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Critiques de Abir Mukherjee (329)
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Avec la permission de Gandhi

Topissime !

Un roman policier exotique qui tient son lecteur en haleine de bout en bout et se termine en feu d'artifice comme ces blockbusters qui collent le spectateur à son fauteuil de cinéma et lui font retenir son souffle jusqu'à la fin .

L'Inde des années 1920 commence à contester sérieusement la domination britannique et les partisans de Gandhi et du parti du Congrès sont de plus en plus nombreux au point de faire craindre au vice-roi quelques troubles de mauvais aloi au moment de la visite du Prince de Galles pour Noël. Même si la non-violence se répand comme une traînée de poudre, des débordements sont toujours à craindre...

Sam Wyndham, toujours aussi accro à l'opium, mais néanmoins flic et espion talentueux , se demande s'il n'a pas rêvé en tombant au sortir précipité d'une fumerie d'opium, sur un cadavre énuclée et lardé de coups de poignard dans la poitrine. Personne ne signale le meurtre et notre héros est perplexe et se dit qu'il faudrait vraiment qu'il se fasse soigner, quand un autre cadavre présentant des blessures similaires est découvert fortuitement ... Et voici qu'une nouvelle enquête passionnante est lancée, à la poursuite d'un tueur qui a une féroce envie de vengeance...

Je déconseille vivement de commencer ce roman en soirée car le suspense est tellement présent que la nuit blanche est assurée ....

Vraiment j'apprécie de plus en plus cet auteur qui connait parfaitement la période historique pendant laquelle il situe son intrigue et donne de la réalité de la domination britannique une idée juste et pondérée.

Un plaisir de lecture absolu
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Avec la permission de Gandhi

J'ai beaucoup aimé les deux premiers volets des aventures du capitaine Wyndham et de son adjoint le sergent Banerjee à savoir "L'attaque du Calcutta Darjeeling " et "Les Princes de Sambalpur".

Il n'y avait pas de raison que je n'apprécie pas le troisième tome où nos deux héros enquêtent sur une série de meurtres atroces tout en devant assurer la sécurité du Prince de Galles en visite à Calcutta dans une ambiance tendue due aux velléités d'indépendance des Indiens .

Le récit avec évidemment ,comme le titre l'indique ,une teneur plus politique est toujours aussi prenant .

Je vais donc commencer le numéro quatre "Le Soleil Rouge de l'Assam".
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Avec la permission de Gandhi

J'ai essayé de patienter (j'ai quand même tenu beaucoup plus que mon mari qui a lu les 4 dans la foulée et qui s'interroge à acheter le 5e en VO puisque non traduit encore à ce jour), mais bon je l'avoue je n'ai pas résisté longtemps. Me voici de nouveau dans l'Inde coloniale, les années 20, la désobéissance civique s'organise de plus en plus face aux colons anglais.

Notre duo d'enquêteurs est toujours là. On a évidemment un meurtre, dans une fumerie d'opium. Encore une fois on découvre la vie locale, et ici la volonté qui monte de combattre la colonisation. Qui va trouver ici un paroxysme avec la venue du Prince de Galles, l'héritier de la couronne britannique himself.

C'est officiel, j'aime beaucoup cette série, dépaysante et historique. Promis j'attends un peu avant de lire le tome 4 !
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Avec la permission de Gandhi

Un duo de policiers, l'un britannique, l'autre indien, enquête dans la Calcutta coloniale des années 1920, en proie à la contestation indigène sous l'influence des discours de Gandhi et de la désobéissance civile. Le récit n'est pas dénué d'humour ni de sarcasme et montre une administration britannique dépassée par les événements mais qui cherche à garder la face.
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Avec la permission de Gandhi

Ce le vre est le 2eme livre de Mukherjee que le lis , et grâce à Masse critique j'ai reçu les tomes 3et 4.

C'est un très bon policier , mais son intérêt majeur est d'essayer de décrire la vie a Calcutta vers 1920 , fin de l'empire britannique.



On voit que les actions de résistance de Gandhi ont des conséquences pour les colons, mais aussi sur les familles indiennes qui collaboraient avec les britanniques. Ceci amène chacun à se poser des questions sur sa place.

.



Le duo Wyndham /Sat en est un bon exemple.

Dans la mentalité des personnages ( et pas que cela, mais je ne veux pas divulguer l'histoire) intervient aussi les conséquences de la 1ere guerre mondiale.

