Peyo

Le Schtroumpfissime est un ouvrage que j'utilise très fréquemment avec mes élèves car il jouit d'une foule de qualités qui méritent toutes d'être proposées à des enfants qui apprennent à mieux lire, écrire et réfléchir.

Je l'ai proposé dans de nombreuses classes de milieux somme toute variés et toujours avec des résultats étonnants.

La lecture d'un album des Schtroumpfs est toujours très profitable à la fois pour enrichir ou mobiliser le vocabulaire, car beaucoup de mots ayant été schtroumpfés, ceux-ci doivent-être retrouvés par les enfants et c'est une activité extrêmement complexe pour certains. D'autre part, ce procédé de substitution de mots oblige les élèves à anticiper et à chercher à bâtir du sens, c'est-à-dire à être plus actifs qu'à l'accoutumée (pour certain, cela consiste à expérimenter l'étrange sensation de " fin de passivité ").

C'est aussi particulièrement riche en grands groupes parce que certains élèves font des propositions absolument pas bêtes mais très insolites que ni vous ni moi ni le commun des élèves n'auraient envisagées et qui obligent donc les uns ou les autres à argumenter sur la validité de la proposition.

Bon, je sens que j'en barbe déjà certains avec toutes les utilisations scolaire qu'on pourrait faire de cet album. Il me faut tout de même préciser que les remarques qui précèdent concernent n'importe quel album des Schtroumpfs et pas celui-ci en particulier.

Outre l'humour qui est omniprésent et à différents niveaux de lecture (enfants/adultes) et qui ne compte pas pour rien dans la qualité de l'album, je voudrais encore parler de l'extra-ordinaire subtilité du propos qui nous invite tous, enfants ou adultes à réfléchir, de façon quasi philosophique aux mécanismes du pouvoir, au choix de nos institutions et à l'exercice même du pouvoir.

Là encore, c'est remarquable à utiliser en classe pour lancer un débat philosophique, pour donner envie de s'exprimer à des enfants normalement très discrets, car tous ont une perception intrinsèque et individuelle de ce qu'est la justice et le pouvoir mais leurs interprétations diffèrent parfois diamétralement.

Dans ces moments-là, il m'arrive parfois de vivre l'un des plus grands bonheurs du métier d'enseignant, à savoir, pouvoir m'éclipser totalement et voir mes élèves tous impliqués et intéressés, argumentant, s'affrontant dans un esprit de positive dialectique, effectuant des suffrages, notant des opinions, réfléchissant admirablement.

Rien que pour ça je conseille retenue la lecture de cet album à mes collègues, juste pour le plaisir de pouvoir vivre cette sensation de participer à forger de vrais petits citoyens énergiques et engagés dans les problèmes civiques.

En deux mots, pour celles et ceux qui ne connaîtraient rien du scénario, voici quelques indications : le grand schtroumpf se voit obligé de s'absenter pour se fournir en l'un des ingrédients essentiels à la fabrication d'une mixture dont lui seul semble détenir le secret.

En son absence, les autres doivent trouver un moyen de s'organiser. On propose des élections, mais les ennuis ne font que commencer car chacun souhaite présenter sa candidature et n'apporter son suffrage qu'à lui-même. Moyennant quelques péripéties que je vous laisse le soin de découvrir par vous-même, l'un des schtroumpf remporte haut la main les élections.

Ce changement de statut par rapport à ses concitoyens va le conduire à adopter une certaine batteries de comportements et de mesures destinées à asseoir son autorité.

De dérive en dérive, un clivage s'opère dans la population et la guerre civile n'est pas loin...

Bref, chapeau monsieur Peyo pour ce magnifique album, ludique et réflexif, comme peu peuvent se targuer de l'être. Alors, allez-y, schtroumpfez, mais ce n'est bien sûr que mon schtroumpf, c'est-à-dire, pas grand-schtroumpf.

Je découvre cette oeuvre avec mon fils qui en raffole avant de savoir lire.

Voici un éloge rimé alors que Peyo n'a pas fait de vers. Je ne sais pas pourquoi, c'est venu comme ça... Peut-être c'est parce que les enfants commencent par la poésie et les bd !

