Alain Serres

Le goût des livres n'attend pas le nombre des années, heureusement pour les bibliothécaires jeunesse - et les enfants bien entendu. Voici un nouveau titre de cette collection qui aborde avec simplicité et sagesse la vaste question du droit des plus jeunes. Dans cet album à la fois poétique et militant Alain Serres décline les droits du lecteur en culotte courte. L'on peut aimer lire sans savoir lire, puis, une fois le cœur secret de l’alphabet percé - un cœur au chocolat, nous assure l'auteur - c'est tout un monde de délices qui s'ouvre. Car une fois formé le jeune lecteur va pouvoir laisser libre cours à sa passion : il peut lire partout, tout le temps, tout et n'importe quoi, il peut s'évader, apprendre et comprendre. Mieux que la soupe les livres le feront grandir, c'est pourquoi "le droit au livre est inscrit dans la Convention internationale des droits de l'enfant du 20 novembre 1989, que 196 pays se sont engagés à respecter". On a le droit d'aimer lire ou pas, d'aimer relire, d'aller à la bibliothèque et d'emprunter des histoires sans fin et jusqu'à plus soif.

Entre documentaire et imagier, nous accompagnons Martin lors de son grand voyage à bord du voilier La Coquille qui quitte le port de Rochefort en 1822. Enfant rêveur et solitaire, Martin ne rêve que de découvrir les oiseaux et ils les dessinent merveilleusement bien. Il part à la rencontre des oiseaux du monde et particulièrement des colibris qu'ils dessinent avec beaucoup de précisions dans son carnet de croquis. Un album haut en couleur, plein de délicatesse qui donne envie de poursuivre ses rêves.

Enfant j’ai lu ce livre, comme le héros ayant beaucoup d’imagination, j’adorais l’imaginer en capitaine pirate considérant sa chaise comme un promontoire sa roue de vélo comme un gouvernail et son bout de journal comme un bicorne.Un soir je me remémorais ce livre avec ma mère ancienne professeure des écoles qui me l’avait offert et là, soudain la peur m’assaillit , ce récit était en fait une parfaite description d’une chose que je n’ai heureusement jamais subis. La maltraitance infantile. Enfermé dans un espace clos sans lumière et livré à lui-même cet enfant en vient à être atteint du syndrome de Stockholm et à apprécier son isolement au point à faire des bêtises pour y être enfermé. L’auteur certainement ou pas quelqu’un de très bien au demeurant ,a certainement voulu mettre en avant l’imagination débordante dont devrait être doté chaque enfant, mais ce faisant il signe un plaidoyer pour les souffrances faites à ceux qui malheureusement pour eux ,ne voie pas plus loin que l’obscurité et les ténèbres qui leur sont offert en guise de punition ,pour être simplement de petits hommes et femmes qu’ils faut instruire et éduquer. Plutôt que d’être des bouts de métal tordu qu’il faut lisser.´

Toutes ces soupes me semblent délicieuses!

Elles m'intéressent particulièrement... qu'elles proviennent d'Amérique du Nord, d'Asie, d'Europe et d'Afrique ou encore des ïles... du Nord ou du Sud...

Elles offrent toutes sortes de saveurs.



Les recettes proposées viennent d'horizons différents:



. la Crème de topinambours et bacon grillé: est une soupe qui a pour origine l'Amérique du Nord: le topinambour est en effet un légume ancien qui vient du Canada. Il a délicieux goût d'artichaut.



. le mot "jambalaya" m'a mis d'office la puce à l'oreille... Depuis un voyage en Louisiane à la Nouvelle-Orléans, c 'est un plat que j'aime réaliser : à base de riz et de mélange de poulet et de saucisses, avec des légumes (oignons et poivrons), bien épicé ... Selon la saison, il m'arrive d'y ajouter des champignons...

Le mot "jambalaya" a pour sens "fête", "méli-mélo", "joyeux mélange".. et provient d'un peuple amérindien.



. La soupe cajun à la jambalaya m'évoque le souvenir d'un plat appelé "gombo": une soupe fondée sur de la saucisse et sur du "gombo" (qui a une origine africaine: de petits légumes verts cuisinés dans de nombreux pays africains et aussi dans les îles avoisinant la Louisiane)...

La soupe cajun à la jambalaya est ainsi un plat

- conçu avec des oignons, qu'on fait revenir dans une poêle,

- avec un poivron vert,

- et des saucisses fumées,

Il faut ensuite ajouter :

- des tomates pelées (si possible mondées: épluchées)

et coupées en petit dés,

- du riz et du bouillon de volaille (à al façon d'un rizotto),

puis du concentré de tomates et des épices:

- paprika

- cumin,

- une pincée de piment de Cayenne ... à ne pas oublier !

