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Critiques de Alain Paraillous (52)
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Cosette d'après les Misérables de Victor Hugo

C’est l’histoire d’une petite fille, Cosette, que sa mère Fantine a confié aux sinistres Thénardier car elle travaille. En fait la petite fille sert de souffre-douleur au couple et à leurs deux filles. Elle est l’esclave de la maison, on lui donne très peu à manger et elle est vêtue de haillons.

Un soir, où il y a du monde à l’auberge, la mère Thénardier l’novie chercher de l’eua au puits dans la forêt et de nuit…



Ce que j’en pense :



C’est une très bonne idée, de consacrer un petit livre pour les enfants à cette héroïne de Victor Hugo.

Le texte commence comme un conte pour enfant : « il était une fois… » et décrit très bien l’univers de la petite fille, ses sévices qu’on lui impose, ses peurs, ses émotions diverse. On l’aime tout de suite et on souffre avec elle des mauvais traitements qu’on lui impose.

Les dessins sont beaux et la mère Thénardier est très laide, très sombre avec des sourcils charbonneux (telle qu’on l’imagine en lisant « les misérables ». les tons varient entre le jaune et différentes nuances de gris, montrant bien la tristesse de la situation mais aussi la possibilité d’espoir avec le jaune (comme le soleil, comme les pièces d’or).

On a donc à la fois le conte pour enfant avec une fin sympathique et ce petit livre qui peut être lu par les parents ou par l’enfant directement ne peut qu’éveiller la curiosité et donner envie de lire plus tard l’œuvre de Victor Hugo.

L’enfant apprend aussi, l’injustice, la maltraitance, la méchanceté tout en restant dans la magie du conte de fée.

Le livre en lui-même est très joli, on a du plaisir à l’avoir entre les mains et il nous touche quelque soit notre âge.

De plus, à la fin, l’auteur a placé une courte biographie de Victor Hugo avec une petite photo qui pourrait avoir été dessinée elle-aussi, car elle est dans les même tons, et l’auteur resitue la place de Cosette dans « les misérables » et en dévoile plus sur sa famille, et il en profite pour parler en une phrase des thèmes porteurs dans l’œuvre de Victor Hugo et évoquer un autre roman magnifique : « Notre Dame de Paris ».

Alain Paraillous réalise un petit bijou pour initier les enfants à la magie de la lecture et il nous propose également d’autres héros : un petit livre consacré à Gavroche, un autre à Fadette, un à Marie d’après la mare au diable, Rémi de sans famille et Oliver en hommage à Dickens.

Une très bonne idée. Je remercie vivement Babelio et les éditions Amaterra qui m’ont permis cette belle découverte et donné envie de lire les autres livres, pour retrouver la magie de l’enfance.

pour extraits voir mon blog...


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Cosette d'après les Misérables de Victor Hugo

Un dimanche, à table :

— Ma Choupette, peux-tu aller chercher de l'eau dans la cuisine, s'il te plait ?

— Pourquoi c'est à moi d'y aller ? Je ne suis pas votre servante !

— Oh là là ! Ne fais pas ta Cosette. On n'est pas chez les Thénardier...



Avec ce petit album jeunesse, notre fille a enfin pu découvrir qui était cette fameuse Cosette et vérifier au passage que :

1. Aller chercher une bouteille d'eau dans la cuisine, c'est beaucoup plus facile que traverser une forêt la nuit pour remplir un seau au puits.

2. Ses parents sont éminemment plus sympathiques que le couple Thénardier — surtout sa maman ! (C'est moi qui écris la critique alors j'en profite)

3. L'ancien temps, c'est bien pour les histoires, mais c'est quand même plus chouette de vivre à notre époque.



Les illustrations assez sombres de Marie Paruit, en noir et blanc avec juste une touche de jaune, ne l'ont pas vraiment emballée. Pour ma part, j'ai bien aimé leur côté graphique et rétro.



"Cosette" fait partie d'une série d'albums, comme "Gavroche" ou "Rémi", visant à placer « Les grands textes à hauteur d'enfant ». Et concernant "Les misérables", le pari est tenu. Avec un vocabulaire accessible aux jeunes lecteurs, Alain Paraillous présente la situation de la petite Cosette dans tout ce qu'elle comporte de malheur et d'injustice. Sa rencontre avec Jean Valjean dans la forêt est aussi émouvante que dans le roman. Le dernier chapitre qui sert d'épilogue résume en quelques lignes sa vie auprès de son bienfaiteur puis son amour pour Marius. J'ai trouvé cela un peu sec sur le moment, mais avec le recul, je comprends que l'auteur a voulu se focaliser sur l'enfance de l'héroïne tout en donnant une touche "conte de fées" à la conclusion.



Mention spéciale pour la note biographique sur Victor Hugo en dernière page, qui permet, avec des mots très simples, de situer l'auteur et son œuvre.



