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Critiques de Dobbs (278)
L'Ile du Docteur Moreau

Edward est le seul survivant d’un naufrage. Secouru par Montgomery il arrive sur une île isolée du Pacifique sur laquelle le docteur Moreau se livre à des expériences génétiques. Évidemment, le thème et l’histoire, un grand classique de science fiction par H. G. Wells est pratiquement sont pratiquement connus de tout le monde. Donc, une grande prise de risque pour Dobbs que de s’attaquer à un monument de la littérature fantastique. Quand on imagine l’époque où Wells a écrit se roman, on peut facilement lui pardonner ses erreurs scientifique mais sur le fond de la déontologie, on peut califier l’ouvrage en avance sur son temps. Évidemment, quand on découvre une adaptation d’une œuvre connue, que ce soit au cinéma ou en bande dessinée, nous découvrons également une autre interprétation que la sienne. C’est toujours un peu frustré donc, que je fini un tel livre. Mais dans l’ensemble, la fidélité à l’original n’est pas si mal. Un homme tente, contre toute éthique, de rendre des animaux humains mais passe aussi son temps à les soumettre à des règles et des lois que lui-même édicte. C’est carrément démiurgique. On sent de suite la critique des dogmes qui veulent nous soumettre et qui nous condamne à n’être que des animaux si nous ne nous plions pas. Concepteur dépassé ? Pas vraiment quand on regarde comment va le monde. D’un autre côté, toute rébellion est étouffée dans la plus basse violente, sans jugement. Serait-ce le propre de l’homme de vouloir changer le monde pour mieux l’asservir ? C’est peut-être la leçon à retenir de cet ouvrage. Pour ma part, je suis quand même frustrer. J’ai le sentiment que la bande dessinée a un peu précipité l’histoire car il aurait sans doute fallu trop de pages et de cases pour tout y mettre mais l’essence est là et l’interprétation de l’auteur vaut certainement la mienne. Les dessins sont de qualité, les hybrides sont croqués avec talent, que dire de plus ?
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La guerre des mondes, tome 2 (BD)

Pas de nouveauté entre le premier tome et le deuxième. On y retrouve les mêmes faiblesses.

Il s'agit d'un enchainement de faits sans que le personnage principal n'y participe vraiment. Tout se résout de lui-même. C'est très monotone, il n'y a aucune tension, ni de suspense et encore moins un sentiment d'angoisse ou de noirceur malgré les évènements. Ca se lit bien et rapidement mais sans aucune passion, c'est très plat.

Le personnage principal, le seul en fait puisque tous les autres ne font que des brèves apparitions, est sans caractère. On ne s'attache pas à lui malgré qu'il ne soit pas désagréable. Il n'a pas un grand intérêt.

Les dessins sont très jolis, bien réalisés et avec une colorisation donnant un petit air de speampunk.



Une série adaptée du célèbre livre qui, pour moi, n'a pas su m'intéresser. Le seul intérêt que je vois est une façon de remettre l'Homme à sa place, dans l'univers on est bien peu de choses.
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L'Ile du Docteur Moreau

Une appropriation respectueuse d’un ouvrage fondateur de la science-fiction. Peut-être juste un peu trop synthétique.
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L'Homme invisible, tome 2 (BD)

Un beau travail réalisé par les auteurs qui, en plus de moderniser l'histoire, rend hommage au maître H.G. Wells et suscitera, à n'en pas douter, l'envie de (re)découvrir son œuvre.
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La guerre des mondes, tome 2 (BD)

Vaut pour les 2 tomes : les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs, Vicente Cifuentes et Mateo Vattani est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "La Guerre des mondes" ! Niveau graphismes les dessins de Vincente Cifuentes assisté aux couleurs de Matteo Vattani sont plaisants, mais ils ont leurs qualités et leurs défauts… Les qualités ? Les personnages sont réussis et de découpage est dynamique… Les défauts ? Les Martiens sont un peu trop inspirés de succès hollywoodiens bien connus, les soldats sortent tous du même moule du bidasse bodybuildé, et les arrière-plans sont un peu léger… (et l’introduction du tome 2 a failli me paumé : on a le frère du narrateur qui ressemble comme deux gouttes au narrateur qui lors de l’invasion de Londres par les Martiens essaye de sauver une femme qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la femme dudit narrateur… Je ne sais pas si c’est fait exprès pour faire une sorte de flashforward et semer une fausse piste quant au dénouement ou c’est juste de la maladresse…)



