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Citations de Aaron Gwyn (14)


Elle tendit la main et lui toucha légèrement le bras. L'index de sa main droite gantée. Un contact furtif, presque imperceptible. Cela dura une seconde, peut-être, et sa main retomba à sa place, le long de son corps, mais dans ce bref instant, quelque chose était passé entre eux, un signal, un courant, et Russell sentit, aussi clairement qu'il sentait son cœur battre, qu'il se trouvait confronté à un problème. Il se rendait compte que jusqu'à présent il s'était préparé à mourir un certain nombre de fois, mais jamais il ne s'était – de manière significative, du moins – préparé à vivre.
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Il y avait dans le monde un côté sauvage qu'on ne pouvait absolument pas contrôler.
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Vous passez tant de temps sur le dos d'un animal et à chaque mouvement, à chaque secousse, un peu de vous se trouve propulsé dans le corps du cheval et un peu du cheval dans votre propre corps - un transfert de l'esprit qui s'opère par cette violente osmose, une sorte de convection par l'impact, par la collision.
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Son grand-père lui avait appris que l'on reconnaît chez
l'autre ce que l'on a déjà en soi.

Et qu'un être dont le côté sauvage est modéré était toujours attiré par un être dont le côté sauvage est exacerbé.
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-- Lithium, dit Wheels.
--Tu dis ? demanda Russell
-- Lithium .
--Mais de quoi tu parles , enfin ?
--De l'Afganistan, répondit Wheels. C'est pour ça qu'on a envahi ce trou perdu....Ben Laden ,mon cul .

Russell dévisagea son compagnon un bon moment.
--D'où tu tiens ça ? demanda-t-il ?
--Les téléphones portables , dit Wheels.
-- Quoi ?
--Comment tu crois que ça fonctionne , tous ces BlackBerry ? Tous ces IPod et ces ordinateurs portables ?
Ce pays possède les plus importantes réserves en lithium de la planète.
Tu crois peut-être qu'on est ici à cause d'AL-Qaïda ?

Wheels poussa un grognement en secouant la tête .
-- On a besoin de leur lithium.

