Quelle mère a la chance de voir ses enfants retourner dans son ventre des années après leur naissance ? Moi, je peux les envelopper, fermer mes portes et mes fenêtres pour mieux les entendre rêver.
Ce soir, chers petits, je vous protégerai contre l'orage et la tristesse, les courants d'air et les cauchemars. Je verrai vos songes éclore et s'envoler comme des bulles. Je devinerai vos projets, je les accompagnerai. N'ayez crainte : je vivrai assez longtemps pour vous voir grandir.
Vous me quitterez un jour, mais moi, je resterai ici, inamovible. Vous saurez où me trouver.
Je demeurerai, pour toujours,
votre Belle Maison.
Un soir, quelque chose d'affreux se produit sous la mer.
Le Grand Poulpe est attaqué par surprise.
Et il a beau lutter, lutter de toutes ses forces, la bataille avec l'abominable murène est terrible.
Tout juste levé
Le doux soleil cueille
Les gouttes de rosée
Posées sur les feuilles
Oh ! Les cris ravis
Quand les flocons tombent
Se déposent et fondent
Sur les mains rougies
Le vent s'est levé
Il fait s'envoler
Feuilles, pétales, oiseaux
Premières gouttes d'eau
Sous la lune qui brille
La neige scintille
Elle éteint les cris
Des oiseaux de nuit
Dans un grand silence
Une lumière immense
Peint la nuit en blanc
Le temps d'un instant
Le crac ! du tonnerre
Répond à l'éclair
Mais dans son abri
L'enfant dort, blotti
Poussez-vous les lavandes !