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Critiques de Alex Taylor (II) (133)
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Le Verger de Marbre

Dans la campagne américaine, Beam, 19 ans, est chargé de faire traverser en ferry la Gasping River avec son père Clem.

Beam est seul le soir où un homme se présente pour passer la rivière. A la suite d’une altercation, Beam tue l’homme et demande l’aide de son père Clem pour l’aider à se débarrasser du corps qui est retrouvé le lendemain, flottant dans la Gasping River.

Clem ayant reconnu le fils de Loat, il demande à Beam de partir aussi vite et aussi loin qu’il le pourra. Loat est le malfrat le plus craint du comté et dès qu’il se mettra au trousse de Beam, ses jours seront comptés.

Dans ce roman noir, très années 50, j’ai cru relire du Steinbeck. L’écriture est magnifique. L’esprit sudiste transpire de toutes parts.

Même si ce roman reste violent, la façon de dépeindre ces scènes dans ces paysages arides, avec ces personnages simples dans ce milieu rural, fait que tout est parfaitement en adéquation.

C’est aussi toute une culture qui est dépeinte ici. Avec le riche qui dirige toute la communauté à coup de pots de vin, les soumis, ceux qui essaient de se faire oublier. Et le pauvre garçon, pas très intelligent, pas très éduqué, à qui on n’a jamais pris soin de raconter son histoire et qui fera une parfaite victime.

Un livre que je recommande à celles et ceux qui aiment les belles et sombres histoires.


Lien : http://atelierdelaulo.canalb..
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Le sang ne suffit pas

Rendez-vous manqué pour moi. Malgré une belle écriture, je n'ai pas accroché ni à l'histoire ni aux personnages. Peut-être Reathel m'a mieux plu et a su toucher certaines cordes. C'est un roman noir où le sang est omniprésent et certaines scènes sont assez fortes (le mot est faible ;-) ) . Par exemple, le village doit offrir des bébés blancs aux Shawnee; la scène où un protagoniste mange du placenta.



Cette course poursuite où la faim est omniprésente où tout est fait pour gagner un peu de nourriture à tout prix. Survivre dans ces contrées (les descriptions sont superbes) , poursuivis par des loups, une ourse affamée et par des hommes prêts à tout également.



Les chapitres sont assez courts, le style est bon et les pages se tournent toutes seules. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas accroché. Bref, lisez d'autres critiques et tentez-le malgré tout.

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Le Verger de Marbre

LE VERGER DE MARBRE de Alex Taylor



Un accident dégénère et l'histoire déboule avec une panoplie de personnages aussi peu sympathiques les uns que les autres, à part un vieil homme au nom de Pete.



Sur la quatrième de couverture, on nous annonce une langue magnifique mais, j'emploierais plutôt l'adjectif efficace, avec quelques tournures de phrase quelque peu déconcertantes.



En voici un exemple : Le routier sortit une petite loupe de la poche de son gilet. Il se leva et la tint au-dessus des dés, le visage si pâle qu'on aurait dit un lapidaire dément revenant des royaumes de l'au-delà pour troquer les joyaux de la couronne d'un mange-tout prodige [...] p209
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Le Verger de Marbre

On ne mesure pas tout à fait, d’emblée, l’ampleur des ténèbres dans lesquelles on s’aventure… La première scène est même presque bucolique : un pique-nique réunit la grande famille que forment les Sheetmire, un clan plus qu’une famille d’ailleurs, dont on reconnait les membres, dans la région, par les caractéristiques physiques qui les rassemblent. Approchons-nous de ce trio qui semble déplacé, mal à l’aise, formé de Clem Sheetmire, de son épouse Derma (la pièce rapportée) et de leur fils Beam, qui avec sa grande taille détonne au milieu du groupe.

Oublions pique-nique et réunions familiales, et accompagnons ces trois quidams, il est temps de plonger dans une eau glaçante et visqueuse. La plongée en eau froide est d’ailleurs littérale en ce qui concerne l’inconnu que Beam flanque dans la Gasting River en plein milieu de la nuit : l’homme, jeune et d’allure louche, unique passager du ferry reliant les deux berges de la rivière qu’ont toujours conduit les Sheetmire, a voulu s’emparer de la caisse…



Le cadavre ne tarde pas à faire surface. Beam s’enfuit. C’est le début d’une cavale effrénée, pour échapper entre autres au père du défunt -accompagné d’une meute de dobermans agressifs et d’un ombrageux homme de main- qui pourtant se fichait comme de sa dernière chemise de son incapable de fils.



