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EAN : 9782812928154
Editions De Borée (23/03/2023)
3.65/5   10 notes
Résumé :
Jean Caradel est l'unique héritier d'une famille de vignerons aisés. Sur ses épaules repose désormais l'avenir de la terre de ses aïeux, qu'un projet de cave coopérative permettra de pérenniser. Une nuit, une femme blessée et amnésique frappe à sa porte. Après l'avoir soignée, Jean accepte de l'héberger. La mystérieuse inconnue trouve rapidement sa place à la ferme et dans le coeur de Jean jusqu'à ce qu'une liasse de lettres insinue le doute en lui. Élisabeth est-el... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Avant de résumer ce livre que j'ai beaucoup aimé, je me dois de remercier les éditions DE BOREE qui me l'ont fait parvenir et m'ont permis de découvrir la plume d'Alain Paraillous, une bien jolie plume il faut l'avouer.

C'est un roman du terroir, j'apprécie de plus en plus ce style de roman que j'avais découvert avec Christian Signol mais aussi avec Karine Lebert pour certains de ses ouvrages. On peut également y rajouter le côté thriller psychologique, parce qu'il va s'en passer des choses dans ce domaine et l'auteur nous tient en haleine jusqu'au bout !

Comment ne pas tout de suite s'attacher à Jean Caradel, le héros de cette intrigue qui est un vrai gentil, plein d'humanité et de valeurs, d'abord celles de la terre mais pas seulement, il a reçu cette éducation d'antan, celle ou l'entraide et la solidarité avaient encore un sens, où l'on éduquait les enfants au respect, où la moralité devait être exemplaire, des valeurs qui font cruellement défaut de nos jours.

Jean a perdu ses parents dans un accident de voiture, qui ne semble pas étrange au premier abord mais la suite de l'histoire donne au lecteur l'occasion de s'interroger. Depuis, il gère le domaine de Lourmian avec l'aide d'un couple de domestiques Italien, Pietro et Adalgisia -qui sont comme des membres de la famille- et marche dans les pas de son père qui lui a inculqué l'amour de la vigne, de la terre devrais-je dire, et lui a donné toutes les clés pour s'en occuper.

Le domaine est grand, les vignes représentent un sacré travail surtout au moment des vendanges, période très intense où Jean embauche du personnel. Il a longtemps pensé que le domaine était frappé d'une malédiction, il y a eu des accidents, des incidents et il y a certainement des secrets de famille bien enfouis que Jean ne connaît pas.

A quelques jours des vendanges, durant la nuit, une jeune femme vient frapper à sa porte et lui demande de l'aide. Elle a le visage tuméfié mais surtout, elle ne sait pas comment elle s'appelle, ne se souvient de rien et refuse que Jean appelle les secours. C'est très étrange, d'autant plus que le domaine est excentré et qu'il faut remonter une grande allée bordée d'ormes rouges pour y parvenir. Jean ne se pose pas plus de questions, il porte secours à la jeune femme et l'accueille chez lui, persuadé que dans les jours à venir, tout rentrera dans l'ordre et que la jeune femme se présentera d'elle même au commissariat.

Mais le mystère demeure, la jeune femme semble frappée d'amnésie et ne veut surtout pas entendre parler de police. Jean décide de l'appeler Elisabeth et lui offre l'hospitalité tant qu'elle le souhaite, il n'a pas le temps de tergiverser, les vendanges vont commencer et la jeune femme finira bien par retrouver la mémoire et rentrer chez elle.

