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Citations de Andrea Maria Schenkel (94)


Marie est venue m'aider à la maison parce que je tenais plus sur mes jambes.Mes jambes,ça fait longtemps qu'elles me portent plus.Quand on se fait vieux,il y a beaucoup de choses qui ne veulent plus,pas seulement les jambes.Comme le répétait ma mère, c'est moche de vieillir,croyez-moi,c'est moche. (P 22)
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Andrea Maria Schenkel habite un petit village près de Ratisbonne en Bavière avec son mari médecin et leurs 3 enfants. Selon un journaliste allemand, avant dans le village on désignait l'auteure comme "la femme du toubib", maintenant avec son succès littéraire, il est devenu "le mari de l'écrivaine".
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"Le passé ne disparaît jamais " ...

"La mort déploie ses ailes. "
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Moi aussi j’en ai déjà vu pas mal, à l’époque, sous l’Adolf, il nus ont mobilisés alors qu’on avait à peine quinze ans. Ils nous ont passé un uniforme, nous ont mis un fusil entre les mains en nous disant de tirer sur l’ennemi. Sur l’ennemi. Cette blague. L’ennemi c’étaient des vieux et des femmes avec des enfants, et j’aurait dû leur tirer dessus!
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Quand je suis partie, il a dit qu'il me tuerait s'il me retrouvait. Il m'a envoyé deux de ses copains qui m'ont suivie. Luck est capable de tout, et tous ses amis sont de la même trempe. A la fin, j'avais peur d'être seule avec lui, et aujourd'hui encore, j'appréhende de le croiser. C'est un sentiment dont je ne me débarrasserai plus jamais.
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Elle a toujours été "une fière", et son père aussi. Ils parlaient qu'avec ceux qui leur revenaient. Ca m'étonne que quand ils allaient à l'église, le dimanche, les saints leur aient pas tourné le dos.
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Le démon est en chacun de nous et chacun peut le faire sortir à tout moment. 
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Tout ce que je peux faire, c'est espérer que ce pauvre excentrique soit gracié. Mais vous savez ce qui me ronge, dans cette affaire, mon cher Huther? C'est que tout le monde a menti, que tout le monde ai été trompé.
Clara, Hubert, tout le monde. Et finalement, ce qui me fait le plus mal, la justice elle-même.
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J’ai passé le premier été d’après-guerre chez des parents éloignés, à la campagne.
Au cours de ces semaines, le village m’était apparu comme un îlot de calme. L’un des derniers lieux épargnés par cette violente tempête que nous venions de traverser.
Des années plus tard, alors que la vie était revenue à la normale et que cet été n’était plus qu’un heureux souvenir, j’ai retrouvé mon village dans les pages d’un journal.
Il était devenu le « village meurtrier » et , dès lors, je n’ai plus cessé de penser à ce qui était arrivé.
En proie à des sentiments mêlés, j’ai décidé de m’y rendre à nouveau. Ceux que j’y ai rencontrés ont accepté de me parler du crime. De parler à quelqu’un d’à la fois étranger et familier. Qui ne resterait pas, qui écouterait puis repartirait comme il était venu.
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Pourquoi quelqu'un tue tout le monde ? Pourquoi il tue ce qu'il aime ? Anna, on ne peut tuer que ce qu'on aime.
Tu sais toi, Anna, ce qui se passe dans la tête des gens ? Tu le sais ? Est-ce que tu peux voir dans les têtes, dans les coeurs ? Moi, je suis resté enfermé toute ma vie, enfermé.
Et tout d'un coup, un nouveau monde s'ouvre à moi, une nouvelle vie. Tu sais ce que c'est ?
Je te le dis, on est tout seul toute sa vie. On naît seul et on meurt seul. Et entre les deux, j'étais prisonnier de mon corps, prisonnier de mon désir.
Je te le dis, il y a pas de Dieu dans ce monde, il y a juste l'enfer. Et l'enfer, il est sur terre, dans nos têtes, dans nos coeurs.