Un grand merci à Babelio et aux Éditions amaterra pour cette jolie lecture, sésame offert aux enfants pour commencer à découvrir les trésors de notre littérature.
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Cosette d'après les Misérables de Victor Hugo

En réalité, cela fait du bien de se replonger dans la littérature « jeunesse ». Et il est plaisant de retrouver les personnages de nos œuvres classiques revisitées (le terme est à la mode) pour les enfants.

Premier point positif, cette idée très intelligente de faire connaitre des personnages comme « Cosette », « Gavroche », «La petite Fadette , «Oliver Twist » ou « Rémi » de Sans famille à travers de petits opuscules qui respectent le fond de l’histoire concernée. Il y a en effet autant d’occasions de rêver en s’endormant à ces héros du passé tous bien sympathiques, qu’avec de nouveaux personnages inventés pour l’occasion. Les deux sont permis. Mais cette initiative permet de transmettre délicatement ces éléments de notre histoire culturelle avec beaucoup de douceur. Je suis persuadé qu’un ado qui aura connu Cosette et Gavroche dans son enfance ne recevra pas «Les misérables » de la même façon que son copain qui n’en n’avait jamais entendu parler.

Un autre point positif réside également dans l’utilisation, à travers le texte de mots qui ne sont pas forcément d’un usage courant pour les enfants d’aujourd’hui (Auberge, cheminée, Alouette, etc…) C’est l’occasion pour un adulte de transmettre des éléments de vocabulaire complémentaires intéressants, de susciter la discussion en ouvrant un peu le champ du récit, par exemple sur le mode de vie de l’époque.

Ce qui est également très agréable, c’est la qualité du livre. L’objet est bien fait et la couverture et la reliure sont soignées. L’enfant possède ainsi un « vrai livre ».

L’idée d’inclure en fin d’ouvrage une notice sur Victor Hugo est excellente.

Le texte et simple mais pas simpliste et offre des pistes de réflexion ou d’interrogation pour l’enfant qui lit déjà seul. En revanche, je trouve que les illustrations sont un peu bâclées. Les enfants méritent qu’on leur propose des choses qui peuvent développer leur sens du beau. (Ou alors peut-être ai-je trop perdu mon âme d’enfant, et je n’ai pas su voir ces dessins avec le bon regard) .

En tout cas, merci à Babelio et aux éditions amaterra de m’avoir permis de me replonger dans ce type de littérature que j’avais laissé de côté depuis bien longtemps. C’est une petite expérience très agréable.

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La vie religieuse des campagnes d'autrefois

Merci à Babelio pour cette nouvelle découverte.



J'avais demandé à recevoir ce livre car son sujet m'intéressait beaucoup. Ne connaissant rien de l'oeuvre d'Alain Paraillous, je m'engageais donc sans a priori. Je le reçois, je regarde sa forme et là, boum, je me transporte en pensée dans une scène déjà maintes fois vécue : je suis en vacances, je franchis la porte de la Maison de la Presse locale en quête de 3 cartes postales et d'autant de timbres et mon regard, en attendant que mon tour de payer vienne dans la file d'attente interminable, entre têtes grises venues chercher leur canard et ados venus acheter leurs clopes, se perd dans les rayonnages de livres qui s'étalent sous mes yeux. Dommage que je ne puisse parier, je sais déjà ce que mes yeux vont découvrir : gazette de la fédération régionale de chasse au gros gibier, le mémo des vides-greniers et brocantes de l'année en cours et les chroniques paysannes inévitables et là, tenant "La vie religieuse des campagnes d'autrefois" dans les mains, je comprends, dans une illumination, que sa place est justement là, parmi les livres de chroniques paysannes... J'ouvre le livre, police 16, ça confirme tous mes soupçons. Je feuillette les pages pour arriver aux illustrations, paf, vieilles photos et cartes postales d'antan, images d'Epinal et prises de vue de la chorale de l'église en plein concert...



Je soupire. Je comprends que je ne trouverai aucune érudition dans cet ouvrage que j'avais cru, à tort, spécialisé. L'historienne qui est en moi est d'ores et déjà frustrée, d'autant plus que la lecture des premiers chapitres confirme ma pensée...



Avec tout le respect que je vous dois Mr Paraillous, je m'interdis de louer votre style quand à peu près n'importe qui maîtrisant un temps soit peu l'expression écrite peut faire le travail que vous avez fait : collecter des informations, dont beaucoup sont issues de votre répertoire familial personnel, pour développer un thème qui plaira à un lectorat de retraités nostalgiques.



