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Critiques de Abir Mukherjee (329)
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Les Princes de Sambalpur

On retrouve dans ce deuxième épisode le capitaine Sam Wyndham, et son acolyte, le sergent Banerjee au royaume de Sambalpur. Ils ont été envoyés là-bas afin d’enquêter sur la mort du fils du Maharadjah dont ils ont été tous les deux témoins directs.



Si on n’est plus dans la tentaculaire ville de Calcutta décrite dans le premier roman, on est ici toujours en 1920, mais projeté dans le tout petit royaume de Sambalpur, fait d’or, de diamants, de traditions millénaires et de toutes les richesses et mythes auxquels on pense quand on évoque le royaume d’un Maharadjah. Et dès lors qu’on parle de faste et de richesse, les complots font forcément partie du cadre.



On en apprend encore un peu plus sur ce monde tellement éloigné de nous, sur la politique coloniale qui laissait croire aux riches indiens qu’on leur laissait la place pour s’exprimer alors qu’ils ne récoltaient que les miettes, sur les mœurs indiennes, les pratiques religieuses et rituelles. Le tout dans le cadre d’une enquête policière un peu rocambolesque et passionnante.



Comme dans le premier roman, on retrouve cette ambiance un peu surannée de l’Inde de 1920 qui fait vraiment tout le charme de cette histoire. L’humour est toujours bien présent, et on assiste à des rebondissements jusqu’à la toute fin du livre. C’est bien écrit, et la psychologie des personnages est assez fine. Wyndham et Banerjee ne sont pas des héros, tout n’est pas noir, et tout n’est pas blanc. C’est vraiment une chouette lecture, et je vais m’atteler sans tarder à la lecture de la suite de leurs aventures.
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Whaou !! 😍😍😍



j ai été à la rencontre de Abir Mukherjee au quai des polars pour le premier roman de sa série. Il m a parle du contexte du roman dans l Inde colonisé par les anglais dans la période post première guerre mondiale. Comme il était aussi dans la PAL de @curcuma.and.co, on se lançait en lecture commune dans cette aventure indienne.



Et que dire ? Ben que c est un coup de cœur ❤❤.



Un haut fonctionnaire s est fait assassiné à proximité d une maison close, et l on retrouve dans son corps un message menaçant les anglais. Parallèlement, un train s est fait attaquer par des bandits. Wyndham va se lancer dans ces deux enquêtes avec Banerjee, enquêtes sous tension avec les velléités d indépendance émergentes de l Inde de 1919.



Tout est de haute volée dans ce polar passionnant et dépaysant. Les personnages Wyndham et Banerjee sont très bien faits. Le premier anglais, est traumatisé par la guerre. Il vient en Inde en quête de sens à sa vie d après guerre. J ai adoré ses failles et ses doutes, et sa quête de justice. Banerjee est indien et policier et porte l espoir d'un futur pour son pays. La relation entre les deux est complexe à souhait en raison du mélange de domination et de respect ; et l évolution de ses liens est finement amenée.



L'intrigue est intelligemment amenée avec des évolutions crédibles, des adversaires tous dignes d interet et un final haletant.



Mais le gros kiff de ce roman est son contexte explosif. Les anglais sont en lutte pour garder la main sur ce pays, exploitant au maximum les ressources et sa population indienne. Le concept de domination morale pour expliquer l ascendant de quelques centaines de milliers d anglais face aux millions d indiens est glaçant, et nous renvoie aussi à notre propre histoire. Le fait que ce soit en periode post première guerre mondiale, est fascinant car l Inde est devenu un El Dorado pour les anglais, qui entendent bien conserver cette colonie envers et contre tout. Mais la révolte gronde.



Un polar moite, qui sent les épices et la poudre, et qui nous dépayse complètement.



Hâte de lire la suite 😍😍😍
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Le soleil rouge de l'Assam

Le moins passionnant tome de la série, que j'adore au demeurant, et n'en louperai donc aucun épisode.