_ et des petits morceaux d'ananas...

On obtient après une cuisson d'une vingtaine de minutes une soupe salée sucrée facile à réaliser, originale et conviviale...



. un délicieux Velouté anisé de châtaignes au foie gras, est une recette pour les temps froids: venant des Alpes et des Pyrénées, elle est proposée dans ce recueil de recettes. J'avoue que j'ai lu la recette avec beaucoup d'attention …;)



. La soupe du Maghreb appelée Harira du marché vient des pays chauds. C'est une soupe avec de l'agneau, des légumes et des pois chiches ...



. La soupe au "jambalaya" m'évoque aussi un plat de poulet à la sauce aigre-douce : j'aime tout simplement mélanger

des oignons,

du riz

avec de petits morceaux de poulet,

d'ananas et de mangue …

auquel on peut ajouter quelques amandes ou quelques noix de cajou.



. Une recette d'Indonésie : le Soto kudus, permet de retrouver des saveurs d'un poulet au curry (ou au curcuma) avec un goût de la noix de coco et du gingembre frais, et avec des citrons verts...



J' aime aussi beaucoup la soupe au pistou qui m'évoque des vacances dans le Sud avec des amies : la soupe au Pistou qui a aussi pour moi le parfum de l'enfance … une « marinade de saveurs » …

Cet album grand format comporte d'innombrables recettes de tous les pays;

Ainsi il donne des recettes pour tous les temps, et en provenance de tous les horizons...Il y en a pour tous les goûts !



Ainsi pour ce moment d'été indien , il est proposé une recette bientôt de saison :

. la soupe d'Halloween (en provenance du Canada) ;



Pour les temps chauds : il est aussi suggéré de prendre des entrées

ou des soupes froides : comme :

. la soupe glacée à l'avocat (Mexique);

. ou un gaspacho à l'andalouse (Espagne), délicieux par temps chaud... ;



Certaines entrées sont connues bien sûr ..

. c'est le cas du tabouleh libanais ,

. du concombre au yaourt appelé Raïta - ,

. de la salade de Bahia (du riz à l'ananas) - (venant du Brésil) ,

. et de la salade de soja au crabe ;



J'avoue que j'ai la préférence pour des recettes asiatiques (je suis d'origine eurasienne, et cela me rappelle des recettes qui ont le parfum de l'enfance)... comme

. le Nasi goreng (le riz composé) – (d'Indonésie);

. les nouilles jaunes sautées ou le canard à l'ananas (de Chine);



J'aime aussi beaucoup la courge et le potiron qui apparaissent au marché à cet époque … j'ai déjà évoqué:

. la soupe d'Halloween (en provenance du Canada) ;:

. il existe aussi les crêpes salées de potiron (du Brésil);

Certaines recettes sont ainsi fondées sur des légumes 

. Comme le riz Pulao (le riz aux épices);



D'autres plats sont délicieux aussi en entrées chaudes : comme

. les tempuras (des beignets de crevettes) - (issu du Japon)-

. les falafels (beignets de légumes secs) ;

. ou les empanaditas de fromage (chaussons) - (du Chili / ou du Pérou) ;





Des plats de tous les pays sont aussi proposés: Des plats traditionnels mais aussi des plats qui peuvent sembler originaux lorsqu'on en les connaît pas – et sortir ainsi de l'ordinaire ! Comme avec le poisson ou le poulet aux agrumes ;



il existe ainsi des recettes provenant des tous les horizons :

. Comme les pommes de terre fourrées au saumon (de la Norvège);

. ou le rougail de crevettes et palmiers (de la Réunion et de Madagascar);



Un merveilleux recueil de recettes coloré, et diversifié, il met l'eau à la bouche ! Tout en permettant d'effectuer un tour du monde... gustatif.

C'est une invitation au voyage ...



PS : Sans oublier les desserts :

. les bananes au caramel (du Vietnam);

. la pastèque garnie (de Grèce); .

. la compote de mangues (du Sénégal) ;

. le gâteau nordique aux pommes (de Norvège);

. ou la tarte aux myrtilles du Canada ...

Cet album rassemble des textes de diverses origines, sous la direction d'Alain Serres, qui exposent les différentes formes de racisme de nos sociétés. De l'Antiquité aux conflits actuels liés à l'immigration, en passant par l'esclavage des peuples africains, le génocide des Indiens d'Amérique, la ségrégation raciale aux Etats-Unis, le colonialisme, l'antisémitisme,..., les auteurs exposent la dure réalité du racisme, expliquent l'origine de celui-ci et démontent les arguments de la pensée raciste.

