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Critiques de André-Paul Duchâteau (173)
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Les masques de cire

Une réédition chez Mijade, le texte fut déja publié chez Duculot, dans la collection Travelling en 1993, puis chez Leto en 2003.



C'est en 2019 que cette aventure reviendra délicieusement nous hanter et nous replonger au coeur de la Révolution Française.



On ne va pas se le cacher, un roman qui est maintes fois repris ainsi devient aux yeux des éditeurs un classique et nous sommes curieux d'en savoir plus.



Nous entrons dans l'intrigue historique sans difficulté aucune.



Nous remontons le temps à l'aube de la Révolution et les insatisfactions populaires grondent déja.



Marie l'héroïne est une jeune artiste qui tient un commerce, "la caverne des grands brigands", un musée de cire qui donne pignon sur rue au Boulevard du Temple à Paris.



La petite n'en était pas la propriétaire et ce n'était en fait qu'une succursale du musée plus prestigieux au Palais-Royal.



C'est son oncle Curtius qui l'avait installé là, veillant les statues des criminels et des brigands, tandis que lui s'occupait des répliques de cire de la Noblesse.



Nous sourions un peu du projet de l'oncle, de réunir les deux expositions en un seul lieu et prévoyant même d'attirer le public Boulevard du Temple avec une réplique de la famille royale déjeunant.



Quelle drôle d'idée! Presque une vraie provocation ou un geste d'opinion quand nous dit dans le texte que le peuple meurt de faim.



Ils seront donc à admirer dans la fameuse "caverne des grands brigands", nous notons ce trait d'humour de l'auteur.







Nous en viendrons rapidement à l'intrigue principale en quelques pages.



Marie se trouvera indirectement mêlée aux troubles qui agitent la quiétude de la royauté, témoin des multiples interventions sauvages d'un jeune écrivain qui souhaite se faire remarquer de la cour (et du peuple, sans nul doute).



Marie en aura fait le portrait en quelques coups de crayon.



Notre héroïne semble émoustillée par cette routine bousculée et par la démarche du pamplet qui fait déja le renom du jeune homme mystère.



Cela n'aura pas échappé aux "mouchards" de la cour qui n'auront de cesse de mettre la main sur l'agitateur public.



Le franc-parler de Marie ne la placera pas dans "les petits papiers" de la cour mais la jeune fille ne semble pas encore sans soucier.



Nous tremblons évidemment pour elle puisqu'à l'époque il n'en faut pas beaucoup pour aller à l'échafaud.



Nous souhaitons à Marie de garder la tête sur les épaules jusqu'à la fin tout en lisant le roman.







Il y aura des raccourcis sur le développement des sentiments amoureux ( il y aura de l'amour, oui, tout de même) , beaucoup plus qu'avec ceux exprimés par peuple ou ceux exprimés par Marie concernant les contemporains qui passeront entre ses mains en version de cire.



Ils feront tourner son commerce pendant un temps, elle ne s'en cachera pas.



Le feu n'attendra pas pour prendre de tous côtes et l'on se doute bien qu'il y aura par ici de l'idylle défendue.



De quoi mettre encore plus de piquants aux côtés des fourches levées.



L'aventure sera dangereuse et passionnée, on vous le dit.



Nous notons que l'auteur évoquera par le biais de son pampletaire au charme mystérieux l'idée de rassemblements pacifistes pour incliner la décision politique du roi, ce qui est assez nouveau pour l'époque, on doit bien le reconnaitre.



Nous sommes à l'aube d'un tournant et Marie, spectatrice des clameurs qui montent et cotoyant les deux catégories sociales, va craindre pour les uns et les autres, noble et prolétariat.



Et nous, lecteurs, nous demanderons quel sera le sort de Marie.
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Les masques de cire

Intéresser les jeunes lecteurs à la révolution française est une gageure.

André-Paul Duchateau se lance dans cette terrible période par le truchement de Marie, une modeleuse de masques de cire. Elle s'occupe du musée de "La caverne des grands brigands" où les parisiens affluent pour voir les têtes des bandits figées dans la cire.

