Le fait d’étendre aux animaux le droit détruit le droit.
A vingt-huit ans il s'adonna à la philosophie ; on le mit en relation avec les célébrités d'alors à Alexandrie ; mais il sortait de leurs leçons plein de découragement et de chagrin, au point même de raconter ses impressions à un ami ; cet ami comprit le souhait de son âme, et l'amena chez Ammonius qu'il ne connaissait pas encore. Dès qu'il fut entré et qu'il l'eut écouté, il dit à son compagnon : "Voilà l'homme que je cherchais." De ce jour, il fréquenta assidûment Ammonius.
§3, p. 9
Il eut encore pour compagnon Zéthus (...) ; c'était lui aussi un médecin, et Plotin l'aimait beaucoup ; mais comme il avait un naturel politique, porté à la politique, Plotin essayait de le redresser.
§7, p. 27
L'olivier est par nature toujours vert et porte un fruit qui récompense du travail. Il est consacré à Athéna et on lui emprunte des couronnes pour les athlètes victorieux et des rameaux propitiatoires pour les suppliants. Le monde aussi est dirigé par une nature intelligente et conduit par une pensée éternelle et toujours verte, par qui est accordé aux athlètes de la vie le prix de leur victoire et la consolation de leurs luttes nombreuses ; et le guérisseur des misérables et des suppliants est le démiurge qui maintient le monde.
Extrait de la notice par Jean Bouffartigue : "L'attitude végétarienne n'est jamais perçue par le public comme un fait aussi simple et superficiel que le choix d'un menu. A moins que le végétarien ne nous rassure en déclarant que les raisons de son régime sont purement médicales, son choix nous paraît lié à une option plus vaste qui remet en question, au-delà de notre façon de manger, notre façon de vivre et de penser telle qu'elle est développée et encouragée par la société dont nous faisons partie."
Il y a deux sortes de plaisirs en effet : celui qui, exigeant des dépenses importantes, plaît au ventre et au sexe, et qu'il comparait aux chants des Sirènes qui mènent les hommes à la mort ; et celui qui s'attache aux choses belles et justes et nécessaires à la vie, plaisirs qui à la fois est agréable sur-le-champ et ne suscite pas de remords par la suite, et qui, disait-il, s'apparente à l'harmonie des Muses.
Toutefois les éléments de sa doctrine les plus généralement connus de tous sont les suivants : d'abord que l'âme est immortelle ; ensuite qu'elle passe dans d'autres espèces de vivants ; de plus, que, à des périodes déterminées ce qui est advenu un jour se reproduit, et qu'absolument rien n'est nouveau ; et enfin qu'il faut reconnaître que tous les êtres dotés d'une âme appartiennent à une même espèce.
Il recommandait encore de prêter attention surtout à deux moments décisifs, celui qui précède le sommeil et celui du lever après le sommeil. Dans les deux cas, il fallait soumettre à examen les actions déjà accomplies et celles à mettre en œuvre, pour rendre compte à soi-même des premières, et pour prévoir celles à venir.
Reconnaître qu'il y a trois sortes de choses qui méritent qu'on s'y applique, et qu'il faut poursuivre et pratiquer : d'abord ce qui est noble est beau, ensuite ce qui est utile à la vie, et en troisième et dernier lieu ce qui est agréable.
Mal vivre, en effet, sans sagesse ni tempérance ni sainteté, selon le mot de Démocratès, ce n'est pas vivre mal, mais mourir longtemps.