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Critiques de Aimée de Jongh (376)
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Coloc', tome 1 : Au fil des mauvais jours

Un premier opus qui donne un bon aperçu des qualités artistiques d’Aimé de Jongh et qui constitue un sympathique divertissement.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Coloc', tome 1 : Au fil des mauvais jours

Un très bon moment avec cette bd, qui mêle plusieurs clichés de vie réalistes dans une coloc entre un garçon et une fille.

On aime beaucoup Aimée, fille nature, trop, qui nous montre tout ce qui peut se passer dans la tête d'une fille.

Des dessins sympathiques sans fioritures. Une bd qui se lit simplement.
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Coloc', tome 2 : No problemo

Le dessin d'Aimée de Jongh est vivant, simple et épouse facilement ce format bien particulier réduit à 3 ou 4 cases.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Coloc', tome 2 : No problemo

Un opus des aventures partagées d’Aimée et de Stef qui ne renouvelle pas le genre mais qui permet de passer, « sans problème » et sans prétention, un gentil petit moment de lecture.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Jours de sable

Quand une amie qui a du mal à se laisser embarquer par la bande-dessinée (@hanyrhauz se reconnaîtra) se laisse embarquer par UNE bande-dessinée, je ne peux que lui faire confiance et succomber à mon tour.



Et c’est un grand grand OUI.



Premier OUI qui compose ce grand grand OUI : le thème.

Oeuvre de fiction qui ne se base que sur des faits réels, elle évoque un phénomène qui m’était inconnu à savoir le Dust Bowl : ou quand des tempêtes de sable et de poussière d’une monstrueuse densité rendent toute vie impossible dans les plaines de l'Oklahoma où elles s’abattent. Un jeune photographe est alors embauché par un organisme gouvernemental pour rapporter du terrain les photos les plus parlantes pour faire la lumière sur cette catastrophe et dénoncer l’attentisme des pouvoirs publics.



Deuxième OUI : les dessins

Les quelques exemples ajoutés à ce post ne sont qu’une part infinitésimale du talent de l’autrice. J’espère néanmoins qu’ils sauront vous convaincre. Ils sont doux et légèrement teintés de la nostalgie éprouvée pour les mangas animés de mon enfance. Les expressions humaines comme les paysages désertiques sont très bien rendus et transmettent toutes les émotions qui vont bien. Un vrai régal pour les yeux. Le livre à la très belle couverture cartonnée caché sous la jaquette étant déjà en lui-même un objet à chérir.



Troisième OUI : la réflexion

Ce petit bijou ne se contente pas de raconter une histoire vraie. Choisissant l’angle de la photographie, il est l’occasion de questions d’ordre moral que l’on s’est sûrement tous déjà posées face à nos propres photos ou d’autres qui mettaient en scène des peuples face à la guerre, la pauvreté ou tout simplement aux coutumes différentes des nôtres. Est-ce bien éthique de prendre ces photos pour en faire des souvenirs, un reportage ou une exposition ? A quel moment est-ce tirer un bénéfice du malheur d’autrui ? Faut-il montrer la vérité brute ou bien jouer avec elle ? Faut-il accentuer et chercher la photo la plus terrible pour sensibiliser plus fort ?

Le texte d’Aimée de Jongh et le parcours de notre héros prennent position et apportent certaines réponses qui nourrissent nos propres réflexions. Un exercice passionnant.



Quatrième OUI : les émotions

Ce roman graphique fait vibrer, à plusieurs moments et pour plusieurs raisons. Il est terrible et optimiste à la fois. Quelques vraies photos jalonnent les pages et elles sont saisissantes, rendant plus réelles encore les pages dessinées à la suite. Plus d’une fois un grain de sable s’est envolé des pages pour venir me piquer les yeux.



Il y aurait encore 1001 OUI à décliner pour vous convaincre de lire cet ouvrage remarquable. L’exceptionnel travail d’Aimée de Jongh le mérite… et vous méritez d’ajouter cette merveille à votre bibliothèque.