L'auteur indien a volontairement choisi cette période pour nous décrire une période importante de l'histoire de l'Inde



C'est un très bon livre



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Avec la permission de Gandhi

Au pays de Gandhi, on ne s’amuse pas beaucoup, on pleure et on riz à tous les repas.

Oui, c’est un peu facile, mais mon mauvais goût ne connait pas la censure.

En décembre 1921, le prince de Galles (pas celui qui regrette d’avoir opté pour le trône en viager) vient à Calcutta pour une visite officielle, genre de vacances diplomatiques aux frais de la princesse. Sortez les petits fours et les tapas épicés. La royauté vient s’encanailler et claquer deux ou trois bises en espérant ne pas repartir avec une « malle à die » exotique ou une tendinite au poignet à force de saluer les autochtones à bonne distance de carrosse.

La police impériale doit museler les leaders de l’opposition pour que le petit bain de foule au bord du Gange ne déclenche pas un soulèvement et que la photo officielle avec deux ou trois Maharadjas décorés comme des sapins de Noël puisse entretenir l’illusion d’une harmonie au sein de l’empire colonial britannique. Little problem, le parti du Congrès a le curry qui lui monte au nez et entend bien gâcher la visite. Feu dans le Bengale.

C’est la délicate mission du Capitaine Wyndham, qui est déjà pas mal occupé avec une enquête concernant plusieurs meurtres mystérieux et par le harcèlement de ses vieux démons. Pour leur échapper, il fréquente davantage les fumeries d’opium que Gandhi les salons de coiffure. Comme côté cœur, le veuf éploré a une vie sentimentale moins épicée qu’un chapon et que son adjoint, le sergent Banerjee a le derrière entre deux fauteuils Clubs avec ses amis indépendantistes, ce troisième volet de cette série historico-politico-drolatico-psychologico-sympathico &co -policière est un peu plus grave que les précédents. L’intrigue délaisse un peu le côté Agatha Christie au pays du curcuma pour un récit plus noir marqué par l’effritement de l’Empire colonial. On sent que c’est plutôt le début de la fin que la fin du début, que l’union Jack ne va pas tarder à baisser pavillon et être rapatrié dans le Fog chez maman.

J’ai trouvé ce récit captivant, l’intrigue alambiquée à souhait et le contexte historique passionnant. A la différence de beaucoup de séries policières qui s’usent comme des saris délavés par la mousson, il me semble que ce nouveau volet gagne en épaisseur, un peu comme moi sur ma balance au fil des années. Pourtant, les barbecues au bord du Gange n’ouvrent pas forcément l’appétit.

Le duo de personnages Wyndham-Barnejee fonctionne très bien et la causticité du ton pour supporter les tiraillements entre l’attachement à la patrie ou la justice et la lucidité sur l’impasse coloniale épice subtilement l’histoire.

Samedi tandoori.

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Avec la permission de Gandhi

N°1739 – Avril 2023



Avec la permission de Gandhi - Abir Mukherjee – Liana Levi

Traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez Battle.



Calcutta fin décembre 1921, le prince de Galles est en visite officielle dans cette partie de l’Empire et les partisans de Gandhi, favorables à l’indépendance, entendent bien en profiter pour fomenter des troubles que le capitaine de police Wyndham, opiomane et alcoolique, et son adjoint le sergent Banerfee sont précisément chargés d’éviter. Il ne manquerait plus que la visite princière soit polluée par une révolte populaire. Des entrevues ont lieu avec les meneurs indépendantistes d’autant plus facilement que le sergent est de leur famille, mais compte tenu des événements cela ne servira à rien puisque le sergent il a du mal à concilier ses sympathies pour les mouvements indépendantistes et son appartenance à la police britannique. Un soir qu’il quitte précipitamment une fumerie d’opium, le capitaine tombe sur le cadavre d’un chinois qui peu de temps après disparaît pour se retrouver dans une morgue, une infirmière portugaise est retrouvée morte, assassinée dans d’étranges circonstances, d’autres cadavres sont découverts, exécutés selon le même modus operandi et les troubles se multiplient dans le quartier résidentiel anglais, ce qui commence à faire beaucoup. Il enquête donc, dans les vapeurs de son whisky favori et le brouillard des fumeries d’opium, mais ses investigations sont troublées par les militaires anglais, un peu comme si ses recherches gênaient paradoxalement les autorités britanniques.



