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Critiques de Alexandra Matine (127)
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Les Grandes Occasions

Mon dieu que ce livre est pesant ! J’ai été mal à l’aise tout au long de cette lecture fastidieuse.

Certes, je ne tombe pas dans l’angélisme de la famille parfaite, mais dans celle ci tout n’est qu’égoïsme et méchanceté. Un père qui ne pense qu’à lui et tyrannique, une mère sans aucune personnalité qui finalement ne pense qu’à l’idée qu’elle se fait de la famille, des enfants qui se détestent. Aucune bienveillance, aucune écoute. Bref, moi non plus je n’ai pas envie de partager un repas avec eux.

Alexandra Matine s’écoute écrire et gémir et ne prend même pas le temps de relire ses « remplissages poétiques » ( p.148 : «  l’odeur sucrée de figues et celle poudrée des mimosas » en septembre oui il y a des figues mais pas de mimosas…).

Encore un livre qui se veut dans l’air du temps où tout est pessimisme et noirceur.
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Les Grandes Occasions

« Les grandes occasions », d’Alexandra Matine, est un premier roman délicat, qui m’a beaucoup touché. Il raconte l’histoire d’Esther, femme vieillissante qui a invité ce dimanche tous ses enfants à venir déjeuner à la maison avec leur famille. Il y a Carole, la fille ainée pas très jolie, à laquelle le père ne s’est jamais vraiment intéressé, et qui pourtant comme lui est devenue médecin ; Alexandre, le fils qui a suivi et à qui tout au contraire il a donné toute son attention ; Bruno, l’autre fils, fâché on ne sait pourquoi avec ce grand frère écrasant ; et Carole, la petite dernière en qui on a mis tant d’espoirs déçus, et à qui on pardonne tout. Tout au long de sa vie, Esther a ainsi tenté de tisser sa toile entre ces êtres chers et pourtant si différents les uns des autres pour en faire une grande et belle famille. Mais en ce dimanche écrasant de juillet, elle se rend compte qu’elle a échoué…

C’est la vie d’une femme qui nous est racontée ici, avec son passé, ses choix et ce qui découle de tout cela. La maman que je suis ne peut pas rester insensible à ses intentions et à ses questionnements : que restera-t-il de ma famille après moi ? Sera-t-elle unie ? Et l’est-elle déjà ?... Alexandra Matine donne ici un exemple parmi tant d’autres différents.

Bref, j’ai beaucoup aimé !
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Les Grandes Occasions

Au commencement de la lecture, ce fût compliqué pour moi d'accrocher à l' histoire. Il m'a fallu une cinquantaine de pages afin d' être embarquée.

Histoire froide, dure et qui a fait ressurgir cette boule dans ma gorge, celle qui est là pour retenir mes larmes.

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La Pire Amie du monde

Cyr est en deuil(s).

Troisième vague en quelques années : après sa soeur et sa mère, elle vient de perdre son meilleur ami, brutalement.

Ses collègues compréhensifs lui ont dit de prendre 'le temps nécessaire' pour se remettre. Visiblement, ils n'ont pas la même notion du temps. Cyr rumine, déprime, et finit par se faire virer de sa boîte : la dépression n'est pas compatible avec les "objectifs" d'une agence de pub. Marche ou crève.

.

Donc la voilà, à quelques jours de la cérémonie, montant compulsivement des meubles Ikea dont elle se débarrasse ensuite sur le trottoir. Et elle doit écrire ce discours, en hommage à son ami. Elle n'arrive pas à se lancer, elle déambule, observe, mange trop...

.

Ennui profond à la lecture avec ces descriptions anecdotiques, et sans doute à cause du manque d'empathie avec ces jeunes nantis qui prennent la pose et se regardent le nombril. Pire : antipathie croissante à l'égard de Cyr qui semble hiérarchiser la douleur des proches d'un défunt.

Je suis péniblement arrivée à la page 140 (sur 320). Je n'adhère pas du tout aux louanges de la 4e de couv' : « Grâce à cette héroïne aussi drôle que désespérée (...) l'auteure dresse avec franchise et fraîcheur le portrait d'une jeunesse incapable de compromis dans une époque de peu de sens. »

La partie 'humour' m'échappe totalement.

Franchise ? description d'une traversée du désert, mais rien de neuf.

Fraîcheur ? c'est on ne peut plus plombant.