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Jours de sable

Je ne vais pas être très original pour ce petit billet sur Jours de sable d'Aimee de Jongh : j'ai trouvé ce roman graphique exceptionnel. Nous sommes dans les années 1930, un photographe new-yorkais est envoyé en Oklahoma pour témoigner du drame vécu par les habitants lors du Dust Bowl (tempête de sable géante). Au contact des habitants et de la dure réalité qu'ils traversent, ce qu'il va vivre là-bas va le transformer à jamais.

Tout m'a paru digne d'éloge : beauté remarquable du graphisme, pureté de la mise en page, couleurs superbes, texte poétique, scénario parfait. Il y a une dimension cinématographique incroyable. Je suis persuadé que si, pendant la lecture, l'on m'avait demandé ce que j'étais en train de faire, j'aurais pu répondre que je regardais un film !

Il est vrai que nous pouvons avoir en tête les raisins de la colère et l'impeccable Henry Fonda, mais je pensais encore davantage à l'un de mes films préférés de Clint Eastwood, Honkytonk Man (un chanteur de Country ringard parcourt le sud des Etats-Unis pour un concours musical). Pour moi ce n'est pas un mince compliment...

Mais il y a encore davantage, c'est la profondeur de ce qui est dit sur la photographie, la réflexion sur cette activité curieuse qui peut consister à faire poser des gens pour monter leur misère. Une sorte de tromperie ? C'est ce sur quoi réfléchit le livre qui est en même temps un témoignage sur l'univers des photographes des années 1930, et au premier rang desquels Dorothy Lange (vous savez, la mère migrante).

J'ai adoré, et même davantage. Un roman graphique d'exception doublé d'une passionnante réflexion sur l'art !
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Jours de sable

Fin des années 30. John Clarke est un jeune photographe, engagé par la FSA (Farm Security Administration) à Washington, pour partir en mission reportage dans l’Oklahoma, au fin fond du Dust Bowl. Sa mission : rendre compte de la situation dramatique des familles affrontant la sécheresse et les tempêtes de poussière. Il y a ceux qui partent, et qui rejoignent les milliers de migrants en direction de la Californie. Et il y a ceux qui restent, et qui font face à la misère, à la disette, et aux terribles répercussions sur la santé de leurs enfants.

Aimée de Jongh s’est largement documentée pour nous livrer ce roman graphique touchant et percutant, sorte de reportage dessiné à la manière du reportage photo dont est chargé John Clarke. Si les personnages sont fictifs, l’ancrage nous paraît bien réel, et la poussière nous piquerait presque les yeux. Comme si l’auteure cherchait elle aussi à nous révéler cette “vérité cachée” : le sombre destin de fermiers qui subissent les conséquences d’une agriculture inadaptée à la région. En complément, elle aborde le questionnement de l’artiste et du photographe, son regard sur le monde, et ce qui le pousse à continuer.

Les dessins sont impressionnants, dépeignant avec douceur les personnages, et avec une force bluffante le déchaînement des éléments.
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Jours de sable

Qui sème le vent récolte la tempête…

A l'origine, l'Homme vivait en harmonie avec le sol et son environnement en s'accoutumant des éléments, des ressources et des aléas climatiques ; le nomadisme permettait de prélever sans appauvrir, de vivre sans nuire à autrui…

A l'origine, cette région des États-Unis qui se situe à cheval sur l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, et que l'on appelle joliment les Southern Plains, était une région verdoyante où paissaient de grands troupeaux de bisons et où chassaient des populations amérindiennes nomades ; le sol ne se prêtait pas aux activités agricoles.

La vie était rude mais on s'accoutumait. « On » se trouvaient être les Cherokees, les Comanches, les Choctaw et une trentaine d'autres tribus indiennes parfaitement acclimatées.

