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Critiques de Ploum (25)
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Les aventures d'Aristide : Le lapin cosmona..

Aristide est un livre pour enfants qui s'attaque à la problématique des Fake News sur internet. Il est très clair, très bien écrit et mon fils de six ans a compris tout de suite à la première lecture qu'il ne fallait pas croire tout ce qui était publié sur internet.

Le gros hic: il me demande souvent la lecture du livre le soir avant de dormir.
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Printeurs

Pas très plaisante cette couverture. C'est dommage, car l'auteur s'en sort plus que bien avec ce roman qui me rappelle les essais d'Olivier Tesquet (Etat d'urgence technologique et A la trace) et fait la part belles aux dénonciations des abus de notre société hyperconnectée. A part une entrée en matière assez classique et ennuyante, le reste du livre s'articule autour de courts chapitres, lui donnant un rythme intéressant? Même si parfois cela manque un peu de profondeur, c'est une lecture qui a le mérite d'être clair sur ses intentions : être lanceuse d'alerte tout en proposant une histoire prenante.

A voir où nous emmènera l'auteur pour son prochain roman.

Merci à l'opération Masse Critique pour ce livre!
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Printeurs

En seulement 2 ou 3 très courts chapitres, je suis complètement happé, la plume est particulièrement efficace, les thèmes abordés m'intéressent et sont développés de façon pertinente (surveillance, manipulation de la publicité, impacts des révolutions technologiques,…). J'ai lu l'ensemble du livre très rapidement, incapable de m'arrêter.



Bien que passionnant, deux points m'ont gêné : le personnage principal Nellio semble uniquement suivre les événements et sa compréhension semble en permanence en retard sur le récit, il est alors difficile de s'attacher à lui. Surtout, et c'est le second point, pendant quelques chapitres, il tente d'obtenir une réponse qui permettraient au lecteur d'avancer dans la compréhension et celle-ci semble retardée artificiellement par des interruptions.



Un premier roman dont certains chapitres me semblent être de passionnantes fulgurances éclairées et éclairantes, d'autres un peu moins subtils alourdissent hélas quelque peu le message.



Un livre dont j'aime avec passion les thèmes, un style littéraire que j'apprécie beaucoup, quelques inégalités dans la narration.
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Printeurs

Je remercie les éditions PHV et l’auteur pour ce service presse.



« Printeurs » est un livre de science fiction mêlant dystopie et anticipation.

L’auteur a créé tout un monde et on y fait la connaissance de Nellio, ingénieur spécialisé dans l’impression 3D. Ce dernier est recruté par une jeune femme Eva pour une sorte de projet secret. On plonge donc dans un univers où les apparences sont trompeuses, où tout ce que l’on voit ou entend n’est pas à prendre au pied de la lettre. Tout y est surconnecté, envahi par des publicités agressives où la moindre de vos pensées est utilisée, la technologie est omniprésente : lentilles connectées, panneaux publicitaires. Même les attentats sont programmés et sponsorisés. J’en ai eu froid dans le dos, c’est un monde glacial, déshumanisé. J’ai été effaré par la condition des ouvriers, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est de l’élevage en batterie mais ça tend un peu vers le meilleurs des mondes de Huxley avec la « culture » des bébés en bocaux prédestinés à travailler encore et toujours. D’ailleurs l’ouvrier 689 est très intrigant, inquiétant, et je n’ai pas vraiment réussi à le cerner, j’ai juste vu un homme prêt à tout pour monter en grade : violence, hypocrisie et cynisme. On le retrouve à la toute fin.

Ce roman est complexe, plein de rebondissements, ça m’est arrivé de repartir en arrière et de relire pour être sure de bien suivre, mais certains aspects restent obscures pour moi c’est peut-être parce que je suis nulle en technologie ou que je ne m’y intéresse pas assez.

La description des autres personnages reste un peu floue, fuyante, mais c’est bien joué car ça représente parfaitement l’ambiance générale du roman.

Le rythme du récit est soutenu, il n’y a pas de temps mort, je dirais même que ça va très vite. Le ton est grinçant, bourré d’humour noir. Ca fait réfléchir sur la condition humaine, la manipulation, l’endoctrinement, le travail et le chômage, le vrai et le faux. Les thèmes traités sont très forts : la liberté de penser, le libre-arbitre, la prégnance des réseaux en tout genre, c’est une véritable satire sociale, économique, humaine et même sexuelle. Parfois quelques petites incohérences m’ont embrouillée le cerveau mais sans gravité.

