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4.2/5 (sur 155 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) : 1957
Biographie :

À la fois historien de formation passé par Oxford, directeur des programmes historiques de la BBC et auteur de documentaires télévisés couronnés partout dans le monde, Laurence Rees en utilise les témoignages et les sources pour écrire des livres qui - tel Auschwitz: les nazis et la solution finale - sont «une contribution unique et considérable à la compréhension de l'histoire».

Source : www.librairiepantoute.com
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Hitler savait que la propagande nazie influencerait plus facilement des enfants impressionnables que des adultes, a priori moins malléables. Pour ceux-ci, il pouvait s'avérer plus difficile -mais pas impossible- de réconcilier leur compréhension intellectuelle de la théorie antisémite nazie avec les rencontres qu'ils pouvaient eux-même dans la vie avec des juifs allemands. Karl Boehm-Tettelbach,par exemple, jeune officier de la lutfwaffe en 1935 avait de bonnes raisons d'éprouver de la gratitude pour un juif allemand, car c'est un juif allemand qui lui avait porté secours le jour où son avion s'était écrasé dans un champ. L'ayant convié à dîner pour le remercier, il avait été fort surpris quand l'homme lui avait "soudain dit qu'il était juif" et lui avait demandé s'il avait "peur d'être avec des juifs". Boehm-Tettelbach répondit qu'il n'avait pas peur : l'homme ne lui avait-il pas sauvé la vie? "C'était la première fois que je réalisais qu'il pouvait se passer quelque chose avec les juifs", dit Boehm-Tettelbach " A Berlin, en particulier, se souvient-il, [Les nazis] affirmaient que la plupart des avocats étaient juifs, et quand ils annonçaient qu'il y avait trop d'avocats, on comprenait ce que cela signifiait. Mais ce n'est pas parce qu'on est antisémite qu'on veut tuer les gens. On peut ne pas les fréquenter en société, ou ne pas les aimer beaucoup, mais ça ne veut pas dire qu'on va les tuer" Tout en étant "navré" pour les Juifs allemands après les lois de Nuremberg, Bohem-Tettelbach reconnaît que cela ne le "préoccupait pas beaucoup".
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Armon Tamir (a grandi en Allemagne dans les années 1920 1930):
"Les allemands n'ont pas de tradition démocratique. Ils n'en ont jamais eu. Jamais jusqu'ici les citoyens, en Allemagne, ne se sont battus pour la démocratie."....
"Les nazis sont apparus dans le contexte des années 20, après une guerre mondiale perdue, quand le peuple allemand, opprimé et humilié, allait en titubant d'une crise économique à une autre. Le contexte était vraiment très favorable. Il fallait désigner un responsable. Et tout l'antisémitisme des nazis tient en réalité dans ces mots : le juif est coupable de tout, toujours."
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Dans une communication de Bayer aux autorités d'Auschwitz, on peut lire :

" Le convoi de 150 femmes est arrivé dans de bonnes conditions. Nous n'avons pu cependant obtenir de résultats concluants parce qu'elles sont mortes au cours des expériences. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous envoyer un autre groupe de femmes, en même quantité et au même prix ".

Ces femmes coutèrent chacune 170 Reichsmarks à Bayer.
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La mort prévisible de 30 millions de gens n'aurait pas seulement un avantage immédiat pour l'avancée de l'armée allemande en URSS ; à long terme, elle profiterait aussi à la population du Reich.

Moins de bouche à nourrir en URSS, c'était la possibilité d'acheminer davantage de vivres à l'Ouest et cela faciliterait aussi la germanisation rapide des territoires occupés.

30 millions était aussi le chiffre estimé de " bouches " inutiles à nourrir, ce fameux excédent démographique.
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Beaucoup d'Allemands ordinaires ne se sont intéressés que de loin aux mesures prises contre les juifs. Ce qui leur importait bien d'avantage, c'était la réduction massive du nombre de chômeurs - de six million en 1933 à un million en 1936- qui suivit l'accession d'Hitler au pouvoir. Même si les nazis manipulèrent un peu les chiffres- les femmes, par exemple, furent retirées des statistiques-, le succès était incontestable.
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Le gouvernement slovaque accepta de payer aux Allemands 500 Reichsmarks pour chaque juif déporté à condition qu'ils ne remissent jamais les pieds en Slovaquie et que les Allemands ne fissent valoir aucun droit sur les biens laissés derrière eux.

Les Slovaques, dont le chef de l'Etat était un prêtre catholique, payèrent donc les Allemands pour se débarrasser de leurs juifs.
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Hitler avait annoncé son désir d'un " jardin d'Eden " allemand à l'Est.

Dès lors, l'exécution des femmes et enfants fut à l'ordre du jour, la persécution des juifs par les nazis entre dans une phase conceptuelle entièrement différente.

Il n'était pas possible de prétendre qu'un bébé représentait une menace.

Désormais, un soldat allemand allait viser un petit enfant et appuyer sur la détente.
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Pour le ministère public ouest-allemand si un SS n'avait pas occupé un poste à responsabilité ou été directement engagé dans la tuerie, il échappait généralement aux poursuites.

C'est ainsi que sur les 6500 SS qui ont " travaillé " à Auschwitz et qui ont survécu, 85 % n'ont jamais été punis.
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Si les jeunes étaient réceptifs à la propagande nazie, c'est en partie parce que la vie semblait s'améliorer, la leur et celle de leurs parents. "Quand Hitler est arrivé au pouvoir, soudain, nous avons eu du travail", raconte Wilhelm Roes,
qui a grandi en Allemagne dans les années 1930 :

"A la maison, e climat [changea]; quand j'étais enfant, il y avait toujours un mauvais climat à la maison car ma mère, à onze heures, ne savait pas ce qu'elle allait mettre sur la table à midi. En 34, mon père à trouvé du travail. Je crois qu'il gagnait 380 marks. Notre situation s'est beaucoup améliorée. Il disait que c'était grâce à l'action du Führer. Que pouvais-je penser ? On a pas eu besoin de me laver le cerveau. J'ai tout avalé sur les genoux de ma mère.
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Heinrich Mann Décembre 1931:
" Ce qui explique en premier lieu la victoire du national-socialisme, c'est que la démocratie, dans ce pays, n'a jamais eu besoin pour être établie d'une bataille sanglante. Après la défaite de la guerre(14-18) comparé au désastre de la monarchie et à la menace du bolchevisme, [le national-socialisme] est apparu comme une issue possible - pas comme un objectif, encore moins comme une expérience exaltante : seulement comme une issue."
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