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Citations de Kurt Vonnegut (312)


A chaque fois que vous êtes entré dans une bibliothèque, le Créateur de l'univers à retenu son souffle. Avec une telle orgie de culture pêle-mêle devant les yeux, qu'alliez-vous, avec votre libre arbitre, bien pouvoir choisir?
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Cher Monsieur, pauvre Monsieur, brave Monsieur.

Vous êtes une expérience du Créateur de l'univers. Vous êtes la seule créature de tout l'univers à être douée du libre arbitre. Vous êtes la seule à devoir trouver quoi faire dans l'instant qui suit et pourquoi. Toutes les autres sont des robots, des machines.
Certaines personnes semblent vous apprécier, et d'autres semblent vous détester, et vous devez vous demander pourquoi. Ce sont simplement des machines à apprécier et des machines à détester.

Vous êtes claqué et démoralisé. Pourquoi en serait-il autrement ? Bien sûr que c'est épuisant de devoir passer son temps à raisonner dans un univers qui n'est pas censé être raisonnable.
Vous êtes entourés de machines à aimer, de machines à haïr, de machines avides, de machines désintéressées, de machines courageuses, de machines lâches, de machines sincères, de machines menteuses, de machines drôles, de machines solennelles. Leur seule fonction est d'attiser vos émotions sous toutes leurs formes imaginables, afin que le Créateur de l'univers puisse observer vos réactions. Elles ne ressentent ou ne raisonnent pas plus qu'une vieille horloge de parquet.

Le Créateur de l'univers aimerait ici vous présenter Ses excuses non seulement pour l'entourage fantasque et turbulent qu'Il vous a imposé pendant la durée de ce test, mais aussi pour l'état lamentable, infect, dans lequel se trouve la planète elle même.
Le Créateur a programmé des robots à la maltraiter pendant des millions d'années, afin qu'elle soit devenue un fromage toxique et purulent au moment de votre arrivée.
Autre chose, Il a veillé à ce qu'elle soit désespérément surpeuplée en programmant ces robots, quelles que soient leurs conditions de vie, à éprouver un besoin irrépressible de rapports sexuels et à adorer les nouveau-nés par dessus pratiquement tout.
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« Robert Kennedy dont la maison de vacances est située à quatorze kilomètres de celle où j'habite toute l'année a été atteint d'une balle il y a quarante-huit heures. Il est mort hier soir. C'est la vie.
Martin, Luther King a été abattu le mois dernier. Lui aussi est mort. C'est la vie.

Et chaque jour mon gouvernement me communique le décompte des cadavres que l'art militaire fait fleurir au Vietnam. C'est la vie.
Mon père s'est éteint, ça fait des années maintenant, de mort naturelle. C'est la vie. C'était un brave homme. Et un mordu des armes à feu. Il m'a légué ses pistolets. Qu'ils rouillent en paix ».
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ABATTOIR 5
Ou la croisade des enfants
Roman
Farandole d’un bidasse avec la mort
Par
Kurt Vonnegut Jr
Germano-américain de quatrième génération
Qui se la coule douce au Cap Cod,
Fume beaucoup trop
Et qui, éclaireur dans l’infanterie américaine,
Mis hors de combat
Et fait prisonnier
A été, il y a bien longtemps de cela,
Témoin de la destruction de la ville
De Dresde (Allemagne)
« La Florence de l’Elbe »,
Et a survécu pour en relater l’histoire.
Ceci est un roman
Plus ou moins dans le style télégraphique
Et schizophrénique des contes
De la planète Tralfamadore
D’où viennent les soucoupes volantes.
Paix.
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 Kurt Vonnegut
Un pas en arrière, après avoir fait fausse route, est un pas dans la bonne direction.
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En ami du tribunal qui jugera Eichmann, je fais part de mon opinion selon laquelle Eichmann est incapable de faire la différence entre le bien et le mal – que non seulement le bien et le mal, mais aussi le vrai et le faux, l’espoir et le désespoir, la beauté et la laideur, la bonté et la cruauté, la comédie et la tragédie, sont tous traités sans distinction par l’esprit d’Eichmann, comme de la grenaille dans un clairon.
Mon cas est différent. Je sais toujours quand je mens, suis capable d’imaginer les conséquences cruelles de mes mensonges pour quiconque y aura cru, ai conscience que la cruauté est un mal. Il me serait aussi difficile de mentir sans m’en rendre compte que d’évacuer un calcul rénal sans m’en apercevoir.
S’il existe une autre vie après celle-ci, j’aimerais volontiers, dans la prochaine, être le genre de personne dont on peut véritablement dire : “Pardonnez-lui – il ne sait pas ce qu’il fait.”
On ne saurait en dire autant dans ma vie d’aujourd’hui.
Mon seul avantage à connaître la différence entre le bien et le mal, pour autant que je sache, est que je peux parfois rire là où les Eichmann ne voient rien de drôle.