Comme nous avons déjà tout lu c'est une impression qui englobe tous les Johan et Pirlouit :



Je suis courte sur pattes

David contre Goliath

J'ai pas le coup de patte

De Schiele ou de Baudelaire

Mais je tire la savate

Je sais piauler et braire

Je sais miauler, barrir

Et je sais te faire rire.

Je suis ta dulcinée,

La bande dessinée !



Dans mon enfance en Union Soviétique, je suis passée complètement à côté des bandes dessinées. Ce n’est pas ma madeleine de Proust comme ce l’est pour nombre de Babeliotes. Mais on y prend goût, on y prend goût. Ma madeleine c’est plutôt les yeux de mon enfant qui s’allument à l’idée de cette lecture.

Une p'tite BD rafraîchissante pour se changer les idées

La schtroumpfette était la seule schtroumpfette du village. Elle était triste car tous les schtroumpfs étaient gays. Elle aussi aurait voulu connaître l'amour mais aucun schtroumpf ne cherchait à la séduire et elle attendait désespérément le schtroumpf charmant.

Près du village vivait un individu foncièrement méchant qui enquiquinait les schtroumpfs sans arrêt. Il s'appelait Zarzamel. de plus il était homophobe ainsi il disait : "Nous chasserons l'idéologie LGBT ".

Un jour Tragicomix arriva dans le village, ce distrait s'était trompée de BD. C'était un Gaulois très séduisant qui avait eu une liaison avec Falbala mais il s'était fait jeter sans ménagement par la jolie blonde, tout cela parce qu' il pétait au lit et qu'il rotait après avoir bu une gervoise. C'était donc un coeur à prendre. Il aperçut la schtroumpfette et en la voyant il se dit : "Oh cette fille, oh cette fille, elle me rend marteau, oh, cette fille, oh, cette fille, moi je l'aime trop. "

Juste à ce moment là, Eric Zarzamel disait à la schtroumpfette : " Les schtroumpfettes ont un cerveau archaïque qui n'est pas capable de formuler des abstractions. " Tragicomix arriva derrière Zarzamel et lui donna un grand coup de pied dans le derche et l'expédia dans les airs. Zarzamel retomba au milieu d'un groupe de gorilles surexcités qui connaissaient bien la chanson de Brassens...

En voyant l'affriolant Gaulois, la schtroumpfette eut instantanément des papillons dans le ventre. Bien que le bellâtre sentait une très très forte odeur de sanglier, elle lui fit un bisou mouillé sur le nez (la sexualité n'était pas son fort)...

C'est Le Lombard qui a repris Benoit Brisefer, détenu auparavant par Dupuis.

Tonton Placide, comme Les 12 travaux de Benoit Brisefer est dessiné par François Walthéry... En effet, Peyo accaparé par les Schtroumpfs refila le dessin des aventures du petit garçon très très fort à un jeune graphiste prometteur et futur papa de Natacha l'hôtesse de l'air.

Le style rond du dessin, est donc encore fortement emprunt de celui du maître Peyo!

Et Tonton Placide, alors?... Eh bien c'est l'oncle-gorille de Benoit Brisefer, chargé de protéger et d'escorter des personnalités sensibles. Tonton Placide est donc "normalement" costaud. N'empêche que Benoît va lui filer un sacré coup de main, au tonton, sans que celui-ci s'en doute... Eh oui, la force de Benoît doit rester un parfait secret, sauf pour le lecteur!

Un bon album, assez classique de cette série qui fit partie des belles heures de l'hebdomadaire Spirou!

Après beaucoup de lectures comics, une petite envie de retourner à la bande dessinée européenne, la base de toutes mes aventures dans le graphique…. Et comme il me reste une série que j’avais entamée à terminer, va pour Johan et Pirlouit !



Je m’étais arrêté aux tomes réalisés par Peyo, nous voici donc au premier tome sans l’auteur original, remplace ici par le duo Yvan Delporte au scénario (qui avait déjà collaboré avec Peyo sur des albums des Sctoumpfs) et Alain Maury au dessin (lui aussi assistant Peyo sur les Schtroumpfs). Un duo familiarisé avec le trait et les histoires de Peyo, idéal donc pour continuer l’héritage.