Le final m’a beaucoup perturbée, il est incroyable, je ne m’attendais pas à ça, le voile s’est levé petit à petit, l’auteur maitrise le mystère avec maestria et ce fut une véritable révélation. Ca laisse supposer une suite ou est-ce que je me suis laissé manipuler ?

La plume de l’auteur est vive, incisive, féroce. J’ai passé un excellent moment de lecture.

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Printeurs

Audio livre : VOolume – Lu par Loïc Richard : 7h03



J’ai fini cette lecture audio une fois de plus enchantée par la prestation de Loïc Richard ! Un roman de science-fiction qui s’inscrit dans la réalité et les possibilités offertes par les imprimantes 3D mais comme dans tout roman dystopique qui se respecte, il y a obligatoirement ceux qui dirigent et profitent et d’autres, pour certains, les sans nom, sans grade, corvéables !



Un jeune ingénieur, relativement naïf ; un acteur sur le retour qui se veut altruiste ; un ouvrier violent, cruel et sans vergogne ; Eva, manipulatrice et attirante et la publicité omniprésente qui dirige tout et tout le monde !



Pour être honnête j’ai souvent été perdue dans cette histoire et je reconnais ne pas avoir tout compris, bien qu’ayant fait quelques retours mais c’est un exercice plus difficile en audio que sur papier ! Mais j’ai quand même apprécié l’histoire dans sa globalité parce que la manipulation, les mensonges et l’avidité sont et seront toujours d’actualité.



#Printeurs #NetGalleyFrance



Challenge Mauvais Genre 2022
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Printeurs

Printeurs est un roman de science-fiction de Ploum (alias Lionel Dricot), sorti dans la collection Ludomire de PVH éditions en novembre 2020. Initialement publié sous forme de feuilleton sur son blog, le texte a été passablement retravaillé et harmonisé en vue de sa nouvelle édition.

Je découvre ce roman, grâce à NetGalley, dans sa version audio lue par Loïc Richard.



Je ressors enchantée de cette audio-lecture, un peu comme après les visionnages et re-visionnages des films de la série Matrix… C’était super, mais je n’ai pas tout compris ! En effet, il y a des geeks dans mon entourage, mais je ne fais pas partie du groupe, et l’installation d’impression 3D qui occupe le bureau d’une de nos chambres à donner, me pose surtout des problèmes d’entretien car il est hors de question que j’y touche quand je fais le ménage…



Au-delà de l’atmosphère très connectée de ce roman, j’ai apprécié son écriture polyphonique en alternance de point de vue et de décors, la partie d’univers référentiel à ma portée, la dystopie, l’humour…

Jeune ingénieur spécialisé dans l'impression 3D, Nellio est recruté par la mystérieuse Eva pour participer à un projet secret et révolutionnaire… Son récit à la première personne est superbement servi par la voix de Loïc Richard, aux accents juvéniles, enthousiastes, concentrés… Je suis très agréablement surprise, ici, par la prestation de ce narrateur dont j’ai eu l’occasion, par le passé, de critiquer négativement les prestations… Il a su donner au personnage de Nellio une véritable épaisseur dans un roman où les apparences sont presque toujours trompeuses.

Dans son usine, l'ouvrier 689 parvient, à force d'hypocrisie et de violence abjecte, à monter en grade. Ploum crée un monde déshumanisé où les ouvriers sont rivés à leurs postes, où la classe ouvrière est élevée en batteries dans le seul but de travailler.

Georges Farreck, le célèbre acteur, cherche à mettre sa fortune au service des plus démunis. Librement inspiré de l’acteur Georges Clooney, il donne au récit une réalité particulière à la fois people et désabusée.



Dans Printeurs, Ploum décrit un monde où le moindre mouvement, la moindre pensée est épiée par les publicitaires et où même les attentats sont sponsorisés.

Cela fait froid dans le dos et sourire en même temps ; ainsi, j’ai vraiment trouvé que sa satire de l’aide sociale et de l’encadrement des sans-emploi est assez jubilatoire dans sa démesure déjantée. Mine de rien, il pose de nombreuses problématiques universelles et très actuelles.

