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Critiques de Adrian Tomine (50)
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Blonde platine

Adrian Tomine exploite les mêmes créneaux que ses confrères et concitoyens que sont Charles Burns et Daniel Clowes : l'adolescence/l'âge adulte désenchanté, le mal-être et la non acceptation de soi. Toutes fois, si Clowes et Burns excellent à cet exercice, je dois avouer que j'ai été moins sensible à la prose de Tomine.

Ce tome narre les tranches de vies de quatre personnages qui se caractérisent par des difficultés de communication et un manque de confiance en soi pathologique. le problème, c'est que les personnages sont tellement pathétiques qu'ils ne sont absolument pas attachants et il m'a peu importé que leurs histoires se terminent bien ou pas...ce que l'on ne sait d'ailleurs finalement jamais étant donné que les récits s'achèvent sans conclusions.

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Les Intrus

Pourquoi j'aime Tomine

Tout d'abord parce que j'aime ses livres, c'est tout simple, mais c'est tout ce qui compte après tout.



J'aime ses gentils looser, inoffensifs mais limite barbants, tellement, qu'on aimerait les secouer de temps en temps. J'aime comment ces cas sociaux de la relation tentent de sortir à un moment où un autre de leur condition, pas toujours de la façon la plus judicieuse qui soit.



Mais ce que j'aime surtout, c'est la façon dont Tomine les traite, sans jugement aucun, de façon quasi attendrissante, installant un climat de "la vie qui passe" qui m'a totalement séduit.



Enfin je l'adore parce qu'il m'a fait découvrir d'autres auteurs via ses influences, ses modèles : Jaime Hernandez ou Daniel Clowes côté US, Tatsumi côté Japon. Puis m'intéresser à ces derniers m'a encore fait découvrir d'autres auteurs et œuvres, etc.



La lecture des Intrus a été ma première. J'avais alors été marqué par la qualité des dialogues et la finesse du dessin. Mais encore plus par les sensations de lecture, sensations qui sont restées au fil des lectures de Tomine.



Pour la petite anecdote, j'avais beaucoup aimé le film Les Olympiades d'Audiard (qui reprend des nouvelles de Tomine). Mais je ne connaissais alors pas du tout Tomine, c'est en lisant plus tard Blonde Platine que les connexions se sont faites, ce qui m'a donné une autre pespective sur ce film.



Pour finir, demain sort aux US le film Shortcomings reprenant le livre éponyme (titré Loin d'être parfait en FR), à voir s'il sortira en France et quand !

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Les Intrus

La série noire continue et se termine fort heureusement avant de connaître l'agonie...



Je n'arrive décidément pas à aimer cet auteur Andrian Tomine pourtant adulé qui propose des univers qui me paraissent assez stériles. Il y a de la vacuité dans les dialogues et dans les situations présentées. Le mal être contemporain est pourtant exploré sous toutes ses formes.



Le dessin présenté sur un petit format n'est décidément pas adapté car certaines petites pages contiennent 20 cases. Le style graphique est plutôt froid et les personnages peu expressifs ce qui laisse peu de place à l'émotion ou à tout autre sentiment d'ailleurs. C'est franchement ennuyeux à lire. Encore une fois, cela n'engage que moi.



Cependant, les inconditionnels de l'auteur pourront se laisser tenter par cette œuvre mélancolique stylée, les autres peuvent aisément laisser tomber. Moi, je passe encore mon tour.
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Loin d'être parfait

D'Adrian Tomine, j'avais lu il y a quelque temps "Les Intrus", un album de courts récits quelque peu existentiels en bande dessinée, que j'avais plutôt aimé. Ici, l'ambition semble moindre. On suit les pérégrinations d'un jeune homme nippo-américain, directeur de cinéma sur la côte Ouest des Etats-Unis, partagé entre son attachement (routinier ?) pour sa copine qui partage ses origines, son attraction pour les filles blanches, son goût de l'outrance partagé avec une amie étudiante attardée et lesbienne. C'est un marivaudage sans réelle passion, et donc sans grand intérêt, auquel se mêle une réflexion sur le melting-pot, sans doute plus intéressante pour un public américain que français. Pas nul, mais dispensable.
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La Solitude du marathonien de la bande dess..