Et il est plutôt bien continué, la réunion de tous les ingrédients d’un tome réussi (trahison/Schtroumpfs/combats autour du château) s’ajoutant à quelques innovations, telle la lutte contre des envahisseurs étrangers, des hordes mongols ici avec de nombreux jeux de mots grâce au terme Khan, du style Dailin-Khan ou Hal-Orseppur-Khan, si vous arrivez à saisir !

Originalité dans ce tome, les deux héros d’habitudes inséparables vivent une bonne moitié de l’aventure éloignés l’un de l’autre. Cela souligne pour moi d’autant plus l’insignifiance de Johan, qui n’existe je trouve que quand sa bravoure et sa ruse sont confrontés au mauvais esprit et à la maladresse d’un Pirlouit. Cela donne un final plutôt réussi quand les deux amis sont réunis par les rebondissements de l’aventure.



Autre originalité, un nouveau personnage avec le comte de Fafluth, ami apparemment de Pirlouit qui a le mérite de combiner la bravoure d’un Johann et… l’amour des mauvaises blagues de Pirlouit. Pas sûr qu’il réapparaisse dans les derniers tomes de la série (il en reste trois) mais son apparition dans celui-ci est plutôt efficace.

Ah une petite dose de jouvence bien jouissive !



Je me souviens vaguement avoir lu Benoît Brisefer quand j'étais petiot. C'était en même temps que Tartine. Ces deux personnages, l'un gamin, l'autre vieillarde, distribuaient tant de mandales à tous les fâcheux que cela me faisait marrer (sûrement pour les mandales que j'aimais aussi Astérix).



Après toutes ces années, la sensation est la même avec cet album : vive les mandales pour les fâcheux !

Benoît, par son apparence, à un côté début 20e siècle : béret soudé à la tête, écharpe rouge qui lui fait comme une cape, c'est Superdupont enfant.

Il est comme tous les enfants (hem ?), aimable, serviable, courageux.

Seulement voilà : il est très fort, mais alors VRAIMENT TRÈS FORT ! Genre, Superman au moins

Ce qui le rend particulièrement efficace comme distributeur de mandales.

Sa kryptonite à lui : il perd sa force dès qu'il choppe un rhume (ça explique l'écharpe).



Dans cet album, il part en vacances chez son tonton Placide qui travaille à la SAPPET : le Service Auxiliaire de Protection des Personnalités Étrangères au Territoire ! Un garde du corps au service du gouvernement. Un Lino Ventura de papier, gorille qui vous salue bien.

Évidemment, ce qui s'annonçait comme parties de pêche et chasses aux papillons doit être reporté car il faut protéger le ministre des finances du Fürengrootsbadenschtein (c'est pas loin du Liechtenstein) en visite. Et on peut dire que pas mal de gens en veulent à se mallette à celui-là. Une véritable armée de malfrats.

Mais voilà ils vont tomber sur une arête : tonton Placide.

Et sur un os : Benoît.

Donc, mandales !



Ça paie tout du long. Ça fait plaisir de voir ces truands manger les mandales. Et pourtant leur chef ne manque pas d'imagination, ni de moyens.



Peyo paie donc, ce n'est pas vraiment une surprise, mais on peut oublier si on n'y revient pas de temps en temps.

J'y reviendrai donc. Pour Benoît ou Johan et Pirlouit que je n'ai jamais lu. Et pourquoi pas un coup de Schtroumpfs ?

Ce week-end, je suis retombée en enfance. Lors de nos visites hebdomadaires à la bibliothèque, mon fils aime bien emprunter des albums de johan et Pirlouit. Cela faisait une éternité que je n'avais pas lu les aventures de ces héros médiévaux et j'ai eu envie d'en relire.



Voilà une agréable lecture pleine de fraîcheur et teintée de nostalgie.

Tout en rondeur, le dessin de Peyo est très attrayant et a tout pour plaire aux enfants.

Le duo de héros fonctionne bien. J'ai une petite préférence pour Pirlouit, le râleur rigolo. Johan, le chevalier sans peur et sans reproches, est un peu trop lisse.

L'intrigue de ce "pays maudit" est sympathique et permet de passer un bon moment. Le récit est rythmé, dynamique et drôle. Les personnages secondaires sont réussis. Outre les schtroumfs, qu'on a toujours plaisir à retrouver, on rencontre notamment un dragon très amusant.