J'abandonne.

.

La note positive : les quelques pages consacrées aux échanges de Cyr avec sa hiérarchie sont très pertinentes, on s'y croirait ("éléments de langage" et autre enfumage...) :

« Clairement tu n'es pas bien ici, tu as envie de faire autre chose. Nous, on veut avant tout que tu sois heureuse, te donner des opportunités, t'aider à te découvrir, à explorer ton potentiel. »

En clair : dégage, boulet !

.

Je suis d'autant plus déçue que le premier roman paru d'Alexandra Matine, 'Les grandes Occasions', avait été un coup de coeur.
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Les Grandes Occasions

Esther, la mère a invité ses enfants à déjeuner. Tous ensemble. Elle dresse la table et en parallèle le portrait de sa famille. Après avoir tout préparé en cuisine et sur la terasse, sous une chaleur écrasante, elle patiente. Les pensées se bousculent dans sa tête qui l'oppresse de plus en plus : on oscille entre passé et présent pour qu'elle nous présente les invités dont les sièges demeurent désespérément vides...



Coup de cœur pour cette histoire de famille. Pourtant au début, le style de l'auteure m'a déstabilisé : Des phrases courtes mais qui se sont avérées percutantes et qui ont donné un rythme agréable à la lecture.



J'ai été intrigué par cette famille maladroite et silencieuse dont les membres, enfants et parents, ont des failles, des secrets, des non-dits, un événement passé qui façonne leur personnalité actuelle. La famille dans tout ce qu'il y a de plus cruel. C'est plus fort qu'eux, c'est humain. La famille parfaite n'existe pas.



On ne sent pas de jugement, juste une mère qui essaye de resserer les liens de sa famille alors qu'ils s'effilochent plus rapidement. J'avoue que certains personnages sont irritants voir infâmes dans leurs comportements ou leurs propos.



Une multitude de sujets gravitant autour de la famille sont traités : Les liens parents-enfants et grands-parents, petits-enfants, la jalousie qui s'invite dans la différence de traitement, l'héritage, l'image que l'on renvoit, le passé, ce que l'on pense vs ce que l'on dit, la fratrie...



J'ai relu de nombreux passages, les phrases incisives et efficaces. J'ai apprécié le titre, les mots, les idées, la construction du récit et le bruit des aiguilles qui tente obstinément de consolider les nœuds entre eux.



En bref, 🤐

Waouh ! Une famille dont on ne veut absolument pas faire partie mais qui nous amène à réfléchir à notre propre rapport avec elle. On en ressort pas indemne. Bravo !
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La Pire Amie du monde

Cyr vient d’être invitée par la société qui l’emploie à « explorer d’autres opportunités », en d’autres termes, elle vient de se faire virer, et pleure de manière simutanée la perte de son meilleur ami mort brutalement dans un accident en Thaïlande



Cyr n’arrive pas à verser une larme, et pourtant doit écrire un texte pour la cérémonie.



Les deux choses qui s'imposent à Cyr pour tenter de survivre à tout ça, ce sont les livraisons à domicile de plats très épicés et la construction de meubles Ikéa.



Après les Grandes Occasions, premier roman choc paru en 2021 dans lequel Alexandra Matine cherchait à sonder le lien familial et d’interroger sur la pré-existence de ce lien, son second roman lui permet d' explorer la force de l’amitié hétérosexuelle entre une fille et un garçon .



La pire amie du monde ou la célébration précisément de l'amitié sous toutes ses formes.



Desespérée, entière et drôle, Cyr est le miroir de ces trentenaires qui ont du mal à s'épanouir et s'accomplir et qui recherche à le faire à travers l'autre.



Avec une écriture qui garde ses zones d'ombres et ses mystères, Alexandra Matine réussit à dépeindre avec beaucoup d’acuité et de tendresse les moteurs humains.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La Pire Amie du monde

L’héroïne navigue dans ses abysses endeuillés. Elle est à la fois ultra touchante et profondément humaine, je l’ai adoré.



Le ton est aussi comique que tragique, ce qui rend la lecture agréable.



