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3.76/5 (sur 34 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Diplômé de sciences sociales cliniques à l'Université de Chicago, Adam Levin a également obtenu un diplôme de création littéraire à l'Université de Syracuse. Avec des débuts dans Tin House, McSweeney’s, et Esquire, il s'est lancé dans l'écriture de son roman "Les instructions" qui a reçu le Tin House/Summer Literary Seminars Fiction Contest en 2003 et le Prix Joyce Carol Oates Fiction en 2004. Il vit aujourd'hui à Chicago où il enseigne l'écriture au Columbia College et à l'Ecole du Art Institute.

Source : Babelio
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Étant donné qu’elle provient de la culture pop, je ne suis pas certain que la phrase « entendre la matrice » ne sera pas bientôt trop anachronique pour être comprise des futurs lecteurs, mais comme elle décrit précisément ce que je veux dire, je ne suis pas non plus assez certain du contraire (évidemment) pour ne pas employer la phrase « entendre la matrice » ici, et donc, dans un esprit de compromis, j’ai décidé d’ajouter cette note en bas de page.
Matrix – un chef-d’œuvre de cinéma d’action de science-fiction paranoïaque dopée aux effets spéciaux des sœurs Wachowski, sorti en 1999 – relate l’histoire de Neo, un talentueux câlinoculteur / designer amateur de formules (joué par Benedict Cumberbatch), qui a un don très spécial : il peut entendre et – quand le film avance et que Morpheus (joué par Edward James Olmos) le prend sous son aile – perturber « la matrice » des communications entre Curios, qui dans le film ne sont pas d’adorables petits robots comme le pense le reste du monde (et le public du film, bien sûr), mais plutôt des éléments constituants, pareils à des drones autonomes, d’un système de vie artificiel de grande ampleur semblable à une ruche (« Ce ne sont que des fourmis améliorées ! » s’exclame Morpheus juste avant qu’un petit escadron de sublimes Curios à la beauté quasi surnaturelle le force, à cause de leur adorabilité irrésistible, à surcharger par la bouche sur une dizaine d’entre eux, très vite, jusqu’à ce qu’il s’étouffe et meure). Le but de ce système artificiel pareil à une ruche, comme Neo finit par le découvrir (en écoutant la matrice) est de continuer à séduire (et donc à réduire en esclavage) les êtres humains pour qu’ils les aident à se reproduire et à se nourrir, jusqu’au moment où un savant humain créera une formule permettant au système artificiel de muter en une entité complètement autonome (c’est-à-dire « non parasitaire »), et alors les Curios, étant adorés de tous les animaux non félins, régneront sur le monde après avoir massacré les chats.
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Arrivé au bord du revêtement SafeSurf de l’aire de jeux, je me mis à courir. Je sautai par-dessus le tape-cul et la moto-jouet montée sur ressort, puis grimpai la rampe métallique du toboggan et m’assis au sommet. En dix courtes respirations, l’air frais et mes pulsations cardiaques accélérées transformèrent mon ennui en désespoir. J’espérais qu’un lapin enragé me morde, qu’une secte satanique me kidnappe, qu’une corne pousse au centre de mon front. Je n’étais plus publié et personne ne m’aimait. J’étais seul et isolé et sans importance. Un insignifiant sans but, un inutile. Moins qu’une rayure sur un pare-brise couvert de fiente.
Le toboggan s’adressa à moi.
⎢⎢ J’ai mal, dit-il. Mes boulons me démangent. J’ai l’impression qu’ils commencent à s’oxyder, j’ai peur. ⎢
Adossé au pont en rondins et en tuyaux d’un jeu en forme de navire de guerre de la guerre du Vietnam, le toboggan était une planche d’acier argenté totalement plate d’un mètre cinquante de large. Parce qu’il n’avait pas de barrières latérales, les parents angoissés du quartier, craignant des chutes prématurées, empêchaient les plus petits de le dévaler. Ma mère et mon père ayant fait partie de ces parents, j’avais dû attendre mes 8 ans pour que l’interdit soit levé, et alors je glissais sur le toboggan tous les jours jusqu’aux premières tempêtes de l’hiver, avec l’impression de vivre dangereusement – la pente était raide, rapide, encore plus qu’elle n’en donnait l’impression -, et il m’arrivait encore de le faire plusieurs fois par an, quand j’étais en proie à d’irrépressibles accès de nostalgie. Mais nous n’avions jamais discuté.
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"Alors que nous marchions, je fixai l'objectif d'Ori en lançant le Regard de la Fin et dit :