Lionel Dricot, mieux connu sous le pseudonyme de Ploum, est développeur GNOME et spécialiste de l'utilisabilité logicielle… Il a donc choisi un sujet et un contexte où il pouvait mettre à profit son expérience et ses connaissances.

Son roman de science-fiction est complexe mais réussi. Outre le côté distrayant et captivant, il nous interroge sur la pertinence de nos réseaux et connections, sur notre liberté de penser et d’agir, sur les conditionnements invisibles…



Une découverte intéressante.



#Printeurs #NetGalleyFrance


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Printeurs

Dans la lignée des écrits de Ploum, Printeurs critique la société ultra informatisée actuelle et le concept publicitaire outrancier.

L'écriture est fluide, sincère, proche du langage contemporain.

L'action est rythmée avec son lot de suspens. Les rebondissements sont bien amenés.

Quelques inserts d'un ouvrier-objet-robot déshumanisé qui ponctuent par moment le récit sans y comprendre son rattachement sont limpides à la fin évidemment.

J'aime ce côté où l'imprévu fait dérailler le train du récit. La fin est splendide.

Je le conseille fortement, un bon moment passé en compagnie de Ploum.
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Printeurs

Le carburant qui anime les personnages de Printeurs se révèle être un mélange de volonté implacable et de rancœur face à un système empoisonné, et cela, Ploum nous le fait bien comprendre au travers de ses réflexions acides, mais réels, sur l'état actuel de l'humanité.
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Printeurs

Ploum a des choses à nous dire ! Même s'il place ses héros dans un futur indéterminé, les problématiques abordées sont très actuelles. L'omniprésence de la publicité, la surveillance continue des citoyens, l'organisation d'attentats ou encore les "bullshit jobs" sont des thèmes abordés sans concession. Lorsqu'on ferme Printeurs, on se demande si l'auteur nous a parlé du futur... ou du présent. Je conseille vivement la lecture de cet ouvrage susceptible de servir de base à de nombreux débats salutaires !
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Printeurs

Printeur est un roman dystopique qui nous propose de suivre le point de vue de deux personnages à travers des chapitres courts. D’une part, nous avons Nelio, un imprimeur 3D, qui rencontre Eva une jeune femme qui lui « propose » un travail qu’il ne peut refuser. Et d’autre part, 649, un esclave qui va connaître « l’ascension social ». Le roman s’adresse avant tout à un publique adulte et avertie (scène de viol, meurtre de bébé…).

J’aime beaucoup le style de l’auteur qui ne s’attarde pas, tout s’enchaine rapidement, ne laisse pas le temps aux protagonistes de souffler. Il nous plonge rapidement dans un monde où les humains vivent constamment avec la publicité sous leurs yeux. Ils ne sont plus que des consommateurs, influencés, esclaves de leur désir. Les humains consomment, doivent satisfaire leur désir et recommencent. Ils ne prennent plus le temps et en cela, je trouve que le style colle bien à la narration et l’histoire que l’auteur conte.

Durant l’histoire, le lecteur est amené à réfléchir sur de nombreux sujets : transhumanisme, esclavagisme, capitalisme, sexualité, robotisme, monde ultra-connecté… L’auteur ne rentre pas dans les détails, il nous montre différentes scènes qui permet d’amorcer la réflexion pour le lecteur en dehors du roman.

Globalement, j’ai réellement apprécié la lecture de ce roman, seule la fin m’a un peu déçue à cause de son côté « troll ». Un point de l’univers m’a paru incohérent.

Les personnages sont tous différents et ont leur personnalité propre. J’aime beaucoup Isa et son côté opportuniste, ainsi que J. Freeman pour son côté tête brulé qui n’a peur de rien à cause du temps qu’il a passé dans son avatar, au point d’avoir un comportement suicidaire.

Si vous aimez les univers dystopiques de type cyberpunk, ce livre devrait vous plaire. Certains passages sont dures à lire, d'autres, au contraire, m'ont arraché un sourire ou un rire.

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Printeurs

J'aime quand un livre sait me surprendre, et ce livre a su grandement me surprendre. Mais il a aussi su me happer, et avec une extrême vitesse en plus, ce qui n'est pas rien. En quelques chapitres courts, concis et précis, l'auteur a su m'intriguer et me faire saisir l'épaisseur de son monde. Entre dystopie et anticipation, le roman prend vite le pli de nous entrainer dans l'action sans attendre.



