Alex Taylor (II)

quand le passé et les rancoeurs déclenchent un déchaînement de violences sans issue.

un très grand roman noir.

Avec son style foisonnant, et ses descriptions naturalistes, l’auteur nous entraine dans un drame familial très complexe. Le jeune Beam, un peu naïf, au début de l’histoire va perdre ses dernières illusions sur quelques jours. Les personnages cabossés ne sont pas sans évoquer l’univers des frères Coen (Fargo, No country for old men…). L’histoire est tout en nuances de gris (plutôt foncé tirant vers le noir profond) et certains passages m’ont fait frémir. Un roman âpre et sans concession.

Au beau milieu du Kentucky, Beam conduit le ferry de son père pour aider les passants à traverser la Gasping River. Un soir, il accueille un homme étrange. Craignant qu'il ne l'attaque, Beam tue ce mystérieux passager. Mis dans la confidence, son père lui intime de partir immédiatement. A partir de ce tragique événement, s'emballent une série de drames et une chasse à l'homme dramatique pour Beam. Au fil des pages, les secrets se révèlent, les morts s'accumulent, la tragédie s'amplifie. Un très bon roman qui gagne en puissance et en suspens au fur et à mesure qu'il avance.

Je n ai pas complètement accroché ce livre.

J ai aimé l'ambiance lourde, les dialogues un peu à l ancienne genre un peu redneck mais j ai trouvé l'intrigue principale bof et qui tourne en rond rapidement.

Plus on avance dans la lecture et plus on en apprend sur les personnages, leurs histoires, leurs connexions, et c est ça le point le plus positif de ce roman.

Tout est finalement très connecté et ça donnerais sûrement un film sympa mais je ne sais pas il me manque quelque chose. J ai pas réussi à m attacher aux personnages je pense.

Magistral! L'auteur est comme un chef d'orchestre et utilise du carillon des mots au tambour des situations en passant par toute une gamme d'instruments pour les personnages hauts en couleurs de ce roman historique . Au milieu de l'horreur et de la bassesse , la beauté se fraye un chemin, éclatante, éblouissante....fragile

Mon roman pépite de l'été qui marquera ma vie plus qu'un été

Della, jeune "sang-mêlée" porte un enfant qui doit être offert en sacrifice à Black Tooth parce que malheureusement elle a été "tirée au sort", c'est quand même pas de chance. Sauf que Della, elle n'accepte pas ce destin, et décide de s'enfuir. Elle ne sait pas encore que cela va la mener à faire bien des rencontres, plus ou moins sympas, et peut-être même retrouver le père de l'enfant qu'elle porte.



La plume est fluide, mêlée de #naturewriting, d'humour (si si, il y en a !) et de brutalité.

On a presque l'impression de sentir l'odeur de la terre, les relents de cadavres ou même encore le froid sur notre peau. On rencontre des mutilés, des hommes qui ont perdu femme et enfant et qui continuent à errer, tel des voyageurs, faisant ci et la des rencontres plus ou moins chanceuses.



J'adore lire ce ce type d'histoires de temps en temps. Les pages se tournent à une vitesse folle alors qu'on suit les personnages dans leurs quêtes. On lit des choses affreuses, mais avec une simplicité telle que c'en est déconcertant. Joli coup de cœur pour ce roman et cet auteur !

Exégèse biblique à la sauce Kentucky des dépravés, dans une ambiance terreuse, dialogues acérés et peaux tendues : c’est étonnant, c’est rude. Et magistral.
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Descriptions et dialogues ciselés ajoutent à la séduction tragique de ce premier roman initiatique. Sans oublier une pointe de gothique, pour le rendre encore plus ténébreux et obsédant.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, l'intrigue, l'écriture.

Ce roman noir, aspire le lecteur, sans possibilité de détours, carrément dominé. Superbement impressionné.
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Un premier roman américain fascinant.
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Kentucky. Où coule la Gasping River. Cette nuit-là c'est le jeune Beam Sheetmire qui s'y colle pour gérer le bac. Mais l'inconnu un peu pouilleux qui se présente à lui à une attitude bizarre et ça ne se passe pas bien du tout. Clem, son père, lui conseille de filer rapidos car le type désormais au fond de la rivière n'est autre que le fils du tout-puissant Loat Duncan. La chasse à l'homme peut commencer.



Le culte du Mal semble avoir pris possession de ce Sud noir, que l'on a déjà parcouru, qui va s'imposer dans ce récit où la superstition convole avec la misère. Sud rural que l'auteur décrit avec maints détails qui permettent de nous fondre dans ces terres – lazarets - qui vomissent des infortunes à la pelle comme elles savent si bien le faire. Dans ce coin paumé on naît, survit et finit au fond d'un trou – pas toujours de mort naturelle – avec un putain de fardeau sur les reins. L'auteur n'a pas lésiné sur la marchandise du côté des personnages aux profils plus rustiques tu meurs et parfois ils meurent. Certains vont faire montre d'une capacité exceptionnelle pour franchir des sommets de violence, les autres les subissant ou se rebellant parfois violemment. C'est donc à une galerie de portraits frisant le « Concours des sales types et freaks réunis » qu'il est nécessaire de se coller pour bien cerner l'indiscernable. Dans le rang des freaks c'est Daryl qui remporte le pompon. C'est un maquereau avec des moignons, un drôle de poisson qui tient une boîte où un bouc – symbolisant les péchés - trône sur la scène. Il crie vengeance et connaît fort bien Loat. Une saloperie sur pattes qui fait régner la terreur malgré ses problèmes de santé. Puis apparaît le camionneur totalement détraqué en costume sale. Sûr qu'il a dû raboter ses cornes pour passer inaperçu mais cela ne dure qu'un instant puisque sa folie dévastatrice est sans égal. La famille Sheetmire va les trouver sur sa route. Beam, ce pauvre garçon qui n'a pas grand chose dans la caboche, aussi têtu qu'immature, mais qui s'interroge tout de même sur l'origine de son géniteur. Sa fuite va-t-elle lui servir de révélateur ? Sa mère Derna est bien la seule personne à peu près équilibrée qui a connu maints revers et disgrâces. Cette femme au caractère bien trempé secoue les consciences. Et l'on retiendra l'apparition quasi surréelle de Pete. Bonhomme vivant de rien ou de pas grand chose, qui cueille du ginseng et qui fait du verger de marbre sa tanière pour laisser passer les orages de plombs.

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