AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Al Alvarez (21)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Nourrir la bête

Mo Anthoine, alpiniste britannique, homme plein d'humour, ne se prenant pas excessivement au sérieux, sauf quand il s'agissait de sécurité en alpinisme, voit une partie de sa vie retracée par son ami, Al Alvarez.



La traduction française n'est arrivée qu'une trentaine d'années après la publication de ce livre. C'est à la fois dommage, pour ceux qui n'ont pu le lire, et tant mieux pour ceux qui peuvent ainsi découvrir une facette de l'alpinisme dans les années 60 à 80.



L'élément essentiel de ce récit est l'amitié entre Mo et l'auteur, amitié tellement solide qu'ils se comprenaient parfaitement tant lorsqu'ils étaient accrochés dans les parois que lors de leurs adieux par quelques sourires pleins de sens.



D'autres amis se joignent à eux suivant les destinations. le récit que j'ai préféré est celui de l'ascension du OLd Man de Hoy, dans l'archipel des Orcades. Car dans celle-ci, la plupart des participants ont déjà dépassé la cinquantaine -- c'est le cas de l'auteur -- et ils doivent adapter leurs approches du rocher à leur condition physique du moment. C'est aussi quasiment le seul dans lequel Al Alvarez fait partager à ses lecteurs la beauté du paysage dans les intempéries écossaises (toutes les saisons en une journée) avec quelques belles, mais beaucoup trop rares descriptions.



Pour le reste , Al Alvarez s'attache à expliquer les conditions économiques de vie de Mo, avec la construction de sa maison, la fabrication de vêtements et de matériels d'alpinisme. Là, c'est un peu trop détaillé à mon goût et cela m'a quelque peu lassé.



Heureusement, il y a les deux derniers récits, avec notamment l'Everest et c'est un vrai plaisir de voir à l'oeuvre le physique et le mental de ces hommes. Ils ont tous formidablement nourri la bête, c'est-à-dire eux-mêmes, en lui procurant toutes ces belles aventures de montagne
Commenter  J’apprécie          711
Nourrir la bête

Mo Anthoine (1939-1989) était un alpiniste britannique chevronné, qui n'a jamais voulu devenir professionnel, et qui, pour cette raison, est toujours resté dans l'ombre de certains de ses compagnons de cordée beaucoup plus médiatisés. Mo Anthoine n'avait cure de la célébrité et des feux de la rampe, pour lui, l'amitié comptait bien davantage : "Chaque fois que j'organise une expédition, je veux y aller avec mes potes. Lorsque les jeunes cracks de la grimpe choisissent leur équipe, ils regardent invariablement le palmarès et l'expertise technique au lieu de s'intéresser aux gens eux-mêmes. du coup, s'ils arrivent au sommet, ils feront la une de Mountain, et puis voilà – terminé. Mais si tu es parti en expédition avec des super gars, tu t'en souviens pendant des années. Même en Grande-Bretagne, je ne grimpe pas avec des gens que je ne connais pas, parce que je n'en tire aucun plaisir". L'amitié, le dépassement de soi, chercher sa dose d'adrénaline sans pour autant se mettre en danger de manière déraisonnable, prendre des risques mais sans jouer les têtes brûlées – un bon grimpeur est un grimpeur vivant : "La vérité, c'est que j'aime les climats qui ne pardonnent rien et où la moindre erreur se paie. C'est ça qui me fait vibrer. [...] Ça fait un bien fou. Je crois que c'est parce qu'il y a toujours un point d'interrogation sur ta performance. Tu te fais une idée de toi-même et ça peut être un sacré choc quand tu ne réponds pas à tes propres attentes. Si tu te contentes de faire ton petit bonhomme de chemin, tu peux penser que tu es un sacré gaillard, jusqu'à ce que les choses aillent de travers et que tu découvres que tu n'es pas du tout ce que tu croyais. Mais si tu te mets délibérément dans des situations difficiles, tu as une assez bonne idée de ta trajectoire. C'est pour ça que j'aime nourrir la bête. C'est une sorte de bilan annuel sur moi-même. La bête, c'est toi, en réalité. C'est l'autre toi, et elle est nourrie par le toi que tu crois être. Et ce sont souvent des gens très différents. Mais quand ils se rapprochent l'un de l'autre, c'est génial [...] il faut continuer de nourrir le monstre, juste pour ta paix intérieure. [...] Mais passer l'arme à gauche sans savoir qui tu es ni de quoi tu es capable, il n'y a rien de plus triste à mes yeux".



Al Alvarez tire ainsi le portrait de son ami, un homme hors du commun qui a tutoyé les sommets mythiques de la planète, de l'Amérique du Sud à l'Himalaya en passant par le Pays de Galles et les Alpes, qui a failli y laisser la vie plusieurs fois, et qui en a sauvé plusieurs autres. Un type extraordinaire mais modeste et simple qui, quand il ne court pas les montagnes, fait prospérer avec sa femme son entreprise de matériel d'alpinisme ou va jouer les doublures de Stallone dans Rambo III.



