AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.67/5 (sur 63 notes)

Biographie :


Passionnée par la beauté et les turpitudes de la nature humaine, ses imperfections et ses contradictions, Alice Melmoth se plait à explorer les abysses de l'âme.

Allergique aux histoires trop polies, elle affectionne les thèmes dérangeants comme la violence, les rapports non-consentis, les abus sexuels, la domination/soumission, le syndrome de Stockholm, le culte de l'homme-objet et bien plus encore. Et surtout, dans son univers, teinté de mysticité et de réflexions existentielles, ce sont toujours les femmes qui mènent la danse. Exit les bad boys ténébreux, aux orties les héroïnes innocentes, osez sortir des sentiers battus. Alice réinvente la Dark à son image.

Indifférente à la bienséance, elle met en scène dans ses Dark Romances érotiques, des personnages complexes, monstrueux et... profondément humains, à travers leurs émotions et leurs actions.

Mais peut-être les monstres ne sont pas ceux que l'on croit. Peut-être un monstre se cache-t-il en chacun de nous.

+ Voir plus
Source : https://www.amazon.fr/Alice-Melmoth/e/B0B26V39T7?ref=sr_ntt_srch_lnk_1&qid=1660724444&sr=1-1
Ajouter des informations
Bibliographie de Alice Melmoth   (8)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Nous restâmes plus d’une heure allongés sur cette couverture à observer le ciel en silence. Hassani parce qu’il n’était jamais très loquace, et moi… et bien parce qu’il m’avait scotché la bouche. Il m’avait accordé ce petit plaisir sans prendre aucun risque. Et derrière les hauts murs de sa propriété, personne ne pouvait deviner que deux hommes, l’un captif, l’autre maboul, admiraient les constellations dans un petit carré de gazon parisien.
Commenter  J’apprécie          30
La veille, mille interrogations s’étaient bousculées dans son cerveau tourneboulé, créant une pagaille monumentale, les contradictions se chevauchant l’une l’autre, s’emmêlant comme un nid de couleuvres, un désordre de certitudes s’opposant à une confusion en clair-obscur. Finalement, la fatigue avait fini par l’engloutir dans le sommeil, un havre de paix bienvenu pour endiguer le flot tempétueux de ses pensées. À son réveil, il avait les idées plus limpides. L’intérêt de la pisteuse de Västeras pour leur arrangement se résumait à l’usage qu’elle ferait de lui sur le champ de bataille. Seule la guerre avait motivé sa décision. Elle s’était conformée aux nécessités d’usage pour pouvoir le revendiquer de plein droit uniquement dans cette perspective. La propriété d’un néphilim n’avait, d’ordinaire, d’autre but chez les humains que la jouissance charnelle, mais il était fort probable qu’elle ne le toucherait jamais autrement que pour des raisons pratiques dénuées de toute concupiscence. Cela convenait parfaitement à Asher. Bien que la femelle ne soit pas vraiment repoussante, l’humiliation de partager sa couche lui serait au moins épargnée.
Commenter  J’apprécie          20
Nikki dort à poings fermés et ne se doute pas un seul instant du séisme que sa simple existence a provoqué. J’étais baisé, dès l’instant où Charles me l’a mis entre les pattes. Je ne le savais pas encore à ce moment-là, mais j’aurais dû le deviner. Me méfier. Quand mes yeux ont plongé dans cet océan aux eaux lavande… Ces fonds sous-marins où nagent les sirènes, ces salopes tentatrices… leur chant vous appelle et aucun homme ne peut y résister, pas même un homme aussi cuirassé que moi. Maintenant il est trop tard. J’ai bu la tasse, une eau salée, amère. Il n’y a pas de retour en arrière possible, pas d’échelle pour remonter sur le bateau. Alors… je n’ai plus qu’à me laisser porter par les flots, et espérer. Espérer ne pas me noyer.
Commenter  J’apprécie          20