Mais un jour… entrainés par le démarrage en fanfare du vingtième siècle, le faible coût de la terre et le progrès du machinisme agricole (sic), un nombre croissant d'immigrants transformèrent des millions d'hectares de prairie en champs de céréales. le krach boursier de 1929, qui secoua toute l'Amérique - et le reste du monde, provoqua un tsunami financier qui eut des conséquences désastreuses ; les agriculteurs appauvris n'eurent pas d'autre choix que d'augmenter leur production en sacrifiant de nouvelles surfaces.

Et ce choix se révèlera funeste ; trois décennies de politique d'exploitation des sols et un épisode de sécheresse sans précédent laissèrent les terres à nu ; le sol devint poussière et les vents se chargèrent du reste…

Une des premières grandes catastrophes écologiques et agricoles avait eu lieu.



La mince pellicule de terre arable fut emportée petit à petit par les vents, ruinant ainsi tout espoir de récoltes futures. Cela entraina une disette et une misère sans précédent. D'effroyables tempêtes de poussière détruisirent les récoltes et les pâturages qui n’avaient pas encore rendu les armes et ensevelirent les habitations et le matériel agricole sous d'immondes couches de particules fines.

Le blizzard noir – ainsi nommé car ces nuées masquaient jusqu'à la lumière du soleil – s'infiltrait partout dans les habitations et étouffait les plus exposés et les plus fragiles.

John Steinbeck – Des souris et des hommes (1937) – Les Raisins de la colère (1939) – avait su restitué l'essence de la tragédie.

Dans le même temps, la FSA (Farm Security Administration) engageait de jeunes reporters pour rendre compte des conditions de vie misérables des agriculteurs afin d'informer les citoyens des autres états membres de l'Union et tenter d'accélérer la mise en œuvre des programmes d'aide et de relocalisation.

C'est ici l'histoire de John Clark, jeune reporter new-yorkais de 22 ans, que nous raconte Aimée de Jonch. Son dessin est sensible, extrêmement bien documenté.

La cuvette de poussière aura raison des espérances de John Clark comme elle aura raison de notre bonne humeur. Espérons que ce désastre serve à alimenter le débat public quant à la nécessité de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
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Jours de sable

Ce magnifique album m'a beaucoup marquée.

Je connaissais le "Dust bowl" indirectement par le film "Interstellar" qui le met en scène comme "début de la fin" avec les tempêtes de sable et la poussière qui s'infiltre partout, les assiettes retournées et les enfants malades, l'espoir vain que la prochaine récolte sera la bonne...

Ici, l'aspect reportage historique se double d'une très intéressante réflexion sur les médias et la communication par l'image : éthique journalistique et composition mise en scène au service de la vérité à représenter ?

John Clark, jeune homme de 22 ans, photographe à New York, est envoyé en mission de reportage dans l'Oklahoma pour pouvoir illustrer des articles sur la crise générée par le Dust Bowl. Mais en se rendant sur place pour rapporter son lot d'images (orphelins, famine, tempête, animaux, agriculture, misère...) il va se laisser happer par la réalité... et refuser de transformer toute cette humanité qu'il découvre en clichés de propagande.

C'est une pépite à lire et relire !!!
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Jours de sable

Magnifiquement dessiné, magnifiquement raconté cet épisode de l’histoire américaine des années 30 à partir du travail d’un photoreporter engagé par la Farm Security Administration pour documenter les fermiers les plus touchés par la Grande Dépression : un mélange de photos récupérées et de superbes dessins de l’autrice. Un hommage aussi à la célèbre photo de Dorothea Lange montrant une mère entourée de ses 2 enfants au visage marqué par les épreuves.
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Jours de sable

En 1937, John Clark est un jeune journaliste à la recherche d'un emploi. Il va trouver un poste à la "Farm Security" et aura pour mission de témoigner de la misère de la population du Dust Bowl suite la sécheresse et aux tempêtes de sable. Son séjour, qui ne sera pas de tout repos, va bouleverser sa vie.



J'ai trouvé les dessins de cette BD magnifique, c'est un plaisir de découvrir chaque planche. De plus, l'auteure a ajouté de vraies photographies ce qui permet de s'immerger encore plus dans le récit.