L'histoire est complexe, et je dirais que l'une des faiblesses du livre réside justement dans le fait qu'elle semble parfois trop proche d'un véritable film d'action. Trop de rebondissements et de faux suspense, notamment dans la partie finale, mais en dehors de cela, il y a une réelle maitrise du style qui est palpable. En peu de mots, l'auteur fait ressentir tout le monde, en quelques descriptions rapides il place le décor. Les personnages sont fuyants, complexes à comprendre et semblent tous motivés par des raisons obscures. Jusqu'au héros, tiraillé par une vie de publicité et de marketing agressif, qui ne sait jamais exactement ce qu'il veut lui-même. On ne peut saisir ses motivations, mais lui-même les donner. Et quant aux autres personnages, les réelles motivations semblent toujours cachées, ou trop nettes, mais finalement se révèlent aussi peu profondes lorsqu'on les comprends. Mais encore une fois, une vie menée par des publicités peut-elle faire naitre une conscience réelle, une quelconque personnalité ?



Et si le roman se limitait à cela, il aurait mérité mes faveurs, non mes éloges Ce que j'ai particulièrement aimé, toute la saveur du récit vient de tout ce que l'auteur pose sans jamais le développer. Par petites touches, dans les dialogues, la structure du monde, les réflexions (transhumanisme, sexualité, conditionnement, considérations sur le chômage ou le travail, sur l'urbanisme, la condition de l'homme ...) qui sont posées là, l'auteur nous donne réellement à réfléchir au cœur de son récit, sans jamais aller plus loin que des simples réflexions lancées un peu partout. Cela semble parfois saugrenue, mais sonne toujours vrai lorsque les personnages les sortent au détour d'une banale discussion. Ne faisons-nous pas de même avec nos propres amis ? Ca onne terriblement réaliste, et c'est là tout ce que j'ai apprécié du roman.



Je suis très élogieux avec lui, certes, car il m'a happé, m'a plu, m'a fait rire et réfléchir, mais je ne suis pas aveugle pour autant à certains petits défauts qui viennent se prendre dans une toile si bien tissée. C'est surtout par rapport à certains détails de personnages (Junior qui semble très vite prendre le parti du héros, trop vite à mon gout) et d'autres menus détails. Mais ces quelques petites pointes qui se ressentent à la lecture sont balayés par deux points : le rythme soutenu et volontairement proche des films d'actions, qui laisse peu de temps mort et accentue les relations ; mais aussi le final qui vient donner une explication crédible et logique à l'ensemble de ces détails qui "tâchent". C'est peut-être un peu trop facile, dirait-on, mais force est de reconnaitre que ça marche, et qu'on comprends volontiers ce qui aura permis une telle succession de coups de bols ou de hasards impromptus.



Une suite est, semble-t-il, prévue. Et je la suivrais avec grand plaisir, tant mon impression générale est bonne vis-à-vis de ce livre. J'ai aimé ce qu'il s'y passait, j'ai réussi à passer outre les petits défauts qu'il contient et j'ai hâte de retrouver l'auteur pour une nouvelle histoire !
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Printeurs

Nellio, jeune ingénieur spécialisé dans l'impression 3D, tombe sous le charme d'Eva pour un projet secret. On suit également un ouvrier surnommé 689, qui semble être froid et calculateur. Mais la vérité n'est pas vraiment ce qu'elle parait être, surtout quand c'est la publicité qui contrôle tout.

Pas évident de suivre Nellio, il rencontre plein de personnes après avoir croisé la route d'Eva. Elle va changer sa façon de voir le monde... La publicité est omniprésente et la technologie future aide à sa propagation : par lentilles connectées, panneaux etc. Heureusement le sujet est traité avec beaucoup d'humour (parfois un peu noir) parce que ça fait un peu flipper (même si on est en plein dedans). J'ai eu du mal à comprendre 689, un personnage très antipathique.

On sent la construction en épisodes avec la narration un peu hachée mais ça ne m'a pas empêché d'aimer ce récit original, bien servi par le narrateur Loïc Richard. Sa voix est très agréable pour raconter les aventures de Nellio. (ne me demandez pas pourquoi j'ai parfois pensé à la série Kaamelott !)

Peu de temps morts, on ne s'ennuie pas même si on a un peu de mal à s'y retrouver avec les différents fils conducteurs de l'histoire.