Normalement tout le monde doit connaître l'histoire qui a été tellement reprise qu'elle en est devenue un classique : en 1894, les Martiens débarquent dans le Surrey et les autorités britanniques sont impuissantes à stopper l'invasion et la destruction de l'Angleterre avant que les orgueilleux envahisseurs sûrs de la supériorité de leur civilisation ne se fassent rattraper par les dures lois de la nature… Mais en fait il s'agit de littérature du réel et non de littérature de l'imaginaire : nous sommes dans un pamphlet contre l'impérialisme britannique car les génocides effectués par les conquérant Martiens dans le Surrey sont le reflet des génocides effectués par les conquérants anglais en Tasmanie. D'ailleurs ces derniers ont poussé le vice jusqu'à organiser des safaris façon chasses du Comte Zaroff sous prétexte que les Aborigènes n'étaient pas des êtres humains… le suprématisme est le cancer de l'humanité : dès que vous l'identifiez combattez-le de toutes vos forces, sinon nous sommes tous foutus par avance ! Car c'est bien montré par les humains qui de la science des martiens n'obtiennent que de nouvelles armes de destruction, avec un parallèle entre la poupée brûlée par les conquérants aliens et la poupée brûlée par les savants terriens : nous ne sommes que des marionnettes à utiliser puis à jeter pour les crevards suprématistes. Sinon on retrouve le frisson existentialiste commun à tellement d'oeuvre à cheval sur les XIXe et XXe siècle et à contre-courant de l'idéologie occidentale : l'homme n'est plus l'être créé par Dieu à son image qui règne sur une planète créée pour lui et placée au centre de l'univers, mais une espèce comme les autres qui apparaît, évolue et disparaît comme les autres (ah ça, l’auteur s’en donne à cœur joie contre les grenouilles de bénitier ! ^^)…

On se demandera donc par quelle infamie un tel ouvrage d'engagement ancré historiquement s'est vu catégorisé « jeunesse » par les commissaires littéraires franco-français : leur inculture en cessera jamais de m'étonner, donc je ne cesserai jamais de m'insurger contre leur débilité !



Comme dans "La Machine a voyagé dans le temps", tout est raconté à la première personne mais le narrateur n'est ici que le spectateur passif et impuissant des événements (je vais à la rencontre des Martiens, je mets ma famille à l'abri, je vais de nouveau à la rencontre des Martiens mais je culpabilise et donc je repars à la recherche de ma famille… Ce n'est pas très cohérent ni très intéressant tout ça, mais l'auteur envoie le narrateur pour être le témoin des événements qu'il veut dénoncer au lieu de développer des thématiques survivalistes). du coup le récit apocalyptique manque cruellement de peps, car l'auteur place ses idées avant son histoire…. Son imagination d'avant-garde aurait pu se marier aux codes du roman populaire (H.G. Wells + Alexandre Dumas = rhââ lovely), et dans ce cas je serais mort et ressuscité au paradis des geeks, mais malgré ses convictions socialistes H.G Wells n'est jamais arrivé à se débarrasser des préjugés de sa classe : il a toujours expliqué qu'il écrivait des essais romancés et non de véritables romans, car le roman c'est divertissant donc à vouer aux gémonies selon la doxa de l'intelligentsia… Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les petits cercles intellos prout prout héritiers des salons d'Ancien Régime continuent d'opposer « speculative fiction » digne d'intérêt car appartenant à la « vraie littérature », et « science-fiction » sous-genre populaire destiné à meubler les pertes de temps mensuelles des masses décérébrées (sic)… Si quelqu'un utilise le terme « speculative fiction », ou « roman graphique » dans un autre domaine, vous pouvez être sûr à 100% d'avoir affaire à un bobo hispter qui essaye de se placer au-dessus du commun des mortels…





PS1: je comprends désormais la haine viscérale que porte moult auteurs anglais de SFFF entre JRR Tolkien, car selon eux la SFFF lancée par des hommes de convictions progressistes a sur le fond reculé de plusieurs siècles en arrière avec les convictions chrétiennes et conservatrices du créateur de la Terre du Milieu…



PS2: hommes-bête, guerres des mondes, voyages dans le temps… j'ai retrouvé tout cela chez David Gemmell le maître anglais de l'heroic fantasy : décidément la SFFF anglaise est plus forte que jamais, alors que la SFFF française vit toujours sous le joug des commissaires culturels de mes couilles...
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L'Ile du Docteur Moreau

Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les œuvres d’H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs, Fabrizio Fiorentino, et Matteo Vattani est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "L’Île du Docteur Moreau"… (et quelques pages resituant l’auteur et l’œuvre dans son contexte n’aurait pas été de trop, vu qu’en livre les éditeur français ne semblent pas toujours incapables de le faire et qu’il faille recourir à wikipedia pour cela)

Sur la forme le résultat est satisfaisant même si je lui a trouvé un côté comics artistiquement un peu trop limitatif. Sur le fond le monde doit connaître l’histoire ou presque, tellement le classique est connu… Edward Prendick est un naufragé qui est recueilli sur une île du Pacifique Sud, et il découvre rapidement avec fascination et répulsion qu’il s’agit d’un terrain d’expérimentation grandeur nature pour le savant Moreau ayant disparu de la circulation à cause de scandales liés à la vivisection, qui à grands renforts de transfusions et de transplantations explore ici la frontière entre l’homme et l’animal, la raison et l’instinct, la réflexion et la pulsion.



Le côté scientifique peut faire glousser à juste titre, mais l’aspect philosophique lui n’a pas perdu de son intérêt, mieux le roman est quasi prophétique car le narrateur hanté par l’animalité qui resurgit en lui annonce le phénomène de brutalisation des sociétés qui a éclaté avec les guerres mondiales !

Le roman est même peut-être trop fidèle, puisqu’il y a redondance dans les deux naufrages initiaux du narrateur, et incohérence avec le narrateur qui critique la violence et l’arbitraire de la microsociété mise en place par Moreau avant de lui substituer sa propre microsociété plus violente et plus arbitraire encore (et encore une fois, l’auteur s’en donne à cœur joie dans le darwinisme militant et l’anticléricalisme le plus virulent !). Mais je dois reconnaître que c’est une vrai gageure d’adapter en BD un récit d’ambiance… Reste qu’une relecture de l’œuvre aux heures de l’antispécisme et de la génétique serait carrément géniale (d’ailleurs, c’est ainsi qu’a été grandement modernisé "La Planète des Singes" qui portent des thèmes assez proches) !



PS: tous les thèmes de ce roman, comme tous les thèmes de l’auteur, ont été intégralement repris et développés par moult auteurs anglais, à commencer par Michael Moorcock et David Gemmell.
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La Guerre des Mondes, tome 1 (BD)

Vaut pour les 2 tomes : les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs, Vicente Cifuentes et Mateo Vattani est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "La Guerre des mondes" ! Niveau graphismes les dessins de Vincente Cifuentes assisté aux couleurs de Matteo Vattani sont plaisants, mais ils ont leurs qualités et leurs défauts… Les qualités ? Les personnages sont réussis et de découpage est dynamique… Les défauts ? Les Martiens sont un peu trop inspirés de succès hollywoodiens bien connus, les soldats sortent tous du même moule du bidasse bodybuildé, et les arrière-plans sont un peu léger…



Normalement tout le monde doit connaître l'histoire qui a été tellement reprise qu'elle en est devenue un classique : en 1894, les Martiens débarquent dans le Surrey et les autorités britanniques sont impuissantes à stopper l'invasion et la destruction de l'Angleterre avant que les orgueilleux envahisseurs sûrs de la supériorité de leur civilisation ne se fassent rattraper par les dures lois de la nature… Mais en fait il s'agit de littérature du réel et non de littérature de l'imaginaire : nous sommes dans un pamphlet contre l'impérialisme britannique car les génocides effectués par les conquérant Martiens dans le Surrey sont le reflet des génocides effectués par les conquérants anglais en Tasmanie. D'ailleurs ces derniers ont poussé le vice jusqu'à organiser des safaris façon chasses du Comte Zaroff sous prétexte que les Aborigènes n'étaient pas des êtres humains… le suprématisme est le cancer de l'humanité : dès que vous l'identifiez combattez-le de toutes vos forces, sinon nous sommes tous foutus par avance ! Car c'est bien montré par les humains qui de la science des martiens n'obtiennent que de nouvelles armes de destruction, avec un parallèle entre la poupée brûlée par les conquérants aliens et la poupée brûlée par les savants terriens : nous ne sommes que des marionnettes à utiliser puis à jeter pour les crevards suprématistes. Sinon on retrouve le frisson existentialiste commun à tellement d'oeuvre à cheval sur les XIXe et XXe siècle et à contre-courant de l'idéologie occidentale : l'homme n'est plus l'être créé par Dieu à son image qui règne sur une planète créée pour lui et placée au centre de l'univers, mais une espèce comme les autres qui apparaît, évolue et disparaît comme les autres (ah ça, l’auteur s’en donne à cœur joie contre les grenouilles de bénitier ! ^^)…

On se demandera donc par quelle infamie un tel ouvrage d'engagement ancré historiquement s'est vu catégorisé « jeunesse » par les commissaires littéraires franco-français : leur inculture en cessera jamais de m'étonner, donc je ne cesserai jamais de m'insurger contre leur débilité !