Le pouvoir se déversa de mes mains, pénétra le sol, infiltra la terre, et la terre le but jusqu’à la lie. Ensuite, il se répandit dans les strates et je le guidai, tel un aiguilleur du ciel mais dans les sous-sols terrestres, un chef d’orchestre à la baguette magique ordonnant le ton et la direction de la partition. Si je le laissais m’échapper, il coloniserait l’espace de manière anarchique, corromprait et dévorerait tout, y compris les humains à quelques mètres dans mon dos. Je le contins un moment, puis le propulsai vers le troupeau d’antilopes.
Il était aisé à un novice dépourvu de perceptions extrasensorielles de suivre la progression de ma magie. Il suffisait d’ouvrir les yeux. Le Mal conquérait le territoire à la manière d’un parasite, un peu comme les lianes invasives d’un lierre grimpant, et infestait tout sur son passage. Bientôt, la terre devint si aride que de petites crevasses commencèrent à la sillonner, l’herbe noircit, les fleurs pourrirent sur tige. Les insectes s’agitaient à peine effleurés par les Ténèbres, ils se contorsionnaient, pris de folie furieuse, gigotaient en tous sens, puis expiraient, carapaces à terre, ventre à l’air et pattes vers le ciel. Puis la terre elle-même, drainée de toute vie, finissait aussi noire et stérile que le charbon. Le fléau continuait son chemin, impitoyable, sans regarder en arrière, indifférent à la désolation et à la mort qu’il semait dans son sillage. Il se coula tel un banc d’anguilles frétillantes et gagna enfin sa cible. Les petites têtes brunes des gazelles se levèrent à l’unisson, flairant le danger, mais il était trop tard. Le Mal caressa la corne de leurs petits sabots et les gracieuses bêtes s’effondrèrent les unes après les autres comme frappées par la foudre.
Commenter  J’apprécie          10
Tout ce que je pourrais lui donner ne serait jamais assez. De toute façon, il possède déjà tout. Mon corps et mon cœur. Tout mon être est à lui sans restriction. Et pourtant, il ne s’est rien approprié par la force. Il m’a conquis, naturellement. Je m’abandonne de mon plein gré, parce que cet homme, en dépit de sa froideur, de sa violence, de sa facilité à tuer sans remords, a su voir ce qui se cache sous ma peau et derrière la couleur surnaturelle de mes iris. Il m’a réanimé, sous ses doigts de fée la poupée prend vie, le pantin de bois sculpté par les Geppetto de la PharmaCorp n’existe plus, et Pinocchio devient un vrai garçon.
Commenter  J’apprécie          20
Les descriptions de la jeune-femme, si réelles, si... passionnées, témoignaient de son expérience dans l'art de donner la mort. Y trouvait-elle du plaisir, comme elle l'avait laissé entendre ? Ou n'était-ce pour elle qu'une simple routine insignifiante ? Tuer est précisément le rôle d'un guerrier. Que ressentait-on à ce moment-là ? Solal avait toujours considéré que ces hommes ne faisaient que leur devoir, envers la patrie, les valeurs, les croyances. La fin justifie les moyens. Il supposait que sur le champ de bataille, les braves compartimentaient leurs sentiments, verrouillaient leur conscience dans une petite boite, cachée au fond de leur âme, ils devenaient alors quelqu'un d'autre, comme un dédoublement de la personne, et la bataille terminée, se retrouvaient eux-mêmes, et regagnaient leur foyer, leur famille, des maris et des pères ordinaires. C'était cette faculté à duper le cerveau qui différenciait le brave patriote du psychopathe.
Mais Nikita, elle, personnifiait la mort. Elle n'était pas le bras qui tenait le glaive, non, le glaive était le prolongement de son bras.
Commenter  J’apprécie          10