Entre expéditions épiques et détails de la construction laborieuse de sa propre maison, j'ai découvert une personnalité en acier trempé, dont je n'avais jamais entendu parler. Je ne connais quasi rien à l'escalade, je lui préfère de très loin la randonnée, et j'aime la montagne, sa beauté, sa puissance et son immensité. C'est pourquoi j'étais curieuse de lire ce portrait et de rêver aventure et paysages grandioses.



Je reste un peu sur ma faim, parce que si le livre, qui se lit très vite, est intéressant, j'ai trouvé qu'il était trop anecdotique, factuel et technique, et ne creusait pas assez la psychologie du personnage. le style m'a semblé assez quelconque, ce qui est dommage pour un auteur présenté d'abord comme un poète. Heureusement, quelques traits d'humour anglais donnent un peu de relief à ce "portrait d'un grimpeur".



En partenariat avec les Editions Métailié.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          535
Le plus gros jeu

Al Alvarez est un journaliste britannique qui s'est passionné pour le jeu , le poker à las Vegas en particulier. Ce livre , écrit en 1983 nous plonge dans le monde du poker à Vegas donc , notamment celui des World series of poker organisés au Binion's Horseshoe Casino depuis 1970.



Voilà, on a presque tout dit. l'auteur va nous présenter les différents protagonistes qui ont marqué l'histoire de ce lieu. L'étude est très intéressante, la psychologie des joueurs aussi , la finalité de Las Vegas , raser les touristes était connue.

Le rapport à l'argent de ces joueurs dont l'un des buts semble gagner pour mieux pouvoir perdre est édifiant , immoral mais finalement pourquoi pas ? les joueurs sont présentés comme inoffensif, vivant dans un monde clos régi par des règles précises et acceptées. Ce sont de vrais pros , alliant compétence mathématiques , psychologiques, sang froid. Des joueurs imbattables pour le quidam moyen , sauf Patrick Bruel peut être, mais peut on le ranger dans la catégorie des quidam moyen ?



La mafia n'est pas , ou très peu évoquée, de même que le dessous des paillettes.

J'ai adoré les 50 premières pages , me transportant dans un univers parallèle. La suite, sans être désagréable, n'est qu'une répétition de ce que j'avais déjà lu.
Commenter  J’apprécie          527
Le plus gros jeu

Paru en 1983 et réédité aux éditions Métailié, « Le plus gros jeu » est une chronique du Championnat mondial de poker de 1981, rédigée par Al Alvarez, poète et journaliste envoyé par le « New Yorker ».



L’ouvrage dépasse largement le cadre des Championnats du monde 1981, qui nous sont relatés par le menu dans les derniers chapitres. L’auteur nous propose en effet un tableau saisissant d’une ville sortie de nulle part, érigée au coeur d’un désert étouffant et entièrement consacrée au Jeu. D’une plume aiguisée et teintée de poésie, Al Alvarez nous plonge dans les entrailles de la nouvelle Babylone, cette cité artificielle où il est possible de vivre des mois sans voir la lumière du jour, ce lieu de perdition tout entier prosterné devant le veau d’or de l’époque : le billet vert.



« Ensuite, je m’allongeais sous le soleil ardent, écoutant les antennes-relais de télévision craquer sous le souffle du vent, ou arpentant le périmètre du toit afin d’admirer la ville étalée à mes pieds, ses néons éblouis par les rayons du soleil, et sa ceinture de montagnes plissées découpant l’horizon. »



Si l’ambition de l’auteur est de nous proposer un panorama de Las Vegas dépassant le cadre des Championnats du monde de poker, il ne s’attarde guère sur l’univers peu reluisant des machines à sous et des multiples jeux de hasard que propose la cité du Jeu. Le poker est en effet au coeur de l’ouvrage. Si le jeu lui-même et ses innombrables variantes sont décrites avec soin, les joueurs professionnels de poker constituent in fine le véritable sujet du « livre-reportage » d’Al Alvarez.



« Je suppose que c’est tragique, d’une certaine façon, mais cette ville est dure avec tout le monde. Elle vous siphonne toute spiritualité. Pour continuer à gagner sur le long terme dans le coin, il faut rester sans émotions. Mais quand un joueur est sans émotions, alors il se détache de la personne qu’il est vraiment. C’est le premier problème quand on vit à Las Vegas : on devient dénué de spiritualité ».



Ces mots confiés au narrateur rappellent à quel point l’industrie du jeu est un monstre froid, un Moloch insatiable, qui non content gagner des quantités gigantesques d’argent, dévore l’âme des joueurs dont la vie est tout entière consacrée aux cartes.