Chez son oncle Curtius, ami des révolutionnaires, elle tombe amoureuse de Jean Lefranc recherché pour ses pamphlets. Dès lors s'installe un jeu du chat et de la souris entre le jeune écrivain et Mandrain, espion de la police du roi puis des opposants à la monarchie. Les années 1790 font tomber les têtes sous la guillotine. Et Marie doit survivre malgré l'affreux Mandrain qui l'exploite. La fréquentation forcée des bourreaux lui permettront de façonner les visages de personnages célèbres tels que Louis XVI, Marie-Antoinette, Marat, Robespierre.

Dans un rythme accéléré Duchateau trace la jeunesse de la renommée Marie Tussaud emportée par le tourbillon de la révolution avant son départ en Angleterre.

Ce roman historique se termine par un lexique qui permettra au lecteur de découvrir les évènements essentiels de cette période ainsi que les hommes illustres de la révolution.

Un ouvrage instructif et patriotique.

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Les Romantiques, tome 1 : Heidelberg

Bd au dessin ultra conventionnel ayant pour cadre le Paris romantique des années 1840. L'intrigue policière est matinée d'un soupçon d'ésotérisme. Les deux héros évoluent à coup de fleuret pour déjouer les complots. Humour courtois et beau langage pour entrer dans l'ambiance. Bref, de la pacotille !



Une intrigue sans surprise sur des dessins tout droit sortis de l'école d'Hergé. Un académisme pur qui pourra faire fuir plus d'un lecteur. Mais pas tous à la fois. Au secours !
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Palmares pour cinq crimes

André-Paul Duchâteau est surtout connu pour avoir créé, avec son complice Tibet, le personnage de Ric Hochet, personnage intemporel de la bande dessinée belge.



Il ne fut pas seulement scénariste pour la BD, mais a écrit de nombreux romans policiers de qualité, obtenant même le Grand Prix de littérature policière en 1974 pour De 5 à 7 avec la mort.







Imaginez cinq auteurs de romans policiers dont l’étoile à tendance à pâlir sérieusement.



Pour les remettre en selle et retrouver un regain de faveur auprès du public, quoi de mieux que de créer une association, dont le nom serait Polar club, et décerner à une nouvelle inédite un prix qu’on appellerait l’Arsène en référence au fameux gentleman cambrioleur.



Bon, d’accord, la première année, seuls les membres de ce Polar club pourraient concourir, anonymement, cela va de soi.



En réalité, celui, ou celle, qui a eu l’idée de ce club et de ce petit concours avait derrière la tête autre chose. Une espèce de petit chantage, histoire de faire peur à un confrère romancier assassin.



Mais il ne faut pas jouer avec les nerfs des écrivains, cela parfois peut jouer de mauvais tours.







Visiblement André-Paul Duchâteau s’amuse. Le lecteur aussi d’ailleurs.



Comment rester insensible à cet ouvrage clin d’œil qui se gausse de quelques institutions, dont 813 l’Association des Amis de la Littérature Policière, titre emprunté à une histoire mettant en scène Arsène Lupin, de ses amis écrivains en se moquant gentiment de leurs travers.



Mais André-Paul Duchâteau se montre également démoniaque dans le déroulement du récit et dans sa recherche du maître-chanteur et de l’assassin.



Le lecteur pense avoir résolu le problème, et hop, retournement de situation, le tour est joué et tout est à refaire.



Au fait, André-Paul Duchâteau a omis de signaler en liminaire que toute ressemblance avec des personnages, des associations existantes, etc. ne seraient que coïncidences fortuites, formule dont il est de bon ton d’indiquer pour se couvrir d’éventuelles accusations. Un pied-de-nez supplémentaire.

Duchâteau croqué par Tibet. 1966
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Pharaon, tome 1 : Philtre pour l'enfer

Une BD qui n'a pas très bien vieillie tant au niveau du scénario que des dessins.