Cette fuite éperdue, ponctuée de nombreux cadavres et d’autant de blessés, de pléthore de coups de feu et de quelques tonnes de tôle froissée, lui fait croiser le chemin de personnages à hauteur des rebondissements aussi angoissants que burlesques qui animent l’intrigue, dont un inquiétant routier en costume professant des théories aux relents surnaturels sur les mystères de la vie, un shérif féru d’antiquités, un tenancier de bar manchot qui tient Clem Sheetmire pour responsable de la perte de son bras, un vieux cueilleur de ginseng vivant en homme des bois…



La plupart sont des hommes furieux et enragés, mais aussi singuliers, à commencer par Beam, avec sa narcolepsie, cette "brutalité qui le prend presque par surprise" et ce sentiment de culpabilité latent qui le poursuit. Issus d’un environnement sclérosé caractérisé par l’absence de tout espoir et une rusticité atavique, ils semblent se transmettre leur propension au mal et à l’ignominie de génération en génération, comme enrôlés par de vastes forces dans un cercle infini de malveillance et de malédiction.



L’écriture, à l’unisson de la dimension à la fois épique et funeste de l’intrigue, exhausse ses accents tragiques jusqu’à la caricature, adoptant un lyrisme aux images évocatrices de mort et de sécheresse, faisant de ce "Verger de marbre" un western noir et baroque que je n’oublierai pas de sitôt !
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Le sang ne suffit pas

Le sang ne suffit pas (Blood speeds the traveler)

Alex Taylor 2019

Gallmeister 2020 roman 316p

traduit de l'américain par Anatole Pons-Remaux





Nous sommes en 1748, à l'ouest de la Virginie, là où les premiers colons anglais sont arrivés, dans un hiver glacial qu'endurent colons anglais, français et Indiens Shawnees. La cohabitation est difficile et violente, et pour ne pas être en proie à leurs attaques, les Français, ou du moins leur chef, le médecin Integer Crabtree, qui se veut homme de science presque exclusivement, accepte de livrer un enfant blanc au chef indien pour que celui-ci ait une longue vie. Ce qui ne plaît pas au grand-père de l'enfant à naître et déjà promis au chef indien, ni à sa mère mise à tapiner pour qu'elle perde tout sentiment, ni à l'homme, un Allemand, avec qui elle partage alors sa vie.L'Allemand et la fille, Della, se sont enfuis. Mais l'enfant est d'un autre, un remarquable pisteur, accro au laudanum, qui rêve de posséder quelques terres et une famille. Le grand-père officie au garde-manger de la garnison et se voit considéré comme une sorte de chaman qui réclame justice. La famine sévit.

Un des personnages principaux du roman est une ours vieillissante qui a connu le sang. En effet un voyageur, qui cherche une terre pour oublier, est obligé de tuer l'Allemand qui lui refuse son assistance. Ce voyageur, Reathel, est accompagné d'un dogue, issu de loup. Les bêtes sont là pour planter le décor d'un monde sauvage, et les personnages sont marqués par des blessures d'âme, une mère cruelle, la perte d'une épouse et d'un fils morts du choléra. Reathel perçoit immédiatement que le véritable danger viendra de ceux qui traquent Della et son enfant.

Dans ce coin enneigé où le froid est insupportable, il n'y a que des terres d'enfer. « Le sang coule en abondance, mais ce n'est pas encore assez. Le sang ne suffit pas. » De même que l'or.

Le chef indien voulait que son fils connût quelques mots de français, pour négocier avec les colons, mais il a tué sa préceptrice parce que l'amour naissait entre eux ; le fils s'est coupé la langue et en a fait cadeau à son père. Un Français, Simon Cheese, démembre sa femme pour qu'ils aient de quoi subsister pendant l'hiver, sans que cela émeuve le chaman. Della devient animal lors de sa fuite avec son enfant. Sa voix et son odeur changent. Elle n'a de sentiment pour personne. La présentation des personnages rend effroyable l'endroit plus que la neige et le vent. De plus, les arbres nommés par un connaisseur adoucissent le lieu.