L'on retrouve donc le capitaine Wyndham venu suivre une cure de désintoxication dans la province éloignée de l'Assam, son adduction à l'opium ayant atteint des sommets précédemment. Une mort équivoque, des personnages étranges, il n'en faut pas plus pour que l'enquêteur en lui se réveille.

L'on découvre aussi son passé de policier débutant au coeur de Londres dès 1905, ainsi que tous ses traumatismes l'ayant conduit à solliciter un poste en Inde anglaise, et qui ne sont pas seulement liés à la Grande Guerre.



Le roman mène donc en parallèle deux enquêtes du capitaine Wyndham, l'une actuelle en relation avec sa cure de désintoxication, l'autre, cicatrice toujours suppurante ancrée dans son passé.

Son second, le sergent indien Banerjee, n'a qu'un rôle très secondaire intervenant dans la toute dernière partie du livre.



La convergence des deux enquêtes est plutôt capillo-tractée, peu fluide, et fait donc à mon sens de cet épisode le tome le moins intéressant de la série pour l'instant.

Il est sauvé par sa plume et son humour très british, sa description historique mordante de l'Inde vassale à son corps défendant de l'Angleterre.



Fait marquant, le sergent Banerjee s'émancipe, ce qui augure d'un prochain épisode à l'intérêt décuplé, la série suivant les évolutions de ses personnages, et de l'Inde en filigrane.

Il est recommandé de lire en suivant les différents tomes de la série pour comprendre pleinement ces évolutions ainsi que celles des sociétés existantes composant l'entité indienne coloniale.
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Le soleil rouge de l'Assam

Bon policier. L'intrigue se déroule entre les deux guerres mondiales, d'une part dans les quartiers populaires de Londres où l'arrivée d'exilés juifs qui fuient le nazisme est mal perçue par une population déclassée socialement et ouvrière et d'autre part dans l'empire britannique aux Indes où la puissance coloniale essaie d'ignorer la montée des revendications nationalistes. Une même histoire qui prend ses racines à Londres et se termine dans l'Assam. L'intrigue est bien menée. Les contextes sociaux bien que très différents sont bien décrits. Auteur à suivre
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Les ombres de Bombay

Cinquième enquête du capitaine Sam Wyndham et du sergent Satyenda Banerjee dans l'Inde des années 20.



Abir Mukherjee s'est donné pour objectifs de retracer dans ses romans l'histoire de l'Inde jusqu'à son indépendance en 1947 à raison d'un livre par an. le premier de la série « L'attaque du Calcutta-Darjeeling » se déroulait en 1919, nous voici donc en 1923.



Banerjee est en très mauvaise posture.

Les tensions entre communautés religieuses menacent de dégénérer et le sergent se retrouve accusé du meurtre d'un homme de lettres hindou alors qu'il était en mission sur ordre de Lord Taggart. Obligé de fuir pour échapper à la police, il va devoir mener sa propre enquête pour espérer prouver son innocence. Sam, qui a toute confiance en son ami, va mener ses propres investigations de son côté.

Et le temps est compté pour eux, la situation menaçant à tout moment de devenir totalement incontrôlable voire explosive à Calcutta.



Le récit alterne donc entre Wyndham et Banerjee et je dois avouer que leurs échanges et discussions m'ont manqué en ce début de roman. Moins d'humour dans ce tome qui perd en vitalité. Peut-être est-ce dû à ces enquêtes séparées ou bien au caractère plus assagi de Wyndham désintoxiqué de son addiction à l'opium. C'était pourtant un des gros points forts des livres précédents, notamment grâce aux remarques un brin désabusées et sarcastiques de Wyndham.