Comme dans "La Machine a voyagé dans le temps", tout est raconté à la première personne mais le narrateur n'est ici que le spectateur passif et impuissant des événements (je vais à la rencontre des Martiens, je mets ma famille à l'abri, je vais de nouveau à la rencontre des Martiens mais je culpabilise et donc je repars à la recherche de ma famille… Ce n'est pas très cohérent ni très intéressant tout ça, mais l'auteur envoie le narrateur pour être le témoin des événements qu'il veut dénoncer au lieu de développer des thématiques survivalistes). du coup le récit apocalyptique manque cruellement de peps, car l'auteur place ses idées avant son histoire…. Son imagination d'avant-garde aurait pu se marier aux codes du roman populaire (H.G. Wells + Alexandre Dumas = rhââ lovely), et dans ce cas je serais mort et ressuscité au paradis des geeks, mais malgré ses convictions socialistes H.G Wells n'est jamais arrivé à se débarrasser des préjugés de sa classe : il a toujours expliqué qu'il écrivait des essais romancés et non de véritables romans, car le roman c'est divertissant donc à vouer aux gémonies selon la doxa de l'intelligentsia… Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes : les petits cercles intellos prout prout héritiers des salons d'Ancien Régime continuent d'opposer « speculative fiction » digne d'intérêt car appartenant à la « vraie littérature », et « science-fiction » sous-genre populaire destiné à meubler les pertes de temps mensuelles des masses décérébrées (sic)… Si quelqu'un utilise le terme « speculative fiction », ou « roman graphique » dans un autre domaine, vous pouvez être sûr à 100% d'avoir affaire à un bobo hispter qui essaye de se placer au-dessus du commun des mortels…





PS1: je comprends désormais la haine viscérale que porte moult auteurs anglais de SFFF entre JRR Tolkien, car selon eux la SFFF lancée par des hommes de convictions progressistes a sur le fond reculé de plusieurs siècles en arrière avec les convictions chrétiennes et conservatrices du créateur de la Terre du Milieu…



PS2: hommes-bête, guerres des mondes, voyages dans le temps… j'ai retrouvé tout cela chez David Gemmell le maître anglais de l'heroic fantasy : décidément la SFFF anglaise est plus forte que jamais, alors que la SFFF française vit toujours sous le joug des commissaires culturels de mes couilles...
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La guerre des mondes, tome 2 (BD)

Le tome 2 débute avec d’autres personnages et dans un autre lieu, permettant de voir l’étendue de l’attaque des envahisseurs Martiens. On se rend compte que de conquête il n’est pas question, on assiste plutôt à une extermination du genre humain.



On rentre clairement dans un récit survivaliste où même la nature devient hostile, où la recherche de nourriture devient une priorité, où les autres ne sont plus dignes de confiance, où les animaux reprennent leurs instincts premiers… où tout se désagrège en somme. Pourtant là encore, il ne se passe pas grand-chose, le héros tente d’échapper au massacre jusqu’à la conclusion finale que j’avais trouvé dans le roman surprenante et intelligente. Le fait que ce soit les bactéries qui est raison d’entités quasi indestructibles, une chouette trouvaille de la part de Wells.



Un diptyque à lire une fois pour découvrir l’ampleur de ce qu’a pu apporter à la science-fiction H.G. Wells, immense écrivain visionnaire et avec un esprit moderne.
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La Guerre des Mondes, tome 1 (BD)

Adaptation fidèle du roman de H.G. Wells, ce premier tome de La Guerre des mondes s’avère sympathique mais souffre de quelques longueurs et d’un héros peu charismatique. Mais cela est dû au roman qui d’une part est assez court et qui, paradoxalement, prend son temps, donnant une grande place à la psychologie et au ressenti de notre héros, incrédule devant les événements qui se profilent devant lui. On a tous les préceptes d’un récit apocalyptique et les conditions de la survie, les bases sont posées et ce qui s’écrira plus tard dans le même genre en science-fiction, vient en grande partie de ce roman !