Attirée par cette bande dessinée présentée comme un carnet de croquis (signet en tissu, pages quadrillées, cachet d’appartenance au début…), j’ai assez vite déchanté. On découvre ici l’autobiographie dessinée de Tomine; de son enfance et ses premiers couacs dans la vie sociale à l’âge adulte avec mariage et progéniture.



Peut-être y a-t-il eu incompatibilité d’humeur mais j’ai été exaspérée par le personnage dès qu’il entre dans l’âge adulte. Lire des prises de tête autocentrées pendant autant de pages ne m’a ni distrait ni amusée. J’ai même failli abandonner en cours de route.



Pas ma tasse de thé.
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Scène d'un mariage imminent

Bande dessinée avec des sainettes sur le mariage d'Adrian Tomine avec sa femme.

Au menu le stress des préparatifs, la recherche du dj et autres.

Recueil dispensable car très auto-centré et assez vide.

Pour ma part je suis plus touché par ses premières histoires sur l'adolesecnce ou les relations amoureuses, sur les marges que par ses dernières prioductions plus proches de l'auto-fiction.
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Loin d'être parfait

Loin d'être parfait certes mais j ai beaucoup aimé cette histoire dont le thème central est l'identité, où la quête d' identité. Cette histoire avait pourtant tout pour me rebuter : milieux branchés, "cultureux", urbains...mais en fait, justement "Loin d'être parfait" m'a fait découvrir des milieux, des codes (codes asiatiques, codes LGBT...) que je ne connais pas ou peu...avec comme fil rouge une histoire d'amour qui s 'étiole au fur est à mesure que la distance géographique demeure... question graphique : une ligne claire noir et blanc stricte et terriblement efficace, épurée.. à la japonaise.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Insomnie et autres histoires

Adrian Tomine assure une belle prestation en noir et blanc qui se veut en totale communion avec la thématique ambiante. […] Un recueil sombre que les amateurs d’Adrian Tomine sauront apprécier à sa juste valeur artistique.




Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Insomnie et autres histoires

Delcourt a la bonne idée de rééditer des albums d’Adrian Tomine, star du comic indé us dont « Les intrus » vient d’être adapté au cinéma par Audiard (les Olympiades).



Ces 2 albums sont des recueils d’histoires courtes (4 dans Blonde platine) voire très courtes (16 dans Insomnies). Dans ces histoires, des hommes, des femmes, plus ou moins jeunes, à des moments de leur vie parfois banals … parfois des moments de bascule, des instants où des failles apparaissent dans leur quotidien… des rencontres qu’on fait ou qu’on évite, des non-dits, des regrets…



Ici on est dans le réalisme désenchanté de l’Amérique observé par l’œil aiguisé d’Adrian Tomine. Il y a peut-être aussi beaucoup de lui dans ces anonymes, dans ces situations quotidiennes qui rappelleront des moments de vie à chacun d’entre nous. Malaise, maladresse, doutes, qui n’a pas vécu ça un jour ?



Le dessin noir et blanc est sobre et réaliste, il met à nu les situations et les personnages avec précision et finesse. C’est parfois étrange, on se sent observateur privilégié ou voyeur compulsif… J’ai préféré « Blonde Platine » qui prend davantage le temps de développer les récits et le regard posé sur les personnages.



Au final, ces 2 rééditions sont idéales pour découvrir le travail particulier d’Adrian Tomine. A compléter avec « la solitude du marathonien de la bande dessinée », son carnet paru chez Cornelius.

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Blonde platine

Delcourt a la bonne idée de rééditer des albums d’Adrian Tomine, star du comic indé us dont « Les intrus » vient d’être adapté au cinéma par Audiard (les Olympiades).



