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Critiques de AJ Dungo (238)
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In waves

C'est un joli roman graphique avec des couleurs séduisantes, l'alternance du bleu et du sépia est une réussite qui permet de dissocier les deux histoires présentées. L'ensemble des dessins est aussi attrayant et le bleu m'a semblé aider à faire passer le drame mortel vécu par cette jeune surfeuse, Kristen, son entourage et l'amour de sa vie, Aj Dungo, qui a dessiné l'ensemble.



L'histoire parallèle de deux grands surfeurs, Duke Kahanamoku et Tom Blake propose un document intéressant sur le monde du surf, les créations et les aventures vécues par ces deux héros.



Pour la narration des souffrances de Kristen, aggravées par les multiples interventions chirurgicales, les chimiothérapies et la douloureuse agonie, cela m'a rappelé le duo mythique de Love Story et là, force est de reconnaître que la plume d'Erich Segal est nettement au-dessus. A chacun cependant son vécu, ses perceptions, ses souffrances passées et prolongées tout au long de la vie, donc je respecte cette oeuvre qui porte un témoignage émouvant à travers lequel l'espérance persiste.
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In waves

Une grosse déception inattendue…



Voilà qui résume bien mon sentiment en refermant ce roman graphique.

J’avais entendu énormément de bien de cet ouvrage qui évoque des thèmes émouvants comme l’amour, la maladie et le deuil. Certains lecteurs parlent de coup de cœur en ayant versé quelques larmes. Même la quatrième de couverture nous promet un « récit autobiographique bouleversant ».

Mais personnellement, je suis totalement passée à côté.



Aj Dungo nous raconte l’histoire d’amour qu’il a vécu avec Kristen, sa petite amie depuis le lycée. Sauf que Kristen est atteinte d’un cancer. Cependant sa passion pour le surf va rester intacte malgré les difficultés.

Ce récit nous fait voyager dans différents moments de vie de façon non chronologique où l’on découvre notamment leur rencontre et le début de la maladie.

Toute cette partie du récit est relatée sur des planches aux magnifiques tons bleus verts qui nous rappellent explicitement la mer.

Dans l’ensemble, j’ai plutôt aimé le style graphique très épuré ainsi que la mise en page simple mais dynamique.



L’histoire est entrecoupée par d’autres planches aux tons sépia qui retracent quant à elles le destin de certaines grandes figures historiques qui ont marqué l’histoire du surf, notamment Tom Blake et Duke Kahanamoku.

Ces parties sont certes intéressantes, mais avec cette lecture je recherchais avant tout des émotions. Plus précisément, je n’avais pas envie de lire un documentaire pour savoir comment les progrès techniques ont perfectionné les planches de surf ! Ces passages me donnaient l’impression que l’auteur a cherché à faire du remplissage pour « intellectualiser » son récit à travers la culture du surf, ce qui me détachait encore plus de l’histoire principale.



Je n’ai pas particulièrement été émue par ce récit car même la fin est sans surprise puisqu’on sait malheureusement à quoi s’attendre.

Les dialogues sont peu nombreux. On peut donc facilement lire cet ouvrage d’une traite malgré son épaisseur.

L’auteur a fait une belle démarche en rendant hommage à Kristen à travers son œuvre. Cependant j’aurais peut-être préféré qu’il exprime ses différents sentiments à travers davantage de mots, pour plus de profondeur…



Pour résumer, je suis déçue de ne pas partager l’engouement général pour ce roman graphique qui a beaucoup fait parler de lui.
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In waves

Aux origines, vers 1800, le surf faisait partie intégrante de chaque hawaïen. Une expérience qui unissait tous les habitants de cet archipel. Dès lors que les occidentaux l'envahirent, le surf devint une échappatoire. Des années plus tard, apparurent les Beach Boys, les garçons de la plage, à la fois surfeurs, guides touristiques et escorts. Parmi eux, Duke Kanahamoku qui amusait les passagers des paquebots... Ceci bien avant qu'il n'intègre le monde de la compétition et ne devienne Hydro-man, Le plus grand nageur de l'histoire ou encore Le père du surf moderne...