Le démon est en chacun de nous et chacun peut le faire sortir à tout moment.
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L’hiver, cette année, refuse de céder la place au printemps. Il fait beaucoup plus froid que d’ordinaire en cette saison. Depuis début mars, il ne cesse de pleuvoir ou de neiger. La grisaille des brouillards matinaux ne s’efface même pas au cours de la journée.
Mais voilà que le vendredi matin le ciel commence enfin à s’éclaircir. Les nuages sombres se dissipent un peu. De temps en temps, la chape de nuages se perce même tout à fait. Les premiers rayons de soleil printanier se fraient timidement un chemin au travers.
A la mi-journée, cependant, le ciel s’assombrit à nouveau, et il recommence à pleuvoir dans l’après-midi.
Il fait soudain tellement sombre qu’on a l’impression que le jour tombe déjà, cédant place à la nuit.
Deux silhouettes, toutes de noir vêtues, s’avancent dans cette lumière trouble. Elles se dirigent tout droit vers l’une des fermes. L’une pousse un vélo, l’autre porte un sac à dos. Le paysan, qui vient juste de sortir de la maison pour aller dans l’étable, lâche son chien, par précaution. Ce n’est que lorsqu’elles sont presque arrivées à la ferme qu’il voit que ces deux silhouettes sont des femmes.
Il siffle son chien. Le tient par le collier.
L’une des deux femmes, celle qui porte le sac, demande son chemin. Elles veulent se rendre à la ferme de la famille Danner, à Tannöd. Disent s’être égarées à cause de cette pénombre. Peut-il les aider, connaît-il le chemin ?
“Là-bas, après le dernier champ, à gauche dans la forêt. Pouvez pas la manquer”, répond-il.
Les deux femmes se remettent en route. L’homme rattache son chien, sans plus leur prêter attention.
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Grete parut sur le point de répondre, mais son père secoua la tête.
- Crois-moi, mon enfant, ces gens là ne connaissent ni l'humilité, ni amour du prochain. Ils prennent les humbles pour des faibles. Et les faibles, ils les piétinent. Ils se fichent de la religion ou du peuple, ils ont inventé leur religion à eux. Leur seigneur, c'est le surhomme. Mais leur mille ans seront vite finis.
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[…] Quand Loïs et mon mari sont revenus à la ferme, ils ont rien eu besoin de me raconter. De loin déjà, à la façon dont ils marchaient, j’ai compris qu’il avait dû se passer quelque chose de terrible. Quand ils se sont assis dans la salle à manger, tous pâles, j’en ai été convaincue. On pouvait lir l’horreur sur leurs visages. Dans les nuits qui ont suivi, mon mari s’est souvent réveillé en sursaut. La vision de ces morts ne lui laissait pas de répit.
On a du mal à imaginer qu’une chose pareille arrive chez nous. Mais que Danner soit pas mort dans son lit, ça m’étonne pas plus que ça.
Il faut pas dire du mal des morts, c’est pour ça que j’aime pas parler d’eux. Vous savez, on vit dans un petit village. les commérages vont bon train, je préfère pas trop en dire.
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Emmi portait un bracelet d'ambre. Les petites pierres dans leur monture d'argent alternaient avec des motifs maritimes. Il l'avait remarqué dès la première fois qu'il l'avait vue.
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Ils étaient pas de chez nous, ils sont venus comme à la foire. Des vrais badauds. Parce que c'était dans le journal. Le coup de la "ferme du crime"
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"Ferme du crime" ils ont écrit dans le journal.
Le gars du canard est même venu dans ma boutique pour me tirer les vers du nez. Il a fait tout le village. Et après il a écrit cette horrible histoire de ferme du crime. C'est jusqu'aux gens de la ville qui sont venus chez nous au cimetière. Affreux. Tous simplement horrible.
