Citations de Jung (124)
Ce lien qui nous unit à la vie, à nos racines, est invisible pour les yeux, mais il est réel et souvent indestructible. L'être cher, s'il disparaît un jour, reste en nous, car son souvenir est éternel...
Quand le fil de la vie a été interrompu, il faut le reconstruire. Et la reconstruction de soi passe inévitablement par l'acceptation de ce qu'on est... de ses origines... de ses racines.
Rappelle-toi que c'est moins l'origine que la qualité de la terre qui te permettra de plonger tes racines au plus profond de ton être.
Les petites filles grandissent... et devenir adulte n'est pas toujours très simple. Surtout lorsqu'on est mal entouré et que sur son chemin on découvre que se perdre dans des mondes parallèles peut nous faire oublier pour un instant les raisons pour lesquelles on se sent mal.
Quand le poète peint l'enfer, il peint sa vie.
[Victor Hugo]
Comment devenir adulte ? Quand on n'a pas envie de grandir...
- Si tu es mon ami, tu me dis pourquoi les mamans s'envolent un jour … Pour ne plus revenir ?
- Je suis ton ami, petit, et je te promets que les mamans ne s'envolent pas pour toujours... Tu ne le vois pas forcément, mais elles sont près de leurs enfants et veillent sur eux sans qu'ils le sachent...
Le temps arrange souvent les choses.
L'adoption c'est comme une loterie : on ne sait pas à l'avance si l'on gagne ou si l'on perd. Moi, j'y ai gagné de l'amour.
En venant au monde, on n'est pas destiné irrévocablement au malheur, la quête du bonheur passe par l'acceptation de ses défauts et de ses qualités... Mais aussi par l'acceptation du sentiment d'échec, voire d'un traumatisme. S'accepter tel qu'on est est essentiel pour se reconstruire et la force pour y arriver est en chacun de nous. Chaque difficulté de la vie surmontée est une victoire.
Quel est le sens de ma vie?
Une question que je me suis souvent posée dans ma jeunesse... Je cherchais désespérément une réponse, comme si elle existait dans un livre...
J’appréciais de plus en plus les moments de solitude.
"Quand le fil de la vie a été interrompu, il faut le reconstruire. Et la reconstruction de soi passe inévitablement par l'acceptation de ce que l'on est...de ses origines...De ses racines."
"Si si, on oublie très vite la rue quand on ne veut pas s'en souvenir. Mais c'est tout à fait compréhensible, car dans ce contexte-là, oublier est une protection, une sorte de "cessez-le-feu", et l'esprit est un "no man's land". Seulement, l'être humain n'oublie jamais rien. Toutes ces petites choses sont cachées quelque part, dans les méandres de notre esprit."
Je me suis senti tomber dans un précipice.
J'étais une pomme pourrie...
... tombée dans un seau de pommes mûres.
C'est ce qu'on appelle une métaphore.
Et celle-là me laisse un goût de pourriture dans la bouche.
Un goût étrangement familier. Celui des poubelles de Séoul.
Je trouve qu'on ne devrait jamais grandir.
Vais-je pousser plus loin les recherches de mes parents biologiques, aller dans les archives de la police pour savoir s'ils sont réellement morts ? Il est probable que je n'y trouverai rien. D'ailleurs, ai-je vraiment envie de les retrouver ? Aucun père n'habite mon imaginaire... Quant à ma mère biologique, n'est-il pas plus confortable pour moi de continuer à la rêver ?...
(p. 80)
- En tant de paix, deux petites heures auraient suffi pour parcourir les 195 km séparant Pyongyang de Séoul. En fait, au péril de notre vie, nous avons fait un détour de plus de dix mille kilomètres pour rallier la capitale de la Corée du Sud. C'était la première fois que je prenais le bus et le train, que je traversais une jungle, que je prenais l'avion. C'était la première fois que je ne devais plus obéir à personne et que je ne recevais plus de coups... Je découvrais la liberté, et je mangeais à ma faim.
- Waouh, et moi qui me plaignais de mes petits problèmes.
Il me fait bien comprendre qu'à partir du moment où je ne parle plus leur langue, que je ne partage pas les mêmes valeurs, la plupart des Coréens ne verront en moi qu'un étranger. Il me répète que je ne suis plus d'ici, et que la meilleure façon de revenir dans son pays natal, c'est d'abord d'accepter que ce n'est plus le sien... et de construire une nouvelle relation avec lui.
« Maman, à quoi sert le nombril ?
- A rien, maintenant, plus à rien. Mais quand le bébé est dans le ventre de sa maman, c'est par le nombril qu'elle lui donne à manger.
- Donc, tu m'as donné à manger par là ?
- Non, Kim, tu sais bien, c'est ta maman de Corée qui te portait dans son ventre et qui te donnait à manger par 'là'... »
Le nombril, la seule trace évidente laissée par sa maman de ventre.
Une trace si anodine pour les autres, si compliquée pour lui.
(p. 73-75)