Dans l'épilogue (Ah, oui, attention, spoiler !), vous vous justifiez d'ailleurs très bien, anticipant les critiques telles que la mienne qui ne sauraient manquer de venir quelque peu ternir votre labeur de rat de bibliothèque. Ainsi, vous écrivez : "De sourcilleux exégètes décèleront sans doute, ça et là, quelque erreur théologique au fil de ces pages ; pis encore, les adeptes d'une modernité à tous crins pourront accuser tel ou tel chapitre d'un excès de nostalgie. Par avance, j'en demande pardon, et promets de m'amender. En guise de pénitence, je réciterai chaque jour la Prière pour aller au paradis avec les ânes [...]". Et bien, Mr Paraillous, j'espère que vous la récitez votre pénitence ; je veux bien aller avec vous au Paradis si c'est vous qui faites l'âne ! Je n'incrimine pas "tel ou tel chapitre" de paraître trop "nostalgique", j'accuse votre écrit tout entier d'être un réquisitoire passéiste catégorisant les gens en deux catégories : les croyants et les impies. Je suis historienne de formation mais j'ai toujours prôné la vulgarisation. Cependant, point trop n'en faut. Et je ne suis pas une "adepte de la modernité à tous crins" mais je suis assez intelligente pour savoir et comprendre que dans nos campagnes, il n'y a pas encore si longtemps, la religion se teintait trop souvent de superstition et que tout ce qui sortait de la bouche de Mr. le curé n'était pas parole d’Évangile comme vous semblez le penser.



Votre style est, selon vous, "nostalgique" ? Oh, si peu. Extrait page 94 : "Ces gravures du XIXème siècle, témoins d'un passé bien révolu, vantent les bienfaits de la Vierge Marie. Mais en même temps, elles sont très révélatrices de moeurs... d'une toute autre époque." Et c'est comme ça tout au long des 218 pages de votre livre.



Mais, amis lecteurs, peut-être me jugerez-vous trop sévère ? Bien sûr, il est toujours intéressant de s'intéresser à son patrimoine social et culturel, d'en apprendre un peu plus sur les us et coutumes qui font notre identité d'aujourd'hui même s'ils nous paraissent bien loin. Mais je plaide coupable, Mr. Paraillous m'a irritée dès la page 25 divisant les peuples tel Moïse la Mer Rouge entre, d'un côté, les aînés bien-pensants, et de l'autre, les jeunes irréversiblement irrévérencieux. Je cite : "Un rapide coup d'oeil sur les moeurs d'aujourd'hui suffit pour mesurer ce qu'a été, en quelques années, le basculement. Si quelques jeunes s'avisent de lire ses pages, il va de soi qu'elle relèveront pour eux de l'histoire ancienne, sinon de la paléontologie". Quelle maladresse (volontaire ?) dans les termes choisis ! "S'aviser", quel verbe, comme si vous rejetiez d'emblée le jeune public avec la pleine conscience que votre livre n'a été acheté que par des vieux ! Énorme. Presque menaçant...



Mr. Paraillous, pour votre information, la spiritualité n'a pas totalement déserté tous les coeurs, ni des vieux ni des jeunes. Peut-être qu'il n'y a plus personne sur les bancs de votre église paroissiale du Lot-et-Garonne mais si vous sortiez un peu de chez vous plutôt que vous y cloîtrer pour compulser quelques archives trouvées au grenier ou en sacristie, vous verriez qu'encore bien des gens, jeunes ou moins jeunes, se sentent concernés par la religion, catholique ou autre.



Votre dédain m'a paru proche du mépris et pour ne pas qu'il y ait de confusion, je tiens à préciser que j'ai vécu dans votre département, que je vis actuellement dans un village de 130 habitants en pleine campagne, que j'ai 33 ans et qu'enfin, j'ai le double vice d'être croyante ET pratiquante. Vous m'excuserez donc si je n'ai goûté votre livre ni dans son fond ni dans sa forme.
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La Terre Blessée

Le 24 janvier 2009 la tempête Klaus s'abat sur le Sud-Ouest de la France ... La Garonne et le Lot sont en crue , la tempête survient et le monde de Christian Manorini vole en éclats.

Cet agriculteur passionné vit sur les terres familiales. Fils et petit-fils d'émigrés italiens, il est à la tête d'une exploitation agricole à la pointe du progrès et de la technologie moderne. Ses serres sont immenses, les salades sont parfaites et les fraises le seront très vite... mais ce matin, hagard , il contemple le "néant"....et relève les manches.

Danièle, infirmière libérale, reprend ses tournées, Clémentine et Jérémie le chemin du collège, l'entraide se met en place, l'armée est intervenue et l'ANPE lui envoie des ouvriers .. parmi eux Fatou une jeune femme sénégalaise à la beauté stupéfiante.

Christian est à bout de nerfs, épuisé physiquement et moralement , prêt à tout lâcher et quand une autre tempête est annoncée , l'envie de prendre le large s'impose



Alain Paraillous signe un très bel hommage à ces hommes de la terre à qui nous sommes redevables. Ce roman ré-édité aux éditions De Borée dans la collection Terres d'écriture mérite le détour et l'attention des lecteurs.

Merci à Virginie pour ce partage
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Fadette : D'après La Petite Fadette de George..

Sans pour autant être le meilleur roman de George Sand, La petite Fadette est une belle histoire qui met en relief toutes les mœurs drastiques de la société de l'époque, et pire dans le monde champêtre où les choses sont encore bien dures, le plus souvent entachées d'ignorance.



Ce livre est comme un miroir où chaque personnage se mire pour essayer de découvrir son identité...