--C'est toi qui a besoin de lithium ! répondit Russell.
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Son grand-père est un héros de guerre, sa grand-mère lui est toute dévouée et l'adore littéralement, et le cheval qu'il sent sous lui est tous les chevaux à la fois, ses yeux sont des étoiles, sa robe du cuivre étincelant, et il monte au galop vers les paturages de la nuit.
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Il était en train d'en faire un bon cheval. C'était encore une formule de son grand-père : faire un bon cheval. Comme si le vrai cheval, celui dont vous aviez envie, était enfoui au plus profond de l'animal, dissimulé sous ses poils et les mauvaises habitudes.
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Il s'avança comme un homme en train d'essayer de nouveaux yeux.
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L’armurier eut un haussement d’épaules évasif et pointa le doigt vers une feuille de papier jaune où figurait une liste détaillée. Il tendit le bras sous le comptoir et souleva une boîte en carton qu’il posa sur le plateau en contreplaqué avant de la pousser vers les deux rangers.
Elle contenait deux paires de chaussures de marche Merrell, une à la pointure de Russell et l’autre à celle de Wheels. Quatre pantalons North Face de couleur « beige sable », selon les étiquettes. Des polaires North Face grises et noires. Des vestes thermiques North Face. Des T-shirts à manches longues de chez REI. Des ceintures porte-outils en nylon fabriquées par une société spécialisée dans les équipements pour les pompiers et la police. Des bonnets en coton portant le logo de Nike en vert militaire. Des caleçons Under Armour, des amillots collants et des paires de chaussettes imperméables.
Ils sortirent les équipements, mesurant les vêtements en les posant contre leurs bras et leurs jambes, surpris de constater que tout était exactement à leur taille.
Wheels regarda Russell.
– Les gens vont nous prendre pour des Bérets Verts, dit-il.
– Des membres de la Delta Force, dit Russell.
– De la CIA, renchérit Wheels.
Il prit une des casquettes et la posa sur sa tête.
– Va falloir signer, dit l’armurier.
Les rangers le regardèrent. Il avait sorti une autre feuille de papier, d’un vert vif, et l’avait mise sur la jaune.
– Je ne peux pas le faire pour vous.
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On ne fouettait pas un cheval. Il fallait éviter tout ce qui pouvait provoquer une douleur. On n'imposait que la discipline, et la discipline bien comprise était un art à part entière. Il fallait être un artiste. Un exercice qui ne convenait pas était perçu par le cheval comme une corvée ; un exercice bien adapté devenait un divertissement. Ce qui était inadapté était difficile ; ce qui était approprié était facile. Ce qui était inadapté provoquait une pression ; ce qui était approprié entraînait un relâchement.
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Il y avait dans le monde un côté sauvage qu'on ne pouvait absolument pas contrôler.
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Il se rendait compte que jusqu'à présent il s'était préparé à mourir un certain nombre de fois, mais jamais il ne s'était - de manière significative, du moins - préparé à vivre.
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– Vous avez une semaine pour vous remettre, dit le colonel. Je suppose que vous aimeriez avoir un peu de repos.
– Oui, mon colonel. Ça ne me déplairait pas.
Le colonel baissa les yeux sur ses documents puis les releva sur Russell. Un sourire plissa le coin gauche de sa bouche, mais il ne prit pas la peine de l’effacer.
– Est-ce que je peux vous poser une question ? dit-il.
– Bien sûr.
– Pourquoi diable avez-vous enlevé votre Kevlar ?
– Je vous demande pardon, mon colonel ?
– Sur la vidéo. Vous ne portez pas votre casque. Qu’est-ce qui vous a pris de l’enlever ?
Russell réfléchit avant de répondre.
– J’ai pensé que cela risquait d’effrayer le cheval, j’imagine.
Les yeux du colonel s’agrandirent l’espace d’un instant, puis ils se plissèrent.
– Effrayer le cheval.
– Oui, mon colonel, dit Russell.
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Il vit le cheval avant les autres hommes de sa section et, d’un coup de pouce, il mit le sélecteur de son fusil en position SÉCURITÉ. Ils étaient huit, tapis derrière la rangée de gabions, huit rangers en tenue de camouflage pixellisé, genouillères noires et gilets pare-balles. Les projectiles des insurgés claquaient en s’écrasant sur le treillis métallique de la barricade. Depuis un moment, il observait par une fente le quadrilatère de la place du marché située entre lui et les ennemis – du grès rouge, des poteries, une fontaine en béton à sec – et c’est à ce moment-là que le cheval déboucha de derrière la carcasse calcinée d’une Toyota pour s’avancer vers le centre de la place. Jambe arrière gauche, jambe avant gauche. Jambe arrière droite, jambe avant droite. Aucune hâte dans son pas. Pas de selle, pas de couverture. Rien qu’une bride et des rênes en croûte de cuir. Russell avait vu des tas de mules dans ce pays, mais jamais un animal comme celui-ci. C’était un varnish roan, marron foncé sur les joues, les coudes et les jarrets, et, s’il était effrayé par les tirs, il n’en laissait vraiment rien paraître. Il se dirigea jusqu’au centre de la place carrée et s’arrêta. Le silence se fit, et pendant quelques instants, ils n’essuyèrent plus aucun coup de feu. Derrière Russell, les hommes regardaient furtivement au-dessus des fortifications et examinaient l’animal à travers leur lunette de visée. À cinquante mètres de là, le cheval s’ébroua en piaffant. Il fit encore quelques pas ; ses oreilles pivotèrent à gauche et à droite. Russell ramena ses pieds sous lui et se redressa en position accroupie. Le chef de sa section était un Texan nommé Cairns ; de la main il tapa sur l’épaule de Russell et désigna l’animal.
– Ils vont lui tirer dessus, dit-il. Sûr et certain, tu vas voir.
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