Truffé d’anecdotes, le récit virevolte telle une partie de poker où le jeu se retourne, lorsqu’un joueur sur le point de perdre finit à force d’ingéniosité et de coups de bluff stupéfiants par l’emporter sur ses adversaires. L’attention sincère que porte l’auteur aux multiples joueurs professionnels qu’il croise au long de son périple (jeunes prodiges, vieux routiers, surdoués des mathématiques bardés de diplômes, autodidactes au parcours tourmenté) est au coeur du récit aussi incarné que vivant que constitue « Le plus gros jeu ».



« Dehors sur le parcours, le soleil se reflétait sur l’eau, et l’air vif sentait l’herbe fraîchement coupée. Les oiseaux se répondaient gentiment depuis les palmiers asséchés et les genévriers. Les montagnes encerclaient l’horizon, plongées dans la brume. « Ce n’est pas de la brume », m’a expliqué Brunson. « C’est de la pollution. » »



La plume du journaliste poète nous propose quelques moments purement contemplatifs dans une chronique très centrée sur le poker, offrant au lecteur ces instants de respiration propre à la littérature. Si elle n’atteint jamais la drôlerie disjonctée de « Las Vegas parano », le chef-d’oeuvre du journalisme gonzo d’Hunter S. Thomson, cette chronique finement documentée emporte le lecteur dans le tourbillon vibrionnant des interminables parties de poker aux enjeux démesurés, qui se succèdent sans fin dans la cité du Jeu.



« Le plus gros jeu » s’attarde sur un paradoxe : l’incroyable diversité du profil des joueurs arpentant les nombreux casinos et la constance des qualités requises pour devenir un professionnel du poker : accepter les défaites avec détachement, être à la fois calculateur et fin psychologue, jouer « serré » et ne pas hésiter à bluffer quand il le faut, et surtout parvenir à oublier que les jetons empilés sur les tables représentent des sommes d’argent indécentes.



Al Alvarez nous dépeint, avec une forme de romantisme déconcertant, des chevaliers des temps modernes, libres de toute hiérarchie, ne dépendant que d’eux-mêmes, intrépides, supérieurement intelligents, prêts à tout perdre pour mieux rebondir et gagner encore et encore.



« Au crépuscule, la brume se dissipait et le coucher de soleil nimbait les montagnes à l’horizon d’une lueur rose. Un soir, un croissant de la nouvelle lune s’élevait au-dessus d’elles, volant brièvement la vedette aux lumières mouvantes de la ville en dessous. Mais à ce moment-là, j’étais déjà suffisamment sous le charme des lieux pour me demander si observer la lune à travers une vitre ne me porterait pas la poisse. ».



Même simple spectateur, Al Alvarez a peut-être laissé une partie de son regard de poète à Vegas, comme en témoigne cet instant étrange où l’inquiétude du joueur l’emporte sur la contemplation presque enfantine de la lueur d’un croissant de lune au coeur de la nuit.



La chronique proposée par le journaliste surprend par une forme de glorification de ce qui n’est qu’un jeu, mêlant stratégie, calcul de probabilités, gestion de ses émotions, aptitude à « lire » ses adversaires et chance. Si les interminables parties se déroulant autour d’un tapis vert sont indéniablement une métaphore de la vie, elles ne sont pas La Vie.



Hypnotisé par la virtuosité des joueurs qu’il côtoie dans la cité du vice, l’auteur semble oublier que le poker n’est qu’un jeu artificiel et vain, une montagne de billets verts amassés par des joueurs au teint blême qui tentent de donner un sens à leur existence, au risque de tout perdre, y compris leur âme.



Commenter  J’apprécie          5023
Nourrir la bête

En page de couverture on voit le sublime ; une minuscule silhouette affairée sur la montagne, c’est Mo.

Nourrir la bête, c’est un livre de Al Alvarez, c’est un mot de Mo. Qui est Alvarez ? C’est un poète, un professeur d’université, un critique littéraire, un grimpeur, un écrivain et un ami de Mo. Qui est la « Bête » ? C’est, Alvarez, c’est, Mo ; ce sont les grimpeurs et paradoxalement ceux qui ont tout de l’humanité de la bête.

