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EAN : 9782203192393
376 pages
Casterman (21/08/2019)
4.27/5   1287 notes
Résumé :
La perte d’un être cher et la façon dont on traverse le deuil, en surfant comme on peut la crête d’une grosse vague. Tantôt au-dessus de l’écume, tantôt envahi et fracassé par le poids de l’eau.

Avec beaucoup de finesse et de pudeur, AJ Dungo, immortalise les instants de grâce de sa relation avec Kristen. La légèreté et l’émotion des premières rencontres, la violence du combat contre la maladie, la noblesse de la jeune femme qui se bat avec calme.
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Critiques, Analyses et Avis (227) Voir plus Ajouter une critique
4,27

sur 1287 notes
C'est un joli roman graphique avec des couleurs séduisantes, l'alternance du bleu et du sépia est une réussite qui permet de dissocier les deux histoires présentées. L'ensemble des dessins est aussi attrayant et le bleu m'a semblé aider à faire passer le drame mortel vécu par cette jeune surfeuse, Kristen, son entourage et l'amour de sa vie, Aj Dungo, qui a dessiné l'ensemble.

L'histoire parallèle de deux grands surfeurs, Duke Kahanamoku et Tom Blake propose un document intéressant sur le monde du surf, les créations et les aventures vécues par ces deux héros.

Pour la narration des souffrances de Kristen, aggravées par les multiples interventions chirurgicales, les chimiothérapies et la douloureuse agonie, cela m'a rappelé le duo mythique de Love Story et là, force est de reconnaître que la plume d'Erich Segal est nettement au-dessus. A chacun cependant son vécu, ses perceptions, ses souffrances passées et prolongées tout au long de la vie, donc je respecte cette oeuvre qui porte un témoignage émouvant à travers lequel l'espérance persiste.
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Aux origines, vers 1800, le surf faisait partie intégrante de chaque hawaïen. Une expérience qui unissait tous les habitants de cet archipel. Dès lors que les occidentaux l'envahirent, le surf devint une échappatoire. Des années plus tard, apparurent les Beach Boys, les garçons de la plage, à la fois surfeurs, guides touristiques et escorts. Parmi eux, Duke Kanahamoku qui amusait les passagers des paquebots... Ceci bien avant qu'il n'intègre le monde de la compétition et ne devienne Hydro-man, le plus grand nageur de l'histoire ou encore le père du surf moderne...
Bolsa Chica, Californie, été 2015. Pour l'anniversaire de sa petite amie, Kristen, AJ Dungo lui organise une fête surprise où toute sa famille est réunie. La jeune femme n'est pas retournée dans l'eau depuis sa maladie, depuis l'amputation de sa jambe. Pour le jeune homme, une joie immense le submerge de la voir ainsi s'avancer dans l'eau et de surfer. Une évidence pour elle malgré les années sans pratique... D'intenses moments de bonheur malheureusement éphémères car tous les deux savent que la maladie, insidieuse, n'offre que de rares instants de répit...

À Kristen... Comment AJ Dungo ne pouvait pas faire autrement que de dédier ce roman graphique à sa petite amie, fauchée bien trop vite et bien trop tôt par le cancer... Peu de temps après leur rencontre, Kristen apprend qu'elle est atteinte d'un cancer des os. Pour éviter que les cellules cancéreuses ne se propagent, les médecins décident de lui amputer une jambe. Dès lors, la jeune femme subira maintes opérations et divers traitements. Pour autant, la surfeuse réussira à insuffler sa passion à AJ Dungo. C'est donc tout naturellement que l'auteur entrecoupe son récit profondément intime et émouvant avec l'histoire du surf, à travers les XIXème et XXème siècle. Il met, notamment, en lumière deux grands sportifs : Duke Kanahamoku, grand champion olympique, et Tom Blake, devenu son ami, qui créa de nouvelles planches. Si cette partie se veut instructive et fort intéressante, l'autre s'avère extrêmement poignante. En effet, l'auteur, tout en délicatesse et poésie, rend un magnifique hommage à celle qu'il aime. Graphiquement, il donne à contempler. Si son trait encré, tout en fluidité et courbes, reste le même pour les deux parties, les couleurs, elles, diffèrent. du sépia qui illumine l'histoire du surf et du bleu profond pour son histoire personnelle.
Un album bouleversant...
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Une grosse déception inattendue…