L'histoire tourne autour de deux frères jumeaux qui, une fois séparés, ont de la peine à vivre l'un sans l'autre. Landry s'en remet un peu plus facilement, c'est lui qui est parti alors que Sylvinet, resté à la maison, joue aux jeux du faux malade pour s'attirer tous les projecteurs.



Parallèlement, on suit la transformation de façon progressive de la petite fadette, la petite-fille de la vielle Fadet, réputée sorcière, ce qui ternira l'image de la petite fadette. Elle sera traitée de sorcière surtout qu'elle est laide et malpropre...Mais cela n’empêchera pas à Landry, selon une promesse faite à la fadette de danser avec à plusieurs reprises lors d'une fête de l'église au vu et au su de tout le monde malgré les multiples railleries de l'assistance et même des provocations à l'encontre de la petite fadette...

Une histoire d'amour va naître entre les deux, une histoire d'amour qui va résister à tous les mauvais vents amicaux ou familiaux, ces mauvais vents qui sont propices à la chute de cette société...



Mais quand la rejetée, transformée et devenue fortunée, mettra à découvert son intelligence et son esprit de grandeur, elle deviendra alors source de solution pour la famille Barbeau...



Bien que le début soit rempli de beaucoup de détails qui ralentissent un peu trop le rythme, mais le plaisir a été bien au rendez-vous en lisant ce livre!!!

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Cosette d'après les Misérables de Victor Hugo

« Cosette d'après les misérables de Victor Hugo » de Alain Paraillous.

On connaît quasiment tous l'histoire touchante de Cosette.

Sa maman devant partir travailler à l'usine, elle doit confier Cosette et la laisse à un couple d'aubergistes qui au premier abord ont l'air d'être de bonnes personnes. Mais ils cachent bien leur jeu, ce sont des gens malhonnêtes et méchants et Cosette va très vite s'en rendre compte.

Traitée comme une esclave, elle ne compte plus les coups qui lui infligent.

Jusqu'au jour où Cosette fait la connaissance de Jean Valjean.

Cette histoire dès 6 ans est écrite de façon fluide et compréhensible pour les enfants.

Une histoire émouvante et touchante.



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L'Allée des ormes rouges

Suite au décès de ses parents dans un accident de voiture, Jean se retrouve à la tête du domaine viticole de Lourmian. Quelques jours avant les vendanges, une mystérieuse jeune femme frappe à sa porte en pleine nuit. Elle semble bouleversée mais se dit amnésique. Très vite, Jean propose de l’emmener à la gendarmerie mais la jeune femme va catégoriquement refuser. En fouillant les poches de la jeune femme, Jean va trouver une carte d’identité détériorée sur laquelle il pourra tout juste lire un nom. La jeune femme semble s’appeler Elisabeth. Jean va alors l’héberger et c’est une une histoire d’amour qui commence entre eux.



C’est un roman que j’ai lu avec beaucoup de curiosité, puisque dès le départ, j’ai émis quelques soupçons quant à l’identité d’Élisabeth. Bien évidemment, je ne vous révélerais aucun élément de l’intrigue sous peine de vous spoiler les événements.



D’emblée, je me suis attachée à Jean, que j’ai trouvé très courageux. L’auteur a su en faire un personnage central très bien esquissé et c’est une véritable réussite à ce niveau. L’entrée d’Élisabeth dans l’intrigue se fait très rapidement, et Jean ne va pas hésiter à l’aider.



Peu à peu, les soupçons grandissent au fil des pages. Je me suis demandée tout du long qui était cette mystérieuse jeune femme et j’ai beaucoup douté d’elle. L’auteur sait maintenir son suspense jusqu’au dénouement.



Ce roman, c’est également une immersion totale dans le monde viticole. Avec beaucoup de descriptions et de détails minutieux, j’ai découvert ainsi ce métier. J’ai trouvé que l’auteur réussissait à capter l’attention sans jamais devenir trop rébarbatif, et c’est une vraie réussite.



La plume de l’auteur est tout en finesse et fluidité. Je ne me suis jamais ennuyée, et il réussit un subtil mélange entre intrigue mystérieuse et roman du terroir. Les pages se tournent très rapidement et l’intrigue garde ses secrets jusqu’aux révélations.



Un roman qui m’a intriguée tout au fil des pages. J’ai trouvé le suspense très bien mené et la plume très fluide m’a beaucoup plu.
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La rumeur du fleuve

Ce livre se passe en 1824, on est au bord de la Garonne avec les bateliers et les gabares.

Cela me fait un peu penser au début à "La rivière espérance" de Christian Signol.

On suit Julien qui s'inquiète pour le sort des bateliers vu l'essor des bateaux à vapeur.

Cela a des répercussions sur les cultures de chanvre qui servent en partie à faire des cordages pour la navigation. Julien pense éventuellement à cultiver du tabac...

Ce récit est très intéressant et bien documenté.