Et comme elle l'avait annoncé, la symphonie résonna de toutes ses déclinaisons de nuances et de couleurs, dans une harmonie parfaite de tonalités subtiles et puissantes à la fois. Nikita, virtuose de cette musique sensuelle, obsédante, addictive, avait donné le la, et le transportait dans des paroxysmes de gloire et de délices, dans des mondes inexplorés encore, à mille lieux de toute tragédie humaine. Et telle une pianiste transcendée par la passion, imprégnée d'elle dans chaque fibre de son jeu, dans une partition endiablée, de ses doigts d'albâtre elle parcourait chaque zone érogène de son corps comme elle aurait effleuré les touches d'ivoires, créant des notes gaies, sombres, magiques, se répercutant dans chaque substance de son être, ruisselant sur chaque pore de sa peau. Solal, métamorphosé, ne pouvait se soustraire à cette mélodie lancinante et pareil au naja sous le charme du psylle, dans une transe hypnotique et délicieuse, ondoyait à chaque vibration de son diapason.
...
Nikita n'avait pas menti. Elle lui avait joué les quatre saisons en une seule sonate.
Commenter  J’apprécie          10
Ils chevauchaient silencieusement côte à côte, leur affection mutuelle se passant de bavardages, les pas de leurs montures les menant au hasard, et bientôt au sommet d'une colline. Là ils s'arrêtèrent, et juchés sur leurs destriers, contemplèrent les derniers soupirs de la nuit, et les premières lueurs de l'aurore, dans un dégradé de rouges, de roses et d'ors.
Sasha était la seule personne capable de tempérer la jeune-femme, autant pour calmer sa fougue que pour la consoler dans ses rares moments de faiblesse ; car quand Kit avait besoin d'une épaule sur laquelle s'épancher, c'était Sasha, et uniquement Sasha. Jamais personne n'était témoin de ces moments privilégiés, car pour tous, Nikita de Ravennes était une citadelle imprenable et inébranlable. Mais même les esprits les plus farouches peuvent fléchir car toutes les forteresses ont des failles ; et celle de Kit dissimulait de profondes crevasses sous ses fondations.
Commenter  J’apprécie          10
— Pour les musulmans, toute chose sur terre est temporelle. En cela je leur accorde une grande sagesse. Il en sera de même demain. Leur ère prendra fin, quand nous franchirons ces portes. Les remparts tomberont, la ville brûlera et Constantinople renaîtra de ses cendres.
— Tel le Phénix. J'envie votre foi, vous semblez habitée d'une confiance indéfectible.
— Il ne s'agit nullement de foi Général. De là d'où je viens, notre conception du destin n'est pas tellement différente. Rien ne pourrait être écrit à l'avance, et rien n'est immuable. Notre courage, notre volonté et nos actions déterminent notre destinée.
...
— Bien. Je vous dis à demain alors. Rêvez de triomphe et de gloire Général, car les rêves sont déjà une porte sur l'avenir.
Commenter  J’apprécie          10
Et au milieu de ce chaos, Nikita se déchaînait. Son épée courte dans une main, sa hache dans l'autre, elle pourfendait l'adversaire, sans retenue, sans pitié, tel l'ange de la mort. Ses mouvements étaient souples, presque aériens, sa technique implacable. Elle combattait aussi efficacement que les hommes, moins forte mais plus rapide, plus hargneuse aussi, comme portée par une fureur dévastatrice. Solal était incapable de détourner son regard d'elle, hypnotisé par sa grâce et sa férocité, deux antipodes qui se fondaient en une seule et même entité.
Encerclée par deux Parthes à la carrure imposante, elle fendit le crâne du premier d'un coup de hache, tandis qu'elle éventrait le second de son glaive.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alice Melmoth (28)Voir plus

Quiz Voir plus

🐱 Citation, expression ou proverbe sur le chat 😺

Une ... de chat ?

Journée
Vie

14 questions
256 lecteurs ont répondu
Thèmes : chats , proverbes , expressionsCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..