C'est une histoire de traque, de pistes, d'allers-retours, de va-et-vient entre la garnison française, le campement indien, la grotte du démembreur, la cabane de guingois du menuisier. Une histoire du bonheur d'avant perdu à jamais et d'une quête assez indéfinie, mais empreinte d'humanité.

Le chef indien porte au cou un croc noir, black tooth, duquel il tire son nom et appartenant, croit-il, à une bête qui n'existe plus, ce qui lui octroierait des pouvoirs. Le croc semble parler mais « c'était peut-être le vent qui visitait ses chagrins au creux de son oreille ». L'Indien n'a plus de rêves, et « lorsque les rêves cessaient de visiter un homme, c'était qu'il était presque mort » mais il a la vision d'un ours et d'un chien emmêlés dans un combat éternel. Il fera la guerre aux Français pour trouver la mort au combat, et se retrouver dans les étoiles comme les géants shawnees. Avant de quitter sa femme, il lui fait l'amour, détail intéressant dans cet univers sanglant.

Ce livre rappelle les films de batailles entre les colons et les Indiens, et aussi Gangs of New York par ses scènes de violence, et The Revenant, qui montre la résistance exceptionnelle de l'homme. Ici personne ne gagne, mais un avenir plus heureux s'annonce. Les hommes, quelques épreuves qu'ils subissent, veulent vivre. « Ce que fait un homme n'est toujours une surprise que pour lui-même, parce qu'il est convaincu d'être le premier et le dernier à le faire ».

Daniel Ray Pollock est ébloui par l'écriture du jeune romancier Taylor. L'écriture est indéniablement riche, mais réussit-elle à faire surgir l'émotion ? L'auteur en effet alourdit les descriptions par ses longueurs et l'emploi d'un vocabulaire artificiel. Quelques comparaisons sont un peu tirées par les cheveux.



L'auteur vient du Kentucky. Il est fasciné par Faulkner, et le niveau profond et acéré de ses livres. Il pense qu'il est du devoir de l'écrivain moderne de se confronter au réel.

Le livre cependant se lit bien, et donne envie de poursuivre la route avec l'auteur.
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Le sang ne suffit pas

C’est sombre, féroce, cruel, fort et écrit dans une langue qui ajoute de la puissance à l’histoire. Tout concourt à faire de ce livre un vrai conte d’ambiance pesante. Mais c’est drôlement agréable à lire. C’est drôlement agréable de plonger dans cette bulle et de se laisser porter par cette histoire et par les personnages qui se croisent et se décroisent. Waow ! Encore svp !
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Le sang ne suffit pas

1748 dans l’Ouest de la Virginie. Colons anglais et français, tribus de Shawnees et voyageurs perdus, ours et loups, tous se battent pour survivre au froid, à la faim, fomentant des alliances, aussi vite créées que défaites, finissant toujours dans un bain de sang. Un roman d’une dureté acerbe, d’une violence inouïe, avec une galerie de personnages masculins tarés, quasi tous à la recherche, pour des raisons dégueulasses, de Della, une « sang-mêlé » et de son bébé. Un roman où tout passe d’abord par l’odorat, par les senteurs âcres et irritantes de la nature, des êtres et de la chair morte. Un roman où la seule lumière provient du feu qui ravage les montagnes enneigées et ensanglantées. Un grand Gallmeister.
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Le Verger de Marbre

Le jeune Beam vit avec ses parents au bord d'un lac. Ils sont d'ailleurs en charge du ferry qui fait la navette d'un bord à l'autre. Lors d'un trajet nocturne, Beam manque de se faire dérober la caisse du ferry par son passager. Il le tue... et en avertit son papa dès son retour. Ce dernier l'aide à s'enfuir, et lui conseille de ne pas revenir de si tôt. L'homme qu'il a assassiné est en réalité le fils de Loat Duncan, l'un des pires truands de la région.



Attention, roman très difficile à lâcher! Il s'agit d'une course à l'homme passionnante, haletante, comme j'en ai rarement lue. Les rebondissements sont assez nombreux pour ne jamais ennuyer le lecteur, des secrets dévoilés au compte-goutte. Un dénouement plausible et bien imaginé. Les descriptions de la nature sauvage dans laquelle se cache le jeune Beam est époustouflante également. Mais ce qui fait la réussite de cette histoire est tous ces personnages qui apparaissent au fur et à mesure du récit, et qui ont un rôle importante dans la fugue de Beam.