Le style est alerte, agréable à lire, avec un sens consommé du suspense.



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Avec la permission de Gandhi

C’est le troisième roman que je lis avec comme « héros », Sam Wyndham, un policier de Scotland Yard en poste à Calcutta. Il travaille auprès des forces impériales. L’action se situant en Décembre 1921, le pays est sous le contrôle du Royaume-Uni. L’auteur qui est indien, immigré en Angleterre depuis longtemps, place ces récits dans un contexte historique qu’il décrypte à merveille. Je serai curieuse de connaître le nombre d’heures, en amont, les documents lus, pour arriver à une telle précision sur les lieux, les personnages réels évoqués, l’atmosphère… C’est remarquable d’ exactitude et tellement bien intégré à l’histoire qu’on s’imagine être sur place ou regarder un film des événements.

Sam Wyndham est donc un sahib, un « monsieur », blanc, qui partage son appartement avec son subordonné, Sat, qui lui, est indigène. C’est surprenant, mais ce choix est mûrement réfléchi et volontaire. Ils ont un serviteur qui les aide. Sam qui a vécu la guerre, est accro à l’opium, depuis qu’il a été soulagé de ses souffrances (blessé lorsqu’il était au front) avec des drogues dures. Il ressent donc le besoin, régulièrement, de passer un peu de temps dans les « fumeries ». Il se fait discret, change d’endroit régulièrement. Il ne peut pas se permettre de faire n’importe quoi. Un soir, où il est dans « les vaps », une responsable de l’établissement le secoue. Une descente de police, il doit fuir à tout prix. Pas très vif, un peu assommé, il s’en va et se retrouve face à un cadavre. Il ne s’attarde pas. Dans les jours qui suivent, deux choses étonnantes le questionnent : personne ne parle du mort (aurait-il disparu, a-t-il rêvé ?) et un autre décès a lieu avec des blessures similaires à celles qu’il avait observées…. Sam est face à un dilemme, s’il parle de ce qu’il a vu, il avoue sa dépendance, s’il se tait, l’enquête va-t-elle avancer ?

Mais on lui confie une mission, le prince de Galles vient en visite officielle pour resserrer les liens car des révoltes couvent. Pour que cette rencontre se déroule au mieux, il faut calmer les adeptes du Mahatma Gandhi. Ce petit bonhomme, aux lunettes rondes, qui ne paie pas de mine, a soulevé les foules. Chitta-Ranjan Das, un avocat, est son premier lieutenant et il prévoit une grande manifestation qui ferait désordre devant le prince. Les autorités ont peur des dérives car Gandhi est très suivi dans ses idées. Il est donc nécessaire de lui demander de « calmer le jeu ». Va-t-il accepter ? Au nom de quoi ? Le pouvoir est tellement éloigné de ce qui se passe dans la rue, comment dialoguer ?

Sam accepte sa mission mais il est bien résolu à en savoir plus sur le corps de la fumerie. Il comprendra vite qu’il dérange et doit se montrer prudent. Il est en binôme avec un homme du cru, mais ce n’est pas si simple. Sat est tiraillé entre son devoir pour faire ce qui est juste et moral et son attachement à sa communauté.

J’apprécie les écrits d’Abir Murkherjee. Il est adroit pour installer une ambiance, présenter des individus surprenants, il captive le lecteur non seulement par le côté historique mais également par la construction de l’intrigue. Il apporte de nouveaux éléments petit à petit. Il montre bien comment est divisée Calcutta. « Il n’y a pas de loi qui cloisonne la ville, pas de barrières, ni de murs ; la ségrégation est un phénomène naturel qui a évolué sans que personne n’y prête attention. ».

L’écriture est fluide, la traductrice a su trouver les mots et les termes justes pour donner vie à chaque fait. C’est un excellent recueil.

Même s’il est préférable de lire les trois livres de cet auteur dans l’ordre pour voir l’évolution des personnages, on peut aisément les découvrir dans le désordre et commencer par celui-ci.


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Avec la permission de Gandhi

Bonsoir,

Un policier très particulier et original ce soir « Avec la permission de Gandhi » d’ Abir Mukherjee chez Gallimard. Une très belle découverte. Nous sommes en Inde dans les années 1920, donc en plein dans la confrontation avec le Royaume Uni. Et c’est cet aspect qui est intéressant car nous sommes dans un policier somme toute assez classique mais l’aspect historique de l’Inde est abordé et nous fait pénétrer dans un univers complètement différent de ce que l’on peut connaître habituellement.

