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Citations de Alexander Sutherland Neill (78)


L'idée commune que les bonnes habitudes qui ne nous ont pas été inculquées de force dans notre prime enfance ne peuvent se développer en nous plus tard dans la vie est une idée avec laquelle nous avons été élevés et que nous acceptons aveuglément, tout simplement parce qu'elle n'a jamais été contestée. Pour ma part, je la renie.
La liberté est nécessaire à l'enfant parce que seule la liberté peut lui permettre de grandir naturellement -- de la bonne façon. Je vois les résultats de l'asservissement dans mes nouveaux élèves en provenance d'écoles secondaires de toutes sortes. Ils ne sont qu'un tas d'hypocrites, avec une fausse politesse et des manières affectées.
Leur réaction devant la liberté est rapide et exaspérante. Pendant les deux premières semaines ils tiennent les portes pour laisser passer leurs professeurs, ils m'appellent "Monsieur" et se lavent soigneusement. Ils regardent dans ma direction avec respect, ce que je reconnais facilement comme de la crainte. Après quelques semaines de liberté, ils montrent leur vrai visage. Ils deviennent impudents, sans manières, crasseux. Ils font toutes les choses qui leur ont été défendues dans le passé : ils jurent, ils fument, ils cassent des objets. Et pendant tout ce temps ils ont une expression polie et fausse dans les yeux et dans la voix.
Il leur faut dix mois pour perdre leur hypocrisie. Après cela ils perdent leur déférence envers ce qu'ils regardaient auparavant comme l'autorité. Au bout de dix mois environ, ce sont des enfants naturels et sains qui disent ce qu'ils pensent, sans rougir, ni haïr. Quand un enfant grandit librement dès son jeune âge, il n'a pas besoin de traverser ce stade de mensonge et de comédie. La chose la plus frappante à Summerhill, c'est la sincérité de ses élèves.
La question de sincérité dans la vie et vis-à-vis de la vie est primordiale. C'est ce qu'il y a de plus primordial au monde. Chacun réalise la valeur de la sincérité de la part de nos politiciens (tel est l'optimisme du monde), de nos juges, de nos magistrats, de nos professeurs, de nos médecins. Cependant, nous éduquons nos enfants de telle façon qu'ils n'osent être sincères. (p. 154-155)
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L'homme en esclavage créa un dieu à son image, mais les enfants libres qui font face à la vie avec ardeur et courage n'ont besoin d'aucun dieu.
(...)
La religion prospère parce que l'homme ne veut pas, ne peut pas, faire face à son inconscient. La religion fait de l'inconscient le démon et ordonne aux hommes de fuir ses tentations. Mais rendez l'inconscient conscient et la religion n'aura plus d'utilité.
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Les nouvelles générations doivent avoir le droit de croître dans la liberté. Le don de la liberté, c'est le don de l'amour. Et seul l'amour peut sauver le monde.
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Cette idée qu'un enfant perd son temps s'il n'apprend pas quelque chose est une véritable malédiction.
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Ils arrivèrent au-dessus de Moscou et virent que le nuage était passé lors d'un grand défilé de l'Armée rouge. Staline saluait toujours, et un million d'hommes restaient figés en pleine marche. Robert voulait atterrir et les pousser par-derrière pour voir un million de gens s'écrouler les uns sur les autres comme des cartes, mais Michael dit que ce serait d'un vandalisme inqualifiable.
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Le directeur est un homme profondément convaincu et sincère. Sa foi et sa patience semble inépuisables, il a le rare pouvoir d'avoir une forte personnalité sans être dominateur. Il est impossible de le vois dans son école sans le respecter, même si l'on n'est pas d'accord avec toutes ses idées et si l'on en déteste quelques unes. Il possède un sens de l'humour, une chaude humanité et un solide bon sens qui feraient de lui un bon directeur dans n'importe qu'elle école. Sa vie de famille heureuse est partagée avec les enfants, qui sont, il est à présumer, aussi capable que les enfants éduqués ailleurs de profiter d'un exemple.
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L'incapacité d'aimer est une grande tragédie humaine
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L'espoir qui reste à l'humanité, c'est qu'un jour les parents puissent vraiment agir dans l'intérêt des enfants, qu'ils deviennent assez conscients pour être du côté de l'enfant et pour l'aider à se développer dans la liberté, l'intelligence et l'amour
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Le rôle de l'enfant, c'est de vivre sa propre vie et non celle qu'envisagent ses parents anxieux, ni celle que proposent les éducateurs comme la meilleure. Une telle interférence ou orientation de la part de l'adulte ne peut que produire une génération de robots.