Cet ouvrage bien conçu et très pédagogique, enrichi de poèmes, de chansons, de textes anciens -pour ou contre, de témoignages et d'un remarquable travail effectué par un collège de Montreuil (93), invite à s'ouvrir aux richesses de la diversité culturelle.

A partir de 11 ans.

De belles illustrations colorées accompagnent les textes : des enfants, des oiseaux, des arbres et des fleurs parsèment le livre sur des pages entières. C’est un album qu’on prend plaisir à feuilleter, picorant un poème par-ci et une illustration par-là.
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Un album jeunesse qui fait appel à l'imagination du lecteur ! Un jour, une étrange petite chose noire fait son apparition dans la forêt. Chacun de ses habitants fait alors une hypothèse quant à sa nature ... L'occasion de questionner l'enfant sur l'interprétation des choses ... et d'en profiter pour apprécier les superbes illustrations au passage !

Est-ce que d’un corps en terre pousse de nouvelles racines ?

La boue fabrique des troncs de nos langues pour transmettre les rires



Quelle délicatesse dans ces questions réponses poétiques.

A destination des enfants mais comme toutes les productions Rue du monde à se délecter en famille

et d'absorber l’eau pour nourrir les sols

Avec ses cinq montagnes l’île de Turbin est déjà reconnaissable mais lorsqu’on s’en approche, c’est pourtant le brouhaha permanent qui indique sa position. Sans relâche, les habitants travaillent pour répondre aux demandes, que dis-je, aux ordres du roi Dontontairalenom qui attend de ses sujets constance et régularité. La rêverie et la flânerie ne font pas partis de son plan économique. Pinces à mollets, suppositoires-aux-orties et potirons dodus sont là pour booster les troupes en leur donnant un bon coup de fouet et ne surtout pas lambiner. Lasses de ne pouvoir lire les livres qu’ils fabriquent, les habitants finissent pas se mettre en grève !

A l’heure où le gouvernement vient de réformer les retraites en reculant notamment l’âge légal du retrait du monde du travail, les éditions Rue du Monde ont remis en avant, sur leurs réseaux sociaux, ce texte d’Alain Serres qui interroge le monde du travail et la consommation, et fait l’éloge du temps libre et de la lecture en particulier. Si la forme m’a séduite de par un texte drôle qui tend vers la satyre sociale, critiquant la société consumériste, et les illustrations tout aussi comiques de PEF, je reste moins convaincue par le fond qui m’a semblé peut-être un peu trop formel et didactique pour être totalement pertinent.

TRAVAILLER moins pour LIRE plus n’en est pas moins un titre accrocheur qui donne à réfléchir au monde dans lequel nous souhaitons vivre, un monde qui laisse de la place aux loisirs et aux vacances…Par ailleurs, valoriser la lecture comme moyen de s’évader et de s’épanouir en dehors du travail ne peut être qu’une très belle idée ! A bon entendeur…
Lien : https://sirthisandladythat.c..

Satire sociale de notre monde capitaliste au pouvoir centralisé.



Jolie découverte qui fait écho à l'actualité brûlante sur la question des retraites notamment.



Cet album jeunesse aborde des belles valeurs de solidarité et d'ouverture. Il invite le lecteur a reprendre le pouvoir d'une élite sur le peuple, à reprendre en main sa destinée individuelle mais aussi collective, nationale...



Un album pour toute la famille, à mettre en toutes les mains.

Un peu comme certains contemplent la composition de leur paquet de céréales (combien de lipides ?), la petite Margaux, elle, part en exploration à l’intérieur de son goûter tout simple : pain, beurre, chocolat.
Lien : https://www.lemonde.fr/m-per..

Il était une fois...une forêt fantastique abritant la lune, le soleil et surtout l'arbre de vie. Cette forêt était indispensable pour la planète. Robinson, mi-enfant, mi-grillon, en était le gardien. Tout y était harmonie jusqu'au jour où vinrent les Bûchetrons qui ne pensaient qu'à une chose : abattre les arbres qui avaient tous des particularités extraordinaires afin d'en faire commerce. Mais Robinson, aidé des peuples des hauteurs des arbres et des racines, avait bien l'intention de les sauver coûte que coûte... Entre conte et fable, ce très bel album aux accents poétiques permet de sensibiliser à l'importance de la protection des arbres et des écosystèmes forestiers, indispensables à l'équilibre environnemental et au maintien de la biodiversité.