Moins d'ironie donc, une enquête qui s'enlise un peu au départ, malgré tout j'apprécie toujours cette série. On finit par s'attacher à ce duo dont la relation évolue au fil des tomes. Les changements les plus intéressants sont certainement ceux de Banerjee toujours tiraillé entre son métier, sa famille et ses propres aspirations. Abir Mukherjee prend aussi le temps de nous immerger complètement dans cette période de l'histoire de l'Inde et cela donne force et authenticité au récit.



Une série qui fait partie de celles dont je guette les nouvelles sorties.
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Avec la permission de Gandhi

Aaprès l'attaque du Calcutta Darjeeling et le soleil rouge de l'Assam avec la permission de Gandhi est également captivant. Il faut surtout retenir cette montée en puissance de l'intrigue avec ces personnages principaux attachants.Le fond montre clairement comment dès les années 1920 et l'émergence de la stratégie non violente de Gandhi l'empire britannique commençait à ressentir l'impossibilité de gérer ce sous-continent qu'est l'Inde avec ses castes, ses 40 langues officielles et cette profonde tradition d' attachement religieux
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Première enquête de cette série de Wyndham et Banerjee. Un anglais fraichement débarqué en 1919 en Inde pour mener les enquêtes. Il est traumatisé par la première guerre mondiale et la mort de sa femme. Ce roman présente une enquête policière et un enquêteur intuitif épaulé par son adjoint hindoux. Il y a toute une analyse des relations attirance répulsion anglaises - indiennes. Le roman est dépaysant et agréable à lire.
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Les Princes de Sambalpur

Encore un superbe polar de A Mukherjee qui nous enmene cette fois à la cour des mahradjas dans les années 20. Tous les fantasmes, en fait tous mes fantasmes ...sont au rendez vous pour ce second opus des enquêtes du capitaine Wyndhan et de son fidele adjoint Sat: intrigues au palais,temples et prêtres inquiétants,dieux omniprésents et bien sûr splendeur,richesse,luxe et extravagances des princes indiens.Ce cocktail fonctionne bien voire très bien et nous embarque dans une enquête pleine de rebondissements.. Comme à chacun de ses livres.Mukherjee nous livre une description détaillée et documentée de l' univers choisi et en profite au passage pour témoigner de la place importante des femmes indiennes de 'l époque. La postface du roman nous le confirme d 'ailleurs.

Ami lecteur, je vous invite à prendre sans crainte un billet pour L'inde en compagnie des princes de Sambalpur et je vous garantis un passionnant voyage dans le temps et dans l' espace.!
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Tout d’abord quelques généralités

«L'attaque du Calcutta-Darjeeling» a été récompensé par le Prix du polar européen en 2020. Il semble excessif et tout à fait injustifié de le mettre sur pied d’égalité avec le «Romanzo criminale» de Giancarlo De Cataldo primé en 2006 et «L'Eau rouge» de Jurica Pavičić primé l’année suivante en 2021 parce que, la qualité est loin d’être la même au niveau du sujet et de l’écriture. Ensuite parce qu’on ne voit pas où est l’européanité du bouquin. Un auteur migrant indien, certes écossisé (mais l’Écosse donc la Grande Bretagne sont-ils européens? Çà se discute!) et un sujet exotique : il est vrai que ce prix a aussi récompensé «La Tristesse du samouraï» en 2012 c’est tout dire!

Un livre attirant par son titre: «une attaque» on sent l’action, «Calcutta-Darjeeling» en 1919 on sent l’exotisme, le train antique et surchargé. Le mot lui-même «Darjeeling» est un mot élégant il n’y a pas plus joli, qui évoque le Bengale, ses lanciers et ses tigres et aussi le thé «so british» mais bien «made in India». Le nom de l’écrivain fleure bon l’Inde bien que l’auteur soit né sous les frimas de Écosse et donc on se demande si il y a mis les pieds, en Inde, pour concocter son polar.

Vraisemblablement il a travaillé sur documents et ça se sent pour les poncifs relevés, poncifs mâtinés de repentance anticolonialisme, poncifs nationalistes parfois de mauvais goûts, il voit l’Inde en écossais.