Ces 2 albums sont des recueils d’histoires courtes (4 dans Blonde platine) voire très courtes (16 dans Insomnies). Dans ces histoires, des hommes, des femmes, plus ou moins jeunes, à des moments de leur vie parfois banals … parfois des moments de bascule, des instants où des failles apparaissent dans leur quotidien… des rencontres qu’on fait ou qu’on évite, des non-dits, des regrets…



Ici on est dans le réalisme désenchanté de l’Amérique observé par l’œil aiguisé d’Adrian Tomine. Il y a peut-être aussi beaucoup de lui dans ces anonymes, dans ces situations quotidiennes qui rappelleront des moments de vie à chacun d’entre nous. Malaise, maladresse, doutes, qui n’a pas vécu ça un jour ?



Le dessin noir et blanc est sobre et réaliste, il met à nu les situations et les personnages avec précision et finesse. C’est parfois étrange, on se sent observateur privilégié ou voyeur compulsif… J’ai préféré « Blonde Platine » qui prend davantage le temps de développer les récits et le regard posé sur les personnages.



Au final, ces 2 rééditions sont idéales pour découvrir le travail particulier d’Adrian Tomine. A compléter avec « la solitude du marathonien de la bande dessinée », son carnet paru chez Cornelius.

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La Solitude du marathonien de la bande dess..

Mal-être, malaise et maladresse d'un individu ordinaire

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Ce tome contient une suite de scénettes de nature autobiographique. Sa première édition date de 2020, dans un format original : à l'identique d'un carnet de note, avec une couverture toilée. C'est l'œuvre d'Adrian Tomine, pour les histoires et les dessins.



À Fresno en 1982, le jeune Adrian Tomine, 8 ans, se tient devant la classe avec la maîtresse dans son dos et il se présente. Elle lui demande de parler de ses hobbies. Il répond qu'il dessine des bandes dessinées, et qu'il en collectionne. Elle lui demande ce qu'il veut devenir quand il sera grand. Réponse : un bédéiste célèbre, ce qui suscite quelques rires dans la classe. Elle lui demande : célèbre comme Walt Disney ? Et lui répond : non comme John Romita. Sentant la question venir, il se lance dans une présentation de qui est cet artiste qui a dessiné le plus Spider-Man, après que Steve Ditko soit parti. La maîtresse l'interrompt alors que les rires ont repris. Adrian se redresse et les traite d'idiots stupides. La maitresse calme tout le monde, mais le garçon paye cher sa hardiesse lors des récréations suivantes, subissant des humiliations chaque jour. Puis un midi, un autre garçon de sa classe vient s'assoir à côté de lui pendant le repas et lui demande s'il lit des comics. Adrian se lance dans une liste des différentes séries qu'il suit, toutes des Marvel, et il finit par interrompre en demandant à son interlocuteur si ce ne serait pas la maîtresse qui lui aurait demandé de lui adresser la parole.



San Diego, en 1995, à bord d'un avion. Adrian Tomine est assis à une place côté hublot et il se dit qu'il leur a bien prouvé : il avait dit qu'il allait devenir un bédéiste célèbre et c'est chose faite. Il a bien conscience que pour y arriver il a dû consacrer toute son enfance et son adolescence à développer son art et à le peaufiner. Mais ça en valait le coup. Il ressort une critique de sa poche : elle qualifie sa dernière œuvre de meilleure bande dessinée réaliste du moment. Il jette également un coup d'œil à la petite phrase de Daniel Clowes : Drawn + Quarterly conserve intact la perfection de leur catalogue en signant le petit prodige des mini-comics. Une fois débarqué, il se rend à la convention et y retrouve Eric le représentant de son éditeur qui lui tend le dernier numéro du Comics Journal, en le prévenant que leur critique n'est pas très tendre. Adrian lui répond que c'est un honneur d'être étrillé par le magazine littéraire de référence sur les comics. Le soir, dans sa chambre d'hôtel, il lit l'article et il en pleure allongé par terre. Puis il ressort pour participer à la réception organisée à l'hôtel et il reprend confiance car il est vraiment parmi ses pairs. Il grince un peu des dents quand un collègue lui dit qu'il était plutôt bon jusqu'à ce qu'il se mette à imiter Clowes. Tomine rit poliment et baisse la tête. Un autre professionnel rejoint le groupe et découvre qui est Adrian. Il commence à le prendre à parti sur la manière dont Adrian a laissé tomber son précédent éditeur, tout ça pour un gros contrat avec D+Q. Il le met en garde sur les risques encourus à trahir ainsi des partenaires commerciaux. Adrian remonte dans sa chambre et s'écroule sur le lit en pleurant.