J’ai beaucoup aimé cette évasion dans le temps et l’espace.

Quatrième de couv. Inde, 1921. Toujours hanté par la guerre, Sam Wyndham tente de juguler son addiction à l'opium et de la cacher à ses supérieurs. Pas évident, surtout quand une descente de police dans une fumerie l'oblige à prendre la fuite en pleine nuit. Encore moins quand un cadavre aux blessures terrifiantes gît sur son passage. Et lorsqu'un corps mutilé de la même façon est ensuite découvert, il comprend qu'un maniaque rôde dans les rues de Calcutta. Aidé par son ami et néanmoins collègue Sat Banerjee, Sam va devoir élucider ces meurtres, protéger son secret et, sur ordre exprès du gouverneur, préparer la visite officielle du prince de Galles, tandis que les partisans de Gandhi menacent de renverser l'Empire...

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Avec la permission de Gandhi

Mon engouement pour cet auteur est retombé à plat avec la suite des aventures du duo Wyndham et Banerjee à Calcutta en pleine ère coloniale britannique des années 20. Intrigue peu exaltante, je me suis forcée pour aller au bout des 314 pages de ce polar sauce indienne.
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Avec la permission de Gandhi

L’addictif Abir Mukherjee !

Les enquêtes de Wyndham et Banerjee, Abir Mukherjee

Aujourd’hui je voudrais vous parler de la Série du fabuleux capitaine Sam Wyndham et de son incroyable aide de camp le sergent Banerjee d’Abir Mukherjee . Un pur régal !

Pour l’instant , trois volumes ont été traduit et édité en France. Il peuvent se lire séparément mais c’est préférable de le lire, dans l’ordre suivant :

"L’Attaque du Calcutta-Darjeeling", "Les Princes de Sambalpur"

et enfin le dernier paru "Avec la permission de Gandhi."

Dans les années vingt, en Inde, le règne britannique touche à sa fin avec tous ses rouages pourris, ses passe-droit, ses dispositions vexatoires et les soubresauts délétères d’un régime moribond. Un tout petit bonhomme répondant au nom de Gandhi revient en Inde. Avocat dûment diplômé, parfait produit des institutions anglaises les plus huppées, il tisse sa toile à bas bruit . La façon dont son réseau se met en place est assez fascinante et j’ai personnellement découvert une histoire passionnante, parfaitement démontée et démontrée.

Toutefois , ce n’est évidemment pas le sujet principal de l’intérêt dévorant que l’on éprouve pour ces trois bouquins… Non, les deux personnages que l’on ne peut plus lâcher forment un duo improbable !

D’abord Sam Wyndham. Policier cabossé par les horreurs de la « grande guerre » et crucifié par des amours perdues. Taiseux et recroquevillé sur ses douleurs indicibles , il a trouvé refuge au fond des bouteilles de whisky et des fumeries d’opium. Écossais – donc bénéficiant à mes yeux d’un capital-sympathie directement octroyé!- blanc, appartenant de facto aux puissants, il témoigne de l’Histoire avec une causticité mordante, dévoilant avec finesse le racisme, les communautarismes et toute la bêtise dont cette époque, comme la nôtre, fut capable. Il n’est pourtant pas du côté des vainqueurs et refusera toujours de l’être. Il n’entre dans aucun moule, n’en a cure et prend avec un stoïcisme et une nonchalance non dénués d’humour les ennuis que cette inadéquation ne manque jamais d’engendrer . Comme chantait l’ami Georges « Je suis de la mauvaise herbe, braves gens, moi je vis seul et c’est pas demain que je suivrai leur droit chemin! »

Ce régime colonial l’insupporte et il choisit de faire équipe avec le jeune sergent Banerjee, un autochtone, dont il a remarqué l’efficacité et la fiabilité. Pauvre sergent, écartelé entre son attachement aux mouvements indépendantistes et l’amour de son métier. Rejeté de ce fait par sa famille comme un traître et humilié par sa hiérarchie, Banerjee garde en toute occasion un humour délicieux .

« Nous nous arrêtons devant une entrée grandiose. Sur une plaque de cuivre on peut lire: Bengal club fondé en 1827. À côté d’elle, un panneau annonce en lettres blanches :

Entrée interdite aux chiens et aux Indiens.