La lecture est sympathique, distrayante mais franchement pas fantastique. L'histoire est un peu brouillonne, ça part un peu dans tous les sens sans explications. On dirait que l'auteur à chercher à aller de rebondissement en rebondissement. On ne comprend pas vraiment où on en est. Pour autant on ne s'ennuie pas. L'humour comme les dialogues ne volent pas bien haut.

Les personnages nous sont quasi inconnus. Même ce fameux Pharaon qui est une sorte de James Bond. On ne connait rien sur lui. Il n'est pas approfondi. Il est là pour nous amener à l'action. J'aime avoir un peu plus de psychologie ou que le personnage principal ait un minimum de vécu.

Les dessins ne sont vraiment pas à mon gout. Sans être désagréables. La colorisation est d'époque.



Une BD qui se lit facilement mais sans passion.
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Pharaon, tome 1 : Philtre pour l'enfer

Le premier tome de Pharaon est à la hauteur d'un très bon bernard prince dans une version plus orientée vers l'espionnage.



Pas de présentation des personnages ni des organisations en présence, on fonce dans l'intrigue, les aventures de pharaon ont un gout bien à elles.
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Pharaon, tome 6 : Des ombres sur le sable

Dernier tome originel de la série pharaon, ce tome 6 est dans la lignée de ces prédécesseur, très bon. L'intrigue d'espionnage décalée est toujours là et on ferme un "cycle" si l'ont peut dire.



Je conseille les 6 premiers tome aux amateurs de bande dessinée un peu marginales dans la manière de traiter leurs sujets (ici l'espionnage)
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Pharaon, tome 8 : Le géant englouti

Dommage que les auteurs n'aient pas pu conserver dans la suite des aventure de pharaon, la même verve quand dans les 6 épisodes originels.



Le renouveau est nettement moins bon car l'originalité n'y est plus, tout simplement...
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Ray Ringo - Intégrale, tome 1

Le Ringo de cet album n'est pas parent avec celui qui chantait ♫ Laisse les gondoles à Venise ♪.



Non, lui, il aurait plutôt chanté : ♫ Laisse l'or de la Wells Fargo tranquille ♪ Ou t'y laissera ta chemise ♪



Notre Ringo évolue dans le far-west violent, où les bandits attaquent les fourgons transportant des coffres remplis d'or, magouillant pour faire tomber dans une embuscade le convoi d'or et Ringo, agent de la Wells Fargo est là pour les en empêcher.



Nous sommes dans un western datant des années de publication de l'hebdo Tintin (1965) et je ne le connaissais pas du tout (premièrement, pas mon époque et deuxièmement, je lisais des vieux hebdos Spirou, pas des Tintin).



Le western étant mon dada, je me suis laissée tenter par cette intégrale qui réunit deux albums de Ringo ("Piste pour Santa Fe" et "Trois salopards dans la neige").



William Vance, je le connais de Ramiro et surtout de mon chouchou XIII (qui à un moment donné s'est perdu, je sais). Les dessins sont donc comme je les aime, j'étais en terrain plus que connu. Ce sont des dessins réalistes, les chevaux sont bien faits, les visages aussi et on retrouve les mêmes traits que dans XIII.



Les scénarios sont assez conventionnels, dans le plus pur esprit des bédés western des années 60/70 : le gentil est gentil et les méchants sont méchants.



De plus, Ringo, gentil comme il est, n'assassine pas les voleurs, les bandits, mais leur laisse une chance. Bref, un boy-scout bien aimable, mais qui tire bien et vise juste. Un Lucky Luke en plus réaliste, mais pas au point d'un Blueberry ou d'un Durango.



J'ai moins bien aimé "Trois salopards dans la neige", qui se déroule dans le blizzard (où personne ne tousse, n'est trempé, ne se perd).



"Piste pour Santa Fe", quant à elle, ne manquait pas de suspense et d'action. Un scénario plus élaboré, je trouve.



Malgré tout, les deux histoires sont correctes, pour l'époque (il faut se replacer dans le contexte de l'époque).



Rien de transcendantal, bien entendu, rien d'exceptionnel, mais des aventures western agréables à lire, plaisantes, sans fioritures, dans l'air du temps, à la Jerry Spring, un peu.