Il est bien agréable de se replonger dans ses lectures d'enfance et je pense m'offrir régulièrement ce genre d'intermèdes nostalgiques.



Challenge B.D 2017

Challenge 14-68 entre 2 points de bascule - 5 (1964)

Les schtroumpfs costaud et a lunette découvrent un vase renfermant un génie.. mais celui-ci n'est pas très doué... ses voeux ne sont exaucés qu'a moitié. Le grand schtroumpfs va donc rechercher la cause... qui se trouve chez Gargamel.



Un épisode un peu décevant des schtroumpfs (j'ai déjà connu bien mieux). Il reste bon enfant et dans le classique que l'on connait de Peyo. Rien de transcendant mais il se lit bien malgré tout.

Toujours dans la découverte des classiques de la BD. Après Benoît Brisefer, je découvre Johan et Pirlouit de Peyo.

Je connaissais ces deux personnages, mais seulement au cinéma, vus dans La flûte à six Schtroumpfs. Par la suite j’ai eu l’occasion de lire des BD des Schtroumpfs, mais pas de Johan et Pirlouit.



Je n’ai que moyennement apprécié cet album. Cela est partiellement lié à mon état du moment (un peu malade), ce qui conditionne tout le ressenti. J’ai eu du mal à accrocher à l’humour pas très flagrant. Heureusement que Pirlouit est là car Johan est aussi drôle que Tintin.

L’histoire est cependant sympa, avec cette rivalité de sorciers autour d’un parchemin et d’un philtre qui donne une force invincible (Panoramix aurait donc noté sa formule de potion magique pour la postérité ?). Les méchants sont gentiment vilains (pas aussi charismatiques que Gargamel) et le vieux sorcier qui a prix un coup sur la tête est rafraichissant.



Je ne sais pas si je lirai un autre album de la série avant longtemps. Peut-être retrouver les Schtroumpfs après toutes ces années ?...

Ah, Les taxis rouges!

J'ai toujours aimé cette couverture d'album, où la grosse bagnole rentre toute entière quoique en biais.

La couverture de l'album, c'est ce qui attirait mon regard de môme à la vitrine de la librairie ou de la bibliothèque pour tous...

Et cette couverture-là annonçait la couleur: Benoît Brisefer est un petit garçon très très fort.

Comme j'ai pu apprécier cette série, commencée avec le trait rond de Peyo puis continuée par François Walthéry! Cette idée maligne de mettre une force surhumaine à hauteur d'enfant... cette force que Benoît a parfois du mal à contrôler, et qui s'éteint lorsqu'un rhume survient.

Cette première histoire, colorée et bondissante , je me la relis parfois avec une gourmandise intacte, toujours sous le charme de cette ambiance provinciale teintée de bonne humeur.

Que voulez-vous, je reste le jeune lecteur d'autrefois!

Alors évidemment, en tant que bédéphile pathologique, je ne découvre pas le schtroumphissime ici, mais après une énième relecture hier soir j'ajoute mon avis sur ce 2e album de la saga bleue à capuche blanche.

Le Grand Schtroumph part chercher de l'euphorbe, laissant le village seul, et rapidement, la question de qui va commander tombe d'elle même.

Si le schtroumph à lunettes trouve évident de remplacer le Grand Schtroumph, tout le monde n'est pas du même avis, et une élection est bientôt organisée.

Et c'est là que les natures schtroumph et humaine se rejoignent, car les promesses du candidat ne seront pas suivies scrupuleusement après l'élection, et les premiers signes de tyrannie poussent certains habitants du village à devenir des "insoumis".

Une excellente histoire schtroumph, peut-être une de mes préférées avec le schtroumph financier et le cracoucass.

À noter que schtroumphonie en ut, avec le terrible turlusiphon est parfaitement à la hauteur de l'histoire principale, alors attention, bouchez vous les oreilles avant de lire ce qui suit :

"TURLUSIPHUIIIIIIIII !"

Les Schtroumpfs m’ont accompagnée lors de mes premiers cheminements bédéphiles avant que je ne les laisse sur le bord du chemin. Bien dociles, ils ont attendu que je revienne vers eux pour vérifier si le plaisir que me procuraient leurs histoires n’a pas changé...