Mo ne monte pas pour la gloire. Il a sauvé Chris Bonington et Doug Scott des professionnels, alpinistes à plein temps. Pourtant ce fait n’a pas été médiatisé, au contraire il a plutôt été ostracisé, pas cool les mecs ! Mo s’en fout et nous aussi puisque Al nous l’a rétabli. Plus tard, Mo s’attachera à grimper avec des amis exclusivement. C’est aussi un générateur d’emploi qui a créé pour son village, une entreprise, la Snowdon Mouldings où l’on trouve des cordes, pitons, coinceurs, sangles, mousquetons, chaussures de montagne, puis les tentes, gants, pulls et sacs de couchage et avec Joe Brown en 68, les casques du même nom. Mo est un homme ingénieux qui a construit sa propre maison. En termes de qualité humaine c’est un Saint-Exupéry, un Mermoz ou l’équivalent d’un baroudeur des mers. Dans tous les cas, un type bien. J’ai aimé ce livre et l’écriture de l’auteur qui est inclus dans l’expédition. Il nous transmet son ressenti et son goût de l’aventure. On retrouve là toute la philosophie des personnages, la grandeur d’âme qui s’accorde bien ici avec l’immensité de la montagne, la transcendance et le risque qui nous rappelle à nous-mêmes.

Je remercie Babelio dans le cadre de l’opération masse critique et les éditions Métailié ; bibliothèque Anglo-saxonne.

Commenter  J’apprécie          470
Le plus gros jeu

Dans deux jours, ou deux cents pages, nous connaitrons le « nouveau » vainqueur du WSOP 81, World Series of Poker, un genre de championnat du monde de Poker où des centaines de joueurs se retrouvent enfermés dans un casino prestigieux de Las Vegas pour en découdre de bluffs et de mathématiques. Car ne vas pas croire que le poker est un jeu de hasard. La chance n'a pas son mot à dire, le public s'émeut de ho et de ha (Patriccckkk !) à la découverte du flop ou de la river, mais avant d'en arriver là, il y a eu la stratégie, les probabilités et la pression (pas celle qui finit dans une choppe, ici c'est plus bouteille d'eau ou thermos de café à volonté).



Mais avant de s'asseoir à la table finale, les huit ou neuf meilleurs joueurs du tournoi, car il n'en restera qu'un et ce ne sera pas un Macleod, Al Alvarez, écrivain-poète anglais, journaliste et passionné de poker s'invite dans le Nevada et les coulisses de ce WSOP, avec ce très bel ouvrage qui ne s'adresse pas forcément aux passionnés de poker – dit celui qui est capable de passer des heures comme subjugué devant son écran de télévision à regarder de vieilles rediffusions d'anciens tournois de Texas Hold'em. Avant tout, ce livre nous parle de tout, sauf du poker ou presque. le poker, c'est aussi une histoire de mythe et d'ambiance.



Dans la chambre de son hôtel, vieil établissement historique qui paraît si poussiéreux dans le faste et l'horizon de Las Vegas, l'homme regarde par la fenêtre. le soleil se couche à l'horizon, une boule rougeoyante qui fait grimper la température au-delà des 35°C (c'était avant la prédominance du réchauffement climatique). Des néons illuminent l'artère principale, le Stripe, où les hôtels s'alignent les uns derrière les autres faisant preuve d'imagination architecturale et de faste à la dorure ensoleillée. Quelques réverbères illuminent certains passages, des prostituées se promenant au bras d'un client jusqu'à une chambre plus discrète. A peine 500 mètres plus loin, le désert du Nevada. Une terre ocre de poussière balayée par un vent chaud. Comment un écrin de verdure peut subitement pousser dans l'aridité de ce milieu, tout l'artifice de cette ville est dans cette image. Bientôt, son regard sera porté vers la lune d'un bleu incandescent, mais peut-il la regarder dans les yeux, au plus profond de son âme, avant de descendre jouer. Une superstition.



Car l'autre sujet du roman est les joueurs. Leurs histoires, chaque homme a sa propre histoire, de celui-ci venu au hasard atterrir dans cette ville et ne plus pouvoir la quitter, au riche entrepreneur pour qui l'argent ne compte guère, tant que les puits de pétrole du Texas déversent leur fluide noir dans des pipelines… Il y a plusieurs catégories de joueur et chacun use de sa stratégie, de sa psychologie, pour appâter l'autre et lui prendre sa fortune, symbolisée par des montagnes de jetons. Et puis parmi tous ces joueurs, je croise le stetson texan le plus célèbre des tables de poker, celui de Doyle Brunson déjà au sommet de ce sport dans les années 80 et pendant les quarante années qui ont suivi ce WSOP.



Ce qui est sûr c'est que Las Vegas ne laisse pas indifférent. Elle possède le charme d'une prostituée vénale qui n'en veut qu'à ton fric. Elle t'hypnotise, comme une prostituée qui se déshabille dans la chambre désuète de cet hôtel, dorures aux rideaux et sur les oreillers. Elle t'accapare comme une maitresse qui s'immisce jour et nuit dans tes pensées, saines et malsaines. Las Vegas, Nevada, le bruit des machines à sous. Las Vegas, Nevada, les pleurs de ces types – ou les larmes de leurs femmes - qui ont perdu en une heure la paie tant peinée du mois. Las Vegas, Nevada, le soleil brûlant qui brûle l'âme et le cœur de tout joueur, il faut faire abstraction de cet organe avant de s'installer à une table de poker. Las Vegas, Nevada, et le célèbre TEN - DEUCE de Doyle Brunson. Las Vegas, Nevada, et le concert d'Elvis qui se déhanche dans la salle d'à côté pour ajouter du faste et du sexe à cette sordide soirée où ta vie est partie avec le reste de tes jetons rouges, verts ou noirs.
Commenter  J’apprécie          334
Nourrir la bête