Maintenant, si vous n'êtes pas fan de western, passez votre chemin, vous ne trouverez pas votre compte, sauf si vous aimez les preux chevaliers poursuivant les vilains pas beaux qui volent l'argent des banques ou des mines.



Les amateurs de bédés western y trouveront leur compte, excepté s'ils cherchent du réalisme... Non pas que ces histoires ne soient pas réalistes, loin de là, mais quand les bons gagnent toujours, on quitte le réalisme.



Malgré tout, je suis contente d'avoir découvert ce héros western dans cette intégrale.

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Ray Ringo - Intégrale, tome 1

L’auteur y utilise, habilement, tous les poncifs du Far West auxquels son escorteur de diligences est souvent confronté. Flèches des Apaches, crocs des coyotes, balles de malandrins au beau milieu d’un territoire sans foi et à la loi balbutiante, ou encore feux croisés du Nord et du Sud : aucune façon de mourir n’est oubliée dans cette chevauchée fantastique qui nous aide, aussi, à constater l’évolution du créateur graphique de la BD « XIII » (qui fut, surtout, l’un des piliers du journal Tintin), à travers plus d’une décennie !
Lien : http://bdzoom.com/181689/act..
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Ric Hochet - Intégrale, tome 1

trop bien!!! beaucoup de suspence
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Ric Hochet - Intégrale, tome 1

Je n'ai jamais été un grand fan de Ric Hochet, ce héros un peu ringard à mon goût. Il représente la bande dessinée dans ce que je n'aime manifestement pas. Bref, une série vieillotte où les dessins ne brillent pas de leur éclat et où le scénario est ennuyeux à en mourir.



Décors inexistants, le graphisme semble être totalement bâclé. Les récits sont souvent répétitifs et l'intrigue manque d'intérêt. Peut-être que dans les années 60, cela devait le faire mais ce n'est plus le cas actuellement. Il est rare de voir une série s'éterniser dans l'agonie et la déchéance.



C'est mon avis purement subjectif. Beaucoup de lecteurs que je respecte vénèrent Ric Hochet comme l'une des plus grandes références de la bd franco-belge. Cependant, la bande dessinée à papa ou à grand-papa n'est pas mon trip. Je ne ferai pas plaisir aux vieux nostalgiques pour faire plaisir ! Ne vous sentez surtout pas visé !
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Ric Hochet - Intégrale, tome 1

L’ouvrage vaut surtout par son ton enjoué, truffé d’allusions, de jeux de mots et de clins d’yeux aux lecteurs, amusant et surtout très juste. C’est rythmé, joueur avec les clichés, et plaisant comme une comédie française de Christian-Jaque. On en redemande.
Lien : https://www.actuabd.com/Ric-..
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Ric Hochet - Intégrale, tome 1

La BD à pris un petit coup de vieux mais c'est ce qui fait son charme. Le personnage de Ric Hochet est une réussite. Ce coté zéro défaut donne un coté mystérieux à creuser. Il est attachant et on fonce les yeux fermés dans ses aventures, supplée par le commissaire Bourdon, emprunté mais sympathique.

Ces trois premiers tomes sont bien réalisés avec une mention spéciale pour l'histoire du Caméléon. Bref un classique du genre.
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Ric Hochet - Intégrale, tome 1

La très belle intégrale de Ric hochet, reprend les enquêtes du célèbre reporter-détective dans leur ordre chronologique.

Le numéro 1 de l'intégrale, reprend les trois premiers albums publiés.

Après des histoires complètes de quatre pages, à titre de galop d'essai auprès des lecteurs de l'hebdomadaire Tintin, Tibet et André-Paul Duchâteau livrent les quatre premières enquêtes qui constitueront les trois premiers albums d'une très longue série:

- Signé Caméléon / Traquenard au havre

- Mystère à Porquerolle

- Défi à Ric Hochet

Les scénarios de Duchâteau sont extrêmement soignés, au services d'enquêtes passionnantes et réalistes menées par Ric Hochet et le commissaire Sigismond Bourdon. Vengeance, rapt d'enfant, disparition et trafic d'œuvres d'art, machination et faux coupable... Tels sont les thèmes de ces quatre premiers récits: de la bonne bande dessinée réaliste et policière au service de l'hebdomadaire des jeunes de 7 à 77 ans.