Un bon roman bien noir, excellent dans le genre!
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Le sang ne suffit pas

Western crépusculaire et quasi gore ? pas sûr.

Ce roman ressemble plutôt à une fable métaphorique. Est-on au commencement du monde ? ...ou à la fin ?

Des humains errants sur une terre sauvage, déchirés par les animaux, et surtout se dévorant les uns les autres... au figuré...et pas seulement!

Des humains cherchant à survivre, à s'enrichir, à se pardonner, à se venger.



Un roman fort et cru dans ses descriptions, certainement le reflet de ce qui était réellement donné à voir dans ces conditions, à cette époque. Mais avait-on besoin de regrouper toute la misère et la noirceur humaine en un seul lieu ? de rendre tous les personnages si repoussants, les scènes si explicites. De la même façon qu'au cinéma toutes les scènes d'amour ne sont pas nécessaires, un fondu au noir peut avoir son charme pour laisser libre cours à notre imagination et au romanesque. De même ici, trop de détails sanguinolents, purulents et puants donnent un côté gore qui n'ajoute rien. A force de redites, on perd les sensations, voire les sentiments : "même plus mal".

Mais en résumé, une œuvre forte, bien construite, qui ne peut pas laisser indifférent!

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Le sang ne suffit pas

Ici, nous sommes à l'hiver 1748, les colons survivent dans des conditions particulièrement difficiles au fort Bannock, aux pieds des Crazy Jack Mountains. Dans ces montagnes enneigées, un étranger tombe sur une cabane isolée dans laquelle se trouvent un allemand et une femme enceinte jusqu'aux dents. La scène tourne mal et dévoile une réalité particulière : l'enfant à venir de Della a été promis au chef Shawnee, Black Tooth. Mais des pisteurs sont sur ses traces. Véritable monnaie d'échange, l'enfant garantira le maintien de la paix entre indiens et colons.



C'est une course-poursuite, riche en rebondissements que nous découvrons. L'auteur a recréé les conditions de vie de l'époque, l'ambiance est glaciale, les personnages rustiques, et il est très peu question de sentiments ou d'introspection. Dans la forêt enneigée, peuplée de loups et d'une ourse particulièrement enragée, les humains tentent de survivre avec de maigres réserves de nourriture. La question ici est celle de la survie, à tout point de vue. Il y a donc quelques scènes particulièrement graphiques d'assassinat, et de cannibalisme. C'est un ouvrage où la sauvagerie et la barbarie règnent en maître. La violence des éléments comme des caractères est omniprésente. C'est hostile et glacial.



Personnellement j'ai bien aimé être prise dans cette histoire qui est aux antipodes de ce que j'ai l'habitude de lire. C'était fort et inédit. Dérangeant. Captivant. Avec l'envie irrépressible de savoir ce qu'il va se passer dans le chapitre suivant.



Les personnages ne sont pas tellement attachants... Ce sont des figures d'un autre siècle, en proie à des considérations autres que nos petits nombrils. Et... j'avoue que ça fait du bien de lire des personnages poussés par la nécessité de survivre envers et contre tout.



La nature est omniprésente mais pas accueillante. Elle véhicule tous les dangers et nous sommes complètement dépendants de ce qu'elle peut produire ou amener.



Une bonne lecture, pas un coup de coeur ni une excellente lecture, mais clairement un roman qui marque et qui sort du lot.
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Le sang ne suffit pas

Waouh! Dès le début, on est dans le bain. Dans cet hiver des premiers colons américains, les gens ont faim, très faim, prêts à tout pour survivre, faisant fi de la morale, et pourtant prêts à affronter la mort. Et quelle prose! Fantastique! Une langue riche et détaillée sert des descriptions de personnages très typés, des scènes surprenantes qui secouent le confortable citadin que nous sommes. L’histoire est sans temps morts, haletante, c’est cinématographique, très féroce, puissant, waw! Coup de cœur.
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Le sang ne suffit pas

Après quelques pages, j’ai envisagé de l’abandonner. L’histoire me plaisait mais je n’arrivais pas à rentrer dedans (sans expliquer pourquoi). J’ai laissé passer 2 jours avant d’y retourner et 2 jours après je le terminais. Parfois, tout est une question de timing.