Un zeste d’opium, un zeste de mépris colonial envers l’autochtone, un zeste humanisme anticolonial de Wyndham un officier éclairé et un second basané, indigène mais prometteur, un zeste de brutalité, de menterie, de fourberie et d’opacité orientale, un meurtre très con, une attaque postale encore plus con dont on se désintéresse rapidement pour se concentrer sur la jolie «européenne domiciliée», bâtarde anglaise ou/et indienne mais qui n’est ni anglaise, ni indienne donc dans une position sociale affreuse qui intéresse de brave Wyndham, veuf c’est à dire aux gamètes encore actives. Est-ce faisable? Hum! Hum! «Chercher la femme» comme dirait San Antonio.

Un zeste d’analyse géopolitique, de philosophie des peuples, des analogies entre Irlandais et Indiens autochtones colonisés

Bref l’enquête piétine mais n’est pas Holmes, Poirot ou miss Marple qui veut et puis quand on est en manque, on fait se qu’on peut mais Wyndham aime l’ouvrage bien faite. Voilà tout

Le titre anglais est «A Rising Man» si on le traduit par «un homme prometteur» on se demande bien pourquoi un tel titre mais il est clair que pour les opus suivants il va y avoir des déceptions.

Bof!
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Les ombres de Bombay

J'attends avec impatience la sortie, annuelle, d'un volume des enquêtes de Wyndham et Banerjee, en Inde dans les années 1920 ! le capitaine Wyndham est britannique, le sergent Banerjee est indien dans un pays multiculturel au bord de l'explosion, Gandhi est emprisonné.



Un lettré hindou est assassiné dans le quartier musulman et Banerjee, missionné en secret par le chef de la police pour suivre un leader du parti musulman capable de fomenter des troubles, est soupçonné de cet assassinat. Un attentat rate de peu le chef de la police que Banerjee rejoignait pour prouver son innocence. Chose qu'il va devoir faire lui-même et fuit pour ne pas finir dans les geôles anglaises !



Un tome très différent des précédents non seulement par son contenu où les deux policiers se retrouvent en marge de la légalité mais aussi dans la forme du roman où les chapitres alternent entre Sam Wyndham et Satyendra Barnejee que nous suivons dans leurs péripéties, séparés le plus souvent.



Ici il n'y a pas de grands événements politiques mais nous entrons dans leur peau et leur tête, avec des souvenirs qu'ils évoquent pour eux-mêmes, leurs pensées de l'instant présent et leurs sentiments. C'est tome beaucoup qui rentre dans l'intimité des personnages tout en donnant une prédominance à Banerjee qui brave tous les dangers.



La fin promet une suite où il sera intéressant de voir les réactions et le comportement des deux amis. Impossible d'en dire plus, il faut laisser la surprise à chaque lecteur !



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Le soleil rouge de l'Assam

Le soleil rouge de l'Assam d'Abir Mukherjee ( Liana Levi - 480 Pages)



Je découvre cet écrivain.



Je viens de passer des heures à Londres et aux Indes en 1905 et en 1922.



D'un chapitre à l'autre je sautais de Londres à l'Assam.



Le Capitaine Wyndham part dans un ashram se désintoxiquer de son addiction à l'opium.



Un personnage de son passé réapparait et il se souvient d'une sombre affaire de meurtres où un innocent fut condamné.



L'auteur de famille d'immigrés indiens, nous fait ressentir durant ce roman les méfaits du racisme.



Il décrit les quartiers populaires de Londres en 1905 où de nombreux juifs fuyants la Russie se sont installés.



Le jeune policier de l'époque va se confronter à une enquête sur la mort d'une jeune femme.



Sam Wyndham a fréquenté Bessie et il a rompu.



Maintenant il se retrouve à rechercher son assassin.



Bien des années après aux Indes un inquiétant personnage surgit.