Leurs aventures, ici presque exclusivement basées sur un comique de répétition, n’ont rien d’exceptionnel en soi. Reste cependant le charme de l’univers propre aux Schtroumpfsque Peyo a réussi à rendre original et crédible, accueillant et confortable, donnant envie au lecteur de rapetisser pour se retrouver entouré d’une compagnie digne de la Phalanstère dans ses plus glorieux moments.





Dans cet épisode, les Schtroumpfs sont en lutte contre des événements extérieurs venant troubler la quiétude uniforme de leur organisation. Il s’agit de combattre un virus virulent transmis par la mouche « Bzz », d’assouvir les ambitions destructrices d’un Schtroumpf-Icare ou d’échapper à Gargamel, cet alchimiste aux talents combinatoires peu convaincants. Pour une madeleine de Proust bédéphile, ces retrouvailles schtroumpfs sont plaisantes.
Lien : http://colimasson.over-blog...

Bah ! c'est les Schtroumpfs... J'aime bien la cigogne!

Après l'apparition de la Schtroumpfette, c'est logique qu'arrive le bébé Schtroumpf ! ... Mais moi, j'ai jamais compris pourquoi ils avaient mis une, et une seule en plus, Schtroumpfette dans l'histoire... Alors ! ! ? ! ... !

C'est pour moi, un des meilleurs albums des schtroumpfs.

Cette guerre du pouvoir a fasciné mon regard d'enfant et me captive encore cinquante ans plus tard!

L' histoire est simple, mais sérieuse sous le trait rond et l'humour de Peyo.

C' est un peu le pouvoir politique raconté aux enfants, à travers une vacance de gouvernement.

Aussi réjouissant qu'indispensable à lire.

Deux options lorsque le grand Schtroumpf s'absente quelques jours et laisse ses petits sujets livrés à eux-mêmes :

- quand le chat est parti, les souris dansent

- devenir calife à la place du calife

Quelle bonne idée en effet de le remplacer, d'ailleurs on ne peut décemment pas se passer d'un chef. le choix sera démocratique, aux urnes citoyens ! Oui mais voilà, chacun compte voter pour lui-même. Pour se démarquer, l'un d'eux a une idée de génie : se rendre populaire via une bonne campagne électorale, et pour cela flatter les électeurs, leur faire des promesses.



Non, cet album n'est pas une critique négative de l'idée de démocratie, mais plutôt de ses dérives possibles, voire incontournables. Le régime tourne vite à la monarchie. Le président devient mégalo (paré de doré... jusqu'au pyjama), parano, susceptible et s'entoure d'une élite à sa botte pour le protéger, défendre ses idées, réprimer l'opposition. Mais lorsque la tyrannie s'affirme, la rébellion se réveille et s'organise. Pouvoir et collabos contre résistants, qui l'emportera ?



Les Schtroumpfs ont décidément de bonnes têtes, sont expressifs, mignons comme tout, attachants - même le pénible à lunettes, et surtout le Schtroumpf grognon. Peyo a du génie, cela ne fait aucun doute. Il est très doué pour les petits détails amusants, les situations bien vues, les idées pertinentes, et au second degré pour la critique sociale.



Humour et réflexion. Donc oui les Schtroumpfs méritent d'être (re)lus à l'âge adulte, et ce n'est pas l'excellent "Petit livre bleu" d'Antoine Buéno (vilipendé par les fans) qui m'en a dissuadé, bien au contraire !

Merci T_M ! :-)

Sans être l'une des meilleures aventures des petits êtres bleus, inventés par Peyo, "Les schtroumpfs joueurs", fait passer un moment distrayant-à défaut de laisser entrevoir, certaines réflexions, plus approfondies, que l'on trouve, dans d'autres aventures.

Le trait, tout en rondeurs, du dessinateur, est agréable, et c'est un plaisir, que de retrouver ce petit monde tellement attachant, et les personnages qui le peuplent.

Sans être un album majeur des aventures des "Schtroumpfs", cet album a le mérite de faire passer un bon moment.

Pas si mal.

j'en gardais un souvenir émerveillé, un tome des Schtroumpfs plus ancré dans le rêve et le fantastique.