J'ai un peu moins aimé le côté romance et pour ce qui est de la suite de l'histoire, le devenir de Julien, ses cultures, ses amours : je vous laisse le soin de le découvrir.
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Aux souffles de l'autan

Bastien et René sont nés, le 27 mars 1939, à quelques heures d’intervalle. Ils se sont connus à l’école communale et sont inséparables depuis l’enfance. A l’aube de leurs dix-neuf ans, Bastien espère que les troubles qui se déroulent en Algérie vont cesser avant qu’il ne soit appelé à effectuer son service militaire. Il n’a pas envie de quitter la vigne familiale, ni la jolie Pierrette, qui fait battre son cœur. Malheureusement, son ordre de mobilisation ne laisse aucune place au doute : il est envoyé en Algérie. La mauvaise nouvelle est atténuée par le fait qu’il part avec René, destinataire du même courrier. Avant de traverser la mer, les deux amis vont faire leurs classes à Brive.





Leur arrivée en Algérie est ensanglantée par un attentat, alors qu’ils traversent Oran. Heureusement, leur mission s’effectue dans l’arrière-pays. Ils sont chargés de veiller sur les colons : sur leur personne et sur leurs biens. Bastien et René ont la chance d’être affectés ensemble à la protection des Schneiter, une famille alsacienne, avec qui ils nouent une relation forte. Ils se sentent bien et font des projets d’avenir. Hélas, la réalité des conflits les rattrape et cette félicité se termine de manière tragique.





Aux souffles de l’autan raconte la guerre d’Algérie, sous l’angle des soldats français. Ce roman décrit la perception des soldats, enlisés dans un combat, qui ne semblait pas les concerner : ils espéraient la fin, quelle que soit l’issue. Il explique les divergences qui opposaient les appelés : certains soutenaient la présence française quand d’autres approuvaient la volonté d’indépendance du pays. Nombreux étaient ceux qui s’interrogeaient sur la raison de leur présence sur les terres algériennes et souhaitaient simplement rentrer chez eux. Mais au cœur de la grande Muette, on ne s’exprime pas, on obéit aux ordres, en espérant ne pas mourir avant la quille. Alain Paraillous explique aussi la division de la population algérienne. Il rappelle le rôle des harkis auprès de l’armée française.





Aux souffles de l’autan est, également, un roman d’amour. Lorsque l’on côtoie la mort, on grandit plus vite. Il arrive aussi que l’on se brûle les ailes, poussé par l’envie de vivre des expériences, qui ont des conséquences. Il est, alors, temps de prendre ses responsabilités. Alors que Bastien se demande si Pierrette va l’attendre, il comprend que la vraie question n’est pas celle-là.





J’ai adoré ce roman qui rappelle que lors des guerres, ce ne sont pas les décideurs, qui souffrent, mais ceux qui sont sur le terrain : les civils et les soldats. Hélas, les évènements actuels nous montrent que les Hommes ne tirent pas les leçons du passé. J’ai été très touchée par Bastien, René, Pierrette : ce sont des jeunes qui ne demandent qu’à construire leur avenir et qui, hélas, subissent les conséquences de faits qui les dépassent. Ce roman est empli d’humanité et de rencontres.




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Demain viendra l'aurore

Un joli petit roman de terroir, pas le roman du siècle mais une lecture facile qui nous entraine dans les vignes dur Lot et Garonne.



La guerre de 14/18 a pris less hommes , dans les campagnes ne restent que les vieux, les femmes et les enfants . C'est dans ces conditions que Catherine doit s'occuper des vendanges de son mari. Elle qui n'est pas de la campagne , va devoir faire face pendant plusieurs années aux aléas de la production de raisin.



On a des personnages de femmes intéressants , elles dominent le récit puisque les hommes sont à la guerre et ce ne sont pas ni des anges ni des idiotes et c'est bien agréable. La guerre vu de l'arrière en quelque sorte , avec la longue liste des familles touchées par un ou plusieurs morts, le retour des blessés physiques et les blessures morales qui ne vont guère mieux.
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La vigne et la rose

François Palaizeau vit heureux, à Hauriet, dans la ferme familiale. Érudit, il a reçu une instruction par l’abbé Brias, il aime le travail des vignes et est amoureux de Camille, la fille d’un riche propriétaire. Cependant, lors de l’hiver 1830, il apprend une terrible nouvelle. Peu avant de mourir, sa mère révèle, à la famille, que François est le fruit d’amours clandestines et qu’il n’est pas le fils légitime de celui qui l’a élevé. Cette information anéantit tous ses projets. Alors qu’il était héritier à parts égales avec son frère, ce dernier lui fait comprendre qu’il est préférable qu’il parte. L’abbé indique alors, à son protégé, l’adresse d’un ami avocat qui chercherait un jardinier. Avec un baluchon pour seul bagage, François part tenter sa chance à Nerac. Une amitié se noue entre Me Samazeuih et François.





Alors que la France réalise que l’illettrisme, en particulier dans les campagnes, est un véritable drame, François Guizot, ministre de l’Instruction Publique, fait voter une loi, le 28 juin 1833, qui « impose à tout village de plus de cinq cents habitants de se doter d’une école » (p. 74). Le sous-préfet de Lot-et-Garonne, le Baron Haussmann charge l’avocat « d’organiser un comité d’Instruction Publique destiné à établir le règlement et les programmes » (p. 76). Fort de l’enseignement reçu dans son enfance, François devient instituteur. Il est nommé dans le village de Saint-Clair.