Devinant ma désapprobation Banerjee me dit:

– Ne vous inquiétez pas monsieur, nous savons où est notre place. En outre, les Britanniques ont réalisé en I siècle et demi des choses que notre civilisation n’a pas atteintes en plus de 4000 ans.

Je te demande des exemples.

Banerjee a un mince sourire.

– Eh bien, nous n’avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens. »
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Avec la permission de Gandhi

Une très chouette lecture, immergée dans l'Inde de Gandhi, du capitaine Wyndham et de son fidèle Sat Banerjee. L'évolution du capitaine britannique au fil des épisodes est très intéressante. Les évènements de 1921, relatés de son point de vue ainsi que de celui de Sat, qui trahit sa famille en restant au service de sa majesté, sont restitués de façon nuancée, toujours humaine. La visite officielle du Prince de Galles, le futur Edouard VIII, va précipiter certains événements, et il reviendra à Sam Wyndham de le protéger comme il le doit. Mais il gardera par devers lui ses réflexions sur les dérives des puissants qui n'hésitent pas à utiliser des armes chimiques redoutables, tout en préservant leur (royal) rejeton des affres de la guerre. Eh oui!

L'Histoire avec un grand H, une intrigue fouillée parsemée de traits d'humour discrets. Que demander de plus?

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Avec la permission de Gandhi

Un policier à Calcutta, une première pour moi. Au début on me présente les 2 inspecteurs, je ne suis pas convaincu, le premier un anglais britannique addic à la cocaine et son second, un indien qui n’approuve pas. Tout au long j’ai révisé mon jugement et embarqué dans ce polar qui se situe en 1921, avec des détails historiques sans être lourds, une description de Calcutta et les différentes ethnies, une enquête captivante et déroutante. Beaucoup aimé
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Avec la permission de Gandhi

1921, Calcutta. L'inde est en effervescence. D'une part les anglais se préparent à la venue du Prince de Galles et doivent garantir plaisir et sécurité. D'autre part, Gandhi, depuis un an a lancé sa grève pacifique et ce n'est pas simple car les abus britanniques à l'encontre des indiens ont mis le feu aux poudres. Au milieu de tout ça, Le capitaine Wyndham et le sergent Sat Banerjee doivent composer avec des meurtres particulièrement violents. Pour résoudre cette affaire, il leur faudra composer avec l'addiction à l'opium du capitaine, les conflits familiaux du sergent Banergee, les services secrets britanniques et les mouvements indépendantistes .

Un roman policier et historique qui nous plongent dans les évènements indiens d'une époque dont on parle peu et rappelle quelques évènements de la guerre de 14-18 que beaucoup se sont empressés d'oublier.

Abir Mukherjee sait dans ce roman apporter la passion et l'humour caustique propre aux britanniques. Un roman addictif et accessible à tout lecteur.
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Avec la permission de Gandhi

Une enquête doublement passionnante : d’abord parce que nous suivons la montée de la contestation pacifique indienne, ce qui déroute beaucoup les autorités ; d’autre part car j’ai découvert une expérience scientifique menée en Inde pendant la Première Guerre Mondiale.



Qui plus est, le sergent Wyndham s’enfonce un peu plus dans sa dépendance à la drogue, et son amie Alice s’éprend d’un américain.



Bref, j’ai adoré cette troisième enquête.



Quelques citations :



Je suis las de tout. Des faux-semblants et de la nécessité permanente de feindre la normalité devant les indigènes : ce besoin de conserver un air supérieur en toute circonstances, cette règle non écrite qui considère comme une indignité de partager ses faiblesses avec quelqu’un en raison de la couleur de sa peau, pour moi, c’est cela le véritable fardeau de l’homme blanc, et non une absurdité quelconque que cet imbécile de Kipling a pu écrire dans ses vers de mirliton. (p.157)



(Gandhi et Das) reconnaissent que finalement les Britanniques et les Indiens ne sont pas si différents et que le moyen de nous vaincre est de faire appel à nos bons sentiments, de nosu faire saisir l’incongruité morale de notre position en Inde. (p.168)



L’image que je retiendrai :



Celle du Prince de Galles qui ne s’intéresse pas aux Indiens mais préfère les courses.
Lien : https://alexmotamots.fr/avec..
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Avec la permission de Gandhi

De l’auteur indien-britannique à l’origine de deux romans policiers se déroulant dans l’Inde coloniale du début du XXème siècle :



L'attaque du Calcutta Darjeeling et sa suite, les Princes de Sambalbur.