Bolsa Chica, Californie, été 2015. Pour l'anniversaire de sa petite amie, Kristen, AJ Dungo lui organise une fête surprise où toute sa famille est réunie. La jeune femme n'est pas retournée dans l'eau depuis sa maladie, depuis l'amputation de sa jambe. Pour le jeune homme, une joie immense le submerge de la voir ainsi s'avancer dans l'eau et de surfer. Une évidence pour elle malgré les années sans pratique... D'intenses moments de bonheur malheureusement éphémères car tous les deux savent que la maladie, insidieuse, n'offre que de rares instants de répit...



À Kristen... Comment AJ Dungo ne pouvait pas faire autrement que de dédier ce roman graphique à sa petite amie, fauchée bien trop vite et bien trop tôt par le cancer... Peu de temps après leur rencontre, Kristen apprend qu'elle est atteinte d'un cancer des os. Pour éviter que les cellules cancéreuses ne se propagent, les médecins décident de lui amputer une jambe. Dès lors, la jeune femme subira maintes opérations et divers traitements. Pour autant, la surfeuse réussira à insuffler sa passion à AJ Dungo. C'est donc tout naturellement que l'auteur entrecoupe son récit profondément intime et émouvant avec l'histoire du surf, à travers les XIXème et XXème siècle. Il met, notamment, en lumière deux grands sportifs : Duke Kanahamoku, grand champion olympique, et Tom Blake, devenu son ami, qui créa de nouvelles planches. Si cette partie se veut instructive et fort intéressante, l'autre s'avère extrêmement poignante. En effet, l'auteur, tout en délicatesse et poésie, rend un magnifique hommage à celle qu'il aime. Graphiquement, il donne à contempler. Si son trait encré, tout en fluidité et courbes, reste le même pour les deux parties, les couleurs, elles, diffèrent. Du sépia qui illumine l'histoire du surf et du bleu profond pour son histoire personnelle.

Un album bouleversant...
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In waves

AJ Dungo et Kristen, comme une évidence.

De courte durée.

La faute à une putain de maladie développée par Kirsten face à laquelle elle n'aura de cesse de batailler férocement, aidée en cela par sa tendre moitié et ses proches.

In Waves est leur histoire.



Un trait épuré, majoritairement bleu comme la mer, comme l'amer.

Une destinée tragique comme il en existe des millions.

Un roman (autobio)graphique unique pour relater ce que fut ce combat, ces plaisirs volés, ces désillusions.



Une passion commune, le surf.

Tantôt au sommet de la vague, sur le toit du monde.

Tantôt ballotés par les flots tempêtueux, à deux doigts d'être engloutis par les fonds marins.

L'ascenseur émotionnel dans toute sa splendeur, dans toute sa rudesse.



AJ Dungo nous offre un petit bijou de délicatesse et de poésie.

La résilience par le dessin.

Celui qui conscientise, qui libère.

Alternant histoire personnelle avec celle du surf à travers les âges, l'auteur nous plonge dans le grand bain, celui des espoirs les plus fous comme des désenchantements les plus brutaux.

In Waves aurait pu être une déferlante de joie retrouvée.

Il ne sera qu'un tsunami d'amertume et de désespérance.



Sublimement tragique.
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In waves

Comme ma lecture des 'Garçons de l'été' (R. Lighieri) est récente et qu'il y a des points communs, je compare, évidemment, mais juste un peu car le ton est différent.

.

Dans ces deux histoires, il est question de passion pour le surf, d'adolescents et de maladie/handicap.

Mais tandis que le roman noir de Lighieri est trash et caricatural, cet album est triste et doux, puisqu'il s'agit d'un hommage de l'auteur à la jeune femme qu'il a aimée.

En parallèle, l'histoire du surf, d'abord à Hawaï, puis avec les deux sportifs qui l'ont popularisé : Duke Kahanamoku et Tom Blake.

.

Peu de texte, peu de couleurs, un graphisme épuré.

Magnifique sobriété pour évoquer le deuil et le chagrin en mots et en dessins, avec l'image forte de la vague qui nous submerge ou que l'on vainc, sur une planche de surf comme dans la vie...