Il s’appelait Mo Anthoine et son ami (l’auteur) Al Alvarez. Et comme il a fallu trente ans pour que ce texte soit traduit en français, ces gars-là sont morts depuis belle lurette. Mais, évoquons-les au présent, des hommes comme eux, on n’a pas envie d’en parler au passé. Je recommence donc. Il s’appelle Mo Anthoine et c’est un sportif comme je les aime. Un grimpeur. Pour lui, grimper, ce n’est pas faire de la compèt’ en tenue fluo ni être le meilleur pour se trouver à la une des journaux. Le paraître, il s’en fiche ! Non, ce qui l’intéresse, c’est se faire plaisir, avec des copains, des vrais, s’entraider, vivre des moments forts ensemble et aller ensuite au pub pour fêter le dépassement de soi que l’on vient d’accomplir. « En escalade, la seule compétition est avec soi-même… avec ses muscles, ses nerfs, sa force d’âme. C’est même en un sens une activité intellectuelle, à ceci près que vous devez penser avec votre corps. Chaque mouvement doit résulter d’une sorte de stratégie physique, en termes d’effort, d’équilibre et de conséquences. Comme une partie d’échecs avec son corps. » J’aime aussi l’idée que « l’escalade est une activité de paresseux : des salves concentrées d’efforts sur la paroi alternent avec de longues pauses sur les relais où l’on peut s’allonger, se détendre, fumer, admirer la vue ou pester contre la pluie. » Bref, ce gars, il me plaît bien !

Originaire d’un village gallois au pied du Snowdown, pas très scolaire, il s’est vite retrouvé sur le marché du travail apprenti gérant dans l’industrie du tapis. Dans le cadre de sa formation, on a eu l’idée géniale de l’envoyer suivre un programme d’activité en plein air. Il y a des hasards comme ça dans la vie.

Il a tout lâché.

Tout.

Pour l’escalade.

Et tous les sommets mythiques y sont passés : des Alpes à l’Everest, des Dolomites au Old Man de Hoy (un stack - morceau de terre qui s’est décroché du continent - de 137 mètres dans l’archipel des Orcades, nord de l’Ecosse, sur l’île de Hoy… franchement, allez voir sur Wiki à quoi ça ressemble…), des parois de glace de l’Ogre ( sommet de 7300 m sur une montagne située en Himalaya au Pakistan) à El Toro dans les Andes péruviennes en passant par le Gasherbrum (ensemble de sommets de plus de 8000 m au Pakistan), il est allé partout. Il fallait « nourrir la bête » : aller au bout de ses envies, ne reculer devant rien, tout risquer, se faire plaisir. Et je vous assure, quand il raconte ses grimpettes, on est heureux d’être tranquillou au fond de son lit. C’est tellement impressionnant ! On vit pleinement ses exploits, on se dit qu’il ne va jamais pouvoir s’en sortir. On tremble de peur, de froid. Les températures sont délirantes, les hauteurs de neige, n’en parlons pas, et ils avancent (on se demande comment) sur des parois de glace, dans le blizzard (et éventuellement avec des côtes cassées et des extrémités gelées.)

Le matériel est essentiel : cordes, casque, sangles, mousquetons, pitons, étriers, coinceurs… A tel point qu’il finira par créer sa propre entreprise de matériel. Des tentes résistantes et qui ne prennent pas l’eau. Même chose pour les vêtements. Réussir une ascension passe par des petites choses sur lesquelles il ne faut rien lâcher. Rester au sec en est une. Il a créé un casque, le Joe Brown, aussi une broche à glace en titane et un piolet à manche en fibre de verre. Et il y tenait à son matériel. Hors de question de laisser un coinceur dans une fissure !