Néanmoins, quelques longueurs et répétitions m’empêchent d’en faire un coup de cœur.
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Les Grandes Occasions

Esther attend ses enfants et ses petits-enfants qu’elle a décidé de réunir dans la touffeur de l’été, le temps d’un déjeuner en famille, espérant une trêve. Mère de quatre enfants, étouffée par un mari médecin à la personnalité écrasante, elle a rêvé d’une famille unie, mais ses enfants se sont déchirés et l’ont abandonné les uns après les autres, fuyant l’atmosphère mortifère de cette famille et préférant la fuite et l’évitement. Pendant qu’elle attend ses invités, Esther se remémore les moments heureux et les échecs successifs, le passé de son mari Reza, Iranien venu faire ses études de médecine en France, ses espoirs de jeune infirmière et le parcours de chacun de ses enfants : Carole, l’aînée, devenue médecin à son tour ; Alexandre, fils chéri du père, mais ayant souffert de cette pression ; Bruno, protégé par sa mère mais méprisé par son père, qui grandit dans l’ombre de son aîné ; et enfin, Vanessa, la petite dernière, qui quitte le domicile familial dès ses 18 ans. Une famille toxique racontée avec finesse par une autrice dont c’est le premier roman. Pari réussi.
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Les Grandes Occasions

J’ai vue ce roman plusieurs fois passer sur les réseaux et ça m’a donné envie de le lire pour voir de quoi il parlait



Je ne suis pas déçue, c’est bien écris l’histoire de cette famille bancale est sympa à lire

Malgré le fait que la bonne entente ne sois pas au programme de chaque membres de la famille ..



On espère une seule chose tout le long de cette lecture .. ça se passe mais pas comme on voudrait l’imaginer



Je n’en dis pas plus je vous laisse le découvrir par vous même :)
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Les Grandes Occasions

J’avais été attirée par le titre : « les grandes occasions ». J’imaginais une histoire brodée autour des repas de famille qui rassemble lors des grands évènements, quelque chose qui aurait analysé ce qui se joue dans les relations humaines quand on se réunit autour d’une table. C’est en partie vrai, mais il s’agit en fait d’un seul repas, dont on ne sait de bout en bout s’il aura lieu ou non. C’est presque un huis clos. On est enfermé avec Esther dans cet appartement parisien, étouffé de chaleur, puis oppressé par la tension qui s’installe. L’attente ravive les souvenirs, souvent douloureux, de cette femme dans sa septième décennie. Comme Esther tisse une tapisserie imaginaire entre les membres de sa famille, l’auteure tire un à un les personnages et les souvenirs, les assemble, les fait comprendre. Plus que les « grandes occasions », j’aurais d’ailleurs choisi pour titre un terme qui évoque cette tapisserie. Car c’est bien l’enjeu pour Esther finalement  : parfaire sa tapisserie, son œuvre familiale, qu’elle tisse avec dévotion et abnégation.

A dire vrai, l’histoire n’a rien de très original. Mais ce que l’on retient, plus que le fil conducteur, c’est la langue toute poétique, envoûtante, presque hypnotisante, d’Alexandra Matine. On se laisse naturellement conduire de souvenir en anecdote dans le fil des pensées d’Esther, avec tendresse et colère pour cette femme, ses accomplissements, mais aussi ses regrets, ses non-dits. Et en miroir, on se laisse sonder sur nos propres imperfections et nos propres projections.

Une plume à suivre.
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La Pire Amie du monde

Autour de cette loseuse fantaisiste, l’autrice tisse un roman drôle et touchant, hymne à l’amitié entre homme et femme comme aux antihéros.
Lien : https://www.lemonde.fr/criti..
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Les Grandes Occasions

Pour être honnête, il ne me fait pas envie ce repas de famille.

Mais cette mère au cœur brisé y tient absolument et elle met tout en œuvre pour réunir une famille aujourd'hui désunie. Une famille qui en dépit de l'évolution technologique ne connaît pas l'interconnexion et à défaut s'est bâtie sur des rancœurs des traumatismes ou des non-dits.

C'est toutefois l'occasion rêvée et unique de faire table rase des regrets, de retrouver sa place au cœur d'une famille dont les liens se sont delités depuis bien trop longtemps.

Mais ici l'occasion ne fait pas le larron et rien ne va se passer comme espéré. Même si c'était prévisible.

Alors que reste-t-il à cette mère désemparée aux espoirs déçus ?

La réponse est bien entendu dans ce roman mais je dois vous faire un aveu...Je n'ai pas envie de partager un repas avec cette famille.