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• sélection Cézam BD 2021 •
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In waves

Magnifique, poignant, instructif. Un homme, une femme, un grand amour. Mais aussi la maladie et l’impuissance face à elle. La fin restera inoubliable. Des passionnés de surf. En parallèle, nous découvrons le début de ce sport, le premier champion et celui qui a fabriqué le surf moderne. Dessins simples et efficaces aux vagues mouvantes. Je me rends compte que, décidément, Casterman nous offre toujours des romans graphiques de grande qualité. Voir la vidéo sur le site de l’éditeur.
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In waves

J'aurais dû lire la 4ème de couv, je me serais peut-être méfiée, franchement « Un petit Taj Mahal du 9e art devant lequel il faudrait être une pierre pour ne pas verser une larme », ça ne sent pas bon. Surtout que c'est signé Télérama et que mes goûts en matière de BD diffèrent très sensiblement des leurs.



Et effectivement c'est mal écrit, mal dessiné, mal colorisé et mal scénarisé.

Ça devait au départ être un doc jeunesse sur l'histoire du surf, et ça se sent, beaucoup, et moi, ce que je voulais, c'était lire une BD, pas un documentaire. Et encore moins un documentaire d'une telle lourdeur, aussi dénué de subtilité. Les pages sur le surf m'ont paru très basiques, sans relief, et m'ont ennuyée, les pages de l'histoire d'amour et de maladie sont assez superficielles et peu fines. Et l'alternance entre les deux, le côté haché, aggrave l'absence de profondeur, le manque d'épaisseur des personnages, la difficulté de s'y attacher. Bon, pour ne pas m'énerver, il vaudrait mieux que je passe sur le texte censé être super touchant et émouvant, mais que j'ai surtout trouvé écrit à la va-vite, bâclé, truffé de maladresses:

« J'aurais voulu prendre sa place. La libérer de toute sa douleur. Mais elle n'a jamais voulu me laisser faire. »

Je manque apparemment vraiment d'empathie, mais je trouve qu'à son âge c'est un peu inquiétant quand même de penser que ça relève de la seule volonté de la malade, un petit échange hop-hop-hop santé-cancer.



Mais je n'ai pas complètement perdu mon temps en lisant cette BD - pardon, ce roman graphique : au moins, maintenant, je sais que je suis une pierre. Merci Télérama.
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In waves

"In Waves" est un roman graphique qui a été couvert d'éloges par les critiques et le public qui s'est procuré en masse cet ouvrage absolument sublime. La couverture, les illustrations, le style épuré de Aj Dungo, la qualité des textes, l'émotion qui émane de ce récit, tout concorde pour faire de "In Waves" un bijou. Deux histoires se rejoignent pour n'en former plus qu'une : l'alternance entre l'histoire du surf avec Duke et Tom et puis le récit de la maladie de Kristen, ce cancer qui lui a valu d'être amputé de sa jambe, avant que cette maladie monstrueuse ne se généralise dans son corps et ne lui coûte la vie. Aj Dungo et Kristen s'aimaient. Il y a eu leur rencontre, leur amour et puis ce crabe qui a tout détruit. Aj Dungo avec des mots justes et sans pathos mais en soulignant bien l'injustice du sort réservé à Kristen, nous plonge dans une histoire pleine d'émotions, de sincérité, d'amour, celui du petit ami qu'il fût pour Kristen, celui d'un frère, d'un cousin, d'une mère. Rarement un roman graphique ne m'aura autant touché. Ce qu'écrit Aj Dungo sur le deuil fait partie des plus belles pages lues sur ce sujet. Dans ce roman graphique, il y a de la vie, l'océan, la passion de Kristen et Aj Dungo pour le surf, de l'amour, de l'espérance même si l'issue de la maladie de Kristen fût tragique. "In Waves" a remporté le prix Fnac, c'est édité chez Casterman et c'est une pure merveille ! A découvrir absolument si ce n'est pas encore fait !


Lien : https://thedude524.com/2020/..
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In waves

Merci aux belles critiques des Babeliobautes suivis et que je lis avec assiduité..pour cette belle découverte.



Bel album sobre, épuré, autobiographique, deux couleurs distinctes seulement : le bleu et le sépia..la mer, une histoire d'amour entre deux adolescents entremêlée à la maladie, la genèse du surf à Hawaii..les voyages.

C'est somptueux, les dessins sont magnifiques : fluides et graciles..comme une belle vague,..on ne peut que plonger sans réserve dans ce récit, les personnages sont délicats et à la fois fragiles..dès que l'on se retrouve dans l'eau...une poésie subtile...le bain réaliste et cruelle de la vie...le graphisme évocateur tout en courbes, les vagues.. les va et vient..de la vie.