Bon, à défaut de se lancer dans un dévers ou un dièdre au risque de faire une tête d’alouette si la fiabilité de votre lunule s’est révélée trompeuse, lisez ce livre ! Vous vivrez intensément et à moindres risques !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          270
Le plus gros jeu

Mais diable ! Qu'allait-il faire dans cette galère ? A ne pas lire les 4e de couverture, je me retrouve avec des lectures parfois surprenantes. Me voilà donc avec ce livre hommage au poker et particulièrement à Las Vegas. D'abord, c'est vraiment pour les passionnés : l'auteur qui est entre autre poète et journaliste, joueur lui-même, est envoyé pour faire un reportage sur un championnat mondial en 1981 ; il ne s'en remettra plus. Il nous présente du coup nombre de joueurs fous, leur histoire, des stratégies, de gros coups de chances... ou pas. On découvre tout un monde : il paraît que c'est même le meilleur livre sur le poker enfin publié en France - je veux bien le croire. Premier intérêt surprenant donc. Mais, surtout, la plume est captivante, et elle est accompagnée de réflexions sur l'argent, la chance, le jeu, le capitalisme, et cette ville incroyable qu'est Vegas. C'est méga-bluffant (!) ce que ces grands professionnels de ce jeu pensent sur tous ces sujets, C'est renversant même. A ce niveau, les cartes ne sont vraiment pas pour les petits joueurs ; en revanche, ce livre satisfera les grands curieux.
Commenter  J’apprécie          251
Nourrir la bête

Ma première interrogation est simple : pourquoi a-t-il fallu attendre trente ans pour que ce livre soit traduit en français ? Mo Anthoine (1939-1989) était un alpiniste pour qui grimper comptait bien plus qu'être célèbre. Son ami Al Alvarez a rédigé ce livre en 1988, et nous dit-il dans l'épilogue qui date de 2001, il venait de recevoir les épreuves de son livre quand un cancer du cerveau a été diagnostiqué à Mo, alors à l'aube de ses cinquante ans. Je ne dirai rien de plus sur cette épilogue, simplement parce qu'elle est à l'image du reste du livre : animé par la passion de Mo Anthoine pour la montagne et pour l'amitié.

Nourrir la bête nous entraine avec simplicité à l'ascension des plus grandes montagnes du monde, ou plutôt; à l'exploration des voies qui l'avaient rarement été. Le livre ne nous parle ni business, ni paillettes, il nous parle de la passion de grimper. Il ne s'agit même pas d'arriver au sommet, il s'agit de parcourir un chemin avec des amis, des proches, du moins, des personnes avec lesquelles on s'entend bien et avec qui l'on peut tisser des souvenirs. Il est question aussi du matériel, que les grimpeurs fabriquaient eux-mêmes faute de le trouver en boutique, de préparation, d'entraînement, ce qui peut faire la différence quand un incident (ou pire) survient. Il est des pages véritablement surprenante, parce qu'il ne s'agit jamais de louer l'héroïsme de Mo ou des siens, il s'agit de montrer que la solidarité, le dépassement de soi est normal au cas où un sérieux problème surviendrait : c'est pour cette raison qu'il faut être sûr des personnes avec lesquelles une ascension est entreprise. J'ai l'impression d'enfoncer une porte ouverte en écrivant ainsi, et pourtant.... Qui part encore à l'aventure aujourd'hui simplement pour vivre une aventure ?

Mon regret ? J'aurai aimé passer encore plus de temps en compagnie de Mo Anthoine et d'Al Alvarez.
Commenter  J’apprécie          130
Nourrir la bête

« Nourrir la bête", c’était l’expression de Mo Anthoine pour expliquer ce qui le poussait à dépasser ses limites, à toujours forcer la machine pour grimper : « J’aime nourrir la bête. C’est une sorte de bilan annuel sur moi-même. La bête, c’est toi en réalité. C’est l’autre toi, et elle est nourrie par le toi que tu crois être. Et ce sont souvent des gens très différents. Mais quand ils se rapprochent l’un de l’autre, c’est génial. Là, la bête a bien mangé et tu sors de là avec la forme de ta vie ».



Mo Anthoine, de son nom véritable Julian Vincent Anthoine, n’est pas le grimpeur le plus connu de l’alpinisme britannique. Pourtant, la plupart du commun des mortels l’a vu à l’écran : il a été la doublure de Sylvester Stallone dans Rambo III et de Jeremy Irons dans Mission. Mais la gloire ne l’intéressait pas. Il escaladait pour son plaisir et pour se retrouver avec ses copains sur les parois de l’amitié. Grande différence avec Doug Scott et Chris Bonington qui pourtant échappèrent à une mort certaine lors de l’ascension – et surtout de la descente – de l’Ogre grâce à au courage et à la vaillance de Mo Anthoine.



Le grimpeur était né en 1939 à Kidderminster et son enfance passé auprès d’une marâtre – il n’avait que 4 ans lorsque sa mère a quitté ce monde – a certainement forcé son désir de s’émanciper au plus vite, de s’évader car ne se sentant bien qu’en dehors de chez lui. Il découvre l’escalade à 19 ans et sera toujours emporté par cette envie de prendre de la hauteur. L’Europe, l’Afrique, l’Asie, peu de massifs, de falaises n’auront pas eu la joie de sentir les doigts de Mo dans leurs entrailles.