L'histoire est très intéressante et touchante, d'autant plus quand on sait qu'elle est basée sur des faits réels.



Si vous avez envie de voyager, cette BD est faite pour vous.



Je remercie le site "NetGalley" et les éditions "Dargaud" pour ce beau voyage dans l'Oklahoma des années 30.

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Jours de sable

J'ai littéralement adoré cette lecture qui nous raconte le parcours de John Clark, un photographe reporter de 22 ans dans l'Amérique de la grande dépression des années 30. Il s'agit plutôt de s'intéresser à un phénomène que je ne connaissais pas à savoir le Dust Bowl.



Le Dust Bowl est une région à cheval sur l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, touchée dans les années 1930 par la sécheresse et une série de tempêtes de poussière provoquant une catastrophe écologique et agricole. Ce phénomène a disparu en 1939 avec le retour de la pluie. Cependant, après une décennie de sécheresse, cette zone s'est vu vidée de ses millions d'habitants. Aujourd'hui, les nouvelles techniques d'agriculture permettent de limiter la quantité de poussière soulevée dans les grandes plaines. Néanmoins, le réchauffement climatique n'exclue pas le retour du Dust Bowl.



Il est malheureux de voir l'extrême pauvreté et la maladie qui a touché ses habitants déjà en proie à la grave crise financière de 1929. Notre héros photographe doit immortaliser des clichés destinés au monde entier. Cependant, il va comprendre que ce n'est que de la surface et que rien ne pourra aider ces pauvres gens. Il va surtout faite une rencontre qui va changer sa vie et surtout sa manière de voir les choses.



Je suis quand même un peu amer de cette fin où l'on se rend compte que le pouvoir des images n'est que tromperie. C'est tout le débat sur la manipulation des images par les médias. Visiblement dans la réalité, l'âme humaine s'érode peu à peu après des jours de sable où l'on suffoque à chaque inspiration. L'authenticité ne résiste pas.



Graphiquement, Aimée de Jongh dont j'ai pu apprécier récemment ma lecture de «Taxi!» frappe très fort. C'est magnifique à tous les points de vue. J'ai été captivé par cette lecture qui mérite un franc succès auprès du public. La qualité est incontestablement au rendez-vous ! Un sublime album très touchant.
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Jours de sable

En 1937, John, jeune reporter est recruté par un organisme gouvernemental chargé d'aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Il est envoyé dans une région que l'on appelle le Dust Bowl, à cheval entre l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, pour témoigner de la pauvreté qui s'abat sur les fermiers. Depuis plusieurs années des tempêtes de poussière dues à la sécheresse et à l'érosion, s'abattent sur ces régions, empêchant toute agriculture et rendant la santé des habitants fragile (la poussière s'attaquant à leurs poumons).



Arrivé là-bas, il applique ce qu'on lui a conseillé de faire avant de partir : photographier certes, mais en arrangeant un peu les choses parfois pour que la photographie soit plus parlante.

Sur place, il est accueilli assez froidement. Les habitants ne voient pas en quoi son arrivée et ses photographies pourront les aider et certains se sentent manipulés.



Petit à petit John arrive à dialoguer avec ces hommes et ces femmes complètement isolés.

Il se rend compte de la misère et de la solitude qui les entourent et réalise que ce ne sont pas ses photographies qui vont changer les choses sur place et leur venir en aide. Une relation en particulier va changer son regard sur son travail et sur l'aide dont ils ont réellement besoin.



Ce roman graphique est vraiment une réussite! Les dessins d'Aimée de Jongh sont d'une beauté sans nom, tous dans les tons ocre, rendant encore plus présents ce sable, cette poussière et cette sécheresse.

Les chapitres sont entrecoupés de photos d'époque, très touchantes.



Je ne connaissais pas du tout le malheur qui a touché cette zone géographique américaine pendant les années 30 et j'ai été sidérée de voir la pauvreté et l'isolement dans lesquels ont vécu ces Américains.