Les aventures de l’inspecteur Wyndham, un flic écossais accro à l’opium, et de son binôme indien, le sergent Banerjee, titillé par son patriotisme et sa loyauté envers la police du Raj.



J’ai adoré ces deux livres. Si vous ne les avez pas lu, n’hésitez pas. Alors, du coup, je me suis jeté sur le troisième (et dernier ?) tome de la série. Et là, je ne sais pas quoi vous dire.



D’un côté, je fus heureux de retrouver nos deux joyeux lurons et l’ambiance coloniale d’une Calcutta au bord de la crise de nerf.

Mais…



Avant d’en dire plus, attardons-nous sur la thématique de ce troisième opus, « Avec la permission de Gandhi ». Nous sommes dans les années 20, le Mahatma a lancé son mouvement d’indépendance et doucement, les Indiens se réveillent. La lutte pour l’indépendance vient de débuter, sérieusement. La police britannique, qui ne croit pas une seule seconde à cette éventualité, doit faire face aux protestataires. Pacifiques, et c’est ça qui les énervent le plus. De leur côté, nos deux flics enquêtent sur la mort mystérieuse d’un chinois et d’une indienne. Deux meurtres liés à la rébellion qui prend forme ?



Soyons francs : j’ai bien aimé. Mais, je n’ai pas retrouvé la magie des deux premiers livres. Je ne saurais l’expliquer avec des mots, mais il manque qq chose. J’ai l’impression que l’auteur en avait marre de ses personnages et qu’il désirait passer à autre chose. Comme un roman de trop, une trilogie pour la forme, pour honorer les contrats et les attentes du lecteurs.



Alors, je vous dirais : lisez-le si vous avez lu et adorez les deux précédents romans. Mais si ne n’est pas le cas, passez votre chemin… et contentez-vous des deux premiers.



Et vous, vous en avez pensé quoi ?

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Avec la permission de Gandhi

Encore une belle découverte que ce roman noir situé en Inde et écrit par un auteur britannique d 'origine indienne. "Avec la permission de Ghandi" s' inscrit dans une série mettant en scène le capitaine Sam Wyndham, ancien inspecteur de Scotland Yard qui fait désormais partie de la police impériale, et le sergent Surrender-Not (Surendranath) Banerjee. Cette série débute en 1919 à Calcutta et ce volume se passe en 1921 à l époque des manifestations non violentes initiées par le Mahatma pour obtenir l indépendance de son pays .Sur fond de désobéissance civile, le capitaine Wyndhan devenu entre temps opiumman,va donc devoir enquêter sur des meurtres assez atroces et une fois le meurtrier démasqué tenter de le stopper dans sa folie criminelle. Je n" en dis pas plus mais l 'enquête est assez originale et se situe dans un contexte historique et culturel tres précis,extrêmement bien documenté et enrichissant pour le lecteur. De plus, l humour "so british "est bien présent et nous fait sourire plus d 'une fois . Je suis certaine de renouer très rapidement avec ces personnages en lisant les autres volumes de cette série !
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Avec la permission de Gandhi

Calcutta , 1921, immmersion totale, on s'y croierait : la moiteur, les moustiques, le froid la nuit, les couleurs, les odeurs, les bruits...

Le prince de Galles doit venir en visite officielle , et l'Inde qui bruisse de révoltes, qui a soif d'indépendance ... Comment peut-on lui épargner des manifestations qui ne manqueront pas de se dérouler ? Et pire ... Comment lui garder la vie sauve, éviter un attentat, faire que cette visite soit une totale réussite ?

Le capitaine Wyndham et son sergent Banerjee ( ce qui se rapproche le plus d'un ami), vont tout faire pour empêcher le pire... Mais au même moment, une autre affaire les occupe, des meurtres affreux, tous signés par le même homme.

A moins que le danger ne vienne de l'intérieur, à moins que le danger soit le capitaine Wyndham, en personne, cet ancien officier devenu accro à l'opium pour supporter ses blessures pendant la première guerre mondiale.

Comment concilier cette dépendance, avec son travail ?



Une fois encore, Abir Mukherjee nous transporte dans la moiteur de Calcutta, entre la grande histoire et la petite, celle des personnages. Troisième tome, tout aussi remarquable que ses prédécesseurs, tout aussi riche de détails, ultra documenté, brillant et pourtant ... je l'ai moins aimé que les autres. Peut-être parce qu'au niveau vie privée, on a fait le tour, on sait à quoi s'attendre, on y fait du "sur place" ?