Il s’épanouit dans cette fonction, cependant le travail de la terre lui manque. L’auteur décrit les débuts de l’école publique : les méthodes d’apprentissage, le matériel, le droit de regard du curé sur les enseignements, les inspections, etc. François est bien intégré auprès des habitants, mais il se sent épié. A la suite d’un drame, le passé le rattrape…





J’ai adoré le personnage de François. En raison du secret de sa mère (que je n’ai pas dévoilé entièrement), ses rêves sont détruits, ses amours rompus, mais il se relève. Il est un des premiers instituteurs et il assume sa fonction, avec passion, même quand certains élèves semblent le malmener. Épris de la terre, il se rend utile auprès des cultivateurs. Lorsqu’il est éclaboussé par un terrible évènement, il ne rompt pas et conserve son caractère doux et généreux. C’est un homme très attachant, aussi, j’ai souhaité que ses désirs secrets se réalisent.





J’ai été passionnée par la description du contexte historique, au sujet de l’école. Alain Paraillous dépeint le contexte des nouvelles lois, leurs applications, les programmes scolaires, le matériel, le mobilier, etc. Dans beaucoup de classes, […]





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L'Allée des ormes rouges

Une nuit, à trois heures du matin, Jean Caradel est réveillé par un bruit. A l’approche des vendanges, ce propriétaire de vignes, préfère s’assurer que ce ne sont pas des intempéries. Le ciel est dégagé et les étoiles brillent. Il lui semble apercevoir une silhouette, mais pense se tromper et retourne se coucher. Il entend alors frapper à la porte d’entrée. Lorsqu’il ouvre celle-ci, il découvre la présence d’une femme. Misérablement vêtue, elle a le visage tuméfié. Elle est incapable de répondre à ses questions. Elle ne se souvient de rien, même pas de son nom. Il lui offre l’hospitalité.





Une semaine après l’arrivée de son invitée amnésique, Jean fouille le manteau de cette dernière. Il trouve une carte d’identité. L’humidité a effacé des informations, mais il devine que le prénom est Elizabeth. Sans savoir si les papiers appartiennent à la jeune femme, tous deux décident que ce sera son prénom.





Les mois passent et la belle inconnue a trouvé sa place dans la belle demeure de son hôte. Elle se rend utile. Même si des détails attisent la curiosité de Jean, il étouffe ses doutes. Il apprécie leur cohabitation. Alors que leurs sentiments s’éveillent, nous percevons que la belle cache des secrets. Sa mémoire est-elle entièrement effacée ? A-t-elle des réminiscences ou poursuit-elle un dessein inavouable ? Lorsque Jean l’interroge, elle est convaincante. Pourtant, l’atmosphère se trouble. Alerte ou tromperie de l’auteur ? L’histoire est belle : nous ne savons que croire.





Jean n’a pas le temps de s’attarder sur ses soupçons. Inquiet de la mévente du vin (depuis la fin de la guerre) et conseillé par un jeune ingénieur agronome des Services agricoles, il décide de créer une cave coopérative. Il lui faut convaincre ses confrères, moderniser les structures, rassembler de l’argent, etc. Alain Paraillous détaille la réorganisation des vignerons pour contrer la conjoncture. Il décrit le travail dans les vignes, s’attardant sur la pénibilité du travail et la satisfaction des récoltes. Il dépeint le monde paysan, à travers ses difficultés et ses joies. J’ai aimé cette immersion.





Jean Caradec est un homme attachant, avec des valeurs fortes. Il a hérité de la propriété familiale. Sans la dénaturer et avec respect, il est déterminé à la sauver. Il est un patron humaniste, comme le montre sa générosité et sa bienveillance envers ceux qu’il emploie. De plus, il fait preuve de compassion et de patience. Il a offert un refuge à Elizabeth, malgré sa méfiance légitime. C’est un homme honnête en amour ou dans les affaires. Quant à sa protégée, j’ai été intriguée par l’aura mystérieuse de ses attitudes. Je contrôlais mon inclination pour elle et attendais avec impatience le dénouement.





J’ai beaucoup aimé L’Allée des ormes rouges.




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Gavroche : D'après les Misérables de Victor Hugo

Je remercie la masse critique Babelio pour m'avoir sélectionner pour faire la critique de ce livre pour enfants.

Merci aux éditions Amaterra, pour ce livre.

Ce livre pour enfants et un livre où il serait préférable en quatrième de couverture de mettre un âge pour pour pouvoir repérer quel enfant peut lire cette histoire car certains passages sont durs comme la mort de Gavroche.

Ce livre est pour moi un livre pour un enfant à partir de 8/9 ans malgré une écriture qui permette une lecture simple.

l'histoire est très bien racontée et succincte. Elle reprend vraiment les éléments principaux de la vie de Gavroche et ferait une bonne étude de texte en classe de ce1 voir ce2.