Après l’avoir refermé, je dirais que la 4e de couverture ne rend pas justice au livre. Certes le “troc” du bébé est ce qui fait démarrer l’histoire et Della a son importance, mais au final c’est Reathel, le “mystérieux voyageur” qui est pour moi “le” sujet de l’histoire.



La morale est interrogée à de nombreuses reprises : disposition du corps d’autrui comme d’un bien, usage du corps d’autrui à des fins primaires… Autant être franche, ce livre n’est pas une promenade de santé mais, c’est ça qui en fait sa richesse. Peinture de la rudesse d’une époque et d’un lieu, Taylor n’est pas là pour nous raconter un conte de fées mais dépeindre le tableau des rapports entre une tribu indienne et un village de Blancs avec tout ce que cela comporte de glacial.



Mais, malgré tous les passages noirs, on suit aussi un homme qui ne sait plus où il en est et ce qu’il fait, et cherche un but à son existence. Par chance, il croise Della, qui elle, se raccroche à son enfant à naître pour tirer sa fureur de vivre. Et, je dirais même que certains moments sont très poétiques.

Et puis il y a les deux frères, le docteur, le soldat français, le prêtre, le chef Shawnee et son fils… Il y a finalement beaucoup de personnages bien travaillés, des sujets bien traités (dont certains sont parfois inattendus), une histoire qui se tient et qui se dévore.



La fin siffle comme une gifle cinglante qu’on n’avait pas vu venir et laisse sujet à interprétation quant à la suite des évènements.



C’est une franche bonne lecture que j’ai adoré faire.
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Le Verger de Marbre

LE VERGER DE MARBRE d’ALEX TAYLOR

On est dans le Sud des États Unis plus précisément dans le Kentucky. Beam, 19 ans fils de Derna et Clem, remplace un soir son père qui conduit un ferry entre les deux rives de la Gasping, la rivière du secteur. Ce soir là, un seul passager prendra le ferry et tentera de voler la recette. Beam, pour se défendre va taper trop fort et tuer l’homme. Quand Clem découvre le mort il comprend que les ennuis vont commencer et il ordonne à Beam de s’enfuir car il sait que c’est Paul qui vient d’être tué et Paul est le fils de Loat Duncan le caïd du coin. C’est donc l’échappée de Beam que l’on va suivre, jeune homme qui ne connaît rien au monde et qui attire les ennuis assez naturellement d’autant qu’il ne connaît rien de l’histoire de ses parents, de l’homme qu’il a tué et de son père. Il va être pris en charge par un étrange routier, se retrouver dans un bouge/bordel tenu par Darryl, croiser la route de Pete l‘homme des bois solitaire. Et au milieu de tout ça, Elvis, le shérif, un brave type qui tente de comprendre, va compter les morts mais il n’a pas les clés des relations entre tous ces hommes qu’une sombre histoire de mine semble relier. Et d’ailleurs qui connaît tous les tenants et les aboutissants de ce redoutable thriller?

Le verger de marbre, c’est le cimetière local qui contient quelques réponses, mais c’est surtout un livre noir, palpitant sur fond de pauvreté et d’inculture dont certains voudraient bien s’extraire mais il y a toute la pesanteur locale, tout ce passé enfoui et qui resurgit avec force. Une écriture puissante, certains évoquent McCarthy et je suis assez d’accord, c’est le Sud profond et violent.

Un très bon Gallmeister, mais pas pour les âmes sensibles.
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Le sang ne suffit pas

Ah ben non en effet, il faut plus que du sang pour survivre en 1748 en Amérique, c'est plutôt très rude: il faut résister à la faim, à la loi du plus fort, aux coutumes indiennes, à l'intégrisme etc ..Des hommes et des femmes se croisent dans cette histoire un jour ami, le lendemain ennemi, la mort rôde, la nature est hostile.Ce récit fait froid dans le dos, les colons ne s'en sortent pas, les indiens sont perdus, les descriptions sont épiques, c'est une catastrophe annoncée qui tire le récit jusqu'à la dernière phrase qui ouvre une fenêtre d'espoir, ouf! Çà fait du bien et ça secoue.
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Le Verger de Marbre

Un thriller américain assez classique mais qui réserve quelques bonnes surprises.



