un roman qui ne se lit pas en bord de mer pour se détendre. C'est une histoire qui se lit avec difficulté, parce que les thématiques sont très, très dures et surtout réalistes ; voilà pourquoi elles font mal.



Nous suivons Raiden, un débauché qui se rattache à la vie à la seule force de son désarroi. Dans un hôpital psychiatrique où il commence un stage, il y rencontrera Kian, un enfant qui toute sa vie n'a connu que la violence et torture tant psychologique que physique. Avec eux, un entourage très bien soudé et présent les accompagnera. Chaque personnage détient sa particularité qui le rend unique aux yeux du lecteur, mais sait également apporter à l'histoire et à l'évolution des protagonistes. Des protagonistes qui se sauvent mutuellement.



Ne vous attendez pas à de la romance tendre, des baisers et des scènes niaises, mais bien à rentrer dans la tête d'hommes qui, toute leur vie, n'ont connu que l'enfer. C'est violent, difficile à lire, parfois, percutant, poignant, mais aussi touchant. En commençant ce livre, j'avais peur de tomber dans du « too much » et dans une histoire en gros manque de réalisme. Je me suis complètement fourvoyée. Parce que non seulement c'est réaliste, mais en plus, il n'y a pas une thématique délaissée parmi celles présentées.



Dans ce roman, il faut s'armer de patience pour suivre l'évolution de Kian, car c'est sur ça que se base tout le livre. Parfois, il y aura des échecs, parfois des victoires, et tout ça… ces frustrations devant la défaite, ces joies devant la réussite, on le vit. On vit avec Kian, on entre dans sa tête et on subit avec lui. Il en va de même pour Raiden, dont l'évolution psychologique est tout aussi magnifique que celle de Kian. Leur attachement va au-delà de l'amitié, au-delà de l'amour. C'est ce qui rend cette histoire d'autant plus magnifique.



Il ne faut pas non plus s'attendre à ce que Raiden réussisse tout tout seul, les personnages secondaires apportent aussi, si ce n'est tout autant.



Évidemment, cette histoire a ses quelques défauts, notamment une narration très particulière à laquelle il est difficile de s'accoutumer. Les nombreux ellipses et flash-back (un peu comme un scénario de film) ont rendu selon moi le début assez décousu et brouillon, d'autant que certaines n'apportaient pas grand-chose. Il y a quelques creux parfois, des scènes qui tirent un peu en longueur, il arrive que les coupures manquent de subtilité, cependant, on finit par s'y habituer et le fond prime sur la forme, qui reste poétique à de nombreux moments.



En toute franchise, je ne recommande ce livre qu'aux friands de psychologie ; vraie psychologie. Il ne faut pas espérer une romance mignonne et une fin bisounours, mais suivre un cheminement de pensées toutes plus complexes les unes que les autres. Cette lecture ne laisse pas indemne, elle est dure, mais extrêmement profonde.



Merci à l'auteure d'avoir parlé et écrit au nom de tous ces enfants maltraités.
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

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[SERVICE PRESSE]





Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell de Barjy L



Je remercie mon partenaire, les éditions Haro, pour ce nouveau service presse





Mon résumé :



Aponi a 7 ans. Sa maman, Alicia, n’a jamais su retenir son envie de parcourir le globe et l’a confiée, bébé, à son meilleur ami, Todd. Surnommé affectueusement Poppy, le petit duo vivote tranquillement. Puis, au détour d’un accident de chariot de courses, voici que le percutant Monsieur Cantrell, déboule dans leur vie.





Todd est manager dans une papeterie. Depuis 5 ans, il élève la fille de sa meilleure amie, Aponi. Une vie rythmée par le boulot, le judo du vendredi soir et un déguisement de papillon à confectionner pour le spectacle de l’école.



Monsieur Cantrell, Warren de son prénom, est vice-président de Revolux, une entreprise en pleine expansion. Une Lexus, un duplex classieux et des costards hors de prix, voilà à quoi ressemble la vie de cet homme. Mais pour garder les pieds sur Terre, il est également fabriquant de cosplay.





Mon ressenti final :



Les romans de Barjy tournent tous autour de la famille. Celle-ci est toujours atypique et on s’y attache à la vitesse de la lumière. Étant donné que je crois bien les avoir tous lu, je suis déjà fébrile juste en ouvrant ma liseuse. Je sais, à l’avance, que je vais verser toutes les larmes de mon corps. Et effectivement…



Poppy s’est retrouvé à élever la fille de sa meilleure amie, Alicia. Il s’en est parfaitement sorti et j’ai aimé qu’il maintienne un lien entre la mère et l’enfant. Il a expliqué la situation à Aponi, et la gamine a établie une routine faite de photos, de lettres et de visio avec sa maman. Et ça lui suffit.



Aponi est absolument adorable. Elle a la candeur des enfants de son âge, qui comprennent mieux qu’on ne le pense et qui n’hésitent pas à prétexter avoir envie de faire du vélo dans le parc du quartier, pour y croiser par hasard, un certain pilote de caddie de courses.