26 petites histoires entre 2 et 7 pages avec une exception pour la dernière qui en compte 33, toutes centrées sur l'auteur qui se met en scène dans chaque page, avec ses inquiétudes, ses névroses, ses angoisses, son mal-être, son manque de confiance en lui, la dépréciation de son métier par les autres, et parfois même par ses pairs, son comportement gauche d'inadapté social, son caractère hypocondriaque, etc. Tout est fait pour donner la sensation d'une vision égocentrique. L'objet est séduisant une sorte de carnet de notes avec des pages à petit carreau, recelant les pensées intimes de l'auteur. Les dessins sont réalisés avec des détourages au trait fin non repassé, avec quelques solutions de continuité dans les contours. Le degré de réalisme est assez élevé, dans la représentation des environnements quand ils sont présents, et pour celles des personnages. L'artiste applique une simplification des visages qui rend les personnages plus expressifs, et plus immédiatement sympathiques. Il utilise souvent des plans taille et des plans poitrine pour se représenter en train de parler sur un fond vide, facilitant ainsi la projection du lecteur dans cet avatar de papier. Cette simplicité apparente crée à la fois une proximité avec Adrian et ses proches, et une facilité d'accès qui confine à l'évidence naturelle. Le lecteur se sent à chaque fois impliqué dans ces moments banals et ordinaires, en pleine empathie avec le narrateur, adoptant son état d'esprit sans y penser. De ce point de vue, ces scénettes sont une totale réussite en termes de comics autobiographique : dans la peau d'Adrian Tomine.



À chaque fois, le pauvre Adrian Tomine se retrouve dans une situation sociale inconfortable, surtout parce qu'il la vit comme telle, car finalement sans danger physique ou psychologique. Le lecteur se prend d'affection pour son avatar de papier, un tout jeune homme qui prend de l'âge progressivement, sa silhouette évoluant discrètement que ce soit sa ligne de cheveux, ou sa morphologie. Il rencontre des êtres humains aussi normaux que banals, d'âge différent. S'il est familier des bédéistes indépendants canadiens publiés par le même éditeur, le lecteur peut en identifier un ou deux, à commencer par Seth, nom de plume de Grégory Gallant. Il utilise une direction d'acteur de type naturaliste, avec capacité extraordinaire à retranscrire les petits riens du quotidien, un geste, une mimique, une posture, et bien sûr un état d'esprit. Il n'exagère ni le langage corporel, ni les expressions du visage. Il est aussi à l'aise et aussi convaincant pour montrer Adrian absolument confus et gêné au-delà du possible après avoir émis des bruits répugnants dans les toilettes, alors qu'une jeune femme l'attend sur le canapé du salon dans la pièce d'à côté, que le même individu également affreusement gêné par sa fille faisant une comédie dans sa poussette, dans un centre commercial, avec une vieille dame autoritaire venant faire la leçon aux parents laxistes. Du coup, le lecteur se laisse gentiment porter par cette narration visuelle tranquille et attentionnée, même si ces scènes de la vie quotidiennes ne comportent pas d'intrigue.



Scénette après scénette, le lecteur se dit qu'il n'éprouve aucune difficulté à ressentir de l'empathie pour cet individu un peu timoré, plutôt sûr de son talent, et en même temps manquant totalement d'assurance. Il le voit prendre de l'âge insensiblement au fur et à mesure que les années passent, et continuer de s'inquiéter pour les mêmes choses, ou pour de nouvelles. Quelquefois, il se dit que Adrian se fait des nœuds au cerveau pour rien, à essayer d'éviter le regard éventuellement négatif des autres. D'autres fois, il compatît avec la situation qu'il subit : une personne qui lui succède au micro sur l'estrade et qui tourne en dérision sa qualité de dessinateur qui a ramené des images pour distraire le public, ou bien le canular du festival international de la bande dessinée, avec l'annonce d'un faux palmarès de nominé en 2016 au nombre desquels se trouve Tomine. Oui, parfois, il s'agit d'une réaction infantile ou immature comme de verser des larmes à la lecture d'une critique assassine. Encore qu'il s'agit aussi d'une réelle sensibilité à fleur de peau. Il peut également s'agir d'une petite vexation comme Frank Miller ne parvenant pas à prononcer son nom de famille lors d'une remise de prix. Et que dire de cette après-midi passée dans une boutique de comics avec Seth à attendre en vain qu'une personne se présente pour faire dédicacer un ouvrage, et se rendre compte que les seuls qui viennent sont des amis du propriétaire qui leur a demandé de passer, et qui n'ont jamais ouvert un seul de ces comics. Il se produit alors deux réactions chez le lecteur.



