Tout homme qui s'est fait une spécialité y cramponne toutes ses idées ; sortez-le de là, souvent il déraisonne, parce qu'il veut tout soumettre au même creuset ; c'est une conséquence de la faiblesse humaine.
On ne saurait donc nier l'existence des Esprits sans nier celle des ames.
Mieux vaut moins de vertus avec la modestie que beaucoup avec de l'orgueil. (p.272)
Les souffrances sont comme les crises salutaires qui amènent la guérison, [...] elles sont l'épuration qui assure le bonheur dans les existences futures. (p.114-115)
Le spiritisme ne crée aucune morale nouvelle; il facilite aux hommes l'intelligence et la pratique de celle du Christ. (p.266)
La pauvreté est pour les uns l'épreuve de la patience et de la résignation; la richesse est pour les autres l'épreuve de la charité et de l'abnégation. (p.250)
Faites l'aumône quand cela est nécessaire, mais autant que possible convertissez-la en salaire, afin que celui qui la reçoit n'en rougisse pas. (p.255-256)
84. Les Esprits constituent-ils un monde à part, en dehors de celui que nous voyons ?
" Oui, le monde des Esprits ou des intelligences incorporelles. "
131. Y a-t-il des démons dans le sens attaché à ce mot ?
" S'il y avait des démons, ils seraient l'oeuvre de Dieu, et Dieu serait-il juste et bon d'avoir fait des êtres éternellement voués au mal et malheureux ? S'il y a des démons, c'est dans ton monde inférieur et autres semblables qu'ils résident ; ce sont ces hommes hypocrites qui font d'un Dieu juste un Dieu méchant et vindicatif, et qui croient lui être agréables par les abominations qu'ils commettent en son nom. "
149. Que devient l'âme à l'instant de la mort ?
" Elle redevient Esprit, c'est-à-dire qu'elle rentre dans le monde des Esprits qu'elle avait quitté momentanément. "
653. L'adoration a-t-elle besoin de manifestations extérieures ?
" La véritable adoration est dans le coeur. Dans toutes vos actions, songez toujours qu'un maître vous regarde. "
674. La nécessité du travail est-elle une loi de la nature ?
" Le travail est une loi de nature, par cela même qu'il est une nécessité, et la civilisation oblige l'homme à plus de travail, parce qu'elle augmente ses besoins et ses jouissances. "
752. Peut-on rattacher le sentiment de cruauté à l'instinct de destruction ?
" C'est l'instinct de destruction dans ce qu'il a de plus mauvais, car si la destruction est quelquefois une nécessité, la cruauté ne l'est jamais ; elle est toujours le résultat d'une mauvaise nature. "
765. Que penser de la peine de mort infligée au nom de Dieu ?
" C'est prendre la place de Dieu dans la justice. Ceux qui agissent ainsi montrent combien ils sont loin de comprendre Dieu, et qu'ils ont encore bien des choses à expier. La peine de mort est un crime quand elle est appliquée au nom de Dieu, et ceux qui l'infligent en sont chargés comme d'autant de meurtres. "
770. Que penser des hommes qui vivent dans la réclusion absolue pour fuir le contact pernicieux du monde ?
" Double égoïsme. "
- Mais si cette retraite a pour but une expiation en s'imposant une privation pénible, n'est-elle pas méritoire ?
" Faire plus de bien qu'on n'a fait de mal, c'est la meilleure expiation. En évitant un mal, il tombe dans un autre, puisqu'il oublie la loi d'amour et de charité. "
941. L'appréhension de la mort est pour beaucoup de gens une cause de perplexité ; d'où vient cette appréhension, puisqu'ils ont devant eux l'avenir ?
" C'est à tort qu'ils ont cette appréhension ; mais que veux-tu ! on cherche à leur persuader dans leur jeunesse qu'il y a un enfer et un paradis, mais qu'il est plus certain qu'ils iront en enfer, parce qu'on leur dit que ce qui est dans la nature est un péché mortel pour l'âme : alors quand ils deviennent grands, s'ils ont un peu de jugement ils ne peuvent admettre cela, et ils deviennent athées ou matérialistes ; c'est ainsi qu'on les amène à croire qu'en dehors de la vie présente, il n'y a plus rien. Quant à ceux qui ont persisté dans leurs croyances d'enfance, ils redoutent ce feu éternel qui doit les brûler sans les anéantir.