Les auteurs ont donc respecté l’ambiance générale du livre, lui rendant hommage, donnant même une vivacité aux « tripodes », ces envahisseurs martiens. J’ai retrouvé l’atmosphère générale que j’avais découverte dans le roman. C’est un bon point, j’aime assez que les adaptations soient fidèles sinon cela dénature l’œuvre originale.



Après, il faut replacer le récit dans son contexte, écrit et publié en 1898, l’histoire est d’une modernité et d’une avancée folle en terme de vision de l’invasion extra-terrestre. Mis à part l’explication de la vie sur Mars bien sûr qui est de nos jours clairement erronée.
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La machine à explorer le temps (BD)

Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les œuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs et Chris Regnault est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "La Machine à voyager dans le temps" !

Londres, 1895... Le voyageur du temps, qui ne sera finalement jamais nommé (comme un autre voyageur du temps lui aussi mondialement connu ^^, un comble pour des anonymes ^^), convie ses pairs à leur prouver que grâce à la géométrie des quatre dimensions on peut voyager dans le temps, et autant dans le passé que dans l'avenir. Il leur fait le récit des ses aventures dans l'Angleterre de l'an 802701, où sa machine à voyager dans le temps disparue il risqua sa vie face à une humanité divisée en Elois et Morlocks… Fantasme où utopie ? Il laisse à ses invités incrédules les pétales d'une fleur inconnue, seule preuve de son odyssée temporelle avant de repartir d'où il était venu : les mystères de la 4e dimension…



Il y a tellement à dire sur l'auteur et son oeuvre… Il a 21 ans quand il sort ce premier roman en 1895 et il l'a remanié plusieurs fois par la suite : c'est donc tout à l'honneur des auteurs de privilégier le roman définitif sorti en 1924 et qui fait référence dans tout le monde anglo-saxon, au lieu des éditeurs français qui en sont restés à la version censurée de 1895 (bouffon un jour, bouffon toujours)… Partisans des idées darwinistes et socialistes, nous sommes dans un roman d'anticipation sur la lutte des classes : la bourgeoisie a vaincu en faisant de la Terre un immense Jardin d'Eden et en reléguant le prolétariat dans le dédale souterrain de la grande machinerie qui fait tourner le monde. Mais la roue tourne et les exploités deviennent à leur tour des exploiteurs : les rejetons pourri-gâtés des classes aisées placés au-delà de la nécessité ont fini par régresser mentalement, et par devenir les proies des descendants des prolétaires ayant eux régressé moralement pour revenir aux temps anciens du cannibalisme et du bétail humain… Il s'agit d'un roman fortement symbolique aussi : l'énigme du sphinx, le feu purificateur, le nom des Elois inspiré de la tradition chrétienne et le nom des Morlocks inspiré des légendes païennes, les fleurs symboles de l'amour pur de Weena mais aussi de la vérité pure que le voyageur du temps ramène du futur…

Le frisson métaphysique est en route : l'homme n'est plus l'être créé par Dieu à son image qui règne sur une planète créée pour lui et placée au centre de l'univers, mais une espèce comme les autres qui apparaît, évolue et disparaît comme les autres… Et des monstres de la fin des temps inventés par H.G. Wells aux monstres antédiluviens inventés par H.P. Lovecraft il n'y a finalement qu'un pas… le lien entre le maître anglais et le maître américain ? Un autre spécialiste du frisson métaphysique, à savoir un certain Albert Einstein… ^^



Je n'ai pas grand-chose à dire sur les graphismes dynamiques et efficace qui m'ont bien plu, pour ne pas dire beaucoup plu, du coup je vais m'étendre sur la conclusion de cette bande-dessinée : le voyageur du temps a disparu certes, et comme tout le monde le sait il n'est jamais revenu… Est-il devenu ce jeune explorateur qui prend en photo les merveilles des âges préhistoriques ou est-il devenu ce vieil homme brisé qui au tout début de l'album brûlait ses souvenirs pour se réchauffer ? Mais j'ai même une troisième hypothèse : n'y aurait-il pas un lien entre le premier voyageur du temps non nommé qui a marqué l'univers des romans populaires à jamais et le dernier voyageur du temps non nommé qui a marqué à jamais l'univers des séries populaires ???… OMG c'est vertigineux : suis-je suis mort et au paradis des geeks ? Non je suis en train de renaître sur la planète Gallifrey comme Time Lord et je repars explorer le cosmos à bord de mon TARDIS ! Longue vie et prospérité à tous les amoureux des genres de l'imaginaire et de la culture populaire !!!
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L'homme invisible, tome 1 (BD)

Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les oeuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs et Chris Regnault est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "L'Homme invisible"…