Dans cette histoire, nous suivons Beam Sheetmire, jeune homme narcoleptique, en fuite dans la nature suite au meurtre qu'il a commis.

J'ai aimé la place de la nature dans ce roman, l'auteur la décrivant tantôt comme accueillante tantôt comme hostile.

Les personnages sont intéressants, notamment le protagoniste principal qui couve une grande violence refoulée, provenant certainement des secrets de sa famille.



L'intrigue se déroule en milieu rural, où nous rencontrons histoires de gangs et trafics en tout genre.

Le gros point positif du roman tient aux secrets de famille, qui créent un mystère pesant, et également à la présence de plusieurs méchants. Ces derniers sont variés: meurtrier occasionnel, truand, tueur en série.

Les rebondissements sont bien présents, les scènes sanglantes aussi.



Malgré ces points positifs, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman. Je ne me suis pas attachée aux personnages et le cadre de l'intrigue était peut être trop commun pour moi (surtout que je lis beaucoup de romans se déroulant dans la campagne américaine).

L'écriture ne m'a pas fait grand effet non plus.



Une bonne lecture.
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Le sang ne suffit pas

Après avoir lu Le verger de marbre (2016) en mai 2020, il était évident que j’allais suivre les parutions d’Alex Taylor. Le gros avantage de n’avoir lu ce premier roman que très récemment est que je n’ai pas dû attendre quatre longues années avant de lire le suivant… Verdict? Le sang ne suffit pas (2020) est un roman d’aventures effroyablement noir mais très réussi!



En cet hiver 1748, le climat est extrêmement rude dans les montagnes de l’ouest de la Virginie. Le froid et la faim tuent, les ours sortent de leur tanière et les hommes ne vont pas tarder à s’entredéchirer. Ainsi, à Fort Bannock, le médecin Integer Crabtree tente tant bien que mal d’empêcher une mutinerie suite à la fuite de Della, une prostituée métisse dont l’enfant à naître était promis au chef shawnee Black Tooth. La paix entre les colons et les Shawnees étant très fragile, cette disparition est particulièrement mal venue et la tension est à son comble. L’équilibre est d’autant plus précaire que grandit également l’hostilité entre Anglais et Français. Deux redoutables pisteurs sont alors lancés aux trousses de Della.



De sa plume puissante et très visuelle, à la fois belle et affreusement crue, Alex Taylor nous plonge de plein fouet dans l’Amérique des pionniers, une époque marquée par la violence et la cruauté résultant notamment de la difficile cohabitation entre les peuples indigènes et les colons européens qui peinent à s’adapter et à survivre au sein d’une nature sauvage et inhospitalière. Le monde dépeint par Alex Taylor est un monde de misère, de froid, de faim, de désespoir et de violence. Impitoyable, brutal et féroce, Le sang ne suffit pas est un roman parfois éprouvant mais très réussi!


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Le Verger de Marbre

Livre pris au hasard à la bibliothèque.

L'histoire se déroule en plein Kentucky rural. Beam Sheetmire sur le ferry de son père va tuer par accident Paul Loat.

s'ensuit tel un WESTERN, des personnages qui se cachent, qui se cherchent, qui s'enfuient, qui sauvent...

on trouve

Beam Sheetmire (s'endort - forme de narcolepsie)

Son père Clem et sa mère Dorma,

Pau Loat

Darryl, elvis et ses chiens, Presto

Pete Daugherty et sa fille Ella

Le routier aux multiples casquettes : chauffeur de camions, vendeur de costard, chirurgien ?

Elvis, le flic et son coéquipier.

Quel lien existe entre tous ces personnages et quelle est finalement la clé de cette histoire ?

L'action se déroule sur quelques jours : du mardi au Lundi.