L'histoire de John est romancée mais la fin du roman nous apprend qu'un programme photographique a réellement été mis en place afin d'alerter sur la situation des gens vivant dans cette région et mettre en place des aides.

Les photos d'époque sont magnifiques et très parlantes.



C'est une très belle lecture, qui m'a beaucoup appris en plus de traiter des thèmes importants tels que la manipulation photographique et le respect de l'environnement.



C'est un roman graphique à mettre entre toutes les mains et à avoir dans sa bibliothèque tant les graphismes sont magnifiques.
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Jours de sable

D'encre et de poussière... Aimée de Jongh nous invite à un sombre voyage au bout de la tempête, au cœur du fameux Dust Bowl qui frappe les plaines du centre des États-Unis à la fin des années 1930. Un subtil dialogue se noue alors entre la photographie et la bande dessinée, entre le 8e et le 9e Art. Un grand album !
Lien : https://www.actuabd.com/Jour..
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Jours de sable

Jours de sable est une BD très prenante, qui m'a permis d'en apprendre plus sur ce phénomème de « dust bowl », qui a duré près de 10 ans aux Etat-Unis, mais également sur l'importance qu'a pris la photographie durant cette sombre période. le point de vue adopté est très malin : le jeune reporter, tout droit sorti de la ville, découvre avec stupéfaction les paysages ensablés, la poussière qui s'engouffre dans les fissures des maisons, la mort que sèment les tempêtes… tout comme nous, lecteurs. le récit est ponctué de réelles photographies d'époque qui rendent la situation encore un peu plus palpable. Passionnant !
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Jours de sable

Washington, 1937. John Clark, journaliste photoreporter de 22 ans, est engagé par la Farm Security Administration, l'organisme gouvernemental chargé d'aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Sa mission : témoigner de la situation dramatique des agriculteurs du Dust Bowl. Située à cheval sur l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, cette région est frappée par la sécheresse et les tempêtes de sable plongent les habitants dans la misère.



En Oklahoma, John tente de se faire accepter par la population. Au cours de son séjour, qui prend la forme d'un voyage initiatique, il devient ami avec une jeune femme, Betty. Grâce à elle, il prend conscience du drame humain provoqué par la crise économique. Mais il remet en question son rôle social et son travail de photographe...



Après Le Retour de la bondrée (Prix Saint-Michel du meilleur album) et L'Obsolescence programmée de nos sentiments (en collaboration avec Zidrou, Prix d'argent du Japan International Manga Award), Aimée de Jongh signe un récit émouvant, inspiré par des faits historiques et nourri par un séjour sur place

J'ai adoré cette bd ,le dessin , l'histoire touchante inspirée de faits réels Ne passez pas à côté .
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Jours de sable

Un somptueux album tant au niveau des dessins que de l'histoire... un coup de cœur !



Lorsque John du haut de ses 22 ans se voit confier un vrai reportage photos, témoigner sur les difficultés des agriculteurs, il y voit la chance de sa vie, enfin se faire reconnaître dans ce métier sur les traces de son propre père.

C'est plein d'enthousiasme qu'il entreprend le voyage vers le Dust Bowl, armé de la liste de suggestions de clichés qu'on lui a remis.



Sur place, au fil des jours, des rebuffades, des rencontres, des amitiés, des drames qui se jouent devant lui, le jeune homme prend conscience de la dure réalité de ses familles frappées par la crise économique mais aussi par les conditions climatiques extrêmes. Le sable le jour et la poussière la nuit recouvrent tout, empêchant toute culture.

Misère, maladie, morts se succèdent dans ces paysages quasi désertiques couleur ocre et John peu à peu se questionne sur l'intérêt de son action, sur la réalité impossible à rendre sur quelques instantanés figés, parfois même mis en scène.



Un récit profond, humain sur une période de l'histoire des Etats-Unis, mais aussi sur le cheminement intime d'une jeune homme bouleversé par les situations qu'il rencontre et sur les limites des reportages-photos...