Les auteurs ont choisi de commencer astucieusement le récit par l'arrivée du personnage principal à Iping (par une planche très réussie en plus !), ainsi nous le découvrons par les yeux des habitants de la bourgade anglaise pour entrer dans le récit… Et entre voyeurisme et banditisme, Griffin n'est pas un homme que la morale étouffe. le bonhomme caractériel et misanthrope ne suscite pas la sympathie, du coup on suit son basculement vers le Côté Obscur dans une relative indifférence bien que sa folie progressive soit intéressante à suivre. Ce n'est pas un hasard si le récit est à la 3e personne alors que les autres grands récits de l'auteur soit à la 1ère personne : auteur et lecteurs ne sont aucunement solidaires du personnage qui se pose en scientifique maudit alors qu'il ne fait que se plaindre et profiter crapuleusement de son don au lieu de prendre sur lui et d'en faire un meilleur usage… Mine de rien c'est une histoire psychologique passionnante, qui n'a rien à envier aux classiques de la littérature générale qui derrière des écritures ampoulées racontent les histoires banales de personnages banals : ici on sent le poids de regards (celui de Griffin sur l'humanité et celui de l'humanité sur Griffin), alors qu'H.G Wells savait qu'un être humain invisible serait sans doute aveugle, donc ici force est de constater que l'homme invisible qui s'enferme dans son narcissisme ne voit plus le reste de l'humanité (est-ce la vision de l'auteur sur son milieu, lui qui était un bourgeois socialiste ?)…

Graphiquement les dessins de Chris Regnault assisté aux couleurs d'Andrea Meloni et du studio Arancia sont efficaces, mais manquent parfois de détail et de précision donc je les ai trouvés en dessous d'autres tomes de la série consacrée au co-fondateur de la Science-Fiction.
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La machine à explorer le temps (BD)

Très chouette adaptation du roman. S'il est difficile d'adapter un roman sous format BD, je trouve que celle-ci à réussi son pari. Les dessins sont beaux et vont très bien avec l'histoire. Je regrette qu'elle ne soit pas plus longue mais en tout cas je recommande cette adaptation réussie ! Puis il faut avouer que l'objet-livre est quand même super beau...
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L'homme invisible, tome 1 (BD)

Encore une bonne pioche dans les adaptations des oeuvres de Wells en bande dessinée.



Je le trouve un peu en dessous de la machine à explorer le temps qui reste jusqu'à présent mon tome préféré. Je me demande cependant si cela n'est pas du à ma méconnaissance du roman de base, contrairement aux autres adaptations ?



Cela étant dit, les dessins sont très réussis et l'ambiance transmise un brin angoissante, mais juste ce qu'il faut pour ce genre d'histoire.
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Brume

L’avantage d’être dans un réseau de médiathèques, c’est que des nouveaux titres arrivent régulièrement : on s’échange certains documents entre bibliothèques… Or, alors que je devais rendre la bande dessinée « Brume », je me suis permis de la lire vite fait pendant ma pause… Il y avait un panda roux sur la couverture, alors il ne m’en fallait pas plus pour me convaincre ! De plus, elle était « classée jeunesse » et abordait la thématique de l’environnement, donc j’ai pensé que je passerais un super moment… mais non, pas plus que ça. Déjà, il faudra que je signale à mes collègues que ce n’est pas du tout pour les enfants (à la limite, pour des ados, cela passerait), car certains messages sont compréhensibles uniquement par des adultes, l’humour noir n’est pas forcément compris de tous et, bien qu’elle soit jolie, la petite BD « Dans tes ramures » met en scène une petite dame nue dont on voit toute l’anatomie sous tous les angles (seins, fesses, clitoris et vulve)… Alors quand je pense que plusieurs jeunes enfants ont emprunté cette BD, je me pose des questions et me dis que j’aurais peut-être dû lire l’ouvrage avant… Bref, vous pouvez imaginer dans quel état j’étais en repensant à cette lecture…



Outre ce détail qui me donne encore des sueurs froides, je trouve l’idée de recueil d’histoires autour de la thématique de l’environnement très intéressant. Une trentaine d’auteurs se sont pris au jeu et ont proposé quasiment vingt récits dans un style et une ambiance différents avec toujours un message important lié à la nature. Parmi les histoires proposées, on est souvent dans des mondes post-apocalyptiques où la faune et la flore ont été touchées voire anéantie. Notre monde n’existe plus et les personnages se ressassent des souvenirs d’antan en se disant qu’ils auraient dû réagir… Il y a également des récits sans dialogues comme « Ce qu’on mange » dont le message est très fort ou encore des univers où les robots sont très présents.