Le personnage d'Elisabeth est assez intriguant et intéressant psychologiquement. La jeune femme qui semble si transparente se fond parfaitement dans le domaine, se rendant même indispensable, comme si elle avait toujours fait partie des lieux. Elle est partout, aux travaux ménagers, à la cuisine, à l'extérieur, elle sait se rendre utile et s'avère être une aide précieuse pour Jean qui commence à la trouver charmante. N'importe quel quidam se poserait des questions mais pas Jean, parce que Jean est quelqu'un de foncièrement honnête qui ne pense pas au mal, persuadé que les autres sont comme lui. Puis Elisabeth fait sa part de travail quotidien, Jean est célibataire, une présence féminine ça illumine un peu la maison, Jean se sent moins seul. Evidemment, à se côtoyer comme ça en permanence, les jeunes gens finissent par se rapprocher et, sous l'impulsion d'Elisabeth, de partager le même lit, il faut dire que la jeune amnésique ne manque pas de ressources !

Et Là, je me dis dit que clairement cette femme cache quelque chose et simule son amnésie. Elle semble bien trop lisse et trop parfaite pour être honnête. Je suis perplexe, je ne déteste pas la jeune femme mais je comprends bien vite qu'elle n'est pas là par hasard et que c'est Jean qui va en faire les frais. Jean toujours aux petits soins pour sa belle, Jean qui ne se pose pas de questions même si parfois il est interpellé par des mots ou des gestes, pourquoi Elisabeth tient tant à aller chercher le courrier à la boite aux lettres qui est tout en bas de l'Allée des ormes rouges ? qui est dans cette voiture qui est arrêtée tout en bas et qui parle avec Elisabeth ? c'est curieux, cette voiture Jean semble l'avoir déjà vue, qu'est ce que fait Elisabeth lorsqu'elle passe des heures dans la chambre du haut ?

L'auteur nous embarque dans la vie de ce domaine, dans l'époque de l'après-guerre et dans le quotidien d'un vigneron qui est tout, sauf reposant. Jean a appris à vivre de peu, il économise, n'oserait jamais faire de crédit pour moderniser, il épargne. Il faut du courage, des bras, ne pas compter ses heures pour travailler la vigne, il faut faire face aux caprices de la météo mais aussi aux négociants qui sont tout puissants pour l'achat du vin. La bâtisse n'a pas de chauffage central ni d'eau chaude, la voiture montre des signes de fatigue, il y a de nouveaux outils mis sur le marché qui aideraient bien à soulager le dur labeur de la vigne. Jean est un avant-gardiste, il a en projet de créer une coopérative et se donne les moyens d'y parvenir, il fait entrer la modernité au domaine, il avance. On apprend énormément de choses sur le travail de la terre et de la vigne, sur les vendanges et sur cette vie rurale qui semble idyllique aux premiers abords alors qu'on sait parfaitement que c'est très dur physiquement et parfois moralement.

La description du domaine est délicieuse, je visualise facilement cette allée aux ormes rouges, j'imagine les feuilles qui bruissent au vent et je vois une grande bâtisse de pierre tout au bout avec les vignes aux alentours. J'aperçois Elisabeth descendre à la boite aux lettres, elle semble sur ses gardes, j'imagine parfaitement Pietro et Adalgisia et leur accent qui chante. Autant le dire, je suis complètement immergée dans l'histoire, et je cogite sur Elisabeth, je cherche le pourquoi, j'essaie de trouver ce qu'elle veut, je mène l'enquête en fait, avec le peu que l'auteur veut bien laisser paraître et il est rusé parce qu'il divulgue ses indices avec parcimonie. Je suis paniquée à l'idée que Jean puisse tomber totalement dans la toile qui lui est tendue.

L'histoire est très addictive, l'auteur finit par mettre le lecteur dans la confidence mais Jean n'a toujours rien vu et ça ajoute au suspense, ça fait monter la pression. J'ai envie de crier à Jean de faire attention, de poser plus de questions, il va droit dans la mur, mais bien sûr, il ne m'entend pas !!

Elisabeth est perfide, manipulatrice, oserai-je dire démoniaque ? Comment a-t-elle pu ? et si elle tombait dans son propre piège ? ce ne serait que justice après tout ! Que va-t-il se passer quand la vérité éclatera ? mais Jean aura-t-il le temps de se rendre compte de la supercherie ? On y arrive doucement, l'auteur y va par petites touches, il se permet même des rebondissements, pour bien pimenter le tout et rajouter encore du mystère, c'est excellent !