#Printeurs

#NetgalleyFrance

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Printeurs

Aujourd'hui, je vous propose un détour par les horizons noirâtres et fumeux de Printeurs, toujours sous la plume du talentueux Ploum. On y suit Nellio, un ingénieur spécialisé en imprimantes 3D qui, à la suite de sa rencontre avec la mystérieuse Eve, est en passe de changer son destin et celui du monde. Mais peut-il vraiment être changé, dans une société où les publicités envahissent notre espace visuel et où les attentats sont sponsorisés ?



Le carburant qui anime les personnages de Printeurs se révèle être un mélange de volonté implacable et de rancœur face à un système empoisonné, et cela, Ploum nous le fait bien comprendre au travers de ses réflexions acides, mais réels, sur l'état actuel de l'humanité. Nos protagonistes esseulés explorent les confins d'un monde impitoyable, ultra-policier et consumériste à souhait, où chaque désir formulé peut être assouvi à la seconde-même, au moyen d'implants neuraux.



Un brin plus violent et anticapitaliste que le Cyberpunk de Gibson, Printeurs offre un certain vent de fraîcheur en évoquant de manière plus poussé la puissance de l'informatique, des GAFAM, mais aussi d'inventions encore naissantes comme l'imprimante 3D, socle de tout le récit. Dommage cependant que le final soit aussi abscon et ouvre à un deuxième volume, moi qui espérait une lecture one-shot.
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Printeurs

"Printeurs" est le premier roman de Lionel Dricot, alias Ploum, ingénieur (en informatique) de formation, originaire de la Belgique et engagé dans la défense et la promotion des logiciels libres. Son roman s’inscrit dans le genre du cyberpunk et nous décrit un avenir plus ou moins lointain où notre société capitaliste a parachevé l’assujettissement de la population grâce à l’alliance de la publicité et de nouvelles technologies. Bien que "Printeurs" possède des qualités et qu’il traite de questions cruciales et très actuelles, il souffre de nombreux défauts, tant sur le fond que sur la forme, ce qui l’empêche d’être, à mes yeux, un roman véritablement réussi et que je pourrais recommander à d’autres lecteurs et lectrices.



Dans "Printeurs", on suit principalement Nellio, un ingénieur spécialiste de l’impression 3D qui est recruté par une mystérieuse et belle femme, Eva, pour travailler sur un projet secret dont l’objectif est de bousculer l’ordre établi. Très vite, il va rencontrer le mécène de ce projet, un riche et célèbre acteur, Georges Farreck, qui semble à la fois profiter du système et vouloir le renverser. En parallèle, l’histoire nous met dans la peau d’un ouvrier/esclave travaillant sur une chaîne de montage dans une usine. Lui et ses collègues sont désignés par des numéros et l’on comprend vite que la terreur et la violence règnent en maîtresses dans cet univers quasi carcéral. Voilà pour l’argument.



Commençons par les points positifs. J’ai apprécié le personnage de 689, l’ouvrier ambitieux qui ne connaît que la peur, la souffrance et la violence, et a pour unique but de gravir les échelons de la hiérarchie et se hisser au sommet. C’est un pur produit de ce système productiviste et individualiste qui attribue davantage de valeur aux biens manufacturés qu’aux êtres humains qui les produisent. Son parcours est glaçant, du début à la fin. Ensuite, le roman est riche en idées et réflexions et il invite les lecteurs et lectrices à se questionner sur le monde dans lequel ils vivent et à toutes les dérives que les nouvelles technologies peuvent entraîner (une caractéristique du genre cyberpunk). Enfin, le roman est suffisamment bien écrit pour que la lecture soit fluide et qu’on ait envie de tourner avec avidité les pages pour connaître le fin mot de l’histoire, chaque chapitre se terminant sur un suspens qui incite à lire la suite (bien que cela semble parfois un peu artificiel). Le rythme est soutenu (presque trop) et il y a peu de temps morts mais l’alternance entre l’histoire de Nellio et celle de l’ouvrier apporte une respiration au récit.