Avec son ami et collègue Joe Brown ils développèrent l’esprit d’alpinisme, « un bon grimpeur et un grimpeur vivant » et créèrent ensemble à Llanberis, au Pays de Galles, l’entreprise Snowdon Mouldings pour produire du matériel d’escalade à commencer par les casques de sécurité qui ont fait date. Escalader les parois est toujours resté un plaisir et jamais une compétition, d’ailleurs pour Anthoine l’intérêt était dans le parcours et non d’arriver au sommet, avec inlassablement une cordée de l’amitié, aussi bien dans les moments de liesse que dans les sauvetages.



Un récit narré avec brio et dynamisme par celui qui fut souvent son compagnon des montagnes et qui rend parfaitement hommage à non seulement le sportif et l’homme, mais aussi à l’amitié, à l’intégrité et à cette valeur inestimable, celle du refus de la gloire. Nourrir la bête est un ensemble de pitons accrochés pour chaque lecteur, sportif ou simplement fasciné par cette vaillance de la conquête des cimes, et, qui permet de mettre en lumière ces héros qui refusent de l’être.



« Si l’expédition est médiatisée, il est possible que les grimpeurs en quête d’attention marchent sur les pieds des autres, et tout est sacrifié pour le sommet. Moi, je ne trouve pas qu’arriver au sommet soit si important. Tu peux toujours avoir une deuxième chance. Ce dont tu te souviens après une expédition, ce n’est pas le moment où tu es debout au sommet, mais ce que tu as traversé pour y parvenir. Le sentiment le plus agréable est de savoir que tu comptes sur quelqu’un d’autre et qu’il compte entièrement sur toi ».
Lien : https://squirelito.blogspot...
Commenter  J’apprécie          50
Le plus gros jeu

Texte absolument passionnant de l'auteur, poète et journaliste Al Alvarez !



Rarement (pour ne pas dire jamais) déçue par les éditions Métailié, j'étais très curieuse de découvrir la partie "essai/document" de leur catalogue, et c'est chose faite avec ce court texte, chronique flash, étourdissante et passionnante sur les joueurs de poker de Las Vegas !

Sous prétexte d'un reportage sur le Championnat mondial de poker de 1981, Al Alvarez va rencontrer et échanger avec de nombreux joueurs, qu'ils soient pros, joueurs du dimanche, accros, richissimes, complètement ruinés ou venus en dilettante,...

On rentre dans leur tête pour découvrir ce qui les pousse à jouer toujours plus, que ce soit l'appât du gain ou l'adrénaline liée au risque de tout perdre.



J'ai trouvé le texte véritablement passionnant, et même si j'ai ressenti parfois un manque de structuration (il n'est finalement, presque qu'une énumération d'anecdote et de témoignages), j'ai vraiment adoré tenter de comprendre comment on peut en arriver à vivre des instants autant déconnectés du monde réel.

Car l'argent, là-bas, n'a absolument aucune valeur tant que la partie est en cours ! Rien n'est concret, rien n'est palpable, si ce n'est le bonheur du grand frisson, l'illusion de croire que tout est possible jusqu'à la dernière carte...



L'auteur a la capacité folle de retransposer une ambiance dans laquelle on se sent immédiatement projeté, et malgré l'indécence de ce monde parallèle, réussit à nous convaincre qu'après tout, on pourrait peut-être essayer, nous aussi, de décrocher son ticket pour Las Vegas...



(merci infiniment à Babelio et sa masse critique pour cette découverte)
Commenter  J’apprécie          32
Le plus gros jeu

Le WSOP, World Series of Poker, est en quelque sorte la Coupe du Monde de poker. Les joueurs s'acquittent de 10.000$ et bataillent à Las Vegas, des jours durant, pour être le dernier en lice et emporter la part du loin.



Dans ce livre datant de 1983, Al Alvarez décrit le WSOP 1981, où 75 pionniers légendaires du monde du poker (Johnny Moss, Stu Ungar ou encore Doyle Brunson, récemment décédé) se sont affrontés au Binion's Horseshoe, le temple du poker, avant que la pratique du poker n'explose grâce aux sites en ligne. A titre de comparaison, le WSOP 2023, qui a lieu actuellement, ce sont plus de 10.000 particpants qui ont payé les dix mille dollars de droit d'entrée...



Truffé d'anecdotes sur l'époque et la vie trouble que menaient ces joueurs compulsifs, Le plus gros jeu est cependant à réserver aux amateurs : il ne s'attarde pas à rappeler les règles et offre un aperçu de cette époque qui ne captivera que les passionnés.



Merci à Babelio - Masse Critique et les éditions Métailié pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Nourrir la bête

Le récit d’un auteur britannique qu montre un remarquable talent pour écrire les vertiges de l’alpinisme – sans romantisme.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          20
Nourrir la bête

Nourrir la bête est le portrait d’un grimpeur alpiniste chevronné Mo Anthoine, décrit par Al Alvarez, un de ses compagnons de cordée qui est aussi un écrivain éclectique reconnu.