Je connais la fin mais je ne dirai rien bien sûr, il ne vous reste qu'à le lire si vous avez envie de vous retrouver dans un cadre charmant et dépaysant, si vous voulez vous essayer aux travaux de la vigne et démasquer les sombres desseins d'Elisabeth, si vous avez envie de vibrer et de ressentir un panel d'émotions

J'ai passé un superbe moment de lecture avec un auteur qui a des dizaines de livres à son actif et une jolie plume qui fait rêver. Merci à lui pour cette évasion.



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Suite au décès de ses parents dans un accident de voiture, Jean se retrouve à la tête du domaine viticole de Lourmian. Quelques jours avant les vendanges, une mystérieuse jeune femme frappe à sa porte en pleine nuit. Elle semble bouleversée mais se dit amnésique. Très vite, Jean propose de l'emmener à la gendarmerie mais la jeune femme va catégoriquement refuser. En fouillant les poches de la jeune femme, Jean va trouver une carte d'identité détériorée sur laquelle il pourra tout juste lire un nom. La jeune femme semble s'appeler Elisabeth. Jean va alors l'héberger et c'est une une histoire d'amour qui commence entre eux.

C'est un roman que j'ai lu avec beaucoup de curiosité, puisque dès le départ, j'ai émis quelques soupçons quant à l'identité d'Élisabeth. Bien évidemment, je ne vous révélerais aucun élément de l'intrigue sous peine de vous spoiler les événements.

D'emblée, je me suis attachée à Jean, que j'ai trouvé très courageux. L'auteur a su en faire un personnage central très bien esquissé et c'est une véritable réussite à ce niveau. L'entrée d'Élisabeth dans l'intrigue se fait très rapidement, et Jean ne va pas hésiter à l'aider.

Peu à peu, les soupçons grandissent au fil des pages. Je me suis demandée tout du long qui était cette mystérieuse jeune femme et j'ai beaucoup douté d'elle. L'auteur sait maintenir son suspense jusqu'au dénouement.

Ce roman, c'est également une immersion totale dans le monde viticole. Avec beaucoup de descriptions et de détails minutieux, j'ai découvert ainsi ce métier. J'ai trouvé que l'auteur réussissait à capter l'attention sans jamais devenir trop rébarbatif, et c'est une vraie réussite.

La plume de l'auteur est tout en finesse et fluidité. Je ne me suis jamais ennuyée, et il réussit un subtil mélange entre intrigue mystérieuse et roman du terroir. Les pages se tournent très rapidement et l'intrigue garde ses secrets jusqu'aux révélations.

Un roman qui m'a intriguée tout au fil des pages. J'ai trouvé le suspense très bien mené et la plume très fluide m'a beaucoup plu.
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Au lendemain de la Seconde guerre mondiale qui a fortement ébranlé le pays et ses habitants, Jean Caradel se retrouve à la tête du domaine viticole familial d'un petit village du Lot-et-Garonne à la mort de ses parents, vignerons aisés. Une vie qui n'est pas de tout repos mais qu'il n'échangerait pour rien au monde. Un jour, son quotidien déjà bien rempli va être chamboulé par l'arrivée d'une femme venue frapper à sa porte en pleine nuit. le visage tuméfié, elle semble avoir vécu un accident mais ne se souvient de rien. Jean est d'abord méfiant mais décide d'offrir l'hospitalité à celle qu'il appellera désormais Elisabeth. Cette dernière sait se rendre indispensable et se fait rapidement une place au domaine parmi les autres employés puis dans le coeur de Jean. Il semble avoir enfin trouvé l'amour, le vrai, mais des doutes s'installent lorsque des indices font leur apparition, laissant penser qu'Elisabeth ne serait pas arrivée chez lui par hasard. D'autant plus que cette dernière n'a jamais voulu que la police enquête sur l'accident qui lui a volé sa mémoire ...



