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Citations de Kurt Vonnegut (312)


Voilà pourquoi les américains se tiraient si souvent dessus : c'était un procédé littéraire pratique pour terminer une nouvelle ou un livre.
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We are here on Earth to fart around.
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«Vous direz ce que vous voudrez sur le doux miracle de la foi inconditionnelle, j'en considère la propension comme terrifiante et terriblement ignoble. »
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Weary trimbalait un bloc de balsa qu’on disait être un oreiller de tranchée. Il avait un étui prophylactique qui contenait deux préservatifs résistants « Réservé à la prévention des maladies vénériennes! ». Il possédait un sifflet qu’il ne ferait voir à personne avant d’avoir été promu caporal. Et aussi la photo porno d’une femme essayant de s’accoupler avec un poney Shetland. Il avait obligé Billy Pilgrim à l’admirer plusieurs fois.

Le femme et le poney tenaient la pose devant des portières de velours frangées de glands. Ils étaient flanqués de colonnes doriques. Devant l’une d’elle, un palmier en pot. C’était une reproduction de la première photo pornographique mentionnée dans les annales. Le mot « photographie » apparaît en 1839, et c’est cette même année que Louis J.M. Daguerre communique à l’Académie française qu »une image formée sur une plaque métallique argentée recouverte d’une mince pellicule d’iodure d’argent peut être développée en présence en présence de vapeur de mercure.
En 1841 tout juste deux ans plus tard, un assistant de Daguerre, André Le Fèvre est arrêté aux Tuileries pour avoir tenté de vendre une image de la femme et du poney. C’est aussi là que Weary avait acheté la sienne, aux Tuileries. Le Fèvre soutenait que c’était de l’art et qu’il s’attachait à faire revivre la mythologie grecque. D’ailleurs les colonnes et le palmier étaient là pour le prouver.
Interrogé sur mythe qu’il prétendait représenter, Le Fèvre jura qu’il en existait des milliers de similaires, dans lesquels la femme était une mortelle et le poney un dieu.
On le condamna à six mois de prison ferme. Il y mourut de pneumonie. Ainsi vont les choses.
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On dénombrait cinq sexes sur Tralfamadore et à chacun revenait une étape en vue de l'élaboration d'un nouvel individu. Dans l'esprit de Billy, ils étaient identiques car les différenciations résidaient toutes dans la quatrième dimension.
Soit dit en passant, l'une des révélations les plus époustouflantes faites à Billy par les Tralfamadoriens avait trait aux besognes de reproduction sur Terre. Ils prétendaient que les équipages des soucoupes volantes n'y avaient pas identifié moins de sept sexes, tous indispensables à la conservation de l'espèce. C'est bien simple : Billy ne réussissait pas à comprendre ce que cinq de ces sept sexes avaient à voir dans la conception d'un bébé, puisque leur champ d'activité se réduisait à la quatrième dimension.
Les Tralfamadoriens tentaient de fournir à Billy des indications qui l'aideraient à se représenter l'accouplement dans l'invisible. Ils répétaient qu'aucun petit Terrien ne pouvait voir Le jour sans la présence d'homosexuels masculins. Cependant l'absence de femmes homosexuelles n'empêchait pas les bébés de naître. Si les femmes de plus de soixante-cinq ans venaient à disparaître, plus d'enfants. Mais rien de semblable si c'était les hommes du même âge qui manquaient. Les nourrissons ne survivaient qu'à la condition que d'autres soient morts une heure au plus après leur naissance. Ainsi vont les choses. (p128)
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Juderose est de belle taille mais pas très résistant. Il donne la sensation d’être bâti de résidus de rhume.
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[La Troisième loi de la Mécanique d’Isaac Newton] établit qu’à toute force qui s’exerce dans une certaine direction correspond une force de même intensité orientée en sens contraire.
Ça peut être utile dans le domaine des fusées.
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Au début de 1968, un groupe d’opticiens dont Billy faisait partie, loua un avion pour se rendre d’Illium à un congrès international à Montréal. L’avion s’écrasa sur le sommet d’une montagne du Vermont. Tous périrent, sauf Billy. C’est la vie.
Tandis que Billy se remettait dans une clinique du coin, sa femme est morte accidentellement asphyxiée par des gaz d’échappement. C’est la vie.
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Un Tralfamadorien, en présence d'un cadavre, se contente de penser que le mort est pour l'heure en mauvais état, mais que le même individu se porte fort bien à de nombreuses autres époques. Aujourd'hui, quand on m'annonce que quelqu'un est décédé, je hausse les épaules et prononce les paroles des Tralfamadoriens à cette occasion : C'EST LA VIE.
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Dans l'absurdité, la force.
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Ainsi devions-nous engendrer un génie unique, qui mourait sitôt que nous étions séparés et renaissait dès l'instant où nous étions à nouveau réunis.
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Appelez-moi Jonas. C'est ce que firent mes parents, ou presque. Ils me baptisèrent John.
Jonas, John, s'ils m'avaient appelé Sam, je n'en aurais pas moins été un Joans - non parce que j'ai souffert pour d'autres, mais parce que quelqu'un ou quelque chose m'a forcé à me trouver immanquablement en certains lieux et en temps voulu. Tantôt traditionnels, tantôt insolites, moyens de transport et motivations m'ont été fournis de telle sorte que le Jonas que j'étais fut toujours présent à la seconde et à l'endroit prévus par leur plan.
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Le colonel mentionna que les autres Américains s'étaient rasés et que Billy et Derby étaient les deux seuls encore barbus. Puis : "Vous comprenez, tout ce que nous pouvions faire ici c'était d'imaginer la guerre ; et nous la croyions menée par des hommes mûrs, comme nous-mêmes. Nous avions oublié que c'était des gosses qui se battaient. Devant ces visages rasés de frais, j'ai eu un drôle de choc. Mon Dieu, mon Dieu ai-je murmuré tout bas, c'est la Croisade des Enfants.
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J'avais emporté deux livres dans l'intention de la parcourir à bord. L'un d'eux était "Paroles au vent" de Theodore Roethke et voilà ce que j'ai trouvé:

Je m'éveille au sommeil, sans éveiller l'éveil.
Je sonde mon destin dans ce que je crains.
J'apprend en m'y rendant le lieu qui me revient.

L'autre était "Céline et sa vision" d'Erika Ostrovky. Céline avait été un brave soldat au cours de la Première Guerre mondiale avant d'avoir le crâne fendu. Après ça, il perdit le sommeil et des bruits résonnèrent dans sa tête. Il devint médecin, soigna les pauvres dans la journée et rédigea des romans grotesques le soir. Il n'est pas d'art possible sans trois petits tours avec la mort, écrivait-il.
"Le vérité, c'est la mort!... J'ai lutté gentiment contre elle, tant que j'ai pu... cotillonnée, l'ai festoyée, rigodonnée, ravigotée et tant et plus!... enrubannée, émoustillée à la farandole tire lire..."
Le temps l'obsédait. Miss Ostrovsky évoquait la scène étonnante de "Mort à crédit" dans laquelle Céline souhaite arrêter le mouvement de la foule. Il hurle sur le papier "Qu'ils s'arrêtent... qu'ils bougent plus du tout!... Là, qu'ils se fixent!... Une bonne fois pour toutes!... Qu'on les voie plus s'en aller."
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"Je suis paumée, dit Katharine d'une petite voix. Tu n'as pas le droit de colporter l'idée qu'une machine peut faire ce que je fais.
- Ecoute, mon chou, il n'y avait rien de personnel là-dedans."
Elle pleurait à présent ; Paul se glissa dans son bureau et ferma la porte.
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D'une manière générale, l'espionnage offre à chaque espion l'opportunité de devenir fou de la manière qui lui parait irrésistible.
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L'amateurisme de l'oeuvre lui donnait l'aspect d'un vague graffiti sur un mur de toilettes publiques;
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les morts n’écrivent souvent pas très bien.
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Je mets à profit mon temps d’attente. J’en apprends sur des patrons idiots et des boulots que je n’aurai jamais, et sur des endroits du monde que je ne verrai jamais, et sur des maladies que j’espère ne jamais contracter, et sur différentes sortes de chiens que des gens ont possédées, et ainsi de suite. Par le biais d’un ordinateur ? Non. Par le biais de l’art qui s’est perdu de la conversation.
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Que Dieu m'accorde la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de transformer celles qui s'y prêtent et la sagesse de savoir toujours les distinguer
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