Voilà qui résume bien mon sentiment en refermant ce roman graphique.
J'avais entendu énormément de bien de cet ouvrage qui évoque des thèmes émouvants comme l'amour, la maladie et le deuil. Certains lecteurs parlent de coup de coeur en ayant versé quelques larmes. Même la quatrième de couverture nous promet un « récit autobiographique bouleversant ».
Mais personnellement, je suis totalement passée à côté.

Aj Dungo nous raconte l'histoire d'amour qu'il a vécu avec Kristen, sa petite amie depuis le lycée. Sauf que Kristen est atteinte d'un cancer. Cependant sa passion pour le surf va rester intacte malgré les difficultés.
Ce récit nous fait voyager dans différents moments de vie de façon non chronologique où l'on découvre notamment leur rencontre et le début de la maladie.
Toute cette partie du récit est relatée sur des planches aux magnifiques tons bleus verts qui nous rappellent explicitement la mer.
Dans l'ensemble, j'ai plutôt aimé le style graphique très épuré ainsi que la mise en page simple mais dynamique.

L'histoire est entrecoupée par d'autres planches aux tons sépia qui retracent quant à elles le destin de certaines grandes figures historiques qui ont marqué l'histoire du surf, notamment Tom Blake et Duke Kahanamoku.
Ces parties sont certes intéressantes, mais avec cette lecture je recherchais avant tout des émotions. Plus précisément, je n'avais pas envie de lire un documentaire pour savoir comment les progrès techniques ont perfectionné les planches de surf ! Ces passages me donnaient l'impression que l'auteur a cherché à faire du remplissage pour « intellectualiser » son récit à travers la culture du surf, ce qui me détachait encore plus de l'histoire principale.

Je n'ai pas particulièrement été émue par ce récit car même la fin est sans surprise puisqu'on sait malheureusement à quoi s'attendre.
Les dialogues sont peu nombreux. On peut donc facilement lire cet ouvrage d'une traite malgré son épaisseur.
L'auteur a fait une belle démarche en rendant hommage à Kristen à travers son oeuvre. Cependant j'aurais peut-être préféré qu'il exprime ses différents sentiments à travers davantage de mots, pour plus de profondeur…

Pour résumer, je suis déçue de ne pas partager l'engouement général pour ce roman graphique qui a beaucoup fait parler de lui.
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AJ Dungo et Kristen, comme une évidence.
De courte durée.
La faute à une putain de maladie développée par Kirsten face à laquelle elle n'aura de cesse de batailler férocement, aidée en cela par sa tendre moitié et ses proches.
In Waves est leur histoire.

Un trait épuré, majoritairement bleu comme la mer, comme l'amer.
Une destinée tragique comme il en existe des millions.
Un roman (autobio)graphique unique pour relater ce que fut ce combat, ces plaisirs volés, ces désillusions.

Une passion commune, le surf.
Tantôt au sommet de la vague, sur le toit du monde.
Tantôt ballotés par les flots tempêtueux, à deux doigts d'être engloutis par les fonds marins.
L'ascenseur émotionnel dans toute sa splendeur, dans toute sa rudesse.

AJ Dungo nous offre un petit bijou de délicatesse et de poésie.
La résilience par le dessin.
Celui qui conscientise, qui libère.
Alternant histoire personnelle avec celle du surf à travers les âges, l'auteur nous plonge dans le grand bain, celui des espoirs les plus fous comme des désenchantements les plus brutaux.
In Waves aurait pu être une déferlante de joie retrouvée.
Il ne sera qu'un tsunami d'amertume et de désespérance.

