Alors que quatre résistants entrent au Panthéon, le journaliste Louis Laforge, a décidé de rencontrer l'une d'entre elles, Anise Postel-Vinay. par francetv info
"C'était ce qui était le plus impressionnant dans le nazisme :ce calcul de l'anti- homme. Tout était calculé pour qu'une large partie de la population, quelle qu'elle soit, disparaisse- vite ou lentement. "
Des crimes comme ceux-là, il y en a eu tellement, que j'en découvre encore aujourd'hui. Les gens vous disent : "Oh, vous exagérez, ce n'était pas à ce point". Non. C'était pire.
J’ai perdu mon sommeil d’enfant pendant la guerre et je ne l’ai jamais retrouvé. Je fais souvent le même cauchemar : la Gestapo me pourchasse. Mais je cours tellement vite que je me réveille.
Le 8 mai n’a pas été du tout un moment de joie pour nous, enfin si intellectuellement, mais pas par le cœur :nous étions écrasées d’abord par tous les morts qu’il faudrait annoncer en revenant, et par la peur de ne pas retrouver nos familles …Nous étions fatiguées et très tristes .Combien de mors laissions-nous derrière nous ? »
Je pensais qu’en vieillissant, l’ombre de ce que j’ai vécu pendant la guerre s’estomperait, que j’oublierais un peu. J’ai l’impression que c’est le contraire : soixante-dix ans après mon retour, ce passé est de plus en plus présent en moi.
Un soir, la chef de Block SS a annoncé que le lendemain, les "lapins" (on les appelait les "Kaninchen", c'est le nom qu'on donne en Pologne aux cobayes) ne devaient pas sortir du Block.
J'aimais beaucoup la poésie, la musique allemandes, que voulez-vous ? Je ne pensais pas que l'allemand me serait si utile, plus tard, à Ravesnbrück....