Les méchants sont à la hauteur, et certains reviendront affronter Ric Hochet dans des albums ultérieurs.

Ric Hochet, c'était vraiment l'initiation et l'invitation à la lecture ultérieure, pour les jeunes lecteurs de l'époque, des grands classiques de la littérature policière.
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Ric Hochet - Intégrale, tome 2

Le deuxième tome de l'intégrale Ric Hochet, reprend trois enquêtes en 62 pages du Journaliste-détective et de son ami le commissaire Bourdon:

- L' ombre de Caméléon

- Piège pour Ric Hochet

- Rapt sur le France

Les scénarios de Duchâteau sont toujours aussi brillants sur le dessin et les ambiances remarquables dans lesquels Tibet excelle.

Ric hochet et Bourdon vont emmener le jeune lecteur de l'hebdomadaire Tintin dans des enquêtes où l'on retrouvera quelques vieilles et délinquantes connaissances et où l'on fera la connaissance de Nadine, nièce de Bourdon et future petite amie de Ric Hochet!

De la bonne et solide bande dessinée policière, d'une époque révolue d'un journal Tintin au mieux de sa forme.
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Ric Hochet - Intégrale, tome 3

tres bien
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Ric Hochet, tome 12 : Les Compagnons du dia..

Bonjour les amis, non encore guéri de la "RicoNadinoSigismondlâtrie" à vrai dire inguérissable, ne vous ferai point un complet dithyrambe du très "honnête" album suivant de LA Série, savamment intitulé "Les Compagnons du Diable" et paru entre les pages du journal "Tintin" durant l'année 1970. Pourtant, c'est du lourd ! Oui, "on" (nous) y voyagera (-gerons) entre Paris et Cannes , ce qui est fort plaisant ! Génial à dessiner et fort intéressant sociologiquement...



Comme nous le rappelle l'ami Christian Attard, Ric plante sa Porsche dès la planche 13 [ça ne s'invente pas !] en se risquant à la poursuite (et en 44 planches, comme d'habitude) d'un adversaire sérieux : rien d'autre que le Diable !



Bon, on ne revisitera pas pour autant (dommage...) le "Prince des Ténèbres"/"Prince of Darkness" [1987] du cher John (CARPENTER), tourbillonnant en vase cylindrique (initialement) clos (et en scope), dans la crypte d'une église abandonnée de la banlieue de L.A. (à la porte indûment fermée au nez de la secte immémoriale des Adorateurs des Ténèbres), mais... on visitera tout de même — en l'enviable compagnie de Ric, Nadine et Bourdon — l'angle de la rue Dieu (10ème arrondissement parisien, près du Quai de Valmy), où les attend une GROSSE SURPRISE (en trois cases magnifiques) !!!



Premièrement, "on" (enfin : Ric !) se fera défier par lui dans une émission de télé où l'on est mis sur la sellette par un premier téléspectateur laudatif puis par ce foutu Antéchrist ("Ah, un deuxième appel !" annonce innocemment le présentateur "bouvardien" aux joues un peu soufflées).

Ric ne sera pas déçu.



Et l'on retrouvera Nadine dans l'histoire (Ouf !), toujours aussi craquante en minijupe et Babyliss mieux fait que celui des mannequins d'antiques publicités télévisuelles pour paquets de Chips Flodor, et en plus un coeur d'or [rime] et bref, on l'aime bien avec sa bouche en coeur, son ingénuité très "seventies", et tout ! Nadine est A LA MODE (de son temps), aussi simple que ça !!! Aussi pour ça qu'on l'aime mais pas que...