Sublimement tragique.
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Comme ma lecture des 'Garçons de l'été' (R. Lighieri) est récente et qu'il y a des points communs, je compare, évidemment, mais juste un peu car le ton est différent.
.
Dans ces deux histoires, il est question de passion pour le surf, d'adolescents et de maladie/handicap.
Mais tandis que le roman noir de Lighieri est trash et caricatural, cet album est triste et doux, puisqu'il s'agit d'un hommage de l'auteur à la jeune femme qu'il a aimée.
En parallèle, l'histoire du surf, d'abord à Hawaï, puis avec les deux sportifs qui l'ont popularisé : Duke Kahanamoku et Tom Blake.
.
Peu de texte, peu de couleurs, un graphisme épuré.
Magnifique sobriété pour évoquer le deuil et le chagrin en mots et en dessins, avec l'image forte de la vague qui nous submerge ou que l'on vainc, sur une planche de surf comme dans la vie...
.
• sélection Cézam BD 2021 •
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critiques presse (10)
LeParisienPresse
15 février 2022
Ode à la culture surf et récit sur le deuil, « In Waves », premier livre bouleversant d'AJ Dungo, est une des lectures indispensables [...].
Lire la critique sur le site : LeParisienPresse
Lexpress
11 février 2020
Si l’histoire du surf nous est présentée de manière chronologique, celle de Kristen est racontée selon une autre progression que celle, linéaire, du temps. Plutôt que de nous faire cheminer vers sa mort comme une fin, elle nous ouvre d’autres perspectives. Celles de l’amour au-delà de tout, infini comme l’océan vu depuis la planche d’un surfeur.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bedeo
10 février 2020
Un roman graphique bouleversant, juste et percutant. Le trait est fluide et épuré et il entraîne le lecteur dans les vagues, vagues d’amour et vagues maritimes.
Lire la critique sur le site : Bedeo
ActuaBD
03 décembre 2019
Évocation subtile, de l'acceptation de la maladie et de la mort d'une jeune femme, au travers des yeux de son fiancé, "In Waves" émeut par sa fraîcheur, son trait épuré, et son étonnant contraste avec l'histoire du surf.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Actualitte
04 octobre 2019
A.J. Dungo illustre des destins, induit des ressentis, décrit des personnages historiques et autres héros de son quotidien en laissant toujours la part belle à l’imagination du lecteur. L’illustrateur dépeint le combat contre la maladie à travers un récit autobiographique qui sonne comme une promesse, un hommage, un mémorial.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
27 septembre 2019
Avec In Waves, AJ Dungo honore une promesse faite à Kristen. Le résultat est un livre magnifique, adoubé par Craig Thompson. Il est traversé d'une immense tristesse, mais réussit à éviter le pathos, même dans les moments les plus tragiques.
Lire la critique sur le site : BDGest
Telerama
18 septembre 2019
Après la mort de sa compagne, A.J. Dungo se lance dans le récit de leur relation, entremêlée à l’histoire du surf, sport de prédilection de celle qu’il aimait. Un tour de force terrible et lumineux.
Lire la critique sur le site : Telerama
Sceneario
16 septembre 2019
Un album qui ne se complait pas dans les codes habituels de la bande dessinée, qui trouve son propre langage fait de calme, de lenteur, de pauses digressives, tout en mettant beaucoup d'attention à l'émotion la plus brute, la plus dénuée de tout sentimentalisme trop lourd.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Telerama
05 septembre 2019
Un magnifique roman graphique, élégie en bleu et sépia dédiée à la culture hawaïenne, aux rouleaux de l’océan, et à l’amour d’une jeune surfeuse défunte.
Lire la critique sur le site : Telerama
BoDoi
27 août 2019
De bout en bout, l’auteur maîtrise son sujet. Un résultat impressionnant et émouvant, d’autant plus qu’il s’agit de son premier livre.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Après la mort de Kristen, j’ai passé beaucoup de temps seul, dans l’eau.
Mon isolement inquiétait mes proches.
Ils me demandaient comment j’allais et j’avais bien du mal à répondre.
J’ai fini par trouver les mots que je cherchais.
« Cela vient par vagues »
C’est une réponse un peu lapidaire mais juste.
Le vide est constant.
Mais le chagrin du deuil n’a pas de forme propre.
Il va et il vient.
Il demeure imprévisible. Il naît d’une tempête au loin, au plus profond de l’océan, à l’abri des regards, en faisant gronder les flots.
Il surgit canalisé, concentré, se forme, se précipite, chargeant de toute sa force avant d’atteindre le point de rupture.
Il croît jusqu’à ne plus pouvoir tenir sa forme. Il devient instable et s’effondre.
Il finit par se répandre en une surface uniforme et calme.
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Mes yeux ont suivi l'arête de son nez.
La ligne fine de ses sourcils.
Elle avait les yeux couleur d'ambre.
Elle était parfaite.
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Cela vient par vagues. Le vide est constant. Mais le chagrin du deuil n'a pas de forme propre. Il va et il vient. Il demeure imprévisible. Il naît d'une tempête au loin, au plus profond de l'océan, à l'abri des regards, en faisant gronder les flots. Il surgit, canalisé, concentré, se forme, se précipite, chargeant de toute sa force avant d'atteindre le point de rupture. Il croît jusqu'à ne plus pouvoir tenir sa forme. Il devient instable et s'effondre. Il finit par se répandre en une surface uniforme et calme. Et puis l'eau se retire, avant que la vague ne se reforme à nouveau.
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Mon isolement inquiétait mes proches.
Ils me demandaient comment j’allais et j’avais bien du mal à répondre.