As a friend of the court that will try Eichmann, I offer my opinion that Eichmann cannot distinguish between right and wrong—that not only right and wrong, but truth and falsehood, hope and despair, beauty and ugliness, kindness and cruelty, comedy and tragedy, are all processed by Eichmann’s mind indiscriminately, like birdshot through a bugle.
My case is different. I always know when I tell a lie, am capable of imagining the cruel consequences of anybody’s believing my lies, know cruelty is wrong. I could no more lie without noticing it than I could unknowingly pass a kidney stone.
If there is another life after this one, I would like very much, in the next one, to be the sort of person of whom it could truly be said, “Forgive him—he knows not what he does.”
This cannot be said of me now.
The only advantage to me of knowing the difference between right and wrong, as nearly as I can tell, is that I can sometimes laugh when the Eichmanns can see nothing funny.
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Sonderkommando signifie détachement spécial. À Auschwitz, cela signifiait en effet un détachement très spécial, composé de prisonniers dont la fonction était d’escorter les condamnés jusqu’aux chambres à gaz, puis d’en retirer les corps. Quand le travail était terminé, les membres du Sonderkommando étaient tués à leur tour. La première fonction de leurs successeurs était de se débarrasser de leurs dépouilles.
Gutman me dit qu’en fait, de nombreux hommes se portaient volontaires au Sonderkommando.
— Pourquoi ? lui demandai-je.
— Si vous écriviez un livre sur le sujet, dit-il, et que vous apportiez la réponse à cette question, ce “Pourquoi ?”... vous auriez là un très grand livre.
— Vous connaissez la réponse ?
— Non. Et c’est pourquoi je donnerais une grosse somme d’argent pour un livre qui la contient.
— Aucune idée ?
— Non, dit-il en me regardant droit dans les yeux. Même si j’étais de ceux qui se sont portés volontaires.