Vous allez subir la cure de désintoxication avec Sam et rencontrer aussi la belle Emily Carter, l'épouse de l'homme le plus puissant et riche de la région.



Un écrivain à suivre.



Mireine



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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Imaginez Hastings promu. Britannique jusque dans son ressentiment envers l’Empire, tombant facilement sous le charme des demoiselles effrontées, il se lance avec bonne volonté sur des pistes trop balisées pour être honnêtes. S’il finit par découvrir la vérité, c’est que, débarrassé du petit Belge à moustache qui lui rabotait les neurones à grand renfort de piques assassines, il a gardé de son ancien mentor l’essentiel : l’art d’assembler des faits anodins pour confondre le coupable - et cela, malgré son addiction à la morphine (l’auteur ne manquant pas d’adjoindre à son hommage holmesien l’évocation des guerres de l’opium entre la Chine et l’empire britannique, grâce auxquelles la reine Victoria peut être considérée comme la pire trafiquante de tous les temps) et l’importance de s’adjoindre un souffre-douleur. Lequel lui est supérieur en tout (y compris sur le plan financier) mais que sa couleur de peau contraint à l’humilité.

On trouvera donc dans ce délicieux ethno-polar tout ce qu’on est raisonnablement en droit d’attendre d’un tel ouvrage : de l’action, une enquête ponctuée de rebondissements, de la romance, et une analyse des relations compliquées entre l’Inde et l’Angleterre. Mais l’intérêt majeur est bien entendu dans son supplément d’âme, à savoir cet humour pince-sans-rire que le monde entier envie à Albion au point d’en oublier sa perfidie.

« ENTRÉE INTERDITE AUX CHIENS ET AUX INDIENS

Banerjee remarque ma désapprobation.

« Ne vous inquiétez pas, monsieur, dit-il. Nous savons où est notre place. En outre, les Britanniques ont réalisé en un siècle et demi des choses que notre civilisation n’a pas atteintes en plus de quatre mille ans.

– Absolument », renchérit Digby.

Je demande des exemples. 

Banerjee a un mince sourire. « Eh bien, nous n’avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens.  »

Il faut dire que l’auteur de ce roman s’appelle Abir Mukherjee. Il n’y a pas que le capitaine Hastings qui prenne sa revanche.
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

« Cet homme va être pendu pour des crimes dont je ne suis pas intimement convaincu qu’il soit coupable. Avant de venir en Inde, je n’aurais jamais imaginé une chose pareille. Et à présent c’est exactement ce que je me propose de faire. Et pourquoi ? Parce qu’il est plus facile de le condamner que de prouver son innocence. Parce que cela contribuerait à affermir ma réputation dans un nouveau poste. Parce que la vie d’un Indien a moins de valeur que celle d’un Anglais.”



@radiomukhers nous offre un polar historique post-première Guerre Mondiale se déroulant en Inde, à l’époque sous l’emprise Britannique, où le capitaine Sam Wyndham, fraîchement arrivé à Calcutta, se voit confier l’enquête du meurtre d’un fonctionnaire public.



En 455 pages, j’ai voyagé sans bouger de mon canapé grâce aux descriptions extrêmement précises des lieux, des ambiances, des odeurs de ce pays où je n’ai encore jamais mis les pieds.



En plus de voyager, ce sont les prémices de la révolution indienne que j’ai découvert à travers ce récit qui mêle habilement enquête policière et idéologies politiques. C’est instructif et passionnant grâce à une plume juste, teintée d’humour quand il le faut, et moderne (j’ai parfois oublié que j’étais en 1919).



Ce récit est le premier d’une quadrilogie (à ce jour) et je me réjouis de découvrir le prochain tome !
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Rescapé des tranchées, le capitaine Wyndham débarque dans la police de Calcutta. Y a-t-il un lien ente l'assassinat d'un haut responsable et l'attaque d'un train où rien ne semble avoir été dérobé?