Très bel album que je vous recommande.

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In waves

Autant l’avouer d’emblée, je ne suis amatrice ni de BD ni de romans graphiques.

Je n’en lis quasiment jamais, car je me suis aperçu que je ne savais pas lire ce genre d’ouvrage.

Je me focalise sur le texte en oubliant les dessins ce qui rend la compréhension de l’histoire souvent compliquée.

Le surf, je n’y connais rien, même si je trouve la discipline particulièrement élégante et éprouve une grande admiration pour ceux qui s’y adonnent.

J’ai donc ouvert ce livre avec un apriori plutôt négatif quant à mon ressenti, sans mettre en doute sa qualité.

Et contre toute attente, j’ai adoré.

J’ai aimé le choix des couleurs.

Bleu pour l’histoire d’amour que l’auteur AJ Dungo partage avec Kristen. On retrouve à travers les dessins le chagrin, la peur face à la maladie de la jeune femme et son courage pour l’affronter.

Le sépia est utilisé pour faire revivre deux figures mythiques qui ont transformé la pratique du surf en rendant notamment les planches plus légères.



Ce livre dégage beaucoup d’émotions et surtout une bouleversante histoire d’amour et de passion.

Un coup de cœur pour ma part !



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In waves

In Waves est un somptueux roman graphique, le genre de livres que vous retirez avec beaucoup de fierté de vos étagères lorsque votre fille cadette vous réclame "un livre épastrouillant".

Le narrateur a hérité d'une lourde et belle mission à la mort de Kristen, il lui a promis de dessiner leur histoire d'amour. Une histoire d'amour qui s'inscrit dans les flots et sur l'équilibre de la planche de surf. Une histoire d'amour qui s'écrit dans les chambres d'hôpital et dans le déséquilibre provoqué par la maladie. Une histoire d'amour qui ne s'écrira pas dans le temps car celui-ci est compté.

C'est une histoire dramatique, intime et légère. L'ondulé des vagues et les couleurs bleues des planches (il y a la planche et les planches) donnent de l'élégance et de l'agilité aux semelles de plomb de la maladie.

En parallèle de son histoire bleue, l'auteur retrace la vie, sépia, de deux précurseurs du surf et de la planche, l'hawaïen Duke Kahanamoku, le poisson humain, et l'américain Tom Blake. Cette dimension historico-documentaire que donne Aj Dungo à son roman reste en marge de son histoire d'amour mais elle apporte un éclairage sur ce sport et une raison d'explorer le dessin et les couleurs de la vague et du surf.

In waves est un bel objet graphique qui ne manque ni de souffle ni d'âme.



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In waves

J’ai tout de suite été attiré par l’aspect physique de l’ouvrage : titre en argent, légèrement gaufré, illustration de vagues en monochromie sur la couverture, et l’intérieur alterne les pages monochromes, avec un bleu-vert intense et les autres avec un sépia, en réalité, je soupçonne deux bichromies, utilisant une couleur plus lumineuse et une autre plus terne dans la même gamme (2 verts et deux bruns). Toujours est-il que les qualités de conception et d’impression sont exemplaires, subtiles et d’une grande maîtrise.

Pour justifier une telle débauche technique, il fallait que le contenu soit à la hauteur, et il l’est. L’histoire en bleu est une histoire contemporaine, qui s’étend de 2005 à 2017, et en sépia, l’histoire du surf de la colonisation d’Hawaï à nos jours.

L’histoire actuelle est une histoire d’amour, l’histoire d’une fille tombé malade d’un cancer très jeune, qui aimait le surf, elle est racontée du point de vue de son amoureux, l’intérêt de mettre en parallèle avec l’histoire du surf renforce l’aspect nostalgique, et rapproche la philosophie du monde du surf, indépendant, sauvage, contemplatif et sportif à la vision de la vie que cette jeune fille à travers sa maladie essaie de faire passer. La qualité technique de l’ouvrage cautionne cette façon de voir liée au surf, perfectionniste, précis, pour l’amour de l’art...

Le résultat, sans être spectaculaire, larmoyant, est particulièrement touchant, avec une retenue juste et sensible sur le malheur de cette jeune fille et de son entourage.

