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4.08/5 (sur 73 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Jachkov , le 28/09/1897
Mort(e) à : Philadelphie , le 26/11/1990
Biographie :

Samuel Noah Kramer, né à Jachkov dans l'Empire russe (actuellement Ukraine), le 28 septembre 1897, et mort à Philadelphie aux États-Unis le 26 novembre 1990, est un assyriologue américain, spécialiste de Sumer et de la langue sumérienne.

En 1905, sa famille émigre à Philadelphie, où son père crée une école hébraïque. À la fin de ses études, il exerce divers métiers et enseigne à l’école de son père. Il reprend ensuite ses études et se passionne pour l’égyptologie. À l’université de Pennsylvanie, il fait la connaissance d'Ephraim Avigdor Speiser, qui déchiffre des tablettes rédigées en écriture cunéiforme datant de l’âge du bronze. Il obtient son doctorat en 1929.
Dans les années 1930, Samuel Noah Kramer participe aux fouilles archéologiques au nord de l'Iraq où sont déblayés les sites de Ur, Kish et Uruk. Puis il contribue à l'écriture du dictionnaire assyrien de l'université de Chicago à Istanbul. Il retourne en Pennsylvanie en 1942.
Samuel Noah Kramer réussit à rassembler des fragments de tablettes racontant une même histoire, dispersées dans différentes institutions au cours de fouilles. Son livre L’histoire commence à Sumer le fait connaître d’un plus large public. S'appuyant sur le travail des linguistes et la traduction des inscriptions cunéiformes, il présente la civilisation sumérienne, née en Mésopotamie au IIIe millénaire av. J.C. Les Sumériens auraient inventé l'écriture, l'école, fondé les premières cités-Etats, édicté les premiers codes de loi, donné une expression littéraire aux mythes qui annoncent l'Ancien Testament.
Kramer prend sa retraite en 1968, mais continue à traduire, à étudier et à faire connaître la civilisation sumérienne.
Samuel Noah Kramer décède le 26 novembre 1990 des suites d'un cancer de la gorge
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
J’ai voulu rassembler ici –pour le profane, l’humaniste et le lettré- quelques-uns des résultats les plus révélateurs de ces études réservées jusqu’ici aux publications scientifiques. […]
Ces essais cherchent surtout à reconstituer un ensemble des réalisations spirituelles et culturelles mises en œuvre par la civilisation la plus ancienne et l’une des plus fécondes de l’histoire. Tous les champs principaux de l’activité humaine sont représentés ici : gouvernement et politique, éducation et littérature, philosophie et morale, législation et justice, et même agriculture et médecine.
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Lorsque le Père Enki eut posé son œil sur l’Euphrate,
Il se dressa fièrement comme un taureau fougueux,
Il pointa son pénis, il éjacula,
Et il emplit le Tigre d’une eau étincelante.
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Elle fixa son regard sur Inanna, un regard de mort,
Elle prononça une parole contre elle, une parole de colère,
Elle poussa un cri contre elle, un cri de damnation :
La faible Femme fut transformée en cadavre,
Et le cadavre fut suspendu à un clou.
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Celui qui a beaucoup d’argent est sans doute heureux ;
Celui qui possède beaucoup d’orge est sans doute heureux,
Mais celui qui ne possède rien peut dormir.
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Moi, le sage, pourquoi suis-je lié à de jeunes ignorants ?
Moi, l’éclairé, pourquoi suis-je compté au nombre des ignorants ?
La nourriture est partout alentour,
Et pourtant ma nourriture est la faim.
Le jour où les parts ont été attribuées à tous,
Celle qui m’a été réservée, c’est la souffrance.
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[ Vie d'un écolier]