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Beaucoup de gens pensent : Si les enfants n'ont rien à craindre, comment peuvent-ils être droits ? La droiture qui dépend de la peur de l'enfer, du gendarme ou de la punition n'est pas de la droiture du tout - c'est tout simplement de la lâcheté. La droiture qui dépend de l'espoir d'une récompense, d'une louange ou du ciel est une forme de corruption. La morale d'aujourd'hui fait de nos enfants des lâches, car elle leur fait craindre la vie. Et le "bien-fondé" de la discipline n'est pas autre chose. Des milliers de professeurs font un travail splendide sans avoir à recouvrir à la menace de la punition. Les autres sont des inadaptés incompétents qu'on devrait chasser de la profession. (p. 176)
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La punition est toujours un acte de haine.
(...)
Une fessée est de la haine exprimée ouvertement et chaque fessée éveille un peu plus de haine chez l'enfant.
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Le mensonge est de la lâcheté et la lâcheté est le résultat de l'ignorance.
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Le monde doit trouver une meilleur méthode. Car la politique ne sauvera pas l'humanité. Elle ne l'a jamais fait dans le passé. La plupart des journaux politiques sont pleins de haine et de venin. Trop d'entre eux sont socialistes parce qu'ils détestent les riches au lieu d'aimer les pauvres.
Comment pouvons-nous avoir des foyers où règne l'amour, alors que le foyer n'est qu'un petit coin d'un pays qui exprime de la haine de mille façons ? Je me refuse à faire de l'éducation une question d'examens, de classes, ou d' instruction académique.
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Il vaut mieux être libre, satisfait et ignorant des fractions complexes que de passer des examens et avoir le visage couvert d'acné. Je n'ai jamais vu d'acné sur le visage heureux d'un adolescent libre.
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- Ils son tous morts !
- Quoi ?
- Raides morts. Le coup de téléphone ne mentait pas.
- Michael aussi ? demanda David.
- Tous les trois.
- C'est affreux, dit, David, il me devait dix billes et un chewing-gum.
- Je les ai apportés, dit Robert, et il lui rendit son dû, mais David lui reprocha d'avoir mâché le chewing-gum sur le chemin du retour.
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En somme, être pro-vie, c'est aimer l'amusement, les jeux, l'amour, le travail intéressant, les violons d'Ingres, le rire, la musique, la danse, la considération pour les autres et la foi en l'homme. Etre anti-vie, c'est aimer le devoir, l'obéissance, le profit et le pouvoir. Au cours de l'histoire, l'anti-vie a gagné et continuera à le faire aussi longtemps qu'on inculquera à la jeunesse qu'elle doit accepter les conceptions adultes du jour. (p. 298)
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Laissez-moi pour quelques moments l'illusion que je suis ministre et que j'ai des pouvoirs illimités dans le domaine de l'éducation. […]
Au lieu de conditionnement à la religion, je préconiserais le conditionnement à l'amour, à la bonté et à la justice. Il n'y aurait qu'une façon d'atteindre cet idéal - laisser les jeunes aussi libres que possible, les libérer de toute autorité imposée, de haine et de punition. Je sais par expérience que c'est la seule façon.
Les professeurs apprendraient à être les égaux des élèves et non leurs supérieurs. Il ne seraient ni paternalistes ni sarcastiques. Ils n'inspireraient pas de crainte. Ils devraient avoir une patience infinie, des idées larges et la foi dans le résultat de leur entreprise. (p. 361)
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ce que les enfants préfèrent à tout, c'est le théâtre spontané que nous avons le dimanche soir. Ce genre de théâtre peut se faire dans n'importe quelle école. Je commence avec des situations simples, comme Cueillez des fleurs. Poussez une brouette. Vous êtes aveugle et vous traversez la rue. Puis je continue avec : Vous demandez votre chemin à un gendarme. Vous téléphonez au docteur et vous obtenez le boucher par erreur. Un de nos garçons s'en tira avec un quiproquo comique sur le foie.
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Je doute qu'il soit aussi important que les analystes le prétendent, de ramener à la surface des souvenirs d'enfance. Une chose est certaine : rendre consciente la cause d'un complexe ne guérit pas nécessairement ce dernier.
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les parents ne peuvent, quoi qu'ils en disent aimer chacun de leurs enfants avec la même ferveur.
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