On retrouvera notre cher Sigismond (Bourdon), bien sûr, avec son immanquable manteau brun à carreaux doublés marronnier d'Inde, Ric bien sûr avec sa collection de pulls à cols roulés écarlates (diabolique !), ses magnifiques vestes pied-de-poule à motifs noirs sur laine blanche, et surtout UN SMOKING... que lui prépare Nadine, consciencieuse et attentionné (avec lui comme avec son Tonton), comme toujours... !!! Bref, "THE" smoking dans la valoche Samsonite pour lui permettre de partir en aéroplane enquêter dans une boîte de nuit cannoise où sévit "Marcus le Diable" (que vous verrez "bientôt à Paris !") ...



Bref, le diable passe D'ABORD par Cannes, où il est en ce moment ("après Broadway et Rome") et on remarquera que Paris passe seulement en quatrième dans sa tournée, l'insulte est conséquente !!! (Bah, ça leur fera les pieds, à tous ces "Parigots à-gros-becs" comme disait le grand-père pyrénéen de ma douce !).



Et savez-vous quoi ??? Ric descendra au "Carlton", rien que ça !! (Bon sang, le salaire de ces journalistes à "La Rafale", VIIIème arrondissement avec vue sur la Tour Eiffel par la grande baie vitrée... Oui, mais Ric est spécialisé dans les enquêtes criminelles, il paraît que ça paye bien, mieux que les chroniques sportives de son pote Bob Drumont, qui se contente de pêche sous-marine pour ses loisirs).



Et bref, on verra "Le Pestacle" (comme disait un gamin de colo, je le laissais dire, trop marrant !!!) : et il y aura des fumigènes bleus, mais tout de même ce ne sera pas au niveau du très beau film, mystérieux et romantique, "The Illusionnist" / "L'Illusionniste" [2006] de Neil Burger (avec Edward Norton, Jessica Biel et Paul Giamatti et Rufus Sewell), ni même de "Le Prestige" [2006] de Christopher NOLAN (avec Christian Bale, Hugh Jackman, Scarlett Johansson et Michael Caine). La scène des "diableries pour music-hall" (où Ric arborera son smoking blanc) ne dure qu'une seule planche (la 18), dommage...



Est-ce que le Diable ne serait pas LE Diable, au fond ? Diable...

Fichtrement déconcertant, tonnerre de tonnerre !!!

Son numéro est si "cheap" et on l'a vu déjà faire par le fakir des "Sept boules de Cristal" de HERGE" en 1948... et alors ? Serions-nous un rien blasés ?



En fait, le Diable peut être cet illusionniste-de-couverture mais p't'êt' bin plutôt un d' ces ultracapitalistes éhontés avides de Pouvoir (double pléonasme) genre Bolloré-Bernard Arnaud... "Le pouvoir pour pouvoir pouvoir" [Coluche]... C'est louche, tout d' même !!!



Franchement Marcus le Diable a une bonne tête... malgré la gueule de l'emploi. Profil aquilin, menton en galoche mais aussi sportif bodybuildé qui fait du Kite Surf tiré par un canot à moteur... Bref, le cerf-volant géant posé roues flottantes s'envole, embarquant son passager skis nautiques aux pieds, tout le machin étant tiré par une corde depuis le hors-bord, exactement comme un planeur (sauf qu'on ne détachera pas ce grand Cerf-Volant de plage... ). Ric va faire son numéro d'acrobate après Marcus (qui le défie, à sa manière) et... y aura une séance d'hélico belmondesque dans les péripéties, des prouesses à la corde au-dessus de 40 mètres de vide entre Ric et la surface de la Grande Bleue, je vous promets !!!