Schtroumpf rêve d'explorer le cosmos et ne trouvant pas d'autres solutions -sauf celle indiquée par le grimoire de Grand Schtroumpf, qui est de notamment "boire chaque matin une pinte de rosée recueillie sur la toile que tisse le tarentule mâle et trouver une pierre de lune au moment précis d'une éclipse de soleil", il décide de se fabriquer une fusée.

Le jour J du départ, malheureusement, il a beau pédaler pour faire tourner l'hélice, rien ne se passe...

Attristé par sa peine, Grand Schtroumpf réunit tous les schtroumpfs pour qu'ensemble, ils réalisent le rêve du Cosmoschtroumpf: ils vont transformer un volcan éteint en planète et changer leur apparence, après avoir transporté le Cosmoschtroumpf endormi ET la fusée à deux jours de marche du village...

En le relisant, je suis un tout petit peu déçue par ce qu'il va vivre sur la planète, le tout étant un peu banal. Mais j'ai aimé retrouver ces Schlips et l'émerveillement du Cosmoschtroumpf en débarquant.



Avant tout, ici il n'y a pas de morale comme dans les autres tomes mais surtout un très bel exemple d'entraide et de rêve accompli. Mon préféré.

Panade à Champignac, c'est l'adieu de Franquin aux aventures de Spirou et Fantasio.

Ce récit est une avalanche de gags graphiques et verbaux, d'anthologie.

C'est aussi l'exfiltration de Fantasio, de la rédaction de l'hebdomadaire...Spirou.

L' épisode est trépidant, nerveux et angoissant (il comporte une fausse fin assez éprouvante pour le jeune lecteur de l'époque de sa parution hebdomadaire!).

Bravo les Brothers, paru avant Panade à Champignac dans Spirou, occupait la dernière page hebdomadaire. Il s'agit, avant tout, d'une grande aventure de Gaston Lagaffe... Même si Spirou y joue un rôle somme toute non négligeable.



Ainsi se clôt la riche période du Spirou de Franquin... Le dessinateur aura consacré au groom et à son ami Fantasio, son art en constante progression depuis la fin des années 40. C'est Gaston Lagaffe, sa création, qui prendra le relais dans une vie de graphiste loin d'être achevée.

Ah! l'heureuse époque où l'on suivait les aventures de ses héros favoris de l'hebdomadaire Spirou chaque semaine... L'album ne venait qu'après, sous une couverture savamment colorée et judicieusement composée. Tenez: comme celle de cette deuxième aventure du page Johan Le maître de Roucybeuf.

Peyo, avec ce récit, conforte sa position dans la brillante équipe des dessinateurs qui font Spirou. le jeune page du roi prend de la hauteur et les lecteurs vont redemander de ces aventures.

Pour l'heure, on est en 1953 et Spirou se doit d'offrir le meilleur face à son concurrent Tintin. Et Peyo de visiter l' époque médiévale sous un jour plus humoristique qu'amène son trait rond... Dans l'album suivant, arrivera Pirlouit qui deviendra l'inséparable compagnon et faire-valoir de Johan. Plus tard, ce seront les Schtroumpfs dont le succès raréfiera les aventures de Johan et Pirlouit.

Qu'est ce que j'ai adoré les villages schtroumpfs avec les petites maisons en forme de champignons! Le dessin lui-même des Schtroumpfs est simple sans être simpliste.



Dans ce volume, la découverte d'un oeuf magique va créer un sacré méli-mélo dans le village. Forcément tous veulent voir leur voeu réaliser. Et par peur que le nombre en soit restreint - ou tout simplement pour passer devant les autres - cet oeuf fiche une sacrée pagaille. Enfant, les différents souhaits m'avaient fait sourire. Je me souviens notamment de celui du Schtroumpf coquet qui voulait un bonnet avec un volant en organdi. Pas le plus compliqué des Schtroumpfs celui-ci.



Mais ce n'est pas tout, il s'agit de remettre de l'ordre dans ce chaos de voeux. Pas une mince affaire pour le Grand Schtroumpf...



A plus de trente ans d'écart, je garde un souvenir doux et agréable de ces heures passées en compagnie des petits êtres bleus.