J’ai fini par trouver les mots que je cherchais.

« Cela vient par vagues »

C’est une réponse un peu lapidaire, mais juste.
Le vide est constant.
Mais le chagrin du deuil n’a pas de forme propre.

Il va et il vient.

Il demeure imprévisible. Il naît d’une tempête au loin, au plus profond de l’océan, à l’abri des regards, en faisant gronder les flots.

Il surgit, canalisé, concentré, se forme, se précipite, chargeant de toute sa force avant d’atteindre le point de rupture.
Il croît jusqu’à ne plus pouvoir tenir sa forme. Il devient instable et s’effondre.
Il finit par se répandre en une surface uniforme et calme.

Et puis l'eau se retire,
Avant que la vague ne se retire à nouveau.
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Mais un jour les occidentaux arrivèrent. Ceux qui fantasmaient l'océan rencontrèrent ceux qui jouaient naturellement avec lui. A partir de ce moment-là, les surfeurs se firent plus rares et l'océan fut déserté.
Les missionnaires... l'industrie et les maladies... anéantirent la paisible existence insulaire. Les survivants se réfugièrent là où les étrangers n'oseraient plus les poursuivre ; l'océan.
Le surf devint alors le moyen de s'évader, de résister contre la colonisation, de défendre leur culture menacée.
Et toujours l'eau les accueillait.
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Videos de AJ Dungo (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de AJ Dungo
William Finnegan, lauréat du Prix Pulitzer en 2016 avec "Jours barbares", revient avec une adaptation illustrée de son chef d'oeuvre, en collaboration avec AJ Dungo, lui-même lauréat du Prix BD Fnac France Inter 2020 pour son roman graphique "In Waves". Une nouvelle façon de découvrir cette oeuvre profonde, qui aborde une vie remplie de voyages et de contemplations, entre apprentissage rigoureux d'un sport exigeant et quête obsessionnelle de la plus belle vague.
Pour cette Claque Interview, William Finnegan nour parle du processus qui l'a amené à rencontrer AJ Dungo et à collaborer avec le dessinateur. Il nous livre aussi sa vision de l'adaptation, le rapport de sa génération au surf, de la manière d'aborder la frustration dans son oeuvre. L'auteur se montre particulièrement prolixe.
Découvrez la version collector de "Jours barbares" sur Fnac.com : https://livre.fnac.com/a16111711/William-Finnegan-Jours-barbares-Collector
Et toutes les vidéos de la Claque Fnac sur L'Éclaireur Fnac : https://leclaireur.fnac.com/categorie/la-claque-fnac
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