Abir Mukherjee nous peint une image complexe et réaliste du Bengale, les sahib anglais au pouvoir et à la tête du commerce, les indiens soumis, les méchants militaires, Annie, la jolie secrétaire au sang mêlé, les indépendantistes gentils parce que non violents et les autres.



Une histoire sans doute bien étoffée, rien à reprocher à l'écriture, de bonnes réparties, mais ce n'est pas trop mon genre et je n'ai pas accroché.

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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec L'Attaque du Calcutta-Darjeeling ?

"C'est 100% la faute de Shelbylit si j'ai eu envie de lire se livre. Elle n'a cessé d'en vanter les mérites et comme l'Inde est un pays qui m'intrigue beaucoup et que l'auteur sera présent aux Quais du Polar, il est possible que je n'ai pas beaucoup tenté de résister."



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Le Capitaine Wyndham n'est pas en Inde depuis deux semaines qu'on lui confie déjà un meurtre sous haute-tension, celui d'un blanc influent dans une ruelle sordide..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Dès les premières pages, j'ai aimé l'humour de l'auteur et de son inspecteur et la plongée immersive dans l'Inde de 1919. Ce sont deux éléments qui ne se sont jamais démentis jusqu'à la dernière ligne. L'ambiance est tellement prenante que j'y repensais régulièrement dans la journée. J'adore ce genre de livre, qui vous fait véritablement voyager. J'ai aussi apprécié ma rencontre avec le Capitaine Wyndham, l'anglais tout juste débarqué à Calcutta, et son sergent indien, Sat Banerjee. J'étais surtout reconnaissante d'être en présence d'un personnage curieux, intelligent et prêt à se remettre en question. Ce livre est d'ailleurs la preuve que l'on peut écrire un roman noir qui se déroule au siècle dernier sans être ni raciste, ni sexiste et tout en restant réaliste bien sûr... Certains devraient vraiment en prendre de la graine. Pour ce qui est de l'enquête, j'ai un peu regretté que les coupables soient si évidents, même si je n'avais pas du tout deviné leurs motivations et on sent également que nous sommes dans le premier tome d'une série, avec des éléments qui permettent d'installer l'intrigue sur le long terme."



Et comment cela s'est-il fini ?

"Il y a tout ce qu'il faut pour nous donner envie de lire la suite au plus vite et je pense sincèrement que c'est le genre de série que je risque d'aimer de plus en plus à chaque lecture."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Les ombres de Bombay

Pauvre Satyendra Banerjee, cette mission privée, commandée en secret de toute la hiérarchie policière par Lord Taggard, le chef de la police, ce n'était pas une bonne idée de l'accepter.

Ce qui ne devait être que la simple filature, deux jours durant, du chef de file de l'Union de l'Islam, un homme politique charismatique capable de déstabiliser l'équilibre intérieure déjà fragile du pays, devient une affaire qui va provoquer des émeutes dans tout Calcutta.

Pauvre Satyen, te voilà accusé d'un meutre et même d'un attentat, tu risques la potence, rien que ça.

Tu ne peux vraiment compter que sur toi pour faire éclater la vérité. Sur toi mais aussi sur ce cher Sam Wyndham, ton supérieur et colocataire préféré.

Mais au fait, à qui profite une bonne guerre de religion dans ce pays ?

Quel plaisir de retrouver une nouvelle fois le duo de flics de notre série historique et policière préférée.Un bon flic anglais revenu des tranchées et d'une addiction à l'opium, c'est à dire revenu de tout et un jeune indien diplômé de Cambridge toujours à se demander si être un bon flic ne fait pas de lui un traître à son pays.

Gandhi en prison, un mouvement indépendantiste qui prend de l'ampleur, des tensions inter-religieuses à leurs combles et des britanniques qui dansent sur le volcan, certains de leur légitimité et de leur pouvoir.