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Le Verger de Marbre

Le Kentucky semble être l'état U.S le plus glauque qui soit, peuplé d'un ramassis d'ivrognes et de psychopathes en tous genres. Plusieurs romans noirs, polars "néo-ruraux" s'y déroulent sans un déchaînement de violence sauvage et animale. Il ne semble pas y avoir de limite à ce qu'un être humain peut supporter, transgresser, le tout dans une atmosphère de fatalisme de fin du monde. La Louisiane n'est pas mal non plus dans le genre. Bref, tous ces braves gens survivent selon la loi du pays, la loi du plus fort pour faire simple, l'homme, blanc bien sûr, la femme subit, enfante, ne se tait pas forcément, prend des coups et les hommes qui ne sont pas d'accord, meurent...de mort violente. D'aucuns ont vu une tragédie grecque dans ce règlement de comptes, transposition audacieuse et poisseuse s'il en est. Que l'on m'éclaire sur la référence littéraire classique, elle m'échappe à cet instant. La région est loin de tout, l'état de droit semble absent, le shériff arrive toujours en retard et compte les morts, un justicier en costume donne l'absolution et fait des phrases, personnage surréaliste ( Matthew Mc Conaughey dans Killer Joe) effarant, Loat fait sa loi ,Beam est en errance totale, la mère avoue ses fautes, se mortifie.

Un livre noir, comme beaucoup d'autres. J'en ai lu de plus inspiré.

Lu dans le train, aller-retour à Paris, j'étais dans le Kentucky express.
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Le Verger de Marbre

Challenge GallmeisterMoiteur est le sentiment que j’ai eu quand j’ai lu ce verger de marbre. Le marbre implique de la froideur et en lisant ce texte, j’ai ressenti de la chaleur, de la moiteur. Cette histoire de famille, de fuite nous entraîne sur les rive de la gasping river. Beam est un jeune garçon qui, un soir, a pris le relais de son père Clem. Celui-ci s’occupe du ferry qui fait la traversée de ce fleuve. Il va prendre à bord un étrange passager et va involontairement le tuer. Il va devoir alors prendre la fuite mais on ne va pas le suivre dans cette quête, cette fuite. On va surtout découvrir le milieu dans lequel il vivait avec ses parents. Et on va en savoir un peu plus sur cette ville et les rapports entre chacun. Et bien sûr, savoir qui est cet étrange individu, qui est tué dès les premières pages. J’ai aimé découvrir ce monde de l’Amérique profonde, où le passé reste présent, où la violence est latente et où la misère sociale se ressent dans des saloons, dignes de certains westerns. Un polar rural car on se retrouve dans les zones de forêts, de maquis. Et surtout de beaux, d’étranges, de troublants personnages. On ne lâche pas ce livre pour savoir qui est qui, des pères (de sang, de choix, d’adoption), des fils (de sang, d’adoption). Un sacré roman à plusieurs niveaux de lecture mais dans lequel paradoxalement on ne se perd pas. « Les hommes ont besoin de croire qu’il y a une forme de miracle à l’œuvre dans le monde. » (p189)
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Le Verger de Marbre

Jusqu'à présent, même si j'ai passé un bon moment avec les deux bouquins lus dans cette collection, j'ai pas été emballé complètement.

J'ai bien fait de persévérer.

Je viens de fermer un des meilleurs bouquins que j'ai lu depuis quelque temps.

Souvent, tu lis un livre et tu aimes l'histoire. C'est bien raconté. le style te laissera pas de souvenir pendant les trente prochaines années, mais bon, aujourd'hui, c'est difficile d'avoir le beurre, son argent et la vendeuse en même temps.

Alex Taylor, il a pas que l'histoire, il a un style de dingue. Tu l'imagines presque comme le descendant de ces auteurs qui sont au firmament de la littérature américaine. Tu vois lesquels ?

Ceux qui donnaient la vie à leurs personnages au point que t'étais sûr qu'ils existaient quand tu refermais le bouquin.

Alex Taylor, il fait pareil.

Tu vois tout ce qu'il te raconte.

Je te fais le pitch, vite fait.

Beam tue un type, un soir, parce que le type en question veut lui piquer son blé. Comme ce type c'est le fils du boss du coin, Beam se barre, sur les conseils de son père.

Il se tire dans la forêt, et rencontre un type super sympa. Un papy dont tu sens qu'il a rien à prouver à personne. Juste il aide Beam, et c'est bien. D'ailleurs, ce papy, il a une fille aussi.

Elle est sympa.

Le boss que Beam s'est mis à dos, c'est Loat Duncan. Il a des chiens genre doberman, un peu féroces et super pas sympa.

En plus, y a un secret que je peux pas te dire, bien sûr.

Parce que si je te le dis, je vais me faire engueuler. Alors je te dis pas.

Voilà.

C'est un premier roman et là, t'hallucine.

La suite sur le blog...


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