Vous l'avez compris ce roman du terroir qui se lit très vite ressemble presque à un polar (rural donc) puisqu'il y est question d'un accident, d'une enquête (mais sans la police du coup) et de secrets plutôt sombres entourant la présence d'Elisabeth qu'on ne sait pas comment appréhender en tant que lecteur au début. A-t-elle réellement vécu un accident ou s'agit-il d'une mise en scène ? A-t-elle réellement perdu la mémoire ? Connaissait-elle déjà Jean avant d'arriver chez lui ? Nous obtenons les réponses à toutes ces questions je vous rassure, mais jusqu'au bout les indices et rebondissements (ce n'est pas un thriller non plus hein) donnent envie de tourner les pages pour connaître le fin mot de l'histoire et savoir si votre intuition était bonne ou non. Personnellement j'étais partie sur une fausse piste. J'ai aussi aimé le contexte historique d'après guerre, toujours intéressant car le pays était alors en reconstruction et avait autre chose à penser qu'à s'acheter du vin avec le peu d'argent qu'il lui restait, mais aussi découvrir le quotidien d'une vie dans un domaine viticole avec le travail des vignes, les vendanges, les aléas climatiques qui peuvent détruire le travail de plusieurs années en quelques minutes. Je n'y connaissais pas grand chose j'avoue !



Le fait de ne pas y connaître grand chose fait que je ne connaissais donc pas non plus tout le vocabulaire propre à cette activité et j'ai ressenti quelques longueurs au niveau des explications sur le métier et avec les nombreux aller-retours dans le temps que fait l'auteur pour nous présenter les passés des personnages. Cela n'a cependant pas perturbé ma lecture et j'ai quand même passé un bon moment.
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Une nuit, à trois heures du matin, Jean Caradel est réveillé par un bruit. A l'approche des vendanges, ce propriétaire de vignes, préfère s'assurer que ce ne sont pas des intempéries. le ciel est dégagé et les étoiles brillent. Il lui semble apercevoir une silhouette, mais pense se tromper et retourne se coucher. Il entend alors frapper à la porte d'entrée. Lorsqu'il ouvre celle-ci, il découvre la présence d'une femme. Misérablement vêtue, elle a le visage tuméfié. Elle est incapable de répondre à ses questions. Elle ne se souvient de rien, même pas de son nom. Il lui offre l'hospitalité.


Une semaine après l'arrivée de son invitée amnésique, Jean fouille le manteau de cette dernière. Il trouve une carte d'identité. L'humidité a effacé des informations, mais il devine que le prénom est Elizabeth. Sans savoir si les papiers appartiennent à la jeune femme, tous deux décident que ce sera son prénom.


Les mois passent et la belle inconnue a trouvé sa place dans la belle demeure de son hôte. Elle se rend utile. Même si des détails attisent la curiosité de Jean, il étouffe ses doutes. Il apprécie leur cohabitation. Alors que leurs sentiments s'éveillent, nous percevons que la belle cache des secrets. Sa mémoire est-elle entièrement effacée ? A-t-elle des réminiscences ou poursuit-elle un dessein inavouable ? Lorsque Jean l'interroge, elle est convaincante. Pourtant, l'atmosphère se trouble. Alerte ou tromperie de l'auteur ? L'histoire est belle : nous ne savons que croire.


Jean n'a pas le temps de s'attarder sur ses soupçons. Inquiet de la mévente du vin (depuis la fin de la guerre) et conseillé par un jeune ingénieur agronome des Services agricoles, il décide de créer une cave coopérative. Il lui faut convaincre ses confrères, moderniser les structures, rassembler de l'argent, etc. Alain Paraillous détaille la réorganisation des vignerons pour contrer la conjoncture. Il décrit le travail dans les vignes, s'attardant sur la pénibilité du travail et la satisfaction des récoltes. Il dépeint le monde paysan, à travers ses difficultés et ses joies. J'ai aimé cette immersion.


