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Citations de Alice de Poncheville (27)


Ces arbres étaient essentiels et, sans eux, la forêt n'était plus la forêt. Car une forêt sans arbre ressemblait à un désert ou à un champ de bataille, à une prairie ou à un terrain vague.
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Ils se dirent bonne nuit en langue des signes, se répondant par l’intermédiaire des ombres qui se projetaient sur les murs. Quelques minutes plus tard, ils s’étaient assoupis dans la chaleur des couettes et de l’amitié. Dans un demi-sommeil, Ness senti leurs pulsations cardiaques résonner à l’unisson, le salon n’était plus qu’un unique cœur géant.
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Comment ils rentrèrent chez eux, personne ne put l’expliquer. Mais chacun, à sa façon, avait senti vibrer un autre monde sous la surface de celui qu’ils connaissaient.
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Le dimanche soir est un temps qui n'existe pas. Le dimanche soir devrait être rayé de tous les calendriers.
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Crapaupotin adorait se moquer de Sourigolote, toujours débordée avec ses dix-huit souriceaux.
(p. 13)
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Un objet qu’on croit inutile redevient utile dès lors qu’on cesse de le prendre pour ce qu’il est
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Interdire les mauvaises idées,au fond, c'était interdire de penser.
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 - Il ne faudrait jamais rien dire des idées qu'on a dans la tête, dit Milo.
- Pourquoi ? Les idées ne sont que des idées, lui répondit Linka.
- Je rêve parfois que la ville prend feu, murmura Oska. On part tous vivre dans la forêt. Et il y a des oiseaux. Ils mettent longtemps à venir nous voir parce qu'ils ont peur. Et puis un jour, ils se posent sur les toits de nos cabanes. C'est mal ?
La bouche d'Oska tremblait. Elle racontait son rêve comme on avoue un crime.
- Personne n'interdit les rêves, dit Linka.
- Mais les rêves, c'est comme des idées, répliqua la petite.
- Personne n'interdit les idées non plus. Ils veulent juste te faire croire que tu ne dois pas avoir d'idées. Surtout des idées différentes des leurs. Mais ça aussi, c'est juste une idée.
Avec Linka, ils avaient eu cette discussion de nombreuses fois. Ils étaient d'accord. Avoir des idées était leur passe-temps favori ; les échanger leur permettait de comprendre le monde, d'échafauder un avenir ou encore de relâcher les tensions. Il y avait sûrement de mauvaises idées, mais on les contrait avec des bonnes. Interdire les mauvaises idées, au fond, c'était interdire de penser.  p.55-56
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Avec la chasse aux oiseaux systématisée et la défiance généralisée envers les animaux, les histoires pour enfants, ces vieilles histoires remplies de cigognes, de renards, de chevaux ou de loups, n'intéressaient plus personne.
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Linka se retrouvait dans cette position bizarre où aucun choix n’est satisfaisant. Rester là, c’était impossible ; emporter la chose, c’était prendre un gros risque ; la laisser ? Qui donc pouvait abandonner une telle découverte ? Sûrement pas Linka. Elle se redressa, fit quelques pas tout en suivant la chose du regard. Celle-ci aussi la regardait, d’ailleurs Linka pouvait de moins en moins dire que c’était une chose. Une chose n’est pas animée. Ce n’était pas non plus une plante. Les plantes sont vivantes, bien sûr, mais elles ne sourient pas. Quoique… Disons que ça devait être… un animal. Après tous, on était dans un ancien zoo.
Un animal ? Mais c’est complètement interdit, pensa Linka. Si c’était un animal, alors elle ouvrait grand la porte aux problèmes.