Cependant… et j’en viens aux défauts… j’ai trouvé la qualité de l’écriture inégale. Certains passages sont plutôt bien écrits mais d’autres sont plus maladroits. Il en va de même pour le vocabulaire. Il est riche mais parfois cela ne sonne pas juste. Certains mots (« gourdiflot ») ou expressions (« je me morigène ») ne collent pas à l’ambiance ou au personnage qui les prononcent. Personnellement, je n’ai jamais rencontré l’expression « peu me chaut » et celle-ci est utilisée à plusieurs reprises dans le roman. Je ne prétends pas être maître en la matière et j’ignore l’existence et la signification de bien des mots et expressions. Pourtant, celle-ci m’a semblé en décalage avec l’univers (à moins que cela soit une expression couramment utilisée par les belges). Ensuite, il y a certains mots qui sont trop souvent utilisés à mon goût, comme un tic d’écriture que l’auteur n’aurait pas réussi à gommer. Par exemple, presque toutes les lumières sont « blafardes ». Ou encore le mot « sarabande » qui revient régulièrement. Ce sont peut-être des détails mais ils apparaissent comme des aspérités sur lesquelles j’ai buté lors de ma lecture. Voilà pour la forme.



En ce qui concerne le fond, le premier problème rencontré vient de Georges Farreck qui est un clone (assumé) de Georges Clooney. L’idée a peut-être amusé l’auteur mais, en ce qui me concerne, cela m’a immédiatement sorti de l’histoire. Le personnage a perdu toute crédibilité et le récit en a pâti. Parmi les autres personnages, certains sont attachants (Max et Junior) mais d’autres manquent de profondeurs. Ensuite, le traitement des thèmes abordés (qui sont, somme toute, assez classiques d’aujourd’hui) manque d'originalité et ne permet pas de rendre l’histoire véritablement singulière. Comme le style littéraire manque, selon moi, lui aussi de personnalité, le résultat est un récit efficace mais un peu terne. Si j’ose la comparaison, Tè mawon de Michael Roch est un exemple de roman qui traite de sujets similaires mais avec plus d’originalité, une plus grande profondeur et un enrobage littéraire plus conséquent.



En conclusion, si le roman de Ploum est divertissant et se lit facilement, j’ai trouvé qu’il souffrait de trop nombreuses imperfections pour que je puisse le qualifier de « bon » roman. C’est dommage, on sent bien que l’auteur a beaucoup de choses à dire et à partager, des idées intéressantes et des réflexions pertinentes. Pour terminer sur une note positive, je suis très reconnaissant à Ploum de parler « d’algorithme » et non pas « d’intelligence artificielle » (ou d’IA) comme c’est souvent le cas dans les romans de science-fiction et plus particulièrement de cyberpunk. Il participe ainsi à lever le voile sur cette supercherie qu’est « l’intelligence artificielle » qui inonde les débats et les discours politiques. Rien que pour cela, je lui dis « Merci ! ».
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Printeurs

Printeurs

Ploum

PVH éditions



Un lanceur d'alerte, un roman d'anticipation, un livre de SF, cet ouvrage l'est et plus encore. En tournant ces pages j'ai pensé à Orwell et Huxley, à Blade Runner et Demain les chiens et passablement d'autres, sans parler des clins d'œil. Foutu trois coquillages !



Le livre se lit facilement même si on sent qu'il est fractionné dans sa narration. J'ai appris en faisant des recherches que ce dernier est un ensemble publié par morceau sur un blog avant d'être transformé en ouvrage définitif. Les sujets traités sont variés, même si le sens reste la mise en alerte du lecteur. Publicité, libre arbitre, société de consommation, religions, technologies, capitalisme, obsolescence humaine, utopie... Le constat est accablant à mon sens, on y est déjà et on va droit vers un mur de Smartsand!



Merci pour ce nouveau regard sur des problématiques récurrentes et pour le divertissement au fil des pages.
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Stagiaire au spatioport Omega 3000 et autre..

Recueil de nouvelle reçu dans le cadre d’une masse critique.



J’ai vraiment adoré cette expérience de lecture.

Ces textes courts, présentant chacun une scène du futur, un aperçu de ce qu’il pourrait être, voire un délire total, atemporel, ayant popé une nuit dans la tête de l’auteur, ont été un réel plaisir à découvrir.



Alors, avant tout, bien sûr, tous les textes ne se valent pas. Certains sont, bien entendu (à mes yeux), meilleurs que d’autres. Certaines chutes m’ont laissée perplexe, certains textes ne m’ont pas forcément marquée ni fait réfléchir, mais l’ensemble me laisse un sentiment très positif et je sais que je reviendrai sur certains de ces textes dans le cadre de cours (merci Ploum d’être tombé dans ma vie juste au moment où je cherchais un texte à faire lire à mes élèves dans le cadre du chapitre sur la Science-Fiction !) ou même pour le plaisir de les relire.