L'écriture est lisible, le vocabulaire adapté, l'histoire fluide, les chapitres sont courts.

Mon fils de 7 ans et demi,bientôt 8 ans en classe de ce1, mais qui est un bon lecteur, a beaucoup aimé et m'a posé des tas de questions sur l'histoire de Gavroche, ce qui veut dire que ce livre est une réussite et a eu un réel impact sur lui.

Je le recommande et d'ailleurs, une dernière petite chose très édifiante, à la fin du roman on présente une petite bibliographie de Victor Hugo qui est tout a fait adapté à un enfant.

Une seule remarque, les illustrations sont en rouges et noires mais les dessins sont très bien faits. Plus de couleurs auraient chargé le livre.

C'est une réussite.



Merci encore pour ce récit et félicitations à Alain Paraillous pour son texte et Jan Bielecki pour ses illustrations.



D'autres livres de cette collection sont disponibles alors nécessité pas!
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Fadette : D'après La Petite Fadette de George..

Je suis enchantée par ce livre, reçu dans le cadre de la Masse Critique. D'abord parce que "La Petite Fadette" de Georges Sand est un classique d'une grande beauté qui a enchanté mon adolescence. L'histoire de cette petite paysanne, pauvre, mal peignée et méprisée de tous qui tombe amoureuse du jumeau Landry qu'elle finira par épouser... Si ça ne fait pas rêver les jeunes filles en fleur ça! Dans cette version destinée aux enfants le texte est bien entendu élagué mais l'histoire et son esprit proche de la nature et des paysans sont respectés. Les illustrations naïves et douces dans les tons verts, rouges, roses et bruns sont à la fois d'une grande simplicité: les traits des personnages sont presques enfantins et en même temps d'une grande richesse de détails: les oiseaux dans les arbres lors de la cueillette page11, les mets dans l'assiette lors du repas de Landry page 24... Un très joli livre pour petit lecteur débutant, qui deviendra un grand!!
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Le Bois des serments

Ce roman nous emmène dans le Lot-et-Garonne pendant la Restauration. Aurélien revient de Waterloo après 3 ans dans l'armée napoléonienne et une captivité en Russie. Mais, à son retour, il a la déception de découvrir que sa fiancée Sylvette ne l'a pas attendu. Il doit rapidement se reprendre et notamment s'occuper des terres de sa famille. C'est alors qu'il entend parler de la fabrication des bouchons de liège.

Un roman régional classique qui s'intéresse à l'utilisation des chênes-liège, avec une dose de romance, une dose d'intrigues familiale et policière et un fond historique, climatique et culturel puisqu'Aurélien croise la jeune George Sand.
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Cosette d'après les Misérables de Victor Hugo

En exil, Victor Hugo a rédigé « Les misérables » dans un état de fièvre. Beaucoup de choses ont naturellement été racontées à propos de ce roman. A cette époque, il venait de perdre sa fille Léopoldine et la disgrâce le désignait comme étant un séditieux de la pire espèce à cause de son engagement politique. Alors, pour conjurer les avanies, il a créé des personnages de fiction rapidement transformés en archétypes, avec des qualités et des défauts, du courage, de la ladrerie et de l’arrogance. Thénardier, Javert, Cosette et Gavroche sont devenus des antonomases, dont chacun connaît le sens. Le défi du duo Maxe L’Hermentier et Looky a été de se réapproprier ce classique maintes fois adapté en bédé, au cinéma et au théâtre et de lui apporter une vision personnelle. Ce deuxième tome se focalise sur Cosette, pauvrette hébergée par les époux Thénardier et malmenée par le couple, malgré le fait que sa mère paie une pension en se sacrifiant au labeur. L’ancien maire autant qu’ancien bagnard évadé, Jean Valjean, décide de la tirer de cette impasse en la prenant sous son aile. Un choix d’autant plus compliqué que l’inspecteur de police Javert a fait vœu de le renvoyer sous les verrous.
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Demain viendra l'aurore

Roman qui nous plonge dans l'horreur de la "Grande Guerre". La boucherie su'elle fut trouve ici quelques descriptions, qui un siècle plus tard, font encore horreur. On ressent à la lecture de ce roman, la souffrance ressentie dans la chair du petit peuple et le mépris des responsables pour la vie humaine. Toute cette force vive sacrifiée de part et d'autre, gratuitement et inutilement, dont on paie encore les conséquences actuellement.

Heureusement ces descriptions sont éparpillées au sein d'un roman qui relate la lutte des femmes dans le pays en l'absence des hommes. Ici c'est dans les vignes que ces dernières doivent faire leur place. Mais c'est aussi un roman d'initiation dans différents aspects de la vie pour cette citadine qui vient d'épouser un "paysan", vignoble de son état, la vie à la compagne mais aussi la vie de "femme ".

On ne sort pas indemne d'un tel récit.
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Gavroche : D'après les Misérables de Victor Hugo

Merci à Babelio et à l'éditeur pour m'avoir offert ce livre lors de l'opération Masse Critique Jeunesse !



