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Citations de Alphonse de Châteaubriant (63)


-Où va l'aiguille, le fil suit, dit-il enfin, la figure méchante.

I. Chapitre III
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-Il est toujours là, comme un oiseau de proie, à battre des ailes sur ma tête.
Mais peu à peu, elle se calma, redevint la bonne Julie, qui se laissait tondre sur le dos plus de laine que n'en avaient ses moutons.

I. Chapitre III
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Et la tante défilait le long rosaire de ses soucis.

I. Chapitre III
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Pauvre, c'était bien son nom. Tout son avoir consistait en un petit troupeau de huit moutons. La maison qu'elle habitait ne lui appartenait pas; et il y avait des années qu'elle s'était mis saintement sur les bras d'élever les deux orphelins de sa soeur : Cendron, âgé maintenant de douze ans, et Marie qui en avait plus de seize. De cruels revers, autrefois, avaient complètement changé sa vie, l'avaient détachée d'elle-même, puis poussée à cette grande maternité.

I. Chapitre III
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Mauvaise femme, malgré ses dehors tout à la douce, plus mauvaise que la pire d'entre ses pareilles, rapace sur les sous, pleine de détours, savante comme pas une à cacher son vice entre chair et peau...(...). Elle trouvait cent moyens d'exercer sa petite vengeance : c'était la bouteille qui ne se retrouve plus, la porte qui reste fermée le soir malgré les coups frappés, le pain dur toute la semaine.

I. Chapitre III
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Seulement, voilà qu'à mesure qu'il se rapprochait, se reformaient les temps noirs de sa colère, (...).

I. Chapitre III
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Et cela se passe ainsi depuis l'ancienne époque que tout ce pays ne formait qu'une grande forêt noire, et que la dame de Blanche-Couronne, dont le mari guerroyait en Terre Sainte, s'était aventurée un soir hors de son château. Poursuivie dans les bois par des pirates, comme elle cherchait son salut dans la fuite, elle lança au visage de ces bandits l'anneau de ses noces, et de si grand amour appela son seigneur, qu'autour d'elle aussitôt la forêt s'abîma dans un profond marais. Perdue en ce grand lac, elle y demeura toute la nuit sur une pauvre levée de terre; jusqu'à ce que vînt l'aurore, où les eaux de la Brière se teignirent à jamais du feu des bijoux qu'elle portait en elle.

I. Chapitre III
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Il s'était levé dès l'aube; puis dehors, contre son mur, était venu s'asseoir dans ce petit brouillard qui fortifie la pensée du matin.

I. Chapitre III
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Il y avait trente-cinq ans qu'elle était unie à Aoustin, trente-cinq ans qu'elle lui en voulait pour tous les péchés que le mariage lui avait fait commettre.

I. Chapitre II
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" Jésus l'a nourrie, Jésus la mariera ", déclarait à ce souvenir l'Aoustine. (...)
Ah ! bonne femme, bonne femme, à quelle herbe as-tu lié ton doigt ! que ne m'avez-vous permis, mon Dieu, de prendre le voile de la religion, quand j'avais tant à coeur d'être votre servante ! Mais là n'est point ta destinée, me disiez-vous, tu feras ton salut dans les épines du mariage.

I. Chapitre II
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Ce grand despote à l'oeil de percette ne parlait que pour prédire; mais ses prévisions se réalisaient toujours, c'était un fouilleur, un estudeur; avec une volonté qui ramassait tout devant elle, comme les piraudiers quand ils raflent les troupeaux.

I. Chapitre II
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Il vivait là, en vieux veuf, retiré dans sa petite chaumière aussi enfumée que toutes les autres, avec sa figure toujours rose, son éternel bonnet de peau de lapin, et sa grosse canne noire de mortas sur laquelle s'appuyaient ses douleurs.

I. Chapitre II
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Sous la feuille d'argent de ses saules, autour des cabanes de paille, sur les rives à pâquerettes, trouées de garennes de rats, les canards, par centaines, commencent à faire trois pas, secouent leurs ailes, vont boire des chaumes, et un voile bleuâtre s'étend sur l'île.

I. Chapitre II
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Aucun bruit ne troublait le désert des chemins. Dans le ciel vert, la lune ne s'était pas encore effacée.

I. Chapitre II
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(...), il l'avait maudit, et non des lèvres seulement, mais du fond le plus véridique de ses entrailles.

I. Chapitre I
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Ils ne s'étaient dit ni bonsoir ni rien. Le lit craqua un instant, puis tout se tut.
Tout se tut, sauf leur pensée.

I. Chapitre I
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De fréquentes applications de cire, et un sérieux frottage par semaine protégeaient le brillant de ces vieux bois roux de la fumée de tourbe qui ne cessait de les ternir.

I. Chapitre I
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A part le bruit que faisait Aoustin en avalant sa soupe, la chambre plongeait dans le silence.
C'était une grande pièce basse, à une seule fenêtre, au sol de terre battue, semé d'aspérités, et toujours, plus ou moins, vers le soir, de tout ce que les canards y avaient déposé pendant le jour. Contre la muraille, noircie des fumées du foyer allumé en toute saison, s'appuyait le mobilier du patrimoine, la maie puissante taillée en plein bois de forêt, la vieille armoire de cerisier, en sa tenue, rehaussée de cuivres, de paysanne à l'ancienne mode, et dans le fond, en pendant des rideaux de laine gros vert du lit bâti en bois de châtaigne, la branlante boîte peinte où respirait l'âme du temps, la pleine lune de balancier.

I. Chapitre I
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Cette voix de fausse innocence l'avait toujours exaspéré, il y voyait le mensonge toutes les fois qu'elle se faisait entendre.

I. Chapitre I
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Ce pays rappellerait assez la nature de ces êtres sensibles, dont la plus légère impression se trahit sur les visages; ici aussi, le plus insignifiant changement dans le ciel, le plus infime déclin de lumière, se répercute sur le sol; et dans ce phénomène lui-même on pourrait établir des gradations de sensibilité.
Certaines ombres ne font que frôler l'épiderme; elles sont pâles, rapides, impondérables. D'autres affectent des régions plus profondes, plus intérieures, et il paraît bien alors que les dunes répondent par un frisson de tristesse au nuage qui passe dans le ciel.
Ce matin, j'y rencontrai une "blackvishje", vêtue de blanc. Ses longs cheveux blonds, baignaient dans la lumière éteinte et verdâtre, et se déployaient dans l'atmosphère des dunes comme des feux follets de plein jour."p.32
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