Réveille moi tôt le matin,
je ne dois pas être en retard, sinon mon maître me battra. ”
Quand je me suis réveillé le matin,
j’ai vu ma mère et je lui ai dit : “ donne-moi mon déjeuner, je veux aller à l’école ”.
Ma mère m’a donné deux gâteaux et je l’ai laissée.
Ma mère m’a donné deux gâteaux et je suis allé à l’école.
Dans la maison des tablettes, le moniteur m’a dit : “ pourquoi es-tu en retard ? ” J’étais effrayé, mon cœur battait vite.
Je suis entré avant mon maître et j’ai pris ma place.
Mon “ père d’école ” m’a lu ma tablette,
et il a dit : “ la [tablette] est cassée ”, il m’a battu. […]
Le maître qui dirige les études de l’école
a regardé dans la maison et dans la rue pour interpeller quelqu’un […], il m’a battu
Mon “ père d’école ” m’a apporté ma tablette.
Celui qui est responsable de la cour m’a dit : “ écris ”. […]
Celui qui est responsable de [la surveillance] m’a dit : “ pourquoi as-tu parlé quand je n’étais pas là ? ”, il m’a battu.
Celui qui est responsable de [l’écriture] m’a dit : “ pourquoi n’as-tu pas tenu la tête droite quand je n’étais pas là ? ”, il m’a battu.
Celui qui est responsable du dessin m’a dit : “ pourquoi t’es-tu levé quand je n’étais pas là ? ”, il m’a battu.
Celui qui est responsable de la porte m’a dit : “ pourquoi es-tu sorti quand je n’étais pas là ? ”, il m’a battu.
Celui qui est responsable de […] m’a dit : “ pourquoi as-tu pris […] quand je n’étais pas là ? ”, il m’a battu.
Celui qui est responsable du sumérien m’a dit : “ tu as bavardé ”, il m’a battu.
Mon maître m’a dit : “ ta main n’est pas correcte ”, il m’a battu.
J’ai négligé l’art du scribe, j’ai abandonné l’art du scribe. […]
Le père a prêté une grande attention à ce qu’a dit l’écolier.
On est allé chercher le maître à l’école.
Quand il est entré dans la maison, on l’a assis à la place d’honneur.
L’écolier a pris place en face de lui. […]
Le père a servi au maître […] un bon vin de datte,
il a fait couler de la bonne huile […] comme de l’eau,
il l’a habillé d’un nouveau vêtement, il lui a fait un cadeau, il lui a mis un ruban autour de sa main.
Le maître, de bon cœur, a fait un discours :
“ Jeune homme, puisque tu n’as pas négligé mes paroles, que tu ne les as pas ignorées,
puisses-tu atteindre les sommets de l’art du scribe, le terminer complètement.
Parce que tu m’as donné ce que tu n’étais pas obligé de me donner,
que tu m’as donné un cadeau en plus de mon salaire, que tu m’as manifesté un grand respect,
puisse Nisaba, la reine des déesses gardiennes, être ta divinité protectrice, qu’elle te donne sa faveur pour ta méthode de lecture,
qu’elle éloigne tous les démons de tes copies à la main. […]
Jeune homme, tu as un père, je suis un second père pour toi. […]
Tu as réussi tes études, tu es devenu un homme d’étude.
Nisaba, la reine de l’étude, tu as élevé [le savoir de ce jeune homme].

O Nisaba, louange à toi !
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Il ne leur est jamais venu à l’esprit, par exemple, que la nature fondamentale du réel et de la connaissance que nous en avons pouvait soulever quelque problème ; c’est pourquoi ils n’ont pratiquement rien créé d’analogue à cette partie de la philosophie que l’on désigne communément de nos jours sous le nom d’épistémologie. Cependant, ils ont réfléchi et spéculé sur la nature de l’univers, sur son origine et plus encore sur son organisation et son mode de fonctionnement.
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« Les premiers souverains de Sumer, si grands qu’aient pu être leurs succès de conquérants, n’étaient pas des tyrans entièrement libres de leurs actes, des monarques absolus. Sur les intérêts majeurs de l’Etat, particulièrement sur les questions de guerre et de paix, ils consultaient leurs concitoyens les plus notables, réunis en assemblées. Ce recours à des institutions « démocratiques », dès le IIIe millénaire avant Jésus-Christ, constitue un nouvel apport de Sumer à la civilisation.
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En accord avec leur conception du monde, les penseurs sumériens avaient une vision relativement pessimiste de l’homme et de sa destinée. Ils étaient fermement persuadés que l’être humain, pétri d’argile, n’avait été créé que pour servir les dieux, en leur fournissant la nourriture, la boisson et les demeures, afin qu’ils puissent se livrer en paix à leurs activités divines.
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Quelles furent, par exemple, les premières idées morales et les premières conceptions religieuses que l’homme ait fixées par écrit, quels furent ses premiers raisonnements politiques, sociaux voire « philosophiques » ? Comment se présentaient les premières chroniques, les premiers mythes, les premières épopées et les premiers hymnes ? Comment les premiers contrats juridiques furent-ils formulés ? Quel fut le premier réformateur social ? Quand eut lieu la première réduction d’impôts ? Quel fut le premier législateur ? Quand le premier parlement à deux chambres tint-il ses assises, et dans quel dessein ? A quoi les premières écoles ressemblaient-elles, et à qui et par qui l’enseignement était-il donné alors, et selon quel programme ?
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