Le recueil en lui-même est un petit objet sympathique. Le format court, la couverture en papier épais en deux teintes : beige pailleté et fuchsia, les prologues et épilogues qui directement nous mettent en condition de façon humoristique (activation du programme lecture ! « Merci d’appuyer votre pouce sur la page pour vous connecter…….. ») et cette surprise que tous ne trouveront peut-être pas mais qui est là pour les lecteurs curieux qui ne s’arrêtent pas à la dernière page ;-)



Entre chaque texte, l’auteur nous situe ses nouvelles, nous dit quand et où il les a écrites, ce qui apporte un petit plus dans certains cas, mais pas toujours selon moi.



Les nouvelles font de quelques lignes à plusieurs pages (jusqu’à 25 pour la plus longue) et abordent des thèmes très variés : les nouvelles technologies, l’enfer, les voyages temporels et l’avenir possible qui se profile à notre porte avec, souvent, des petites critiques du monde d’aujourd’hui.



Il y a, dans beaucoup, une remise en cause de notions actuelles : [spoiler] dans « Formulaire d’admission pour l’enfer » l’auteur se moque ouvertement des administrations et de la bureaucratie humaine ; dans « Les filons chocolatifères de la lune », il dresse un portrait ultra critique du commerce et de la publicité ; dans « Petit manuel de contre-terrorisme », il attaque directement l’absurdité des règles de protection mises en place dans les aéroports entre autre ; etc. [/spoiler]Certaines nouvelles se veulent au contraire plus poétiques [spoiler]: dans « Hymne », ce volontaire à la repopulation spatiale, qui hésite, finit par courir ver le soleil pour l’enlacer ; « Le mur du cimetière » évoque la position d’un homme refusant d’être ni Homme ni robot, refusant de choisir un camp ; etc.[/spoiler]



Le style est léger, l’auteur ne nous perd pas dans des univers trop vite trop différents. Il place des explications sans pour autant nous noyer d’informations dès le début. Et à part certains rares cas où j’ai eu l’impression de ne pas tout de suite comprendre de quoi il était question, la lecture des nouvelles se fait vraiment sans anicroches.



Donc voilà, une belle découverte qui me poussera à rechercher d’autres textes du même auteur ! Merci Babelio !

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Stagiaire au spatioport Omega 3000 et autre..

Quand on découvre des auteurs qui nous font littéralement craquer. J'ai adoré découvrir ces nouvelles que j'ai dévoré très rapidement. J'aime l'écriture simple, directe, sincère. C'est une pure merveille. Ploum nous présente des tranches de vie, souvent loufoques mais très bien intégrées dans leur univers de science fiction. Il n'y a pas de grands discours et pourtant on comprend bien les impacts, les enjeux... On sort de ces histoires avec le sourire et l'envie de bouger. Quant à l'édition, elle est splendide. Ces petits livres sont superbes. L'idée de donner une explication sur l'origine de la nouvelle est géniale. J'adore comprendre l'ébauche du travail, le germe qui conduit au fruit. On parle de la référence à la piste cachée ? Mêmes références, mêmes combats. Je m'y reconnais entièrement. Si vous ne le connaissez pas : à découvrir de toute urgence.
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Stagiaire au spatioport Omega 3000 et autre..

Avec un ton acide exquis, Ploum décortique nos peurs tapies dans l'ombre de nos esprits, allant même jusqu'à se prendre pour un terroriste le temps d'une nouvelle...
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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Stagiaire au spatioport Omega 3000 et autre..

(Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions PVH de m'avoir envoyé un exemplaire de ce livre en échange d'une critique.)





Ce recueil de courtes nouvelles est à la fois agréable à la lire, amusant et étrange. Il comporte des histoires de science fiction bizarres et souvent humoristiques. Chaque histoire est suivie d'un petit mot de l'auteur où il s'adresse directement au lecteur, et qui explique d'où lui est venue l'inspiration, ou qui donne quelques observations en plus.





Les nouvelles sont de la science-fiction qui se situent dans un avenir que nous pouvons facilement concevoir. Elles sont faites d'humour et d'imagination. Même si elles se passent dans un avenir, un autre monde, elles offrent un regard critique sur notre société actuelle et la réalité dans laquelle nous vivons.