J'adore Les Misérables et Gavroche est un de mes personnages préférés ; mais ce livre a clairement été écrit pour un public jeune qui ne connaît pas encore le roman de Victor Hugo et découvre le personnage de cette façon. J'aime beaucoup cette idée. Je me demandais sur quoi j'allais tomber au début - quelque chose de proche du texte d'Hugo, ou de plus éloigné ? Finalement, le texte est entièrement réécrit de façon plus simple et moderne, sauf les chansons, qui sont conservées et donnent une touche de "couleur locale". Je trouve que c'est un bon choix.



Le texte est court, une quarantaine de pages, avec environ une moitié d'illustrations, simples, stylisées et vivantes. Gavroche, quitte sa famille abusive, commence à se débrouiller tout seul et devient un gamin des rues charmant et gouailleur (certains passages, comme le moment où il a découvert que l'éléphant de la Bastille était habitable, ou celui où il a joué dans une troupe de théâtre, sont beaucoup plus développés que dans le roman, cela m'a fait plaisir). Il prend sous son aile deux petits enfants (dans cette version, ils ont des noms, mais on n'apprend jamais leur origine), se révolte contre l'injustice de la répartition des richesses, rejoint des amis plus âgés sur les barricades, et meurt en prenant trop de risques pour ramasser des cartouches.



La fin essaie de n'être pas entièrement déprimante, puisque cette mort n'est pas présentée comme inutile (historiquement cela se discute, mais passons), mais comme une des multiples étapes qui font que de nos jours "il y a moins de misérables". La dernière image représente des gamins de nos jours en train de s'amuser sur un toboggan éléphant, créant un parallèle qui m'a touchée, bien joué !

Malgré tout, si j'étais un enfant et qu'on me montrait ça, je pense que je trouverais que c'est trop triste quand même ?



Mais je ne suis plus une enfant, et voilà mon avis d'adulte qui aime Les Misérables. Qui est : j'en aurais voulu plus. Ce n'est pas, malheureusement, Les Misérables du point de vue de Gavroche, c'est Les Misérables centré sur Gavroche. A part sa famille (incluant les deux petits, mais malheureusement pas ses soeurs) pratiquement toutes ses interactions avec d'autres personnages sont coupées : pas d'échanges avec Montparnasse, avec Bahorel, avec Enjolras, pas de mission faire évader quelqu'un de prison où il découvre au dernier moment que c'est son père... plus de passages où il est seul ou avec des figurants, ceci dit. Après tout, je peux me dire qu'avoir des scènes supplémentaires est mieux que relire des passages que je connais déjà.



Gavroche est aussi, par rapport au livre, plus "sage", moins insouciant au point que c'en devient du mépris de sa propre vie (on ne le voit pas voler une bourse pour la donner à plus pauvre que lui ici), moins insultant avec les personnes âgées, moins engagé politiquement (Gavroche dans le livre avait fait la révolution de 1830 deux années plus tôt !), mais aussi moins impliqué comme complice dans la vie criminelle de Paris. Je comprends ce choix, même si je le regrette un peu.



Mais le changement qui m'a le plus ennuyée est que, dans le livre, Gavroche a deux groupes d'amis adultes : les criminels collègues de son père (qui, souvent, le traitent mieux que Thénadier le fait) et les étudiants révolutionnaires. Dans le livre, ils sont cités ensemble, et au début, j'ai trouvé ça intéressant : après tout, pour Gavroche, les deux sont des adultes cool qui se moquent des lois.



Mais plus tard, on découvre que le livre non plus ne fait pas la distinction, que les personnages, en plus d'avoir peu de personnalité, se retrouvent sur la barricade, et cela m'a ennuyée. Pour moi, une des bases du personnage de Gavroche est que vu sa pauvreté, il ne peut que devenir un criminel dans cette société, ou la détruire pour en construire une autre. C'est présenté comme un choix, pas un ensemble. Le fait qu'il devienne un révolutionnaire plutôt qu'un assassin sans morale fait partie des raisons qui rendent sa fin moins triste (ça, et la croyance d'Hugo en l'immortalité de l'âme). Ici c'est perdu, et cela donne au personnage moins de tension, moins de complexité.



Je ne sais pas si c'est pour simplifier ou si c'est un choix politique de l'auteur. Bah, je peux faire avec. Mais c'est le seul point du roman qui me manquent vraiment, cette séparation entre Patron-Minette et les Amis de l'ABC. Je ne demande pas des individualités de tout le monde, je vois pourquoi ce n'était pas possible ; juste les deux groupes.

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La rumeur du fleuve

Ce n'est pas un grand livre de littérature mais l'écriture est simple et claire. le sujet est tout à fait passionnant. En 1824, l'arrivée des bateaux à vapeur entraînent tout un bouleversement dans cette petite ville du bord de la Garonne. La conséquence pour Julien c'est d'innover car la culture du chanvre utilisé pour les cordages va péricliter. Il se lance dans la culture du tabac. le fleuve est un personnage à part entière. J'ai beaucoup apprécié ce livre.
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