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Les Grandes Occasions

Enfin un roman sans complaisance avec la famille ! Il est temps ! Faire détester au lecteur un père indifférent, froid et sec, engoncé dans ses principes poussiéreux, les œillères soudées au crâne, c’est facile, déjà vu. Mais rendre une mère lamentable, en dépeignant celle-ci gargarisée de sens du sacrifice, possessive et passive, incapable de défendre ses enfants de la rudesse du père et uniquement soucieuse des apparences, c’est fort dans une société où les mères, quoi qu’elles fassent, se trouvent si souvent des excuses. On comprend alors la distance salvatrice prise par les enfants pour parvenir à mener leurs vies hors de la toile que la mère, pourtant, ne cesse de tisser pour tenter de les retenir. Pas une once de remise en question par ces parents qui paraissent figés dans la résine, comme si, sous prétexte d’avoir porté, nourri et logé leur progéniture, celle-ci devait leur être soumise sans condition. J’aimerais lire plus souvent de ces romans qui nous chuchotent : « oui, c’est la famille, et alors ? Si elle te nuit, pars en courant ! »
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Les Grandes Occasions

Esther, la soixantaine attend ses enfants. Sa famille est plutôt désunie ces dernières années. Aujourd'hui ils sont sensés tous se retrouver pour un déjeuner familial...



Mais ils tardent à arriver. L’attente est longue et les enfants décommandent les uns après les autres. Alors, pour tenir le coup, Esther se replonge dans ses souvenirs... Elle retrace ainsi l’histoire de sa famille, les non-dits, les conflits... Réussira-t-elle à réunir de nouveau sa famille ?





Avec Les grands occasions, Alexandra Matine a choisi de traiter un sujet universel : les conflits de famille. Qui n’a jamais été confronté à ça ?



Un thème accrocheur donc avec une Esther particulièrement touchante. Ça fait toujours mal au cœur de voir des familles brisées par des conflits qui souvent trouvent leurs sources dans des futilités.



Pour autant je n’ai pas été totalement transportée par ce livre lu dans le cadre de la sélection de mars du Prix des lecteurs.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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Les Grandes Occasions

Ce roman explore avec sensibilité la complexité des relations familiales. Esther, une mère de famille, essaye de réunir avec désespoir ses enfants.



Au fil du roman, les personnages se livrent et dévoilent leurs histoires, leurs fragilités et leurs ressentiments dans leur individualité.



Secrets de famille, silences et sentiments profonds sont au rendez-vous dans cette histoire profondément humaine.



J’ai aimé cette histoire familiale qui ressemble à celle des nombreuses familles à travers le monde. Ce livre montre à quel point les relations intra-familiales sont plus complexes qu’elles peuvent paraître.
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Les Grandes Occasions

Des le début le ton du livre est donné. Une famille est rassemblée à l’hôpital s’apprétant à prendre une décision concernant la mère. C’est le point de départ de plusieurs flash-backs dont très peu sont heureux. Un couple bancal dont on ne sait pas s’il s’est un jour aimé, des enfants ayant tous cherché à fuir une ambiance familiale pesante, une femme qui s’est oubliée au profit du mari et du fantasme de famille unie. Un livre qui se lit bien, mais je n’ai pas accroché plus que ça.
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Les Grandes Occasions

Esther est aux anges.

Aujourd'hui, tous ses enfants et petits-enfants doivent venir manger.

La famille sera enfin réunie au complet.

Cela fait des années que ça n'est pas arrivé.

Sa famille, c'est son œuvre.

Elle en a tissé tous les fils au cours des années.

Mais les heures passent et ils n'arrivent pas.

La cadette vient de téléphoner qu'elle ne viendra pas.

Bruno non plus.

Alors elle se remémore toutes les étapes de sa vie.

C'est un livre lancinant, lent.

Comme le Boléro de Ravel.

Toujours les mêmes notes, toujours les mêmes points de tissage.

Tout tourne en boucle.

De nombreux thèmes sont abordés :

L'exil, le couple et la soumission, la famille, l’ascension sociale, la solitude …...