Heureusement, à la fin, l'auteur offre une "sortie de route " à son capitaine, et l'on sait que dans le quatrième tome, on va forcemment avancer, que des choses vont bouger.

C'est un tome qui ravira les amateurs d'histoire, pour ceux qui aiment, en parallèle, suivre des personnages récurrents, cet aspect est moins develloppé que dans les deux premiers tomes, où l'on apprenait à connaître le capitaine Wyndham.

Vivement le quatrième ...
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Avec la permission de Gandhi

Toujours sous l’emprise de l’opium, le capitaine Sam Wyndham ne peut s’empêcher une visite nocturne dans une fumerie clandestine de Calcutta. Sauf qu’en fuyant une descente de la police des stupéfiants, le policier tombe littéralement sur le cadavre d’un homme assassiné. Le lendemain, il est appelé pour enquêter sur un meurtre avec le même mode opératoire. Problèmes, il n’est pas censé connaître l’existence du premier cadavre et en plus, celui-ci a disparu. Cela serait encore simple si les services secrets n’essayaient pas d’empêcher l’enquête. Pour corser le tout, la visite du prince de Galles est annoncée et les mouvements indépendantistes, sous la houlette d’un lieutenant de Gandhi, chercher à perturber la ville et son fonctionnement.



Troisième opus des enquêtes du capitaine Wyndham (et son assistant et ami Banerjee), ce roman se passe en décembre 1921, quelques jours avant Noël. Très attaché à la Couronne, le capitaine ne comprend pas la détermination de la lutte sans merci du Congrès (qui pénalise fortement la population indienne) mais constate les injustices et le mépris des britanniques envers les indiens. Et pourtant il doit apprendre à négocier avec les partisans de la lutte non-violente. Et ne parlons pas de Sat Banerjee, l’assistant fidèle, indien rejeté par sa famille et ses amis, et qui se retrouve constamment tiraillé entre les différentes communautés et points de vue, solitaire, intègre et loyal (sans doute le personnage le plus attachant de la série).



Abir Mukherjee retranscrit un monde disparu en évitant tout manichéisme. Montrant un empire colonial qui se fissure, une société indienne inégalitaire, un mouvement contestataire qui a encore un long chemin devant lui (ce qui laisse encore présager encore de nombreuses aventures de ce duo Wyndham/Banerjee !) et des femmes et des hommes entrainés par les soubresauts de l’histoire. Une réussite totale !
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Avec la permission de Gandhi

Depuis que nous avions pris le Calcutta-Darjeeling, on est devenu fan de l'écossais d'origine indienne Abir Mukherjee et on s'est donc avidement jeté sur sa dernière livraison d'opium au titre prometteur : Avec la permission de Gandhi, pressé de retrouver l'ambiance surannée des années 20, les intrigues policières à la Agatha Christie, ce contexte historique mal connu et l'humour moderne et insolent de l'auteur qui titille intelligemment le lecteur du XXI° siècle.

Nous voici donc à Calcutta au moment où l'Empire Britannique commence à vaciller et avec lui toute l'époque bénie des colonies : Gandhi mobilise les foules (et en Inde, les foules c'est pas peu dire) pour bouter l'envahisseur hors du sous-continent.

C'est le moment choisi par le prince de Galles, héritier du trône impérial, pour venir visiter le pays et remotiver les troupes restées fidèles à sa couronne : pas facile de maintenir l'ordre pour la police, l'anglais opiomane Sam Windham et son adjoint l'hindou brahmane Sat.

L'intrigue se déroule donc sur fond d'agitation non-violente des partisans de Gandhi mais elle met également en scène un épisode méconnu des débuts de la guerre chimique lorsque les britanniques "testaient" leurs variantes du gaz moutarde sur les tribus indigènes ...

Les essais britanniques de Rawalpindi existèrent bel et bien, mais un peu plus tard, dans les années 30.

Est-ce dû à l'habitude, l'usure (c'est le troisième épisode) ou à la présence de l'arrogant Prince Edward ? Mais on sent une certaine amertume désabusée dans les propos de l'auteur d'origine indienne.

Un polar à l'ironie mordante qui prend tout son sens lorsqu'on a déjà lu le récit des événements par Dominique Lapierre et son acolyte Larry Collins.

Pour celles et ceux qui aiment l'Inde.
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