La saison des soupes est lancée.

Dans "Une cuisine qui sent bon les soupes du monde" Alain Serres nous a concoctés 75 recettes accompagnées d'histoires sur les pays visités.

La soupe cajun à la jambalaya à la Harira du marché (j'ai une excellente variante de cette recette), de la soupe coréenne au coq farci au velouté de châtaignes anisé au foie gras, toutes les papilles sont en effervescences.

Même la soupe aux cailloux clôture cet album jeunesse riches de saveurs et d'illustrations d'Aurélia Fronty.

Chaque soupe nous invite à un exotisme sensuel et à un voyage imagé aux airs du Douanier Rousseau.

Cette naïveté des illustrations nous emportent vers une enfance joyeuse où les odeurs resteront à jamais dans notre mémoire.

Encore un excellent album des éditions "Rue du monde" où l'on navigue le ventre plein dans des contrées merveilleuses.

C'est délicieux.

Petit mais costaud, ce "Premier livre de mes droits d'enfant" !

La journée mondiale des droits de l'enfant était l'occasion idéale d'en parler. Parce que si les photos et les chiffres datent un peu, le fond est toujours tristement d'actualité.



Clair, concis et coloré, ce documentaire est idéal pour aborder cette question avec des enfants à partir de 5-6 ans. Il a aussi l'avantage de présenter les ONG et les initiatives qui travaillent à améliorer le quotidien des enfants dont les droits sont bafoués.

Un incontournable des excellentes éditions Rue du monde.

Un texte optimiste et touchant, images, mots simples et forts pour une belle entrée en langages.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...

Un recueil de textes courts par une trentaine d’écrivains et écrivaines, sur le thème du train et du chemin de fer, en soutien aux cheminots en grève en 2018. Comme souvent dans ce genre d’ouvrage, il y a du très bon et des textes moins mémorables, mais l’ensemble est plutôt plaisant à lire, et engagé.

Pour des enfants, le sujet de la bombe atomique doit être abordé avec sensibilité. Alain Serres se place à leur hauteur pour raconter cette période tragique où deux bombes nucléaires sont tombées sur Hiroshima et Nagasaki.



Yoko est une petite fille japonaise qui va rendre visite à sa grand-tante Tsukiyo. Elle lui offre une tasse de thé avec un coq dessiné pour compléter la collection de la vielle dame. Témoin de ce cataclysme, Tsukiyo se réfugie dans le fantasme pour évoquer la chute de la bombe d'Hiroshima.

Le récit de la grand- tante se transforme en un conte poétique où les cerisiers sont en fleurs, les grues emportant le monstre vers la mer. Un poisson-lune gobera la bombe pour la déposer dans une huître perlière.



C'est donc Yoko qui narre la réalité surtout la terrible journée du 6 Aout 1945, l'année du coq dans l'horoscope asiatique.

Le conte étant un échappatoire à l'horreur et aux traumatismes, le dialogue de Yoko est appuyé par des images de la guerre donnant un aspect documentaire précis sur l'entrée nucléaire de l'humanité.

La course folle des pays vers plus d'armes puissantes est lancée.



Les illustrations de Zaü calquent les deux aspects du récit.

Le monde poétique de Tsukiyo est peint dans des bleus couleurs d'espoir tandis que la réalité vécues par les deux femmes sont dans des ocres sombres portant un constat affligeant de vies sacrifiées qui jamais ne se remettront de cet apocalypse.





Avec émotions et intelligence, Alain Serres a su dévoiler le coté sombre du Japon où plusieurs générations ont encore les stigmates de cette deuxième guerre mondiale.

Un album très grand format, lu à la bibliothèque de Guingamp en vacances (elle est super cette bibli jeunesse !), sur une souris qui va sauver une montagne, étape par étape. Chacun va devoir y mettre du sien, et faire quelque chose pour le voisin, jusqu'à ce que tous les problèmes soient résolus, Oh magie !

L'originalité de cet album est d'entremêler plusieurs fils narratifs en une alternance de séquences. Un petit garçon roux prend son bain et ensuite à chaque page la phrase commence par « maintenant ». Une page = une séquence d'une des histoires. Celle de la tante Samia est très touchante. Les saisons défilent et on sent ainsi le temps passer. Comme écrit sur la quatrième de couverture « à chaque instant, tout change, tout bouge, tout grandit, et [lui] d'abord ! ». C'est donc tout naturellement que vers la fin, il fait sa toilette « tout seul », sans l'aide de son papa. L'image correspondant au moment où il aide « à faire la soupe pour le dîner » est très drôle.