Ecoute, ô Israël, écoute-nous, je suis Gurion ben-Judah Maccabee et j'ai une armée. Aujourd'hui est un nouveau jour férié, une nouvelle fête sainte. Nous lui trouverons un nom plus tard. J'ai fait des prisonniers, en majorité des enfants. En signe de bonne volonté, et en l'honneur de ce nouveau jour saint, j'en ai déjà relâché certains par la porte de derrière. Les autres prisonniers sont en sécurité, à l'abri, mais nous avons des guetteurs à chaque entrée et Adonaï est de notre côté, donc n'approchez pas à moins de cinquante mètres de l'école (...). Ma première demande est le dernier grand Juif. Je veux avoir Philip Roth au téléphone. J'appellerai la police dans une demi-heure. Arrangez-vous pour -pouvoir me passer Philip Roth. Am Israël Hayi, bon vent. Coupe maintenant, Ori.

Ori éteignit la caméra.

"Tu avais l'air complètement fou", me -murmura June.

Mais est-ce que j'avais l'air sincère ?

"Oui, c'est justement pour ça que tu avais l'air fou.""


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On ne déteste pas son père, on l'écoute. Alors écoute ton père. Il y a ta douleur et il y a ta souffrance. Tu ne peux pas faire grand chose à ta douleur, mais ta souffrance - tu peux la contrôler.Ce truc débile que tu viens de faire, ça ne va pas te tuer. Dans une semaine, tu te rappelleras à peine que c'est arrivé. La douleur t'a surpris. La douleur que tu as provoqué toi même. Tu as peur de la douleur, alors tu t'en détournes. C'est ce qui empire les choses. Affronte la.
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Dans la salle de bains, je me suis penché sur les toilettes pour viser, histoire de ne pas salir le siège ou l’abattant. J’en ai mis un peu sur l’abattant, beaucoup sur le siège. Des gouttelettes ont atterri sur le carrelage et sur le côté de la baignoire. J’ai nettoyé avec du papier avant de retourner dans ma chambre attendre que la sensation de pincement dans mes reins s’évanouisse.
Là, j’ai entendu mon cure faire du bruit dans son CoussiNid. La chasse d’eau avait dû le réveiller. J’ai soulevé le capot du nid et trouvé le cure assis à côté de sa déjection arrière.
« Bonjour, Blank. »
Il a joué au sourd. J’ai répété mon salut et il s’est allongé sur le ventre en fermant les yeux. (…)
Quand je suis revenu dans la chambre, Blank faisait toujours semblant de dormir.
« Blank. »
Rien.
Je refusais de perdre une guerre des nerfs avec un Curio. J’avais un panier de basket monté sur une porte de placard et, après avoir retrouvé le ballon gonflable qui allait avec, j’ai commencé à faire des lancers debout au pied du lit. En moins d’une minute, Blank est sorti du nid, monté sur la table de chevet à côté de mon oreiller et, comme je continuais à l’ignorer, a sauté sur l’édredon avant de venir tout près de mes pieds.
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"Ferme ton clapet d'tronche de cake, tarlouze" était entré dans le langage courant de notre école, mais qu'il était indubitablement estampillé Jonboat et qu'il avait ainsi toute liberté de le modifier. J'ai entendu diversesnvariations qui allaient de la version grand public à celle des adultes. "Va graisser ton égout à friture, bouffeur de burger", Fourre toi le trou qui pue gros cul" "Essuie toi l'avaloir à foutre, sac à viande".
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NOUS DOMMAGE NOUS
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Et vivre n'est pas fonctionner. C'est évident.
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