Tout d'abord, il éprouve de la compassion pour Adrian Tomine, en plus de l'empathie. L'auteur ne se présente pas sous un jour avantageux : au contraire toutes ces histoires font ressortir comme il est gauche au moins pire, comme il est anxieux et presque pétochard au pire. Si tous les récits sont centrés sur lui, il n'en sort pas grandi, et ce n'est pas de l'autopromotion. Du coup, ce n'est pas à proprement parler de l'égocentrisme, mais plutôt quelqu'un qui parle de ce qu'il connaît le mieux : sa vie. Il règne un humour doux et discrètement dépréciateur qui neutralise toute forme d'autopromotion et d'autocélébration. La seconde réaction vient avec l'effet cumulatif de ces scènes de la vie ordinaire d'un bédéiste : le lecteur n'est pas que dans l'intimité d'Adrian, il est aussi à ses côtés pour sa vie sociale, pour tout ce qui est lié à son métier, et à sa célébrité toute relative. D'ailleurs, l'auteur a mis une phrase de Daniel Clowes en exergue relative à la célébrité d'un auteur de BD : C'est comme d'être le joueur de badminton le plus célèbre. Tout y passe : de fan collant inquiétant, à la lecture publique pathétique, en passant par la caméra qui le suit dans les allées du festival d'Angoulême alors qu'il ne comprend rien aux animations du fait de la barrière de la langue, par le cuistot qui l'a reconnu et lui fait servir une pizza au Nutella comme dessert alors qu'il est allergique aux noix et qu'en plus il doit la payer.



Que peut-il y avoir de plus narcissique qu'une petite bande dessinée où l'auteur se regarde le nombril en mettant en scène ses angoisses insignifiantes, ses petites névroses ? Certes, toutefois la douceur et la justesse de la narration visuelle séduisent et divertissent le lecteur. En outre, ce manque d'assurance proche d'être maladif résonne chez le lecteur sur ses propres inquiétudes, et lui permet d'observer l'écosystème de l'auteur de BD.
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Les yeux a vif, tome 1

J'avoue être passé totalement à côté. Ces douze histoires très courtes m'ont laissé un goût amer d'inachevé. J'ai alors été forcément très déçu. Je n'ai pas compris le pourquoi de ces tranches de vie de personnes aussi différentes. Il n'y a aucun lien entre ces histoires. Cela n'a évoqué aucun sens pour moi.



J'ai procédé à une relecture 8 ans après avec un regard plus mâture et une expérience plus grande en matière de bd. Mon objectif était de savoir si j'étais passé à côté de quelque chose pour une œuvre plutôt admirée dans l'ensemble. Je suis arrivé à saisir le sens de cet univers constitué de non-dits et de douleurs intimes. Il y a une certaine intensité psychologique dans ces personnages torturés.



Pour autant, je n'apprécie toujours pas. Je relève néanmoins la note d'une étoile supplémentaire car certains des récits sortent un peu du lot.
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La Solitude du marathonien de la bande dess..

A quoi ressemble la vie d'un auteur de bd ? Il y a de glamour dans cette profession ou ils passent la journée habillés en pyjama ? Ils ont tous la grosse tête à cause des conventions ? Ce sont des adultes qui n'ont pas su grandir ?

Si vous lisez ce livre vous saurez tout !