Bien que je l'ai trouvé répétitif, c'est un roman intéressant plutôt bien écrit.
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La Pire Amie du monde

La narratrice de ce texte est elle vraiment la pire amie du Monde. C'est en tout cas ce que crois cette jeune femme. Elle travaille dans une agence de publicité à Amsterdam et vient d'apprendre que son meilleur ami vient de mourir lors d'un voyage en Thaïlande. Cyr qui est viré de son boulot et va rentrer à Paris, doit à la demande de la famille et de la fiancée de son ami, écrire un discours. Elle va alors se questionner sur sa vie, sur les deuils qu'elle a déjà connu, celui de sa jeune sœur et celui de sa mère. Elle va aussi se questionner sur cette relation amicale fusionnelle avec cet homme, et les questionnements des autres aussi face à leur relation. Elle va essayer désespérément de faire ce discours, d'essayer de mettre sur une feuille blanche les relations, les souvenirs, les moments de complicité avec ce jeune homme. Elle va aussi trouver de drôles d'occupations pour occuper les manques, les blancs de la vie : de belles pages d'hommage à Ikea et au montage des classiques de Ikea, étagères et meubles.

J'avais lu et apprécié le premier roman de cette auteure, grâce aux 68premièresfois, dans "les grandes occasions", elle faisait le portrait touchant d'une femme, proche de la fin de sa vie et les histoires et non dits dans les familles.

Dans ce second texte, l'auteure s'est centrée sur son personnage, être très seule, solitaire, endeuillée et qui se cherche, essaie de comprendre ou pas les autres. Un texte qui questionne sur nous aussi, sur nos amitiés, sur nos deuils.

Un réussi second roman.

#LaPireAmiedumonde #NetGalleyFrance
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Les Grandes Occasions

Ce livre commence par la fin : la mort d’Esther.

A quel moment s’est arrivé ? Qui est-elle ?

L’histoire va nous le dire, faisant revivre Esther par cette journée caniculaire d’été, à Paris, où on la retrouve, chez elle, dans son appartement avec son mari Reza. Elle attend ses enfants et petits-enfants pour déjeuner, les rassembler, elle espère les voir tous autour de cette table. Cette attente la plonge dans ses souvenirs avec son mari et ses 4 enfants, ses regrets, ses incompréhensions, ses choix et ses peurs de ne pas les voir, de ne pas partager une vraie vie de famille. A qui la faute ?

On plonge alors dans une famille qui derrière les apparences cachent des lésions, je dirais même une violence sous-jacente, pas de violence physique mais une violence psychologique, comme si aucun de ces enfants n'étaient à sa place, payant le passé d'un père dont la pauvreté et le passé a de quoi faire frémir. Parce que le père a réussi, en fuyant un pays en guerre, est devenu le médecin des exilés, exigeant face à la vie et à l'éducation.

Une fratrie de 4 enfants, Carole, l'ainée effacée et qui pourtant deviendra médecin comme son père, Alexandre, le fils préféré du père, celui qu'il montre en exemple, Bruno, le fils qui est resté dans l'ombre parce que trop fragile et Vanessa, la puinée, l'indépendante, qui est partie trop vite de la famille. Chacun a des reproches à faire à chacun. Dans la famille, il n'y a pas d'affection, il n'y a que des non-dits, des peines qu'on cache et des rancœurs.

Alors vont-ils exaucer le vœu de leur mère et venir tous au déjeuner ?

Derrière l'attente, il y a cette mère qui souffre de s'être tu, qui comme Pénélope dans l'Odyssée tisse, il y a cette métaphore d'Esther, qui se répète, qui voudrait resserrer les fils de la tapisserie, les liens familiaux. Les nœuds qui se défont plus vite qu'ils ne se font et le chagrin qui en découle.

De drôles sentiments et sensations affleurent après la lecture de ce roman, parfois si proche d'une réalité familiale si courante. Ah les non dits ! les situations qu'on laisse pourrir. Difficile donc de ne pas sentir concerner.

J'ai eu parfois envie de secouer cette famille, de les bousculer, de leur dire de parler et : "donc ? quel est le problème ? Chaque famille connait des dysfonctionnements."

Un livre vrai, qui pourrait exister sous forme théâtrale. Mais pas le genre comédie de boulevard. C'est un très bon premier roman. Une auteure à suivre.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La Pire Amie du monde

L’ouvrage est intéressant puisqu’il ose poser la question, sur un sujet encore tabou. Il n’ira pas plus loin : La pire amie du monde est le simple témoignage d’une jeunesse perdue et sans codes qui, comme toutes les générations précédentes, n’a pas appris à faire face à la mort.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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