Pourquoi cette expression ? C’est celle que Mo Anthoine utilise pour décrire ce besoin insatiable de se confronter à l’extrême, faire vivre cette envie irrépressible de se dépasser mentalement et physiquement pour se sentir vivant.



Et il l’a nourri sa bête durant sa vie Mo Anthoine en tutoyant des sommets et des parois hostiles en Ecosse, en Amérique du Sud ou dans l’Himalaya.



Un portrait plein de tendresse qui met en lumière l’amitié entre compagnons de cordée, ce que recherche avant tout Mo Anthoine dans ses expéditions. Loin des paillettes et de l’univers médiatique, lui ce qu’il souhaite avant tout c’est vivre des expériences avec ses potes.



Le livre se découpe en plusieurs récits d’anecdotes, sur quelques expéditions ou temps forts de la vie du grimpeur.



Un récit inspirant car quelle vie ! Mais peut-être un peu trop anecdotiques avec un vocabulaire propre aux pro de la varappe qui se veut accessible au plus grand nombre mais qui reste parfois obscure pour des novices de cet univers.



J’ai tout de même apprécié me plonger dans l’univers de cet homme très humble malgré tous ses exploits, ses valeurs et ses envies d’aventure.



Un livre reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique, merci Babelio pour cette belle découverte.

Commenter  J’apprécie          10
Nourrir la bête

Même si le personnage est intéressant, le récit est un peu fade dommage pour un hauteur présenté entre autres comme un poète.

L'ouvrage à quand même le mérite de parler des snowdon mountains une région du pays de Galles qui m'étais inconnu et qui à l'air fort sympathique.

Encore une qualité : l'ouvrage court nous promet un ennui moins long.
Commenter  J’apprécie          00
Le plus gros jeu

Le poète anglais Al Alvarez aimait se frotter au sel de la vie. Après « Nourrir la bête » sur l’escalade, sort « Le Plus Gros Jeu », considéré comme le plus grand livre jamais écrit sur le poker.
Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
Commenter  J’apprécie          00
Le plus gros jeu

Publié en 1983, considéré comme le meilleur livre consacré au poker, Le plus gros jeu du poète et journaliste anglais Al Alvarez (1929-2019) n'avait, à ce jour, jamais été traduit en français. C'est désormais chose faite, et cette "chronique éblouissante sur Las Vegas et ses joueurs de poker" (ainsi que l'indique le sous-titre) nous permet de pénétrer un univers toujours fascinant.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
Commenter  J’apprécie          00
Le plus gros jeu

Un reporter couvre pour le New Yorker les championnats du monde de poker au début des années 1980, à Vegas.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00
Nourrir la bête

Lectrice de récits d'aventuriers modernes et de certains sportifs, j'ai été attirée par cet ouvrage dont le thème m'est un peu plus étranger. Il s'est révélé une très bonne surprise, qui m'a sortie de mes lectures habituelles tout en alimentant ma soif d'exploits et d'aventures.



Il s'agit bien là d'un portrait et pas d'une biographie. Le choix du portrait m'a parfois laissée sur ma faim car il se découpe en anecdotes plus ou moins courtes ; j'aurais aimé en savoir plus sur l'enfance de Mo et comment on devient un homme doué de telles capacités physiques et d'une telle intelligence de l'escalade. Il m'a également manqué un peu plus de travail sur la psychologie de cet homme que l'on devine à travers ses paroles et ses choix.



Le style de l'auteur est beau. Les mots sonnent juste, les mots s'entrelacent pour nous dépeindre avec justesse cet homme simple qui nous laisse pourtant admiratifs. Les mots laissent deviner toute l'amitié qui liait le narrateur à Mo. Je me suis délectée des touches d'humour, justement dosées.



Un très bel hommage qui parlera aux amoureux de la grimpe mais également aux lecteurs qui aiment les récits sportifs et d'aventure en pleine nature.
Commenter  J’apprécie          00
Nourrir la bête

Il faut le talent d’écriture d’Al Alvarez pour traduire cette passion hallu­cinatoire et son quotient de souffrances.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Al Alvarez (78)Voir plus

Quiz Voir plus

Jouons avec John Ford

John Ford adapte en 1935 l'écrivain républicain irlandais Liam O'Flaherty. Victor McLaglen incarne Gypo Nolan, un ivrogne qui dénonce son ami membre de l'IRA pour 20 £ de récompense . Le film s'intitule:

L'Homme tranquille
Le Mouchard
Quand se lève la lune

13 questions
31 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinéastes , cinema , cinéma americain , realisateur , hollywood , adaptation , adapté au cinéma , littérature , western , romans policiers et polars , roman noirCréer un quiz sur cet auteur

{* *}