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« Elle tenta d'imaginer à quoi ressemblait l'époque où l'on consommait de la viande. Tuer des animaux pour les manger lui paraissait d'une violence inouïe. Cependant, elle prit subitement conscience d'un paradoxe : aujourd'hui, on ne les tuait plus, mais ils n'existaient plus. Valait-il mieux qu'ils existent, bien que ce fût pour être mangés ? Un autre paradoxe la fit réfléchir : depuis la disparition des animaux d'élevage, l'air était beaucoup plus sain. Il fallait se rappeler qu'avant l'arrivée du PIK3 la pollution liée à l'élevage des bêtes et à la culture de leur nourriture dépassait de loin la pollution des voitures et des usines. C'était un fait. Mais la vie... Linka se demanda si l'on ne pouvait pas trouver un moyen de laisser la place aux animaux, à la vie même, sans rien lui demander en échange. »
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« Il ouvrit le dossier remis par Lapraze et découvrit l'écriture de sa mère qui courait sur des pages et des pages. De petites boucles aiguës, régulières comme un fil de laine détricoté. La graphie, avant les mots, le subjugua. Elle était vivante, pleine de ressort. Il se mit à imaginer la main de sa mère qui écrivait. Une main sûre qui suivait avec confiance le fil de la pensée. Cette main l'avait caressé, consolé. Il suivit le bras, l'épaule, le cou, jusqu'au visage. Olga était assise là, assise à une table, lègèrement penchée sur sa feuille. Lui, enfant, dormait à côté, dans la petite chambre aux murs bleus. Ils étaient en vie, ils s'aimaient. Pendant un bref instant, Milot ressentit un bonheur intense car la mort n'avait plus aucune emprise sur lui. »
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« La forêt nourrissait les enfants, faisait leur éducation. Elle les gardait à l'abri sans dire un mot, sans aucune intention de les trahir. Elle possédait un coeur préservé, caché entre les arbres, parcouru de centaines de chemins odorants laissés par les animaux, comme autant de veines transportant la vie. »
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Ils restèrent un instant enlacés, puis se séparèrent, comme ivres. Les embrassades étaient devenues si rares qu'on en sortait vacillant.
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Milo aurait peut-être des réponses après-demain, au moment de la rentrée. Peut-être, toujours peut-être... La colère lui soufflait qu'il aurait uniquement les réponses qu'on voudrait bien lui donner. Tout était biaisé. Il n'avait rien voulu voir. Il se sentait lâche.
Linka lui apparut, frêle et droite devant un décor d'apocalypse. Le courage, c'était ça, opposer sa fragilité à la laideur du monde. Il s'était évertué à ne rien comprendre.
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Le conditionnel présent, lui, été inventé par les parents pour signifier, contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'obligation de faire quelque chose. Exemple : " J'aimerais que tu ranges ta chambre " ne signifie pas : " J'aimerais que tu ranges ta chambre SI tu n'as rien de mieux à faire ", mais : " Range ta chambre ou je vais jeter tout ton bazar par la fenêtre. "
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Tout le monde partit pour le lac, sauf Sourigolote qui avait encore dix-huit repas à préparer pour ses petits et autant de paires de fesses à nettoyer.
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Peut-etre vais-je passer la journée ainsi, à regarder la lumière décliner sur les murs de l'immeuble. A saisir des instants fugaces et des petites pensées sans importance. Toutes ces choses minuscules qui misent bout à bout font une vie.
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- Le monde est fou, dit Prudence.
- Et la vie est immence, ajoute son père.
- C'est la journée des petites phrases et des grandes pensées ! dis-je à mon tour.
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« - Je crois que c'est un hêtre.
- Un être ! S'exclama Lapingre, inquiet.
- Il y a des êtres, ici ? S'affola Rat-bat-joie.
- Des êtres humains ? Il y a des êtres humains ? Hulula Hibouché.
Et tous les animaux furent pris de panique. Les êtres humains massacraient tout sur leur passage, on le savait. Ils ne respectaient rien, ils étaient sales, bruyants, crétins et laids.
(…)
-Un HETRE avec un H, expliqua Mésangélique le plus calmement possible.
- Un être avec une hache ! Paniqua Lapeintre. Un bûcheron !!! Tous aux abris! »
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