Mes nouvelles favorites sont peu nombreuses cependant, elles m’ont marquée. Il y a « Arche » qui m’a fait songer au roman/film « Les animaux fantastiques » : l’humanité a été anéantie et seules quelques espèces ont été sauvées puis placées dans des salles pour les protéger et les laisser vivre en paix. Un grand-père et sa petite fille habitent dedans et vivent en harmonie avec ces animaux… Mais ils ont tout perdu et ne pourront jamais revivre comme autrefois sur Terre… Les dessins sont superbes et on sent bien la douleur qu’éprouvent les protagonistes. J’ai également aimé « Mommy ? Daddy ? » où le graphisme sombre et gothique m’a envoutée. « Jugement premier » est tout simplement original : un bûcheron est jugé par des arbres dignes des Ents du « Seigneur des anneaux ». Une fois encore, le message est très fort et, pour une fois, le scénario se finit de façon positive où l’espoir est permis. Enfin, dernière nouvelle marquante : « Floraison » dont l’idée de fleur comme partie du corps m’a beaucoup plu. Les autres petites bandes dessinées sont plus ou moins sympathiques. J’ai trouvé certains messages plus clairs et percutants que d’autres… Mais comme on dit, c’est une question de goût… Ma plus grosse déception a été « Meat Coke » dont le graphisme ne m’a pas du tout plu. C’est trop fouillis, psychédélique et écrit très petit… J’ai vraiment eu du mal à la lire…



Dans l’ensemble, j’aime l’idée générale de la BD qui laisse plusieurs auteurs et dessinateurs s’exprimer sur la thématique de l’environnement néanmoins, j’ai eu peu d’œuvres qui m’ont plu sur les vingt récits… Par ailleurs, j’aurais souhaité voir plus de pages pour certaines de mes BD favorites. Je me répète, mais je ne suis vraiment pas fan du format « nouvelles ». C’est parfois trop court… Bref, un ouvrage avec de beaux messages partant d’une chouette initiative, mais qui n’aura pas su entièrement me convaincre…


Lien : https://lespagesquitournent...
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La guerre des mondes, tome 2 (BD)

Revisiter tout en respectant, le pari est réussi pour cette adaptation de H.G Wells, «La guerre des mondes». Une manière différente, plus agréable et divertissante d'aborder un classique.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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La guerre des mondes, tome 2 (BD)

Voici donc le deuxième tome de l'adaptation BD de la guerre des mondes de Wells. L'Angleterre est envahie de martiens qui trouvent appétissant les humains et accueillante la planète Terre. Les tripodes venus de l'espace sèment donc le carnage partout où ils passent. Puis un jour ils cessent d'apparaitre, et les humains s’aperçoivent qu'ils sont malades et décèdent les uns après les autres...



C'est plaisant à lire mais pas franchement transcendant. Ca manque d'événements plus palpitant. Le personnage principal est là uniquement pour raconter ce qu'il voit, il est totalement passif, ne fait rien, ne sert à rien. On a du mal à ressentir de l'empathie pour lui, et on lit la bande dessinée sans vraiment d'engouement. La menace martienne apparait et disparait aussi vite sans que l'humanité n'est eu à vraiment se défendre. Merci les bactéries et virus!

Mais je pense que le roman est comme ça. Je ne l'ai pas lu mais c'est déjà ce qui m'avait frappé dans l'adaptation cinématographique.



Le dessin est agréable, bien réalisé et avec des couleurs sympathiques. Il est adapté à un public adolescent qui prendra peut être plaisir à découvrir à travers cette bande dessinée l’œuvre de Wells qui a marqué la fin du 19eme siècle.

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La machine à explorer le temps (BD)

(SC971) N'ayant pas lu le roman de Wells, je ne sais si cette BD est fidèle ou pas à l'oeuvre de départ. Ce que je peux dire, c'est que je pense que cet album plairait aux collégiens : format agréable, graphisme et mise en page dynamique et histoire intéressante quoique pas (plus !) très originale. Donc je dirais à envisager pour le Prix collège, en fonction du reste de la sélection

(MAD971) Je pense que cette BD conviendrait aux lycéens et aux collégiens, et je le conseille pour le prix.