Le style est beau, dynamique et amusant, cela incite à continuer la lecture. Il ne faut pas s'attendre à un grand suspense ou de la violence, mais le style est tellement beau qu'on ne le désire pas (euh... non pas que violence soit souhaitable :) - et puis, on n'y échappe pas puisque violence il y a dans la critique sociale, car notre monde n'est pas tout doux). Au contraire, le lecteur ressent constamment une chaleur humaine, une grande amitié, une volonté de sortir de nos ennuis. Toute cette ambiance chaleureuse est amplifiée par les petits textes dans lesquels l'auteur s'adresse directement au lecteur.





Le niveau de critique sociale explicite varie. Certaines nouvelles sont plus des rêveries, elles existent plus pour le plaisir et la détente, et d'autres portent un message plus fort. Pourtant les deux types d'histoires contiennent une critique sociale, surtout envers le capitalisme et les réseaux sociaux (sans oublier la bureaucratie).

Les histoires que j'ai le plus appréciées sont les bizarres, celles qui semblent faites pour se détendre. Celles qui donnent une perspective différente sans trop de message m'ont vraiment offert ce décalage de la réalité dans laquelle nous vivons, elles ont pu m'emmener vers une approche du monde qui est différente et qui part d'un ‘je ne sais pas'. Après la lecture de ces nouvelles, je ne me sentais plus prise dans l'engrenage de cette société avec l'humain malade.

En revanche, les histoires qui portent une critique sociale plus forte, malgré leur message et note positive, voire activiste, avaient tendance à me ramener justement vers cette course malade des humains.





Dans l'ensemble c'est un très beau recueil de nouvelles de science fiction, qui m'a souvent fait penser à Asimov, qui déborde d'idées, d'imagination, d'humour, de chaleur humaine, et d'observations critiques envers l'humain, surtout mais pas exclusivement le capitalisme et les réseaux sociaux avec leurs publicités. Bon plaisir à tous ceux qui découvriront ce recueil original !





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Stagiaire au spatioport Omega 3000 et autre..

Les 15 nouvelles sont très variées et très différentes, mais partagent un délicieux sens de l’absurde et beaucoup de poésie. En voici le pitch qui, une fois n’est pas coutume, n’est pas en quatrième mais en une : "Pourriez-vous devenir le premier Madame pipi mâle de la station spatiale Omega 3000 ? Ou optimiser le rendement des mines de chocolat de la Lune ? La vie privée étant abolie, percerez-vous l'identité secrète de l'homme le plus riche du monde ? Comment lutter contre les monopoles informatiques si, lassée de vous voir taper à la machine, votre famille vous inscrit à une initiation aux ordinateurs ? Jouerez-vous un rôle majeur dans le destin de la galaxie ou resterez-vous un figurant ?"



C’est un livre qui offre une réelle expérience, un vrai objet comme je les aime : c’est un livre, certes… mais vous assisterez au démarrage de son BIOS et, une fois votre lecture terminée, vous aurez la surprise d’y découvrir une « piste cachée ». Oui, comme quand on écoutait des CDs quand on était ados. à noter que chaque texte est suivi d’un petit mot de l’auteur qui donne du contexte et renforce encore un peu ce sentiment de proximité que l’on ressent à la lecture de l’ouvrage.



Ce sont des nouvelles, donc c’est forcément inégal, ne serait-ce qu’en fonction du lecteur et des sujets qui le touchent plus ou moins ou du style. Pour ma part, je n’ai pas de nouvelles que je n’ai pas apprécié mais je dois dire que j’ai eu un vrai coup de coeur pour « Formulairer d’admission pour l’enfer » qui est un vrai bonbon que j’ai savouré. Cette nouvelle m’a fait pensé à « De bons présages », ce roman de Terry Pratchett et Neil Gailman qui invoque également anges et démons d’une manière tout aussi drôle et iconoclaste.



Les autres nouvelles rappellent tantôt Asimov, tantôt Philip K. Dick… mais peuvent aussi être très personnelles… Une diversité bienvenue.



Bref, je ne peux que recommander cette lecture, et cet objet. Ploum fait preuve de beaucoup d’humour (mais il triche, il est belge) mais démontre aussi une vraie réflexion critique sur notre société(ce qui est tout l’intérêt de la littérature d’anticipation).


Lien : https://www.6x8.org/2023/04/..
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