Et ce fat de Professeur Hermelin (qui a inventé dans sa tête le super-laser, commandable depuis sa tête, capable d'anéantir à distance quelque chose d'assez encombrant et moche, bref d'un peu inutile comme l'Arc-de-Triomphe : je lui montrai bien les trucs de Jeff Koons... ), ce Prof' Hermelin-à-barbichette et bésicles à gros verres [Cf. "Rapt sur Le France" pour sa 1ère apparition] qui veut humilier Bourdon, le rabaissant sans cesse en lui montrant de façon allusive son incompétence professionnelle (toutes les techniques sournoises ou plutôt, "facettes technologiques", du harcèlement moral, en fait !). mais ne "spoïlons" point (comme on dit bêtement, donc clich'tonnement sur AlloCiné ou ailleurs...) : sauf que Sigismond (qui a une mémoire affective d'éléphant où la vengeance est un plat qui se mange à retardements) se vengera à la fin en le menaçant d'incarcération judiciairement justifiable. Et paf !!!



Non, plutôt : "ET TOC !". Ce très chouette commentaire de Nadine quand Ric "qui passe à la télé" se fait défier (et même menacer) par cet andouille de Diable ricanant en fauteuil-coque cramoisi (pratique ! ça permet qu'on n'aperçoive point son visage, comme dans les films d'espionnage de Fritz LANG)... Comme un con de complotiste ou djihadiste, protégé par l'anonymat, et avant cette diablerie d'internet !



Patience, ce (pas si) pauvre Diable ne perd rien pour attendre puisqu'on découvrira ENFIN sa fiole de faux-jeton en première case de la planche 43 !!! [Pitié !! N'ouvrez pas l'album à la dernière ou avant-dernière page comme quand je faisais gamin...]



C'est beau et attendrissant, et ultra-bien dessiné et colorié, comme d'habitude !

Franchement, ça vaut mieux que les dernières bêtises à Nothomb ou à la mère Despentes ["Cher connard", Baise-moi" : décidément la reine de l'élégance] et c'est BEAUCOUP moins cher : 9,99 € l'album, et pas un poil vulgoss' en cette somptueuse réédition (à partir du début 2022), immédiatement dispo. ou commandable chez votre marchand de journaux — Quelle fichtrement belle série que "Les enquêtes de Ric Hochet", avec leurs huit pages de dossier final !!

Bref, amusez-vous et nostalgiquez comme des oufs avec, c'est du bon !!!



"Dubon, Dubo, Dubonnet !" [Cf. affichages muraux antiques]



P.-S. : ... allons, iriez-vous jusqu'à ignorer que M'sieurs TIBET & A.-P. DUCHÂTEAU furent des génies (en flacons cylindriques) ? Alors un rendez-vous DIRECT à notre "Liste Auteurs" en 98 pavés célébrant la Belle ouvrage de notre fameux Duo : "TIBET (1931-2010) & A.-P. DUCHÂTEAU (1925-2020) : duettistes de choc au Service de ce "bon vieux" Ric Hochet, jeune journaleux-aventurier à "La Rafale"... (!!!)



THE lien = https://www.babelio.com/liste/20426/TIBET-1931-2010A-P-DUCHTEAU-1925-2020-
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Ric Hochet, tome 12 : Les Compagnons du dia..

Cette fois, Ric Hochet a affaire au Diable en personne, ou presque, ni plus ni moins ! 
Il va d'ailleurs y laisser sa Porsche jaune !


L'album sort en 1970, deux ans après le grand succès de la série télévisée "Les Compagnons de Baal" dont il rappelle un peu l'idée. On retrouve avec plaisir R16, Simca 1000 et 4L dans les paysages de Cannes ou de paris.

Et Ric, accompagné de Bourdon, ne va pas chômer ! Cependant, si la trame diabolique est un peu faible et vite éventée, le plaisir reste intact à la lecture de ce plaisant album.
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Ric Hochet, tome 13 : Cauchemar pour Ric Ho..

Mystère et boule de gomme !

Le commissaire Bourdon et son équipe sont détachés, pour les besoins de l’histoire, à la D.S.T. ! Ce qui nous vaut une bonne petite histoire d’espionnage. Pas très originale, certes, mais dans laquelle l’action constante remplace le manque de suspens évident. Gonfalon et Larsan, façon Laurel et Hardy sont marrants et les méchants sont des coriaces. Une aventure de plus mais qui se laisse agréablement lire.



A noter que cette aventure n'est pas la treizième comme indiqué ici mais la onzième.
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