Si l'intrigue policière très britih et palpitante est classique, les courses poursuites dépaysantes de Bombay à Calcutta et l'ironie des dialogues rendent la lecture vraiment divertissante et, comme toujours chez Abir Mukherjee, le fond politique et historique est parfaitement captivant.

Des polars drôles et passionnants qui nous instruisent, Abir Mukherjee, un auteur incontournable, forcément incontournable
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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L'attaque du Calcutta-Darjeeling

Je reviens avec plaisir à Calcutta dans les années 20 retrouvé l' inspecteur Wyndham fraîchement débarqué de Grande Bretagne après la première guerre et son veuvage précoce. Découverte dans " avec la permission de Ghandhi",quatrième tome des enquêtes de notre héros,l 'œuvre d' A .Murharjee est foisonnante,captivante et dépaysante.Il fait œuvre d 'historien en situant toujours ces intrigues à des moments historiques très précis,s' appuie sur une connaissance très fine de l 'Inde et particulièrement les relations entre indiens et colons britanniques ...certains de leur supériorité morale!,et enfin n' hésite pas à lancer quelques traits d humour très british ou plutôt écossais dont il est originaire.

Donc même enchantement pour ce premier opus de la série qui mène notre enquêteur Wyndham et son adjoint indien Barnerjee,personnage savoureux et attachant, sur les traces du meurtrier d' un homme blanc haut placé auprès du vice gouverneur anglais du Bengale. La -dessus se greffe l 'attaque d 'un train postal - l' express Calcutta-Dargeeling-et le vol de sa précieuse marchandise qui pourrait aller alimenter la caisse des mouvements indépendantistes ....qui sait....

L 'enquête se situe au moment des lois Rowlatt qui ont donné tout pouvoir à la police et permis notamment le massacre d' une foule pacifiste à Amristar en 1919. Ghandi est par ailleurs déjà présent et la non violence commence à influencer l' attitude de ces compatriotes envers les occupants britanniques.

Ce roman est passionnant de bout en bout tant par son côté historique, sociologique et politique que tout simplement pour son enquête policière.

A lire absolument.
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Les ombres de Bombay

La série a des adeptes. J'ai lu les livres précédents sans déplaisir. Pas de quoi crier au génie mais des polars agréables. Mais "Les ombres de Bombay" est un livre décevant. Écrit (et traduit ?) de manière scolaire, bourré de clichés et de répétitions, peu cohérent et vraisemblable. C'est un livre de tâcheron et finalement un pensum que l'on a envie de réécrire tant il est médiocre.
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Les ombres de Bombay

Ce cinquième tome des aventures du capitaine Wyndham et du sergent Banerjee confirme le talent et le sens de l'intrigue de Mukherjee.

C'est une lecture dépaysante qui tient en haleine tout au long du roman,même si certains rebondissement semblent peu crédibles.

A lire, même si ce livre n'est pas le meilleur des aventures du capitaine Wyndham.
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Le soleil rouge de l'Assam

Le quatrième volume des enquêtes de Sam Wyndham et son adjoint Banerjee se démarque des précédents par sa forme, qui alterne deux périodes et deux lieux, 1905 à Londres, avec le meurtre d’une jeune femme que Sam connaissait bien, et 1922, où il soigne sa dépendance à l’opium dans un ashram dans la région verdoyante de l’Assam. Des thèmes comme la montée du nationalisme indien, et le racisme, donnent beaucoup d’intérêt au roman, et le style de l’auteur entre toujours pour une bonne part dans le plaisir de lecture, ses comparaisons et formules humoristiques ne manquant pas d’alléger l’atmosphère.

Bien qu’un peu moins convaincant, au départ, que les trois premiers, peut-être à cause de l’alternance passé/présent, ou des personnages, le roman rebondit aux trois-quarts du texte. Un événement inattendu lui donne alors un nouvel élan. D’ailleurs, je conseille de ne pas lire des critiques trop détaillées qui en font part… Un bon roman, finalement !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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