Jean Caradec est un homme attachant, avec des valeurs fortes. Il a hérité de la propriété familiale. Sans la dénaturer et avec respect, il est déterminé à la sauver. Il est un patron humaniste, comme le montre sa générosité et sa bienveillance envers ceux qu'il emploie. de plus, il fait preuve de compassion et de patience. Il a offert un refuge à Elizabeth, malgré sa méfiance légitime. C'est un homme honnête en amour ou dans les affaires. Quant à sa protégée, j'ai été intriguée par l'aura mystérieuse de ses attitudes. Je contrôlais mon inclination pour elle et attendais avec impatience le dénouement.


J'ai beaucoup aimé L'Allée des ormes rouges.


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Le temps s'écoule inexorablement.
Les hommes passent. Ils travaillent la terre, partent à la guerre, se désespèrent des dégâts causés par la sécheresse ou le gel, se marient (la femme est sélectionnée avec attention car il faut maintenir son honneur et le patrimoine terrestre)...et meurent.

Dans ce conte rural, les vignes et les ormes rouges ne sont pas immortels à l'instar du bonheur tranquille des propriétaires du domaine.

L'histoire :
Issu d'une famille aisée de vignerons, le jeune Jean Caradel est devenu l'unique héritier du domaine à la mort de ses parents. Sur ses épaules repose désormais l'avenir de la terre de ses aïeux, qu'un projet de cave coopérative permettra de pérenniser. Une nuit, une femme amochée et apparemment amnésique frappe à sa porte. Bien qu'intrigué, Jean la soigne et accepte de l'héberger. La mystérieuse inconnue, rebaptisée Elisabeth, trouve rapidement sa place à la ferme et dans le coeur de Jean.
Mais lorsque celui-ci tombe sur des lettres qu'elle écrit à un autre que lui, le doute s'insinue. Elisabeth est-elle vraiment arrivée chez lui par hasard ?
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un rayon puissant, jailli par les interstices des volets clos, réveilla subitement Jean Caramel. Du bruit aussi. Peut-être même un coup de tonnerre. D’instinct, il regarda sa montre. Sur le cadran, la phosphorescence des chiffres se dessina dans l’ombre : 3 heures du matin. Au moment où il s’était couché, le ciel était noir, menaçant. Un souci quand on est paysan et qu’on approche des vendanges. De gros nuages qui courent, c’est la pluie assurée, avec la boue dans les rangs de vigne, les bottes qui s’enfoncent, la peine multipliée pour les boeufs et les hommes.
Je veux en avoir le coeur net ! …
Il se leva, ouvrit la fenêtre, poussa le volet. C’était une magnifique nuit de septembre. Le vent avait soufflé, dispersant jusqu’au plus petit mouchoir de nuage. » … « En baissant les yeux, Jean crut voir une silhouette qui traversait la cour. Une illusion, forcément, car il somnole encore. Et puis la ferme de Lourmian est isolée sur sa colline : à trois cents mètres du village de Saint-Clair, lui-même juché sur un coteau, et au ras de la forêt. On accède à Lourmian par une allée pendue bordée d’ormes séculaires au feuillage tirant curieusement sur le rouge. Tout autour, des vignes, et encore des vignes.
La route carrossable ne déroule ses virages qu’une centaine de mètres plus bas. Les malins connaissent ce raccourci tranquille : quoique pentu et sinueux, l’itinéraire permet d’éviter la nationale Bordeaux-Toulouse, souvent encombrée et ralentie par les traversées de villes. Toutefois, à 3 heures du matin, il y a peu de chances que quelqu’un s’aventure par ici. 
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Quand on est habile de ses mains, on n’est jamais vraiment sot.
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Les états d’âme, c’est bon pour les gens qui n’ont rien à faire, ce qui n’est jamais le cas d’un paysan.
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Un paysan a beau prendre plaisir à voyager, il éprouve toujours du bonheur à rentrer chez lui.
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