C’est une superbe histoire, racontée avec pudeur, et justesse.

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In waves

Un roman graphique enrichissant et émouvant ! L'auteur raconte l'histoire du surf et parallèlement celle de sa copine Kristen, une fan de surf qui lui a donné le goût de ce sport. C'est passionnant et raconté avec une certaine poésie . Les dessins sont un peu répétitifs mais ce n'est pas gênant au final, il y a une certaine atmosphère apaisante qui s'en dégage et nous laisse le temps de savourer et d'imprégner l'histoire. Le fait que ce soit autobiographique ajoute un peu plus à la touche émotionnelle et à la beauté du récit. Je recommande vivement cette lecture, fan de surf ou pas !

Challenge BD 2021
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In waves

Énorme.
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In waves

Dans cet émouvant premier roman graphique, l'auteur américain AJ Dungo raconte la naissance du surf et nous parle avec tendresse et émotion de son histoire d'amour avec Kristen, sa compagne décédée d'un cancer. Des planches minimalistes et envoûtantes comme l'océan pour affronter la vie comme un surfeur se dépasse sur les vagues. Une beauté de roman graphique avec ce bleu totalement immergeant.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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In waves

Cette BD est un petit bijou : grâce à son contenu, deux récits en parallèle : 1.l'histoire du surf depuis sa découverte dans les îles de Polynésie, du premier grand champion hawaïen, Duke Kahanamoku, père du surf moderne, et de Thomas Blake qui fit évoluer les planches, "démystifia le surf et le rendit accessible au plus grand nombre".

2. L'histoire de Kristen, jeune fille passionnée de sport, de surf et de la vie, de son histoire d'amour, mais au destin malheureusement brisé par la maladie.

Laissez-vous plonger dans le bleu de ce roman qui fait la part belle aux vagues, celles de l'océan, de bonheur et de liberté, de deuil et de tristesse et surtout d'amour et de passion.

Le graphisme est simple et pourtant génial et vous entraîne dans les déferlantes de l'océan, dans un bleu tout en courbes fluides.

Un splendide roman graphique de passion que je vous conseille vivement!
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In waves

Plongée intensément, comme en apnée, dans les vagues de ce roman graphique en quelques instants, je n'en suis ressortie qu'en le refermant, foncièrement touchée par l'histoire, extrêmement personnelle, que l'auteur choisit de nous raconter. Cette histoire, c'est celle d'un deuil, et plus encore d'un hommage, rendu à Kristen, terrassée dans la fleur de la jeunesse à cause d'un cancer, et, par son intermédiaire, au surf, passion commune qui lui aura été transmise par la jeune femme, qui deviendra échappatoire, et meilleur symbole de l'expression de la perte violente ressentie – les vagues contradictoires qui, en effet, le submergent depuis-.



Ainsi, le roman mêle fragments de souvenirs sur Kristen, fragments épars qui suivent le cheminement des réminiscences d'AJ Dungo sur elle, de leur rencontre à la progression de la maladie, jusqu'à sa mort, et Histoire du surf, au contraire ordonnée de manière chronologique.



La partie autobiographique, réalisée en tons bleus d'une douceur aux accents euphémisants, apaise finalement le propos et montre de quelle manière l'histoire d'AJ et de Kristen était elle-même empreinte de douceur, même lorsque la maladie était au summum, et que la jeune femme faisait tout ce qui était en son pouvoir pour minimiser sa souffrance. Nous sommes de fait loin d'un pathos larmoyant, plus près au contraire d'émotions brutes, pures, sobres, éminemment plus touchantes et authentiques.



La partie histoire, quant à elle réalisée en tons sépia, nous conte le lieu de naissance du surf, à Hawaï, le rôle salvateur qu'il a eu pour la population au XIXème et au début du XXème, alors que l'archipel est annexé par les Etats-Unis, et nous présente Duke Kahanamoku (1890-1968), le fondateur du surf moderne, nageur hors pair victorieux aux Jeux Olympiques de 1912 et 1920, ainsi que Tom Blake (1902-1994), l'un des plus grands surfeurs de l'histoire, connu également pour avoir révolutionné l'architecture des planches de surf, les rendant plus légères et plus adaptées à la glisse sur l'océan. C'est une partie passionnante qui donne toute la place à la passion de Kristen pour le surf et qui permet également au lecteur – et à l'auteur ? Cela dépendant de la façon dont il réalisé ses planches – de respirer entre deux vagues d'émotions qui nous racontent sa compagne.