Sonderkommando means special detail. At Auschwitz it meant a very special detail indeed—one composed of prisoners whose duties were to shepherd condemned persons into gas chambers, and then to lug their bodies out. When the job was done, the members of the Sonderkommando were themselves killed. The first duty of their successors was to dispose of their remains.
Gutman told me that many men actually volunteered for the Sonderkommando.
“Why?” I asked him.
“If you would write a book about that,” he said, “and give the answer to that question, that ‘Why?’—you would have a very great book.”
“Do you know the answer?” I said.
“No,” he said. “That is why I would pay a great deal of money for a book with the answer in it.”
“Any guesses?” I said.
“No,” he said, looking me straight in the eye, “even though I was one of the ones who volunteered.”
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- New-York, ce doit être le paradis, dit Mengel .
- Pour vous, c'est bien possible.Pour moi, c'était l'enfer ... ou, non, quelque chose de pire que l'enfer.
- Qu'y-a-t-il de pire que l'enfer ?
- Le purgatoire, dis-je.
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il existe une autre morale limpide à ce récit , maintenant que j'y pense : Quand vous êtes mort, vous êtes mort.
Et voilà qu'une autre morale me vient à l’esprit : faites l'amour quand vous pouvez. C'est bon pour la santé.
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Much of the conversation in the country consisted of lines from television shows, both present and past.
La majorité des conversations dans le pays consistaient de phrases amputées aux shows télévisés présents et passés.
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Le lièvre de l'histoire dépasse une fois de plus la tortue de l'art.
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D'une manière générale, l'espionnage offre à chaque espion l'opportunité de devenir fou de la manière qui lui parait irrésistible.
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L'amateurisme de l'oeuvre lui donnait l'aspect d'un vague graffiti sur un mur de toilettes publiques;
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“I can’t tell if you’re serious or not”, said the driver.
“I won’t know myself until I find out whether life is serious or not” said Trout
“It is dangerous , I know, and it can hurt a lot. That doesn’t necessarily mean it’s serious too”.
« Je ne sais pas si vous êtes sérieux ou non », dit le chauffeur.
« Je ne le saurais pas moi-même jusqu’à ce que je découvre si la vie est sérieuse ou non. » dit Trout.
«  Elle est dangereuse , je sais, elle peut aussi faire beaucoup de mal. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle soit aussi sérieuse. »
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Le bonheur n'a pas sa place en temps de guerre.
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les morts n’écrivent souvent pas très bien.
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je ne suis pas un soldat, je ne fais pas de politique. Je suis un artiste. Si la guerre vient, je ne ferai rien pour y contribuer.
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Patty Keene était volontairement bête, ce qui était le cas de la plupart des femmes de Midland City. Les femmes avaient toutes un grand cerveau car elles étaient de grands animaux, mais elles ne l'utilisaient pas beaucoup pour la raison suivante : les idées inhabituelles pouvaient être cause d'inimitié, et les femmes, si elles aspiraient à un minimum de confort et de sécurité, avaient besoin du maximum d'amis possible.
Ainsi, dans l'intérêt de leur propre survie, s'efforçaient-elles de devenir des machines à consentir plutôt que des machines à penser. Tout ce que leur cerveau avait à faire était de découvrir ce que pensaient les autres, puis elles pensaient la même chose à leur tour.
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Fred T. Barry écrivait ces publicités lui-même, et il prédisait à l'époque que des appareils Robo-Magic de toutes sortes seraient un jour capables d'effectuer ce qu'il appelait "toutes les tâches de Nègre au monde", c'est-à-dire porter et nettoyer et cuisiner et laver et repasser et garder les enfants et s'occuper de la saleté.
La mère adoptive de Dwayne n'était pas la seule femme blanche à grincer des dents face à ce type de tâche. Ma propre mère était pareille, ainsi que l'était ma sœur, paix à son âme. Toutes les deux refusaient catégoriquement les tâches de Nègre.
Les hommes blancs n'en voulaient pas non plus, bien sûr. Ils appelaient cela des "tâches féminines", et les femmes appelaient cela des "tâches de Nègre".
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1492.
Les instituteurs expliquaient aux enfants qu'il s’agissait là de l'année où leur continent avait été découvert par les êtres humains. En réalité, des millions d'êtres humains vivaient déjà des vies pleines et créatives sur ce continent en 1492. Il s'agissait simplement de l'année pendant laquelle des pirates venus de la mer s'étaient mis à les tromper et à les piller et à les tuer.
Voici un autre exemple d'absurdité malfaisante qu'on enseignait aux enfants : les pirates avaient fini par fonder un gouvernement, devenu flambeau de la liberté pour tous les êtres humains où qu'ils se trouvent. Les enfants pouvaient contempler des images et des statues du prétendu flambeau imaginaire. C'était une sorte de cône de glace en flammes.
En fait, les pirates les plus impliqués dans la création du jeune gouvernement possédaient des esclaves humains. Ils se servaient des êtres humains comme de machines, et, même après que l'esclavage eut été aboli, parce que c'était tout de même bien embarrassant, eux et leurs descendants continuèrent à considérer les êtres humains ordinaires comme des machines.
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