Citations de Aimée de Jongh (48)
Une image en dit plus que mille mots.
Il aura fallu ce voyage pour que je me rendre compte à quel point la photographie est l'art de la tromperie.
- Vous avez vu comment la poussière envahit la table. C'était pareil dans leurs poumons. [...] Elles ont étouffé.
Il ne faut pas oublier les limites de la photo. Tous les domaines où elle échoue. Il aura fallu ce voyage pour que je me rende compte à quel point la photographie est l'art de la tromperie.
Les meilleures photographies ont un effet instantané. En une seconde, elles saisissent l'attention. Elles racontent une histoire ou communiquent un message.
On parle toujours du pouvoir de la photo "une image en dit plus que mille mots."
Mais il ne faut pas oublier les limites de la photo. Tous les domaines où elle échoue. Il aura fallu ce voyage pour que je me rende compte à quel point la photographie est l'art de la tromperie.
(P. 258-261)
Qu'est-ce qui fait une bonne photo ? On s'attache généralement à l'éclairage, à la composition, au sujet... Mais ne faudrait-il pas aussi prendre en compte ce qui est en dehors du cadre ? Tout ce que le photographe n'a pas su saisir ? (p.264)
- Ça été une de décision difficile à prendre. Nous vivons ici depuis des générations ...
... mais on ne peut plus rester .
Quand les tempêtes ont commencé, mon père a dit : "Faut pas s'inquiéter, la pluie va revenir"
"La poussière disparaîtra, et la récolte sera bonne parce que Dieu aura entendu nos prières !"
C'était il y a sept ans. Rien n'a changé.
J'ai appris combien la poussière diffère du sable. Le sable est concret. On peut en sentir les grains quand ils glissent entre les doigts.
La poussière est beaucoup plus fine. On ne peut pas en distinguer les particules.
Étonnamment, la poussière semble se comporter... comme de l'eau.
Par conséquent, le paysage d'ici ressemble à un océan secouée de vagues.
Pour les gens du coin, de telles distinctions comptent peu. Ils doivent vivre avec ces deux fléaux...
... les nuits de poussière...
... et les jours de sable.
- Nous partons pour la Californie. Mais nos filles resteront ici à jamais. Voilà pourquoi c’est si dur de prendre la route. Mais nous savons qu’il faut partir pour le bébé et pour ne pas devenir fous. (p. 160)
Dans les années qui ont suivi, de plus en plus de fermiers se sont installés. Leur bétail a brouté toute l'herbe, jusqu'au dernier brin. Et ils ont labouré la terre de long en large. Si seulement ils avaient su ce que nous savons...
Vous voyez, c'est l'herbe qui donnait sa cohésion à la terre.
Une fois que l'herbe a été retirée, la couche supérieure de la terre a commencé à s'éparpiller dans l'air au moindre coup de vent. La poussière et le sable se sont mis à former d'épais nuages noirs.
C'est ainsi que le Dust Bowl est né.
- Vous savez pourquoi Paris est le pire endroit pour faire le ramadan ? Ici, il y a de la bouffe partout ! Je veux dire par là que la ville entière regorge de bouffe ! Baguettes, éclairs, croissants, madeleines, crêpes... A tous les coins de rue !
« Les meilleures photos ont un effet instantané. En une seconde, elles saisissent l’attention. Elles racontent une histoire, ou communiquent un message. » (p. 27)
On parle toujours du pouvoir de la photo. "Une image en dit plus que mille mots."
Mais il ne faut pas oublier les limites de la photo.
Tous les domaines où elle échoue.
Il aura fallu ce voyage pour que je me rendre compte...
... à quel point la photographie est l'art...
... de la tromperie.
S'il me fallait décrire mon séjour dans le Dust Bowl...
... je parlerais de la douceur cinglante, quand le vent poussiéreux fouettait ma peau.
Je dirais à quel point on a l'impression de suffoquer à chaque inspiration, à cause de la poussière.
Je raconterais comment s'érode peu à peu l'âme humaine après des jours de sable.
Rien de tout cela ne peut être capté par un appareil.
Il m'arrive de passer des journées entières sans parler. Quand je rencontre quelqu'un, je ne peux plus m'arrêter... tellement je suis heureuse de pouvoir discuter.
Le Dust Bowl a disparu avec le retour de la pluie en 1939.
À ce moment-là, la zone avait connu près d'une décennie de sécheresse, et des millions de personnes l'avait quittée.
Aujourd'hui, les techniques modernes d'agriculture permettent de limiter la quantité de poussière soulevée dans les Grandes
Plaines. Toutefois, les écologistes craignent la formation d'un nouveau
Dust Bowl, qui serait due à l'expansion rapide des terres agricoles, à la fréquence constatée des sécheresses et au réchauffement climatique.
- Cette deuxième photo rend instantanément visibles les conséquences de la sécheresse. En changeant un détail, on révèle la vérité cachée.
[...] une chose est sûre, c'est que lorsqu'un photographe est trop proche de son sujet, il manque de recul.
(p. 184)
Ah, le jour où l'on arrêtera de juger les gens en fonction de leur couleur !
L’espace d’une seconde, j’ai eu envie de la prendre en photo. La femme enceinte aux yeux profonds comme l’océan… Et puis non. Aucune photo ne lui rendrait justice. (p. 143)