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3.94/5 (sur 139 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) : 1985
Biographie :

Alexander Starritt (né en 1985) est un romancier, journaliste et entrepreneur écossais - allemand . Starritt a fait ses études au Somerville College d'Oxford . Il a attiré l'attention du public en 2017 avec la sortie de son premier roman La Bête . Il faisait également partie de l'équipe fondatrice de la plateforme politique Apolitical, qui, en 2018, a été répertoriée par le magazine économique américain Fast Company comme l'une des «entreprises les plus innovantes» au monde.

Starritt a également publié plusieurs traductions de l'allemand, dont des œuvres de Stefan Zweig et Arthur Schnitzler . En 2020, il a publié We Germans , un roman sur les Allemands vaincus sur le front oriental de la Seconde Guerre mondiale.

Source : Wikipedia
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Magali Langlade, directrice littéraire pour le domaine français, vous présente "La Fille aux plumes de poussière" de Nicolas Garma-Berman et "Les chairs impatientes" de Marion Roucheux Caroline Ast, directrice des éditions Belfond, vous présente deux livres qui ne vous laisseront pas indifférents ! "La Leçon du mal de Yûsuke Kishi" et "Nous, les allemands" de Alexander Starritt. Les livres vous attendent chez votre libraire ! #rentreelitteraire #belfond

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Citations et extraits (110) Voir plus Ajouter une citation
La honte, ce n'est pas comme la culpabilité ; elle n'admet pas de réparation. Les juifs dont je parle sont morts. Ceux qui avaient mon âge à l'époque n'auront jamais donné le jour à des enfants, à des petits-enfants. La honte ne s'expie pas ; elle est une dette impossible à acquitter.
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Mais nous, les Allemands, nous savons dans notre chair - et les Polonais, les Ukrainiens, les Juifs et les Russes le savent aussi - que la guerre à l'Est était la seule vraie : nue, impitoyable, affranchie de toute loi, exempte de toute compassion, une pure affaire de haine et d'annihilation. Sur huits soldats allemands tués, sept l'ont été à l'Est.Et, à l'échelle des pertes russes, on peut à peine dire que les puissances occidentales ont fait la guerre.
Pendant nos premières années à l'Est, nous, les Allemands, avons sciemment laissé mourir de faim un demi-million de prisonniers russes. Il m'est arrivé d'observer un homme dépérir ainsi, d'avoir été moi-même affamé, et cet état n'est pas indolore. Cela ne vous met pas dans un état de léthargie hébétée. Cela vous rend fou. Cela seul, parmi tous les actes que nous avons commis, était un crime qui exigerait des monuments, des discours et des journées commémoratives, mais parce qu'il a été perpétré à l'Est, on s'en souvient à peine.
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Aujourd'hui, je pense qu'aucune guerre n'est bonne. Mais comparée à l'Est, la guerre à l'Ouest donnait et donne encore l'impression d'avoir été une campagne relativement propre, à laquelle on aurait pu être fier d'avoir participé, si ce n'avait pas été au service des nazis.
Même au moment dont je te parle, à l'automne 1944, quand le vent atourné et que les Allemands en France fuyaient sous les bombardements américains comme des poux sous la flamme d'un briquet, il valait sans doute bien mieux se trouver à l'Ouest. Les lois de la guerre, ce paradoxe raffiné, y avaient encore cours. Des atrocités y étaient commises aussi, mais c'était une violation des règles, et non leur pure et simple abolition.
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Mais envahir la Russie, c'était comme déclarer la guerre à la mer ; elle nous a tout simplement avalés.
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En fourrageant dans la caisse aux jambons, j'ai constaté que le papier d'emballage n'était pas vierge. C'étaient des tracts de la propagande russe, roulés en boule. « Soldats allemands ! La guerre est terminée ! Ne mourrez pas pour Krupp et pour Siemens ! », ce genre de choses. En avoir un en poche pouvait vous valoir la pendaison. Il fallait qu'on soit tombé bien bas pour que les Feldgendarmen s'en servent comme emballage.
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«  La honte , ce n’est pas comme la culpabilité ; elle n’admet pas de réparation. Les juifs dont je parle sont morts…
Ceux qui avaient mon âge à l’époque n’auront jamais donné le jour à des enfants , à des petits- enfants .
La honte ne s’expie pas; elle est une dette impossible à acquitter » .
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Je n’ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n’ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J’ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu’en le lisant, nous, les Allemands, nous sommes obligés de penser : Nous avons commis cela.
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«  Quand je me pose la question de savoir si nous étions tous immoraux, ou si nos actes répréhensibles faisaient de nous des êtres mauvais, je me dis que nous avons été flétris par les conséquences de décisions prises par d’autres.
Nul n’a jamais la pleine responsabilité de son équilibre moral.

Et l’impitoyable vérité , la dure et antique vérité , c’est que vous pouvez être coupable d’une chose qui ne dépendait pas de vous . »
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«  La faim, c’était comme si elle nous dévorait —- un esprit furieux, piégé à l’intérieur de notre corps telle une fumée noire.
Et pour l’apaiser, nous allions au ravitaillement.
Les paysans, vraiment misérables et souvent pieds nus, dont certains parmi les plus âgés, devaient encore être des enfants de «  serfs » , nous faisaient évidemment croire qu’ils n’avaient rien » .
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Je n'ai pas été un nazi. Aucun tribunal, même omniscient, ne me jugerait coupable de quoi que ce soit. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités ni un génocide. Je n'ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J'ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet comme tout le monde. Sauf qu'en le lisant, nous, les Allemands nous sommes obligés de penser : nous avons commis cela. P14
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