J'ai rarement lu une plongée dans les pensées si authentique. Le pathétique et le minable, l'insécurité, la fragilité de l'ego. Tout est dedans.

Le récit est parfois monotone mais je le recommende.
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La Solitude du marathonien de la bande dess..

Drôle d’effet d’avoir en main le journal intime d’Adrian Tomine. Car c’est de cela qu’il s’agit : un très joli carnet, une belle couverture, un fin fil rouge marque-page, des petits carreaux et des croquis autobiographiques présentés chronologiquement et dans un découpage identique.

L’objet est donc très réussi et le contenu est intéressant. De la naissance de son rêve d’enfant en 1982 à un passé tout proche (2018), Adrian nous raconte les doutes, les espoirs, les rêves, les angoisses…On est là dans l’intime, dans la tête de l’auteur.

Alors oui c’est narcissique, parfois agaçant et gênant, souvent drôle mais ça semble plutôt sincère et finalement plutôt attendrissant. Et puis en tant que lecteur de BD, ça interroge tout de même sur le statut de l’auteur. Adrian Tomine n’est sûrement pas le seul à souffrir d’un manque de reconnaissance, à la peur d’un avenir incertain…

Au final, chacun pourra se retrouver dans les réflexions d’Adrian Tomine, en tant que lecteur, auteur ou père, de l’intime à l’universel il n’y a parfois qu’un pas.

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La Solitude du marathonien de la bande dess..

Un regard autobiographique caustique sur le monde de la bande dessinée et le métier, difficile et solitaire, de dessinateur.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Loin d'être parfait

Voilà me genre de lecture prise de tête. Parfaite lecture après une dispute avec sa compagne. On ne s'évade pas. On subit le quotidien et les petits problèmes existentialistes des autres après une séance de cinéma. Il est question du mal-être social d'un jeune asiatique vivant en Californie. Visiblement, le soleil et la mer ne règlent pas tous les soucis psychologiques.



A noter que cela a été écrit avant l'ère de Donald Trump où ces jeunes déracinés ne se retrouvait pas dans ce pays multiracial. Je pense que les choses ne vont pas s'arranger dans le bon sens pour eux. L'intégration demande un peu d'effort.



C'est vrai qu'il n'y a rien à faire et que je n'apprécie pas le style de récit d'Adrian Tomine car je m'ennuie fermement. Pour le dessin, cela passe encore. Mais bon, c'est loin d'être parfait !
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Les Intrus

Parenthèses de vie contemporaines d'Américains ordinaires, qui tentent parfois d'échapper à leur routine sclérosée, à un avenir professionnel banal.

Cynique, lucide, juste. Effrayant.
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Blonde platine

Je n'apprécie pas trop les œuvres de cet auteur de manière générale au regard de ce que j'ai pu lire par le passé : c'est souvent froid et il y a un gros manque d'émotion dans cette introspection. Blonde platine n'échappe pas à la règle mais je dois bien avouer qu'il y a un léger plus par rapport au restant de la bibliographie de Tomine.



Il y a des comportements qui m'échappent totalement mais qui montrent une certaine fragilité des personnages. Cela concourt à rendre crédibles les faits. En l'espèce, c'est l'exploration amoureuse qui semble être le thème central. J'ai bien aimé "blonde platine" et "alerte à la bombe", un peu moins les deux autres nouvelles. Au final, nous avons quand même la moyenne car la lecture fut fluide et donc plaisante. L'achat ne se justifie pas à moins d'être un inconditionnel de l'auteur.
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La Solitude du marathonien de la bande dess..

Même reconnu au-delà de la profession -Jacques Audiard et Céline Sciamma travaillent à une adaptation de ses récits-, Tomine reste un grand anxieux.




Lien : https://focus.levif.be/cult..
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La Solitude du marathonien de la bande dess..

Les mimiques gênées et le découpage du récit, avec ses chutes toujours abruptes, enferment avec lui lecteur dans ces moments de malaise. Ce qui en fait de ce recueil joliment édité sous forme de carnet de bord un travail de catharsis à la fois drôle et cruel, jamais vraiment léger, mais pétri d’honnêteté.
Lien : http://www.bodoi.info/la-sol..
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