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Il avait trouvé la jeune femme devant sa porte le jour de Noël 1943. Comme le petit chat qui s’était réfugié sur le seuil quelques années auparavant. Au début, il n’avait pas prêté attention au chaton. Il allait sûrement repartir. Mais contre toute attente, il était resté, et la neige elle-même n’avait pu le chasser, que le ciel hivernal d’un blanc laiteux déversait pourtant, après les premiers flocons épars, en un flot qui n’avait cessé de s’intensifier. Le chaton s’était recroquevillé dans l’encadrement de la porte, devenant presque invisible : on ne distinguait plus qu’une petite boule blanche blottie dans un coin.
Le chat lui avait fait pitié, il n’avait pas eu le cœur de le chasser. Il avait ouvert la porte, l’avait laissé entrer, l’avait nourri, lui avait permis de rester.
La jeune femme, elle, il l’avait vue venir de loin, en faisant rentrer le chien. Il avait d’abord cru que c’était une de ces troqueuses de la ville, que la misère poussait vers les campagnes en ce cinquième hiver de la guerre.
Mais ces gens-là étaient d’ordinaire lourdement chargés, leurs sacs à dos débordant de tous les biens dont ils pouvaient se résoudre à se séparer. Ils échangeaient
la montre en or du grand-père, la broche de la grand-mère ou un tableau de famille contre trois œufs, un morceau de beurre, un peu de lait ou de jambon. Ses voisins n’étaient pas les derniers à jouer au jeu du troc, ces derniers temps. Lui avait mal au cœur quand il les voyait arriver. Parfois, il leur donnait un œuf ou une pomme sans rien prendre en échange. Il avait suffisamment à manger, la guerre n’était pas encore arrivée jusqu’à lui, et puis à son âge, il était plus vite rassasié.
La jeune femme ne portait qu’un baluchon sur l’épaule et une petite valise à la main.
Elle était arrivée à hauteur de la maison tandis qu’il se dirigeait vers la grange. Elle lui avait demandé si elle pouvait se reposer un instant sur le banc. Ça ne le dérangeait pas. Un peu plus tard, alors que la nuit commençait à tomber, il était ressorti chercher quelques bûches, et elle était toujours là. Elle semblait frigorifiée.
— Il gèle. Tu veux entrer ?
— Je peux ?
Il avait hoché la tête.
Il lui avait approché une chaise du poêle pour qu’elle puisse se réchauffer. Elle avait posé son baluchon et sa petite valise à côté d’elle, s’était assise et avait frotté ses mains glacées. Il n’avait pas fait spécialement attention à elle, avait préparé la soupe sans un mot, avant de poser la gamelle sur la table et de lui faire signe d’approcher. Il lui avait donné une cuillère et un quignon de pain.
— Mange.
Ils avaient partagé la soupe à même la gamelle posée au milieu de la table. Elle engloutissait avidement chaque cuillerée.
— Qu’est-ce que tu viens faire par ici ?
— Je cherche un gagne-pain.
— Si tu veux, tu peux rester ici le temps de chercher. J’ai pas vraiment de quoi te payer, mais tu seras nourrie et logée.
Elle était restée. Il lui avait donné la petite chambre de l’ancien valet de ferme.
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Moi aussi j'en ai déjà vu pas mal, à l'époque, sous l'Adolf, ils nous ont mobilisés alors qu'on avait à peine quinze ans. Ils nous ont passé un uniforme, nous ont mis un fusil entre les mains en nous disant de tirer sur l'ennemi. Sur l'ennemi. Cette blague. L'ennemi, c'étaient des vieux et des femmes avec des enfants, et j'aurais dû leur tirer dessus !
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[…] Quand j’ai vu les corps, je me suis senti mal.
Et c’est pas que je sois tellement impressionnable. À la guerre, j’en ai vu plus qu’assez, vous pouvez me croire. Tous ceux qui ont fait la guerre, ils ont bien vu assez de morts, ça devrait suffire pour toute une vie.
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Juste avant de te rencontrer, on s'est arrêté dans une maison dans le coin de Finsterau, et c'est là que le drame s'est produit.
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