Ce mélange des histoires, des tons, est lié certes par la figure de Kristen, mais aussi par le graphisme, unitaire au fil des planches, épuré, rond, qui semble glisser sur la feuille au même titre que la planche glisse sur l'eau, au plus proche de la douceur et de l'apaisement présents et dans l'autobiographie, et dans l'histoire du surf proposées par AJ Dungo.



In waves est donc une découverte graphique et narrative que je n'oublierai pas de sitôt, toute en délicatesse et en émotion.
Lien : http://lartetletreblog.com/2..
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In waves

Sortez les tomates pourries, je n'ai pas aimé.

Bien sûr , l'histoire est poignante, qui aurait le coeur assez sec pour ne pas en être (très) ému ? Malheureusement, une bande dessinée, c'est aussi du dessin, et là , hormis un graphisme publicitaire terriblement figé (rythme binaire : ondulations / pas ondulations) et qui aurait pu sortir des algorithmes d'un ordinateur, je ne vois pas où est l'exploit.



Si je respecte la douleur de son auteur, dont on sent parfaitement l'authenticité, et la nécessité de sa promesse faite à Kristen, je vois surtout qu'on décerne un prix à une bd- témoignage au graphisme cruellement banal, au détriment d'autres oeuvres magnifiques, et surtout magnifiquement rejetées dans l'ombre.

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In waves

Tout en monochrome bleu (en référence à la mer) et marron, AJ Dungo narre la magnifique histoire qu'il a vécu avec Kristen aujourd'hui disparue. C'est un bel hommage à sa bien aimée que propose l'auteur ainsi qu'un véritable hymne au surf (que Kristen adorait) et à ses pères fondateurs Duke Khanamamoku et Tom Blake. Dessins et narration sont tout en délicatesse, jamais larmoyants, toujours lumineux. Les couleurs sont superbes et me donnent qu'une envie : plonger dans l'océan et m'initier à ce sport, synonyme de liberté. Gros coup de coeur !
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In waves

C'est un roman graphique plutôt singulier, aux lignes pures et divisé en deux parties qui s'alternent: l'une, bleue comme la mer et la tristesse, est autobiographique et parle d'un deuil amoureux. L'autre retrace, en marron, les origines du surf. Le lien entre les deux récits peut sembler trivial au premier abord, mais l'auteur nous informe tout de suite de la passion qu'éprouvait Kristen pour ce sport, qu'elle a continué à pratiquer jusqu'à ce qu'elle soit trop faible, acceptant alors de ne plus que suivre les exploits de ses amis jusqu'à sa mort.

La rencontre de Aj Dungo et de Kristen, alors adolescents, s'est inscrit dans la maladie qui l'a touchée très tôt, l'amputant d'une jambe alors qu'elle n'avait pas vingt ans. C'est tout le parcours, douloureux, les éprouvantes montagnes russes des rémissions et des rechutes que le narrateur met en dessin ici, jusqu'au deuil qu'il symbolise magnifiquement:

" Le vide est constant. Mais le chagrin n'a pas de forme propre. Il va et il vient. Il demeure imprévisible. Il naît d'une tempête au loin, au plus profond de l'océan, à l'abri des regards, en faisant gronder les flots.

Il surgit, canalisé, concentré, se forme, se précipite, chargeant de toute sa force avant d'atteindre le point de rupture.

Il croît jusqu'à ne plus pouvoir tenir sa forme. Il devient instable et s'effondre.

Il finit par se répandre en une surface uniforme et calme.

Et puis l'eau se retire, avant que la vague ne se reforme à nouveau."

Le récit de ce combat contre le cancer puis du deuil est bien sûr très émouvant, mais le parallèle des deux récits est intéressant également. Al Djungo rend ainsi doublement hommage à Kristen, en l'évoquant elle, et sa passion. Je n'ai pas eu le coup de coeur comme nombre de lecteurs, mais ça restera une lecture marquante, peut-être même plus que je ne le pense, d'ailleurs.
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