- Eh salut ! Je suis nouveau. Je m'appelle Victor ! Et toi ?
- Honoré.
- Moi aussi ! C'est quoi ton prénom ?
- Honoré.
Saurez-vous retrouver les noms d'auteurs ?
J'ai beau marcher de la fontaine vers la rivière, frôlant des pieds une ronce ardente qui plonge ses racines jusqu'au cœur du monde, c'est comme si je ne bougeais pas.
Mes mots, lierres de ma pensée, s'envolent, terre à terre ou aériens, hors de mon esprit, sans yeux sans roue, sots, hagards, sans demain. je m'allonge.
[...]
Guy de Maupassant affirmait dans la préface de son roman 'Pierre et Jean' que "faire vrai consiste [...] à donner l'illusion du vrai", et il conclut que "les réalistes de talent devraient plutôt s'appeler des illusionnistes". Eh oui, vouloir faire vrai, ce n'est pas être vrai ! Les auteurs ne sont pas des dieux, ce sont plutôt des magiciens qui ne donnent qu'une illusion du réel, et c'est la principale limite du réalisme. Si, comme l'écrivait Stendhal, attribuant cette pensée à Saint-Réal, le roman est "un miroir qu'on promène le long d'un chemin", c'est toujours un miroir déformant !
P.58 Le réalisme et le naturalisme
Le genre fantastique existe depuis l'antiquité. Pour faire simple, le fantastique est l'intrusion d'un élément surnaturel dans un cadre réaliste. Par exemple, si d'un coup, sans raison, votre chat se met à parler, c'est du fantastique ! Si vous n'êtes pas choqué par un chat qui parle (comme dans 'Le Chat botté'), c'est du merveilleux. S'il parle à cause d'une expérience scientifique, c'est de la science-fiction.
P.65 Le fantastique et Guy de Maupassant
- Au moins, la mort nous permettra d'oublier tous les trucs chiants qu'on a vécus
- Nos seuls vrais compagnons en ce monde, ce sont les amas de peines et les charrettes de remords qu'on aura trainés jusqu'au tombeau...
- Et on n'est que lundi...
On l'oublie parfois, mais la littérature française tient des jeux de mots de Rabelais autant que des plaintes de Rutebeuf ou des Essais de Montaigne. Notre littérature a le sérieux de Racine dans un oeil et le rire de Molière dans l'autre. (9)
La rentrée
- Alors jeune homme... Vous êtes ?...
- Hugo. Je m'appelle Hugo, madame. Victor Hugo.
- Je déteste les gens dont le nom est un prénom. Ce sont souvent des débiles. Seriez-vous un débile, monsieur Hugo ?
- Euh... Non, madame. Je ne crois pas.
- Bon. Que voulez-vous faire plus tard ?
- Je veux être Chateaubriand ou rien !