Les dessins sont somptueux, les paysages saisissants de réalisme, les personnages expressifs souvent bouleversants, des situations tragiques esquissées au bord d'une route. L'auteur a su créer une atmosphère lourde, pesante avec ses couleurs, ses choix de découpages de plans, la précision des détails qui racontent plus que des mots.



Quelques photos d'époque viennent se glisser entre les chapitres ainsi qu'en fin d'ouvrage (avec quelques précieuses indications), et donnent une résonnance historique palpable au récit.



A lire et relire à discrétion !


Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Jours de sable

Superbe histoire que celle de ce Dust Bowl, alors que le sujet ne paraissait pas très excitant au départ ; en 1937, un jeune photographe part pour un premier reportage en Oklahoma à la demande de la FSA (Farm Security Administration) afin de rendre compte de la désertification de la région et de ses conséquences dramatiques pour les habitants.

Traits et plumes sont fluides, l’étouffement des hommes, de la terre et du ciel est très bien rendu par les dessins puissamment évocateurs d’Aimée de Jongh, qui amène une véritable réflexion sur l’importance de l’image, qui peut valoir mille mots, mais qui peut aussi être mise en scène pour servir une intention, faire passer un message.

La désertification de la région fait également écho à la réalité écologique actuelle de notre petite planète ; ces tempêtes de poussière forçant la population à l’exode étant dues aux fermiers, qui, à force d’agriculture, ont érodé la terre.

Les dernières pages documentaires apportent un éclairage instructif sur la réalité de la grande sécheresse qui a duré près d’une décennie dans la région et a poussé des millions de personnes à devenir migrants climatiques. L’autrice avertit sur les risques de reproduction du phénomène dans les années à venir du fait de l’extension des terres agricoles, de la sécheresse et du réchauffement climatique, cela sans ton moralisateur, avec des photos d’époque, sources d’inspiration pour l’auteure. Un beau voyage.

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Jours de sable

Une remarquable bande dessinée pour évoquer un des aspect peu connu de la grande dépression des années 30 aux Etats-Unis. Les paysans qui s'étaient installés dans les grandes plaines du centre du pays ont tellement décapé les sols, pour y faire brouter le bétail et y cultiver, que à la longue, dans cette région où il y a toujours eu des épisodes d'importantes sécheresse, les sols, mis à nus, sont devenus tellement secs que le vent s'est mis a soulevé d'importants nuages de poussière. C'est ce qu'on a alors appelé le "dust bowl' ou bassin de poussière aux confins du Kansas, de l'Oklahoma et du Texas. Pendant des années, il n'est pas tombé une goutte de pluie. Dans ces régions, auparavant verdoyante, la poussière assombrit tout. La vie y devient impossible. Plus rien ne pousse. Il n'y a plus d'eau. Les habitants développent des infestions respiratoires dont beaucoup meurent. C'est dans ce contexte qu'un organisme gouvernemental, constitué pour venir en aide aux paysans, organise dans les années 30, une campagne de reportages photos. Dans cette fiction, l'autrice imagine l'histoire d'un de ces photographes. C'est poignant. Le dessin traduit à merveille cette tragédie.
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Jours de sable

Si la BD se rapproche souvent du cinéma, il y a ici dans "Jours de Sable" une passerelle tout à fait évidente.

La photographie est au cœur du récit mais également très présente dans les cadrages de chaque case. On ressent l'immense travail de réflexion, de recherche et aussi de recul par rapport au sujet.

Ce récit initiatique d'un jeune photographe qui lors de sa première mission va apprendre à en savoir plus sur un monde qu'il ne connaît pas mais bien sûr aussi sur lui.

Malgré l'épaisseur de cette magnifique BD, la transition de son personnage rapide est tout même rapide et presqu'insaisissable, c'est peut-être le seul petit bémol que je pourrais mettre en évidence.

Pour le reste, la qualité de la narration, la puissance évidente des personnages en quelques cases, montrent un talent évident.

J'ai foncé réserver quelques autres titres pour un peu mieux découvrir cette autrice.





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