Alan Gratz

- J'ai connu à Bagram un soldat débutant du nom de Garcia, reprit Taz, qui est né après l'invasion de l'Afghanistan. Il a marché sur une bombe au bord de la route, qui n'était pas là la veille, et a succombé à ses blessures. Il est mort en menant un guerre qui avait commencé avant sa naissance. Il faut avoir dix-huit ans pour s'engager dans l'armée. Dix-huit ans ! Nous sommes en guerre depuis près de vingt ans, et tout ça pour quoi ? Nous ne ferons jamais changer les choses, ici.

La rue était un champ de ruines. Partout résonnait le bruit sourd des missiles et des bombes, assez proches pour faire trembler les rares lambeaux de murs qui tenaient encore debout.

- Brandon, je veux que tu fasses quelque chose de ta vie, d'accord ? reprit son père d'une voix tremblante. Je veux que tu sortes de ce bâtiment, que tu survives et que tu trouves une raison de continuer. Est-ce que tu comprends?

Isabel pagaya plus fort. Sur la plage on pouvait voir les parasols pliés pour la nuit, mais toujours plantés dans le sable. Les lampions. Les palmiers. Elle entendait de la musique - une salsa cette fois-ci. Tout était si proche.

Cet homme, là-bas, murmura Josef en désignant le médecin, est un nazi déguisé. Il a le pouvoir de vie et de mort sur nous tous et il peut décider de te renvoyer à Dachau.

EN prison ? Mais pourquoi ? Nous ne sommes que des réfugiés ! Nous n'avons rien fait de mal !

De nouveau le vent fouetta le visage de Brandon ; alors qu'il secouait la tête pour écarter ses cheveux, une rafale le frappa et le poussa vers le vide...A plat ventre , il se rappela son cauchemar, se revit glisser et basculer dans le vide. Le coeur battant à cent à l'heure , il cria de peur et de désespoir, les ongles enfoncés dans le tapis humide. Soudain il se sentit soulevé, trainé, non pas vers le bord mais dans le sens opposé. Des mains le saisirent et le hissèrent dans le couloir enfumé.
-Qu'est que tu fais ici, bon sang! gronda une voix masculine.
et Brandon découvrit un visage familier.

Sauvé la vie ? Elle gardera des cicatrices à jamais, et tout ça à cause de moi. Je n'ai pas sauvé sa vie, je l'ai détruite !

L'ambitieuse

Et puis à quoi bon vivre sans rêve ni ambition ?

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"ensemble nous nous battons non pas contre le monde entier mais les uns pour les autres"

" Brandon adorait monter au 107e étage dans l'ascenseur express".

"ensemble nous nous battons non pas contre le monde entier mais les uns pour les autres"

Nous acceptons le conflit. Nous acceptons la peur. Nous acceptons le sang. Mais nous n'accepterons jamais de nous soumettre.
page 251.

- Nous acceptons le conflit. Nous acceptons la peur. Nous acceptons le sang. Mais nous n'accepterons jamais de nous soumettre.

C'est toi et moi contre le monde entier, Brandon. C'est comme ça que nous arrivons à survivre. p.47

Mon père m'a expliqué un jour qu'un tyran, une brute, c'est quelqu'un qui fait ce qu'il veut et à qui on ne demande jamais de comptes. peut-être que c'est ce que nous sommes. Peut-être que c'est nous, les tyrans.
page 287.

... mais sais-tu pourquoi nous avons toujours un temps de retard? Parce que, pendant que tout le monde invente et construit des choses, nous faisons la guerre. Nous ne pourrons jamais progresser, Pasoon, parce que nous sommes figés dans le passé.
- Les infidèles et les étrangers peuvent nous conquérir, dit Pasoon, le regard fixé au loin devant lui, mais ils ne pourront jamais nous soumettre. Prendre l(Afghanistan et le garder sont deux choses différentes.
page 137.

Tu sais, l’armée propose des
formations d’interprète pour l’armé américaine ici, en
Afghanistan, tu obtiendras une autorisation spéciale pour venir aux
Etats Unis une fois ta mission terminée. Tu pourras étudier dans
une université américaine, voire devenir citoyenne américaine. Je
ne connais pas tous les détails, mais je peux me renseigner. Quand
tu seras un peu plus âgée, je te recommanderai à mes supérieurs.
Ton anglais est excellent et tu es douée pour ce travail, comme la
jeune femme que tu as rencontrée ce matin.

-
La dame qui est morte ? Murmura Reshmina.

-
Oui.

Taz
baissa la tête, sans doute en pensant à Mariam et à tous ceux qui
avaient perdu la vie ce matin-là.

-
Ce n’est pas simple, ajouta-t-il. Rien de ce qui est vraiment
important ne l’est jamais.

Reshmina
acquiesça. Rien que l’idée d’aller aux Etats-Unis pour étudier
dans une de leurs écoles lui donnait des ailes. Mais pour y arriver,
Reshmina devrait pactiser avec les gens qui avaient tué sa sœur. Et
détruit son village.

-
Merci, mais je ne peux pas accepter, dit-elle.

Elle
continuerait à apprendre l’anglais à l’école. Peut-être
irait-elle vivre à Kaboul quans elle serait assez âgée. Peut-être
même trouverait-elle un moyen d’aller étudier aux Etats-Unis, au
Canada ou en Australie. Mais ce serait elle qui déciderait.

p.
287-288



Citation
choisie par ET

Mais ce qu'il avait appris avec le skateboard , c'était que si on abandonnait après une chute, on ne pouvait pas devenir un vrai skateur. ça arrivait tout le temps de tomber , même quand on était très bon. C'était en tombant qu'on apprenait. Tout les skateurs se mangeaient le trottoir, puis finissaient par apprendre à chuter. Et à se relever.
citation relevée par Tom

"Ce "passé " dont ils parlent c'est notre présent"