Warren est tellement tellement parfait. Il est le gentleman, le confident, l’oreille attentive, celui qui répare le cœur d’une enfant blessée. Vice-président, il relâche la pression en vendant des cosplay. J’aime sa capacité à laisser son costume au placard pour devenir l’amoureux. Il est bon, affable, calme. Tenace, aussi, un peu.



Autour de nos protagonistes, végètent des amis fidèles. Timothy le chéri d’Apony et sa maman Marjorie, Lydia la secrétaire de Warren, et son caractère bien trempé, les parents des deux hommes sans oublier leurs collègues de travail. Chacun a sa place et son rôle après de nos amoureux et on aime les savoir bien entourés.



Comme à son habitude, l’auteure nous plonge dans son univers de la famille parfaite mais pas trop, qui traverse les difficultés avec tout l’amour dont elle est capable. L’écriture est tellement douce et délicate, qu’on aimerait les connaître. Ces tranches de vie qui nous font détester un peu Alicia, ses choix égoïstes et son retour si craint. A contrario, on aime découvrir le rapprochement entre Todd et Warren, leurs petits gestes au quotidien. C’était comme une évidence.



Si vous voulez venir voir Aponi au spectacle de l’école, c’est ici : https://amzn.to/3S0ZpxO

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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Une bien jolie histoire, où s'entremêlent les amours entre une fille de 7 ans et son presque-père, entre deux hommes qui cherchent enfin un amour fort et durable, et où les personnages vous rempliront le cœur de joie. Si une petite larme point à la fin, c'est normal, vous avez un cœur d'artichaut comme moi et ce livre était fait pour vous. Parfait quand on a un peu le bourdon.
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

quelle plaisir que cette lecture un coup de coeur. Nous sommes face à Aponi et son"père" Poppy qui forme une famille particulière mais où le plus important est l'amour qu'il se porte. La rencontre accidentelle avec Mr Cantrell va entraîner toutes des péripéties sous l'oeil impertinent de Aponi. Histoire tout en douceur mais pétillant et plein d'humour.
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

C'est rare que je valide une romance mm du début à la fin, mais celle-ci... c'est Laurence. J'aime quasiment tout ce qu'elle fait et cette histoire est topissime. Remplie de douceur, d'optimisme et d'intelligence. Même si je la préfère dans les récits plus sombres, lorsqu'elle écrit du feel good, Laurence se débrouille pour en extraire quelque chose de subtil. Les existences qui gravitent autour d'Aponi et qu'elle bouleverse sur son passage sont passionnantes à suivre. Des tranches de vie rythmées par un quotidien facétieux où la joie côtoie des moments pleins d'émotions qui se dévoilent tranquillement, ponctués de ces petits riens qui rendent les existences ordinaires plus palpitantes. Le tout est écrit avec beaucoup de bienveillance et transmet de belles valeurs.



Très belle lecture pour ceux qui, comme moi, ont apprécié "Une famille si ordinaire".
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

J’ai fini mon année 2022 au côté d’Aponi, Poppy et Warren et c’était parfait pour finir cette année. C’était si doux, les pages se tournaient toutes seules, j’étais si bien avec eux. Les personnages sont attachants, frais, drôles.

Aponi est un véritable rayon de soleil et le duo qu’elle forme avec son Poppy m’a énormément touché. Le schéma familial, n’est pas commun, et j’ai beaucoup aimé comment l’autrice l’a amené, sans aucun jugement, elle montre encore une fois que la seule chose qui compte est l’amour que chacun porte à l’autre et que c’est là que se trouve la véritable famille.

Merci pour ce doux moment de lecture, qui m’a apporté autant qu’à pu le faire « Une famille ordinaire » à l’époque ❤
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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Voilà une romance toute douce. J’ai beaucoup aimé la relation entre Poppy et Aponi, tellement belle, remplie de joie, de complicité, d’émotions. Aponi est toute mimi, parfois trop pour être honnête, j’avoue avoir souvent du mal avec les enfants dans les livres et ici ça ne fait malheureusement pas exception. Aponi est la caution mignonnerie du livre mais c’était trop pour moi. Rajoutez à ça quelques longueurs (j’ai sauté quelques passages…) et ça a fait de ma lecture un moment sympa mais en deçà de mes attentes pour un Barjy L.

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Aponi, Poppy et Monsieur Cantrell

Ce roman est une merveille ❤ j'ai ri, j'ai versé une petite larme, on passe par toutes les émotions et ça fait du bien !



Oui, voilà un récit qui fait littéralement du bien 🤩 il y a une tendresse dans cette histoire, une justesse (on ne tombe jamais dans la mièvrerie) qui, par les temps qui courent, fait un bien fou. C'est doux et sincère.



Ça change de ce qu'on a l'habitude de lire, ici zéro méchanceté, coups bas, ou vulgarité, c'est 100% authenticité et plaisir 😍



Et que dire de la plume de Barjy_l c'est tout ce que j'aime, simplicité et justesse, humour et pudeur.

J'ai apprécié la justesse des mots, des situations, on est immergées dans l'histoire et on vit les mêmes émotions que les personnages.



C'était ma dernière lecture de l'année 2022 et quelle lecture ❤ je suis heureuse d'avoir terminé l'année en beauté avec cette beauté 🤩



Bravo à l'autrice et merci de m'avoir donné tant de bonheur ❤❤
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