(IK971) Déjà en préselection en 2017/2018
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L'homme invisible, tome 1 (BD)

Avec ce premier épisode (ce sera un diptyque), les auteurs rendent hommage à une œuvre marquante et conservent des espaces suffisants pour laisser libre cours à leur créativité.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Scotland Yard, tome 2 : Poupées de sang

Le second volume de Scotland Yard, Poupées de sang est comme le premier : il vaut essentiellement pour la qualité des dessins de Stéphane Perger et pour l'univers riche concocté par Dobbs.



L'enquête est encore une fois classique : un des criminels qui s'est échappé dans le tome 1 est poursuivi par Gregson et son équipe. La poursuite tient en haleine car il y a des rebondissements et nos héros se retrouvent plusieurs fois en mauvaises postures mais le fond reste tout de même conventionnel. Il n'empêche que l'histoire se lit bien et fait parfois frissonner.



Comme dans le premier opus, on croise des personnages célèbres de l'époque victorienne. On retrouve Gregson, Lestrade, Seward, Moran, Wiggins et Faustine Clerval.



Viennent s'ajouter à cette riche galerie, Robert Michael Reinfield, un vrai psychopathe, issu du Dracula de Bram Stocker (c'est le patient de Seward qui gobe des mouches dans le Dracula de Coppola).



Et aussi le Docteur Treves célèbre pour avoir soigné Joseph Merrick, «l'homme éléphant», et pour avoir mis au point l'appendicectomie.

John Merrick est également présent dans ce tome et sympathise avec la jolie Faustine.

Enfin, on aperçoit l'acteur Henry Irving sur scène.



Les dessins de Stéphane Perger sont splendides, je suis en admiration devant son talent. Les bas-fonds londoniens, le cimetière et la folie de Reinfield prennent vie sous son pinceau habile. Ce mec est génial.



En ce qui me concerne, cette BD fut une très belle découverte. J'espère que Dobbs et Perger collaboreront à nouveau ensemble !
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Scotland Yard, tome 1 : Au coeur des ténèbres

Londres, décembre 1889. L'inspecteur Gregson est mis sur la sellette après qu'un convoi de prisonniers dont il avait la charge ait été attaqué, permettant aux criminels de s'échapper. L'inspecteur ne le sait pas encore mais cette mise au placard lui sera bénéfique.



Je n'avais pas encore lu de BD de Dobbs et je n'avais jamais vu un dessin de Stéphane Perger aussi je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Scotland Yard, au coeur des ténèbres a été une sacrée bonne surprise.



D'abord les dessins : une splendeur ! Je pensais trouver un dessin classique et je me retrouve avec des aquarelles et des lavis de toute beauté. Ce style ne plaira pas à tout le monde mais, moi je suis conquise. Je mets d'ailleurs une étoile de plus à la BD pour le graphisme. Quel talent mais quel talent !

J'aime autant le travail de Stéphane Perger que celui de Cécil qui est mon illustrateur favori.



Ensuite l'histoire : classique mais rondement menée. C'est une enquête honnête conduite par une chouette équipe. Mais ça ne va pas plus loin. le récit manque de profondeur.

Pour tout dire, plus que l'enquête, c'est l'atmosphère qui m'a plu et toutes les références, essentiellement culturelles, à l'époque victorienne.



En préambule, on assiste à la pendaison d'une femme, Mary Pearcey. Et cette jeune personne a réellement existé : elle a été condamnée pour le meurtre de la femme et de l'enfant de son amant. Elle a même été soupçonnée pendant un temps d'être... Jack l'Éventreur !

Et Lestrade évoque Fred Abberline, le détective chargé d'enquêter sur les meurtres du Ripper.



Ensuite, on croise l'inspecteur Gregson, l'inspecteur Lestrade, le colonel Moran, Wiggins et on mentionne Moriarty. Tous sortent de l'imagination d'Arthur Conan Doyle.



On croise également Bram Stocker, l'auteur de Dracula, qui parle de Phileas Fogg (héros du Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne). D'ailleurs, le Docteur Seward qui aide Gregson dans son enquête sort tout droit de Dracula.



Et pour finir, Faustine Clerval, la jeune psy qui assiste Gregson porte le même patronyme qu'Henry Clerval, l'ami fidèle de Victor Frankenstein que l'on retrouve dans l'oeuvre de Mary Shelley.



Toutes ces références ne sont pas du name-dropping mais servent à consolider l'univers de la BD. Les héros fictionnels croisent des personnages réels sans que cela ne choque l'esprit.



Avec un tel univers et un tel graphisme, il aurait été merveilleux d'avoir un récit plus original. le tome deux nous réserve peut-être une bonne surprise, qui sait ?
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